COUP DE COeUR INDISCUTABLE
Ce livre est une double narration, style que j'ai déjà grandement apprécié lors d'autres lectures. D'un côté c'est Sarah qui parle. Elle décrit ce qu'elle voit et vit depuis ses dix ans où sa famille et elle sont arrêtées en 1942 par la police française rue Saintonge à Paris pour être incarcérer au
Val 'd'Hiv jusqu'à ses quarante ans moment de son décès dans un accident de voiture.
L'autre narratrice Julia Jarmond journaliste raconte les péripéties par lesquelles elle passe depuis que son journal américain la charge de rédiger un article à l'occasion du soixantième anniversaire du
Val ‘d'Hiv.
Sarah avait un petit frère de quatre ans. Celui-ci avait une cachette favorite dans un placard. Lorsque la police tambourinait à la porte de l'appartement Sarah, pour éviter que son frère soit pris par la police l'enferma dans le placard avec de l'eau, de la nourriture, une lampe de poche et mis la clé en poche. La police inspecta l'appartement de fond en comble et cette cachette leur échappa. L'intention de Sarah était certes bonne mais comme, il lui était impossible de revenir après l'arrestation, le garçon mourra de faim. Sarah réalisa les conséquences de son geste et eu garda un immense remord.
2002, Julia Américaine va vivre à Paris. Elle épouse Bertrand Tézac, un français. Or, il se fait que le grand-père de Bertrand a habité rue Saintonge dans l'appartement où a vécu Sarah. Dans ces circonstances, Julia cherche à connaître l'histoire de Sarah. Elle mène son enquête, s'implique très fort dans sa mission et en fait même une affaire personnelle.
Du Val ‘d'Hiv, Sarah et sa famille sont transportés au camp de concentration de Baune-la Rolande d'où Sarah arrivera à s'échapper avec une amie codétenue. Les deux filles seront recueillies par un couple de vieux fermiers du Loiret, les Dufaure, qui finiront par les adopter. A sa majorité, Sarah quitte le Loiret et se rend à l'appartement à Paris pour évidement y découvrir le corps mort de son frère.
Les grands-parents de Bertrand ont aménagés rue Saintonge et ont ainsi pu voir Sarah. Edouard, le beau-père de Julia fini par lui dire ce qu'il sait de l'histoire de cette jeune juive.
Bravant les menaces de divorce de Bertrand, Julia persiste assidûment ses recherches de l'histoire de Sarah avec sa fille Zoë, une adolescente très mature pour son âge. Elle apprend que Sarah morte à l'âge de quarante ans à un fils, William Rainsford, la quarantaine, marié avec enfants et habitant en Italie. William, sait-il, qui est sa mère ? Julia et Zoë se rende en Italie, espérant le rencontrer et lui montrer des documents provenant de la confession d'Edouard. Qu'en résultera-il ? L'histoire ne s'arrête pas là. Lisez ce roman, vous allez littéralement en dévorer les pages.
Que penser de ce roman ?
-Au fil de la lecture on est pris dans une aspiration à tourner les pages. Que va-t-il arriver à Sarah, Julia, Edouard ? Qu'arait fait Julia, si elle n'avait pas eu Zoë ?
-Julia a fait preuve d'une grande et constante détermination. Au terme de ses recherches elle assimile presque Sarah à une parente. Sa sensibilité est titillée.
-Ce livre est un bon livre pour nous rappeler qu'il est important de faire un devoir de mémoire.
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Elle s'appelait Sarah montre que les secrets de famille révélés peuvent diviser les familles.
-Nous pensons à travers ce roman au régime Pétain qui a été une véritable catastrophe pour
Le France et les Juifs.
-Nous avons à faire à un roman qui fait preuve d'une grande maitrise.
Je remarque qu'au cours de mes quatre dernières années de lectures mon thème de prédilections a étés, les juif, drame, holocauste, résistance au cours de la deuxième guerre mondiale. Il y a de fortes chances que je continuerai à investiguer dans ce domaine.
C'est le premier livre que je lis de cette auteure et je crois que ce ne sera pas le dernier tant l'écriture est belle.
Oui, j'allais oublier : j'aime beaucoup le dessin de couverture du livre de mon édition, une petite fille retournée vers le dossier d'une chaise.