Je l'ai abandonné parce que je ne supporte pas le style d'écriture, j'ai pourtant essayé de m'accrocher car l'histoire me plaisait beaucoup. Je pensais m'habituer mais rien n'y fait, cette façon d'écrire est totalement rédhibitoire pour moi.
Je suis déçue car j'ai adoré la série.
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A force de voir ce livre un peu partout, j'ai fini par le lire !
🪔 On y lit l'histoire de Marianne et de Connell, de la Terminale jusque pendant leurs études supérieures. Une attirance l'un pour l'autre, mais des quiproquos (beaucoup de quiproquos) les éloigne, pour finalement les rapprocher (puis les ré-éloigner, etc). Une belle histoire d'amitié / amour, d'un lien clairement très fort entre eux deux, sur fond d'Irlande dans les années 2010. On y lit tour à tour le point de vue de chacun d'eux.
😮 J'ai trouvé ça loooong, alors que ce n'est que 300p (mais j'y ai passé 2 semaines, c'est un signe!). Possible que je ne l'ai pas lu au bon moment. Mais clairement, je ne comprends pas le succès qu'il a eu !
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Ayant eu beaucoup entendu parler de la série, j'ai voulu lire le roman d'abord (en vo) et je l'ai lu quasi d'une traite sans pour autant être particulièrement convaincu.
La lecture devient plus intéressante au fur et à mesure qu'on avance et que les personnages prennent en épaisseur mais je n'ai jamais été particulièrement emporté par leurs histoires. Beaucoup de fausse complexités et de drames qui n'ont pas lieu d'être, tout ça car on a bien deux personnages qui s'aiment mais qui sont incapables de communiquer et emprisonnés dans leurs notions préfaites et imposées de la vie et de l'ordre des choses. C'est frustrant la plupart du temps.
C'est aussi embêtant parce que les personnages ne sont pas particulièrement attachants, intéressants, un peu, mais pas attachants du tout. Leur relation est un peu faussement compliquée et les passages du roman où ils sont ensemble sont les moins intéressant. Leur jeu du je t'aime moi non plus incessant devient très lassant et carrément insupportable et il n'a pas lieu d'être, on s'enfonce dans des clichés un peu ridicule parfois et ca devient vite surfait.
En revanche, les autres thèmes abordés le sont carrément plus et sont très bien traités. Dépression, rapport à soi, rapport aux autres, son identité, trouver sa place dans la société et dans le monde... Tout ca est brillamment traité avec neutralité mais pas détachement complet, c'est frais à lire.
Niveau écriture, la majorité du roman me conforte un peu dans mon opinion (négative) sur les romans contemporains anglo-saxons, c'est écrit comme un script de série tv (et c'est d'ailleurs pour ca que la série est plus efficace...). C'est fade et stérile, détaché -encore que c'est sûrement voulu cet aspect-là- et pas super joli quoi. Ça s'améliore vers la fin, la prose est bien plus plaisante mais bon l'écriture est un gros point faible.
Du coup... pourquoi pas... c'est pas une lecture qui va changer ma vie et c'est dommage car ca aurait pu, je le sens. J'ai beaucoup aimé la fin qui permet de souffler et rend le tout bien plus solaire et lumineux cela dit.
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Dans cette petite ville d'Irlande, Marianne, parce qu'elle se moque des apparences et fuit les contacts humains, est méprisée des autres lycéens voire harcelée. Connell, le fils de la femme de ménage de la mère de Marianne, lui au contraire très apprécié, et brillant élève, s'attache à elle et ils débutent une liaison cachée. A la fac à Dublin, les rôles s'inversent. Un roman très mélancolique, pessimiste même au sujet de la communication entre les êtres y compris quand ils s'aiment, mêlée de malentendus et de non-dits.
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On m'a recommandé plusieurs fois la série, mais c'est le livre qui m'est tombé entre les mains, par hasard au bord d'une route, dans une boîte à livres, en VO.
Je pensais que c'était essentiellement une romance, et en effet c'est ainsi que cela commence, au lycée : elle est introvertie et issue d'une famille aisée, il est pauvre et populaire et joue dans l'équipe de foot. Mais il y a autre chose, on le devine assez vite.
Le roman ne se cantonne pas à l'aspect sentimental de la relation : il en explore les ressorts psychologiques, à travers les points de vue alternés des personnages, mais aussi sociaux et politiques. Et puis, il parle de sexe. Avec tact, sans jamais basculer du côté de l'érotisme, mais de manière suffisamment directe pour qu'on en ressente l'intensité.
Je voudrais dire un mot sur la question du masochisme telle qu'elle est abordée dans ce roman (attention, spoiler potentiel). C'est assez subtil, au sens de suggéré, et en même temps caricatural car Marianne exprime ainsi de manière assez évidente le traumatisme qu'elle tient de sa famille maltraitante. Cependant c'est fait sans jugement et j'ai trouvé les ressentis de la jeune femme plutôt justes, qu'il s'agisse de honte ou au contraire d'assumer ses pulsions. Au final, si cet aspect du livre tient dans quelques phrases, on sent que c'est là un ressort décisif de la relation entre Conell et Marianne, qu'il leur faudra prendre en compte tous les deux pour s'en sortir, en trouvant leurs propres clefs.
C'est un roman qui joue de façon intense avec nos émotions, et peut nous faire tomber très bas quand les personnages sont au plus mal, pour nous prendre par la main et reconstruire ensuite. La question de notre rapport aux autres et à la normalité est posée page après page, de façon quasi méthodique. Je reste curieuse de découvrir de quelle manière cette histoire a pu être adaptée pour l'écran.
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