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3,67

sur 2301 notes
Une livre qui décortique comment chaque événement influence notre vie.


J'ai des ressentis ambivalents suite à cette lecture. J'ai aimé lire Normal People, mais la relation des personnages est déroutante. La plume est très belle et les mots sublimeraient presque cette relation, mais la toxicité suinte dans l'intégralité du roman. Ce qui, il faut le préciser, n'est nullement caché, il n'y a donc pas de fantasme mis en avant.


Ce livre a fait beaucoup parlé sans que pour autant, je n'entende cette facette presque malsaine. La trame de l'histoire est superbe et les points de vue psychologiques sont subtils et développés. L'histoire est prenante et le roman vite dévoré, d'où mon ambiguïté finale quant aux personnages que j'ai difficilement cernés.

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Un bandeau jaune plutôt racoleur entoure le livre : « Tout le monde adore Normal People, nous aussi ! » Même si ce pléonasme me fait sourire, il me met un peu la pression par son double message ambigu.
Dès les premières lignes, je comprends que je vais moi aussi adorer Normal People.
On va suivre Marianne et Connell sur une période de quatre ans, de janvier 2011 à février 2015.
Quand l'histoire débute, ils sont tous deux au lycée dans une ville d'Irlande. Ils sont passionnés de littérature. Connell explique chercher dans les livres à mieux comprendre le monde et les gens pour s'en approcher.
Elle est issue d'une famille aisée. Elle est un peu considérée comme la paria bourgeoise, solitaire et marginale, bien que très douée. Lui, c'est le beau gosse du lycée, la vedette de l'équipe de foot. Sa mère travaille comme femme de ménage chez la mère de Marianne. Deux familles sans père.
Marianne et Connell vont s'aimer tout au long du livre, à travers leur passage à l'âge adulte, intensément, crûment, inconditionnellement. L'auteure, Sally Rooney, sait insuffler un formidable rythme à son histoire par ses dialogues tellement justes, par ses silences aussi.
Les deux jeunes sont tous les deux dans un autre espace temps et sensoriel que le monde qui les englobe, et auquel ils participent pourtant.
À l'université, ils ne se sentent ni l'un ni l'autre à l'aise avec la « méritocratie » qui les cerne, alors qu'ils touchent l'excellence.
Leur passion sera pavée de quiproquos, de malentendus, d'incompréhensions, d'indécisions, et ils seront alors dépassés, résignés, séparés. « C'est toujours comme ça, la vie ? » demandera Connell.
Mais leur amour ne fléchira néanmoins pas. Lui est intimement persuadé qu'elle le rend meilleur. « Bah, tu es plus intelligente que moi. » Elle est consciente « d'être capable de désirer ce qu'elle ne veut pas. » Marianne et Connell sont complexes, maladroits, touchants, émouvants, beaux, d'une sincérité saisissante.
Normal People est assurément un grand roman, un de ceux qu'on n'a pas envie de quitter.
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Ce livre est le premier que je lisais intégralement en anglais et j'ai donc mis un peu plus de temps que d'habitude.
De plus, les dialogues ne sont pas indiqués par des tirets, comme c'est habituellement le cas, et il m'a donc fallu un peu de temps pour m'y faire.

Pour ce qui est de l'histoire en elle-même, j'ai trouvé agréable de lire quelque chose de simple qui pourrait arriver à n'importe qui et n'importe où dans le monde. Je me suis facilement identifiée aux deux personnages principaux et la différence de point de vue (restant omniscient, mais parlant de la vision de l'un ou de l'autre des deux protagonistes) permet une vue d'ensemble (mais égalitaire) sur leur histoire.

Après, pour être honnête, ce n'est pas la grande histoire d'amour ultra romantique à laquelle les critiques m'avaient préparée. Ils se découvrent sexuellement, ils se posent un million de questions et ne savent jamais se dire les choses clairement... C'est une histoire tout ce qu'il y a de plus normal, plaisante à lire, mais sans grand rebondissements !



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Une déception à la hauteur de mes attentes. Persuadée d'adorer je me suis ennuyée à mourir avec cette histoire. L'écriture de Sally Rooney est complètement vide: aucun style, aucune poésie, incapable de faire des descriptions pour nous plonger dans l'ambiance. Elle enchaîne les phrases courtes et creuses du style "elle porte une veste légère, elle a froid" c'est du factuel sans aucun sentiment. Je n'ai ressenti aucune empathie envers ses personnages pseudo torturés qui se compliquent la vie inutilement, pour le plaisir de se complaire dans le drame et se sentir exister. La famille de Marian est complètement caricaturale dans sa description. La mère de Connell est une brave femme frôlant la lourdeur. Les deux héros se tournent autour tout le long du roman car ils sont trop mous pour agir. Si c'est ça le roman qui capture la génération Millenials, c'est plutôt pathétique.
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Je m'attendais à un énième roman sur la fin de l'adolescence et l'entrée dans la vie d'adulte, riche en clichés et caricatural, j'ai été très surprise par cette lecture. Bien que le style paraisse plat, clinique et déconcertant de prime abord, la magie opère. J'ai été bluffée par le réalisme de certains passage, la justesse avec laquelle des émotions complexes ou des ressentis ambivalents étaient décrits. Un peu à la façon d'un journal intime, où les différents écrits peuvent être espacés ou inégaux, nous suivons les deux principaux protagonistes sur plusieurs années, les chapitres sont parfois rapprochés dans le temps, et parfois le temps passe de façon plus importante. Nous essayons de comprendre au fur et à mesure ce que nous avons raté et comment la situation a pu évoluer de telle ou telle façon. ce procédé est pour moi cohérent et accentue encore le réalisme du récit. C'est une histoire à la fois banale et exceptionnelle, un roman initiatique qui nous conte sous un autre regard la période de la fin du lycée à la fin des études. Aussi merveilleux que terrible, le récit se lit rapidement et de façon addictive, les personnages sont crédibles, originaux et entiers. Je retiendrais la délicatesse de l'auteur et sa justesse pour analyser des situations ou des émotions plus que complexes.
Je pense que certains lecteurs passeront à côté du récit, ne s'arrêtant qu'à la banalité apparente du texte, pour d'autres, il s'agira d'une expérience de lecture touchante, sombre et lumineuse à la fois.
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C'est bien écrit, finement observé, le manège amoureux de de deux êtres qui peinent à se dire je t'aime et multiplie les raisons de ne pas le dire tout en gardant un lien suffisant pour ne pas louper une occasion de se déclarer.
Marianne et Connell évoluent au fil de trois années d'atermoiements, c'est ce qui tient le lecteur jusqu'au bout, curieux de savoir si l'amour triomphera des coquetteries et des doutes propres aux jeunes adultes qui se lancent dans la vie. L'auteure suit au plus près ses personnages, parfois plus expressifs dans leur langage non verbal que dans des mots maladroits, étreints par la peur de se livrer ou de s'avouer que oui, cette fille, ce gars, me plaît au-delà d'une amitié souhaitée profonde. Fi des descriptions de lieux, seuls les paysages intérieurs comptent méritent l'attention.
Le lien amical est toutefois insuffisant à masquer la réalité de sentiments évidents aux yeux de tous, niés par les principaux intéressés, en attente de bonheur, ne fût-ce celui de l'autre .
Cela dit, un sentiment de vide m'a pris après m'être efforcé de lire jusqu'à la dernière ligne. Je note : bien mais ne m'apporte rien.
Lien : http://cinemoitheque.eklablo..
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Très bon roman ! La vie de deux jeunes et depuis le collège jusqu'à l'université : Marianne, une jeune fille solitaire de famille très aisée, et Connell, le fils de leur femme de ménage, extrêmement sociable et populaire. Basée sur ces contrastes, ce rype d' histoire d'amour pourrait paraître convenue et attendue. Pas du tout.
Les personnages sont très bien construits, on s'y attache immédiatement, et leur lien possède une force presque fatale.
La relation se veut cachée au début, pour se préserver des règles du jeu social ; elle continue, avec des séparations et des retrouvailles, jamais de rupture. Envers et contre tout, le lien perdure en peinant à se défiinir : amitié amoureuse ? Véritable amour ? Amour du passé sans avenir ?
Au delà de l'interêt romanesque - ce livre est un vrai page-turner- les questions de l'influence des positions sociales et du vécu de l'enfance dans une relation amoureuse sont posées très finement.
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Entre eux deux, il y a d'abord Lorraine. Connell est son fils, et elle travaille pour la famille de Marianne.

Au lycée, les deux ados s'ignorent. le jeune homme serait très gêné d'avouer que sa mère est femme de ménage. Quant à Marianne, elle n'a aucun ami.

Un jour, alors que Connell vient chercher Lorraine, Marianne ose le premier pas : Connell lui plaît, elle le lui dit. Troublé, il répond à ses avances aussi naïves que sincères et une relation charnelle les unit désormais. Pas question pour lui qu'on le voie parler à Marianne – pour certains, elle est « la fille la plus moche du lycée ». Mais elle ne se laisse pas atteindre par le regard des autres : « elle se fiche d'être appréciée et ne fait rien pour l'être ». Malgré la confusion qu'il ressent parfois et son envie de la protéger de l'agressivité de leurs camarades, Connell campe sur ses positions, Marianne est un passe-temps (sexuel, surtout) et un secret qui doit rester bien gardé. Ce qui finira par réellement blesser la jeune femme.

À la rentrée suivante, Marianne et Connell fréquentent la faculté de Dublin. Tandis que lui perd du crédit, elle sort de sa coquille et commence à se faire des amis. Pourtant, aucun des deux ne semble trouver sa place. Connell, sans se départir de son stoïcisme, ne jouit plus de sa réputation de « mec bien ». Marianne, méconnaissable d'aisance, ne se satisfait pas de ses nouvelles relations superficielles. Lorsqu'ils se retrouvent dans l'intimité d'une amitié floue, ni l'un ni l'autre ne se laisse duper par cette inversion des rôles. Mais le lien qu'ils entretiennent depuis quelque temps se ternit de silences et de mal-être.

Des gens normaux, des préoccupations ordinaires, des parcours classiques… C'est ce qui fait la force de ce roman. Il vous happe dès les premières pages. Les personnages sont touchants de maladresse, d'incertitude. Notre nature humaine exige parfois qu'on choisisse un camp, mais c'est impossible : il y a tant de sincérité de part et d'autre. Les dialogues coulent de source, les descriptions ne dévoilent que l'essentiel. L'auteur fait dans la facilité : sans effusions, la chronologie n'a rien d'original et détaille quatre ans d'une histoire faite de non-dits et de rendez-vous manqués. Mais pourquoi faire compliqué ? La simplicité permet de se concentrer sur l'introspection des personnages, sur un rythme lancinant, parfois presque hypnotique. Comment devient-on une nouvelle version de soi-même au fil du temps ? Sous l'influence d'une nouvelle sphère sociale, idéologique ? Accepte-t-on toujours celui ou celle que le temps fait de nous ? Sans rien imposer, Sally Rooney donne à observer les pleins et les déliés d'une romance contemporaine plus profonde qu'il n'y paraît. Un succès mérité.
Lien : https://lekilometremanquantw..
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Le premier livre de Sally Rooney, « Conversation entre amis » me faisait très envie lorsque j'ai commencé à le lire l'année passée. Ce fut une cruelle déception.
Je n'ai pas, mais alors pas du tout accroché. Jusqu'à la fin, je lui ai laissé le bénéfice du doute, me forçant à le terminer. Hé bien… je n'aurais pas dû.

Je partais donc méfiante face à ce second roman encensé par la critique (comme le précédent, d'ailleurs). Verdict : « Normal people » me fait le même effet. Je dois faire une allergie.

L'histoire ?

Connell est le fils de Lorraine. Lorraine est la femme de ménage de la mère de Marianne, qui est dans la même école que Connell. Marianne et Connell font semblant de ne pas se connaître à l'école et personne ne sait que la mère de l'un travaille pour la mère de l'autre. Bientôt, Les deux ados vont ressentir une attirance réciproque.

Ça débute bien, pourtant. La situation de départ est intéressante, l'idée est bonne. Mais cette manière qu'a Rooney de décortiquer absolument tout ce qui se passe dans la tête de ses personnages, dans un registre descriptif d'une pauvreté navrante est plus que je ne peux en supporter une deuxième fois.

Parce que les questionnements d'une vacuité abyssale du type : « il a envie de l'embrasser, mais en a-t-il vraiment envie ? Il l'embrasse, mais en avait-il vraiment envie ? », ça passe une fois, deux fois, puis - comment dire – c'est chiant. Voilà, c'est dit.

Surtout que, comme le dit l'autrice elle-même : "Le reste de la journée est à l'avenant, avec des variations mineures : parfois elle ouvre les rideaux, parfois non ; parfois elle prend son petit-déjeuner ou parfois seulement du café".

Je l'avoue, je n'ai pas réussi à terminer ce bouquin. L'engouement du public pour cette autrice me laisse perplexe…

Sally Rooney ou l'art dispensable de la tergiversation.

Plus jamais ça.

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J'ai longtemps attendu une forme d'acmé dans ce roman, un évènement fondateur qui renverserait le cadre établi. Mais rien n'arrivera. Les deux personnages principaux, de leur adolescence à la sortie de leurs études resteront les mêmes, et je ne parle pas de leurs relations sociales et du renversement de leur popularité.
Il s'agit d'un couple adolescent, sans tenir compte de leur âge, dont la relation en dent de scie ne semble pas les rendre heureux, n'évolue pas et tangue autour d'un rapport de domination.
Nous avons des personnages apathiques, inintéressants qui se laissent porter par leur états d'âme, complètement emportés par eux, sans y opposer aucune résistance et qui n'évoluent pas.
C'est un roman sans rythme, qui se lit très rapidement car tout est réduit à sa plus simple expression. Ce dépouillement stylistique est peut-être aussi un choix délibéré de l'auteur pour décrire la vacuité de leur relation. Dans ce cas-là c'est très réussi.
Les descriptions sont très crues, avec une relation clinique, des relations sexuelles glauques qui pour moi transpirent la tristesse.
Ces existences semblent être vides de sens et liées par le regard d'autrui. Même l'héroïne que l'auteur semble vouloir décrire comme indépendante et détachée finalement se construit par ce regard et agit totalement en réaction de ce dernier.
Bref deux personnages qui se laissent porter au gré de leur entourage, de leur regard et qui méritent de disparaitre bien vite.
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