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3,67

sur 2301 notes
Je partais avec un a priori favorable: Normal people est un cadeau, d'un irlandais adoptif, de l'âge des personnages, le livre est écrit dans une langue limpide et précise, et m'a remise dans l'ambiance de l'année du leaving cert, du fameux Graal des six cents points. Et l'Irlande est plus que la toile de fond du récit, c'est un personnage à part entière: la douceur de l'été, la pluie sous toutes ses formes, le camaïeu de gris urbain et de vert rural, le thé à tout instant, le campus de Trinity, le comté de Sligo, les pubs, les pintes... un voyage entier en quelques pages. Un garçon, une fille: la mère de l'un est la femme de ménage de la famille de l'autre, amitié, amour, comment savoir à dix-sept ans? les voici tous deux admis à Trinity College, puis tous deux lauréats d'une prestigieuse bourse, et au jeu du je t'aime moi non plus, ni Marianne ni Connell ne se trouvent.
Une autrice qui dépeint avec une belle délicatesse l'adolescence et le passage chaotique à l'âge adulte, les manières d'être en société, les infimes détails qui dénotent l'origine sociale, les maladresses... un roman qui donne envie de suivre Sally Rooney, son premier opus va bientôt allonger un peu ma PAL.
lu en VO
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Je l'ai abandonné parce que je ne supporte pas le style d'écriture, j'ai pourtant essayé de m'accrocher car l'histoire me plaisait beaucoup. Je pensais m'habituer mais rien n'y fait, cette façon d'écrire est totalement rédhibitoire pour moi.
Je suis déçue car j'ai adoré la série.
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e continue avec les lectures « bof ». Ce Normal People qu'on m'a tant vanté, ne m'a fait ni chaud ni froid. Je n'ai pas été séduite par la plume de l'autrice ou par l'histoire des personnages.

Connell et Marianne ont grandi dans la même petite ville d'Irlande. Il est populaire. Elle est l'intello coincée du lycée et pourtant, ils sont irrémédiablement attirés l'un par l'autre. Leur relation sera faite de hauts et de bas…

On va donc suivre Connell et Marianne au lycée puis dans leur jeune vie d'adulte. Ils vont sortir ensemble, se séparer, recommencer. L'autrice raconte leur relation étrange faite de non-dits, de déclarations maladroites. Marianne est une jeune femme fragile. Connell est un garçon rassurant. J'ai lu ce roman avec attention mais je m'y suis beaucoup ennuyée. L'écriture de Sally Rooney est particulière. Elle ne précise pas quand il s'agit d'un dialogue. On s'y fait assez vite même si c'est déstabilisant au départ. Je ne me suis pas particulièrement attachée aux personnages car l'autrice décrit essentiellement leurs faits et gestes sans rentrer vraiment dans la psychologie des personnages. C'est un peu comme si le lecteur était en surplomb et observait les personnages vivre leur vie.

Certains thèmes sont esquissés comme les violences faites aux femmes, l'emprise amoureuse mais jamais vraiment développés. On reste en surface tout du long.

« Normal People » est un roman qui ne m'a pas vraiment séduite. C'est un livre que j'oublierai vite!
Lien : https://carolivre.wordpress...
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A force de voir ce livre un peu partout, j'ai fini par le lire !
🪔 On y lit l'histoire de Marianne et de Connell, de la Terminale jusque pendant leurs études supérieures. Une attirance l'un pour l'autre, mais des quiproquos (beaucoup de quiproquos) les éloigne, pour finalement les rapprocher (puis les ré-éloigner, etc). Une belle histoire d'amitié / amour, d'un lien clairement très fort entre eux deux, sur fond d'Irlande dans les années 2010. On y lit tour à tour le point de vue de chacun d'eux.
😮 J'ai trouvé ça loooong, alors que ce n'est que 300p (mais j'y ai passé 2 semaines, c'est un signe!). Possible que je ne l'ai pas lu au bon moment. Mais clairement, je ne comprends pas le succès qu'il a eu !
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Ayant eu beaucoup entendu parler de la série, j'ai voulu lire le roman d'abord (en vo) et je l'ai lu quasi d'une traite sans pour autant être particulièrement convaincu.

La lecture devient plus intéressante au fur et à mesure qu'on avance et que les personnages prennent en épaisseur mais je n'ai jamais été particulièrement emporté par leurs histoires. Beaucoup de fausse complexités et de drames qui n'ont pas lieu d'être, tout ça car on a bien deux personnages qui s'aiment mais qui sont incapables de communiquer et emprisonnés dans leurs notions préfaites et imposées de la vie et de l'ordre des choses. C'est frustrant la plupart du temps.

C'est aussi embêtant parce que les personnages ne sont pas particulièrement attachants, intéressants, un peu, mais pas attachants du tout. Leur relation est un peu faussement compliquée et les passages du roman où ils sont ensemble sont les moins intéressant. Leur jeu du je t'aime moi non plus incessant devient très lassant et carrément insupportable et il n'a pas lieu d'être, on s'enfonce dans des clichés un peu ridicule parfois et ca devient vite surfait.

En revanche, les autres thèmes abordés le sont carrément plus et sont très bien traités. Dépression, rapport à soi, rapport aux autres, son identité, trouver sa place dans la société et dans le monde... Tout ca est brillamment traité avec neutralité mais pas détachement complet, c'est frais à lire.

Niveau écriture, la majorité du roman me conforte un peu dans mon opinion (négative) sur les romans contemporains anglo-saxons, c'est écrit comme un script de série tv (et c'est d'ailleurs pour ca que la série est plus efficace...). C'est fade et stérile, détaché -encore que c'est sûrement voulu cet aspect-là- et pas super joli quoi. Ça s'améliore vers la fin, la prose est bien plus plaisante mais bon l'écriture est un gros point faible.

Du coup... pourquoi pas... c'est pas une lecture qui va changer ma vie et c'est dommage car ca aurait pu, je le sens. J'ai beaucoup aimé la fin qui permet de souffler et rend le tout bien plus solaire et lumineux cela dit.
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Dans cette petite ville d'Irlande, Marianne, parce qu'elle se moque des apparences et fuit les contacts humains, est méprisée des autres lycéens voire harcelée. Connell, le fils de la femme de ménage de la mère de Marianne, lui au contraire très apprécié, et brillant élève, s'attache à elle et ils débutent une liaison cachée. A la fac à Dublin, les rôles s'inversent. Un roman très mélancolique, pessimiste même au sujet de la communication entre les êtres y compris quand ils s'aiment, mêlée de malentendus et de non-dits.
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Il serait facile de dire que j'ai aimé ce livre en insistant sur sa structure originale (dialogues fondus dans le texte, succession d'échanges rendant le propos très vivant, division en chapitres correspondant à chaque rencontre avec des bonds dans le temps en avant et en arrière) et son analyse psychologique fine et très poussée. Il faut reconnaitre à Sally Rooney le talent de savoir saisir le mal-être de deux adolescents que tout oppose au départ (lui garçon populaire du lycée dont la mère fait le ménage chez elle, solitaire et décalée, issue d'une famille aisée). Ils s'aiment quasi instantanément et passeront les années qui suivent à se rater.

Et pourtant je ne suis pas complètement convaincue. Je ne me suis pas attachée spécialement aux personnages. le propos ne m'a pas paru révolutionnaire. Ce livre nous est présenté comme le reflet du mal-être des millenials, le porte-parole de la génération Y. Au risque de passer pour une vieille chose, Marianne et Connell m'ont paru être des ados assez classiques, perdus, mal dans leur peau et angoissés par l'avenir. D'autres romans me semblent en outre avoir tenu des discours similaires (Les furies de Lauren Groff sur deux ados que l'on voit vieillir avec l'alternance des points de vue ou encore La saison des feux de Celeste Ng avec la différence de milieu social et la mère femme de ménage qui fait le lien).
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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On m'a recommandé plusieurs fois la série, mais c'est le livre qui m'est tombé entre les mains, par hasard au bord d'une route, dans une boîte à livres, en VO.
Je pensais que c'était essentiellement une romance, et en effet c'est ainsi que cela commence, au lycée : elle est introvertie et issue d'une famille aisée, il est pauvre et populaire et joue dans l'équipe de foot. Mais il y a autre chose, on le devine assez vite.

Le roman ne se cantonne pas à l'aspect sentimental de la relation : il en explore les ressorts psychologiques, à travers les points de vue alternés des personnages, mais aussi sociaux et politiques. Et puis, il parle de sexe. Avec tact, sans jamais basculer du côté de l'érotisme, mais de manière suffisamment directe pour qu'on en ressente l'intensité.

Je voudrais dire un mot sur la question du masochisme telle qu'elle est abordée dans ce roman (attention, spoiler potentiel). C'est assez subtil, au sens de suggéré, et en même temps caricatural car Marianne exprime ainsi de manière assez évidente le traumatisme qu'elle tient de sa famille maltraitante. Cependant c'est fait sans jugement et j'ai trouvé les ressentis de la jeune femme plutôt justes, qu'il s'agisse de honte ou au contraire d'assumer ses pulsions. Au final, si cet aspect du livre tient dans quelques phrases, on sent que c'est là un ressort décisif de la relation entre Conell et Marianne, qu'il leur faudra prendre en compte tous les deux pour s'en sortir, en trouvant leurs propres clefs.

C'est un roman qui joue de façon intense avec nos émotions, et peut nous faire tomber très bas quand les personnages sont au plus mal, pour nous prendre par la main et reconstruire ensuite. La question de notre rapport aux autres et à la normalité est posée page après page, de façon quasi méthodique. Je reste curieuse de découvrir de quelle manière cette histoire a pu être adaptée pour l'écran.


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Je ne suis pas fan des lectures tournant autour des amours adolescentes ni des étudiants à l'université. Ce roman cochait toutes les mauvaises cases, et pourtant.

Avec un style hyper descriptif (« Il prend son café à 11h38 » par exemple), ce n'était pas gagné non plus.

Mais j'ai accroché à ses deux personnages dont l'une Marianne est une écorchée et l'autre, Connell, fut un des garçon en vue du lycée. Leur amour était improbable.

J'ai aimé leurs relations chaotiques sans pourtant jamais se perdre de vue.

J'ai senti le poids du regard des autres, à quel point il pouvait détruire une relation.

J'ai aimé la mère de Connell qui élève seule son fils en faisant des ménages. J'ai aimé son attitude bienveillante envers lui.

J'ai aimé que l'autrice parle de la dépression de Connell sans en faire une montagne.

J'ai eu de la peine pour Marianne qui subit l'influence néfaste de son frère Allan sans que sa mère intervienne.

J'ai aimé ses deux personnages de leur temps.

L'image que je retiendrai :

Celle de la voiture de Connell (lui seul possède une voiture dans ce roman) comme un refuge.
Lien : https://alexmotamots.fr/norm..
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En général, je me méfie des primés… et bien, celui-ci a reçu le : « Prix du meilleur Roman, sélection 2023 ». La libraire m'avait dit à la caisse : « bon choix »…
Non. Vraiment, ça n'a pas matché entre le roman de Sally Rooney et moi.

Pourquoi ? La mise en page, où les dialogues sont noyés parmi les passages de description, n'aide pas. La lecture se fait au kilomètre. le style de l'auteur était court, sec, et traduisait l'instant présent, mais provoquant parfois de terribles longueurs…
On suit les personnages principaux : Connel et Marianne, sur plusieurs années. Et au fil des pages, les deux amis/amants deviennent de plus en plus sombres. Marianne est complexe et flirt avec le trash au fur et à mesure qu'elle grandit. Connel se révèle lâche et danse avec la dépression. Leur relation est assez toxique, rempli de non-dits, et de frustration. Pour finir, la fin m'a un peu agacée, je dois bien l'avouer… : « tout ça, pour ça ? »

Il est possible que je sois passée complètement à côté de cette histoire…pourquoi pas après tout… mais ça sera deux étoiles.
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