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sur 5157 notes
Est-ce le fait que Julia ne veut pas voir la vérité sur son couple, sur l'adultère de son mari amoureux d'une amie d'enfance qui fait qu'elle s'acharne sur cette enquête ? Julia est toujours surprise par les réactions des français et en particulier des parisiens, pourtant Julia vit en France depuis longtemps, sa vision est surprenante mais tellement véridique. Les chapitres alternent ce passé douloureux et honteux avec le présent de Julia. Je dirais presque heureusement tellement le récit de la rafle du Vel d'Hiv et l'histoire de Sarah font mal, carrément de l'insupportable. Les problèmes de couple de Julia et Bertrand en paraissent insignifiants. On prend une bouffée d'air du présent et on retourne dans l'enfer du passé de Sarah et on assiste atterré à ces scènes d'horreur et pourtant incapable de refermer le livre. J'ai pleuré en lisant l'épilogue… et pourtant petite fille de résistants je n'ai pas manqué de récits pénibles pendant mon enfance : pour que personne n'oublie me disaient mes parents. Alors je terminerai moi aussi par ces paroles : Zakhor, al tichkah.
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J'adore tous les romans qui parlent de la Seconde guerre mondiale, qui est la période histoire qui me touche le plus et qui m'intéresse beaucoup. de plus, je voulais découvrir depuis un petit moment Tatiana de Rosnay, c'était donc l'occasion !

C'est un livre très émouvant, poignant. L'intrigue est très très bien ficelée, bouleversante et la fin m'a d'autant plus subjugué et ému.

Sarah, cette petite fille tellement attachante ! Que dire sur cette enfant, son courage, sa maturité m'ont tellement touché ! Cette rafle qui changera sa vie à jamais, ses évènements affreux qui fera qu'elle perdra les siens. Sa relation avec son petit frère, cet amour inconditionnel qu'elle lui porte est tout simplement magnifique.

Julia quant à elle m'a plutôt agacé, je ne saurai pas dire pourquoi. Durant la plus grande partie du roman, les chapitres, très courts, alternent entre la vie de Sarah et la vie de Julia. Vers la fin, nous n'avons plus que des chapitres sur la vie de Julia, et ce point m'a pas mal dérangé, c'est sans doute pourquoi ce livre n'est pas un coup de coeur pour moi.

Le style de Tatiana de Rosnay est d'une beauté impressionnante ! Elle décrit les évènements de 1942 avec une justesse incroyable, sans exagérer. Sa plume est frappante, sublime, je relirai des livres de cette auteur sans soucis !
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COUP DE COeUR INDISCUTABLE
Ce livre est une double narration, style que j'ai déjà grandement apprécié lors d'autres lectures. D'un côté c'est Sarah qui parle. Elle décrit ce qu'elle voit et vit depuis ses dix ans où sa famille et elle sont arrêtées en 1942 par la police française rue Saintonge à Paris pour être incarcérer au
Val 'd'Hiv jusqu'à ses quarante ans moment de son décès dans un accident de voiture.
L'autre narratrice Julia Jarmond journaliste raconte les péripéties par lesquelles elle passe depuis que son journal américain la charge de rédiger un article à l'occasion du soixantième anniversaire du
Val ‘d'Hiv.

Sarah avait un petit frère de quatre ans. Celui-ci avait une cachette favorite dans un placard. Lorsque la police tambourinait à la porte de l'appartement Sarah, pour éviter que son frère soit pris par la police l'enferma dans le placard avec de l'eau, de la nourriture, une lampe de poche et mis la clé en poche. La police inspecta l'appartement de fond en comble et cette cachette leur échappa. L'intention de Sarah était certes bonne mais comme, il lui était impossible de revenir après l'arrestation, le garçon mourra de faim. Sarah réalisa les conséquences de son geste et eu garda un immense remord.

2002, Julia Américaine va vivre à Paris. Elle épouse Bertrand Tézac, un français. Or, il se fait que le grand-père de Bertrand a habité rue Saintonge dans l'appartement où a vécu Sarah. Dans ces circonstances, Julia cherche à connaître l'histoire de Sarah. Elle mène son enquête, s'implique très fort dans sa mission et en fait même une affaire personnelle.

Du Val ‘d'Hiv, Sarah et sa famille sont transportés au camp de concentration de Baune-la Rolande d'où Sarah arrivera à s'échapper avec une amie codétenue. Les deux filles seront recueillies par un couple de vieux fermiers du Loiret, les Dufaure, qui finiront par les adopter. A sa majorité, Sarah quitte le Loiret et se rend à l'appartement à Paris pour évidement y découvrir le corps mort de son frère.

Les grands-parents de Bertrand ont aménagés rue Saintonge et ont ainsi pu voir Sarah. Edouard, le beau-père de Julia fini par lui dire ce qu'il sait de l'histoire de cette jeune juive.

Bravant les menaces de divorce de Bertrand, Julia persiste assidûment ses recherches de l'histoire de Sarah avec sa fille Zoë, une adolescente très mature pour son âge. Elle apprend que Sarah morte à l'âge de quarante ans à un fils, William Rainsford, la quarantaine, marié avec enfants et habitant en Italie. William, sait-il, qui est sa mère ? Julia et Zoë se rende en Italie, espérant le rencontrer et lui montrer des documents provenant de la confession d'Edouard. Qu'en résultera-il ? L'histoire ne s'arrête pas là. Lisez ce roman, vous allez littéralement en dévorer les pages.

Que penser de ce roman ?

-Au fil de la lecture on est pris dans une aspiration à tourner les pages. Que va-t-il arriver à Sarah, Julia, Edouard ? Qu'arait fait Julia, si elle n'avait pas eu Zoë ?
-Julia a fait preuve d'une grande et constante détermination. Au terme de ses recherches elle assimile presque Sarah à une parente. Sa sensibilité est titillée.
-Ce livre est un bon livre pour nous rappeler qu'il est important de faire un devoir de mémoire.
-Elle s'appelait Sarah montre que les secrets de famille révélés peuvent diviser les familles.
-Nous pensons à travers ce roman au régime Pétain qui a été une véritable catastrophe pour Le France et les Juifs.
-Nous avons à faire à un roman qui fait preuve d'une grande maitrise.

Je remarque qu'au cours de mes quatre dernières années de lectures mon thème de prédilections a étés, les juif, drame, holocauste, résistance au cours de la deuxième guerre mondiale. Il y a de fortes chances que je continuerai à investiguer dans ce domaine.

C'est le premier livre que je lis de cette auteure et je crois que ce ne sera pas le dernier tant l'écriture est belle.

Oui, j'allais oublier : j'aime beaucoup le dessin de couverture du livre de mon édition, une petite fille retournée vers le dossier d'une chaise.
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La première moitié du roman a une double narration : le récit à la troisième personne et au passé d'une petite fille de 10 ans en 1942 et le récit à la première personne et au présent de Julia Jarmond, journaliste d'une quarantaine d'années, en 2002. Les thèmes s'alternent entre ces deux personnages : l'ignorance et l'innocence de la petite fille, la découverte et la vie de famille de l'adulte.Leurs parcours se font écho en ce qu'elles mènent toutes les deux un combat. Sarah, celui de la survie et Julia, celui de la vérité.Tatiana de Rosnay crée, à travers Sarah, un personnage mélancolique (pour lequel on développe instantanément une compassion sans borne !) qui ne se remet jamais des horreurs qu'elle a vécues. Julia, elle, découvre peu à peu la personnalité de Sarah à travers des témoignages et des lettres. Elle prend conscience de l'atrocité de la Shoah qu'elle connaissait comme tout le monde sans se sentir particulièrement concernée. Ce roman est un roman de mémoire à travers la recherche que mène Julia pour que le souvenir de Sarah et son existence ne tombent pas dans l'oubli.Elle s'appelait Sarah est un véritable choc et un livre qu'il est important d'avoir lu pour connaître en profondeur cette page sombre de l'histoire de France. La rafle du Vel' d'Hiv' a eu lieu les 16 et 17 juillet 1942 et a été orchestrée par la police française. Treize mille Juifs, femmes, enfants et hommes, ont été parqué dans le Vélodrome d'Hiver avant d'être emmenés à Drancy, Beaune-la-Rolande et Pithiviers pour finir exécutés à Auschwitz. Les nazis ne réclamaient que des hommes (c'est la raison pour laquelle le père de Sarah se cache dans la cave). Toutefois, voulant faire du zèle, la police française arrête également les femmes et les enfants. Ce que le roman explique c'est qu'il n'était donc pas prévu d'avoir autant de déportés à gérer et que les femmes et les enfants sont restés plus longtemps que les hommes à Beaune-la-Rolande, le temps que les ordres viennent. En 1995, Jacques Chirac a reconnu la responsabilité de l'Etat français dans cette opération alors que ses prédécesseurs, Charles de Gaulle et François Mitterrand, tenaient à marquer une différence entre le Régime de Vichy et la République française.Le roman a cette qualité d'être très explicatif. L'alternance des points de vue permet de comprendre rapidement ce que la petite Sarah a vécu.

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Ce livre raconte deux histoires. Mais ces deux récits sont liés inexorablement. La première introduit Julia, journaliste américaine, mariée à un français amenée à préparer un article pour la commémoration des soixante ans du Vél d'hiv, où un bon nombre de Juifs français furent amenés ici avant d'être transférés au camp de Beaune-La-Rolande. Dans un même laps de temps, elle découvre le passé de sa belle famille mais aussi celui d'une petite fille juive de dix ans, Sarah, amenée elle aussi au Vel d'Hiv. Julia découvrira un secret qu'elle n'avait jamais soupçonné et qui bouleversera sa vie mais aussi celle de son entourage. Ce roman de Tatiana de Rosnay est une histoire, celle de la mémoire et d'un passé que nous devons assumer et ne jamais oublier. Quand j'ai découvert Sarah aux premières pages du livre, je n'ai pas pu m'empêcher de penser à la chanson de Jean-Jacques Goldman, Comme Toi: "elle s'appelait Sarah, elle n'avait pas huit ans, sa vie c'était douceur, rêves et nuages blancs, mais d'autres gens en avaient décidé autrement".
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"On est tous le produit de son histoire."

Une vitalité intense émouvante et pathétique malgré quelques clichés toujours présents dans ce genre de sujet habille la première partie d'un opus préférant s'adoucir lentement dans une continuité beaucoup plus investigatrice.

Paradoxalement les enfants semblent beaucoup plus déterminés, débrouillards et endurants dans le drame et la tourmente.

Ils sont formatés pour encaisser, observer, cogiter, juger et manipuler des citoyens lâches, soumis et apeurés.

Tout en laissant des traces, la destruction de sa famille permet à la petite Sarah d'être performante et accomplie au contact d'images les plus intolérables pour une enfant se croyant à jamais protégée, dont les souvenirs douloureux resteront des informations gravées à jamais sur un disque dur sensitif contenant les séquelles de toute une vie.
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Superbe roman, le contenu est très riche tant en descriptions historiques qu'en émotions.
D'abord abasourdi par l'implication de la France dans la tragédie de cette seconde guerre mondiale puis ému de cette fin magnifique auquel Tatiana de Rosnay nous convie.

Une citation du bouquin dit que lorsque l'on travaille sur un sujet comme la tragédie de 42 ,on n'en ressort pas indemne... Cette citation s'applique également pour ce roman, après lecture on en ressort secoué.


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Une superbe histoire qui permet de retracer une petite histoire dans la grande Histoire.
L'épisode du Vel d'Hiv qui est passé très souvent sous silence...
Et en parallèle une histoire de couple actuel.
J'ai beaucoup aimé ce roman.
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Un roman passionnant et bouleversant qui touche le lecteur.
Une écriture tout en style de cet auteur, la lecture des pages file, les mots glissent avec facilité et envie sous les yeux du lecteur qui sera captivé par l'histoire présenté en alternance, sur deux époques, se rejoignant au fil des pages.

Si vous ouvrez ce livre vous serez happé par l'histoire de la petite Sarah, juive, qui en 1942 va vivre la rafle du ce d'hiv puis tenter de survivre seule.
Vous serez pressé, grâce à l'enquête de Julia, journaliste américaine vivant en France, à notre époque, de pouvoir rassembler les morceaux de ce puzzle.
Certains passages sont poignants, voire oppressants notamment ceux concernant le petit frère de Sarah.

Ce roman est sublime, n'hésitez pas à le découvrir, vous ne serez pas déçu
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Bouleversant, c' est le terme approprié. Ce roman m' a bouleversée, passionnée, m' a subjuguée du début à la fin. J' ai l' impression de m' être totalement imprégnée des personnages, des scènes. Il est d' une beauté admirable, j' aurai voulu qu' il soit bien plus rallongé, qu' il s' étire en descriptions diverses, il y aurait vraiment matière à en écrire davantage et je ne m' en serai jamais lassée. Comment un livre qui traite d' un sujet encore si sensible dans l' opinion et la société française actuelles a-t-il bien pu être traité de la sorte? L' auteur nous met en garde au début que les personnages sont fictifs, même si certains évènements relatés ont bien eu lieu, et bien je peux vous dire que la réalité et la fiction s' entrecroisent magnifiquement, au point de nous émouvoir sans arrêt et de nous faire douter quand à l' invention des personnages. Tout paraît tellement vrai, la souffrance inimaginable de cette petite fille qui perdra les siens, son périple pour sauver sa peau; et tenter tant bien que mal de se reconstruire ailleurs, une souffrance insupportable et insoutenable que l' auteur a su bien rendre à travers les mots.
La tenacité, la poigne de la journaliste pour la retrouver est magnifique, contre tout et contre tous elle tentera de faire revivre la mémoire oubliée de ces enfants victimes du Veld' Hiv, et de délier le terrible secret qui assombrit sa belle-famille. Ce n' est pas seulement son travail de journaliste, de bonne professionnelle consciencieuse qui la pousse à fouiller le passé, à refaire surgir de vieux démons enfouis dans les mémoires, mais c' est avant tout son coeur qui la mène dans cette quête, la volonté de voir jaillir la vérité sur la vie si triste de cette petite fille qui transformera la sienne à jamais. C' est aussi une nécessité physique et morale de retrouver la trace de cette fille ou de quelqu' un qui a pu l' approcher et d' exprimer combien elle est émue et désolée par son histoire... La quête de Sarah deviendra bien plus une affaire personnelle, qu' une obligation professionnelle, au point que cette petite fille qu' elle ne connaissait de nulle part deviendra son leit motiv, son carburant, sa raison de vivre à un moment sombre de son histoire familiale. Un dénouement tragique, réconfortant,et doux en même temps,la vie continue et Sarah sera remémorée à sa juste valeur...
Elle s' appelait Sarah restera sûrement un gros coup de coeur indétrônable , il gardera une grande place dans ma mémoire.
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