Elle s'appelait Sarah

Sans la boîte à livres de mon village, encore un titre que je n'aurais pas lu.
J'avais quelques a-priori négatifs sur ce roman de Tatiana de Rosnay : je m'attendais à un tire-larme un peu superficiel. Ce livre est loin du mélo «mais plutôt pudique ». Est-il utile de raconter l'histoire ? Sarah a dix ans quand elle est emmenée par la police française lors de la rafle du Vel d'hiv, 16 juillet 1942....
Elle perd rapidement la trace de sa mère et de son père emmenés à Drancy puis Auschwitz.
60 ans plus tard, Julia, journaliste américaine vivant en France depuis trente ans est chargée par son patron de faire un reportage sur cet événement atroce de l'histoire française.
A partir de ce moment là les deux trajectoires, celle de la petite fille et celle de la quarantenaire, se mêlent, se croisent se répondent...
Un livre émouvant ... je ne suis pas sûre que je pourrais voir le film tant l'histoire est triste ...

Le 16 juillet 1942, plusieurs milliers de juifs sont arrêtés et parqués dans un gigantesque gymnase du coeur de Paris, le Vélodrome d'Hiver, avant d'être acheminés vers des camps de transit, « antichambres » des camps d'extermination.
Pour protéger son petit frère, la petite Sarah le cache dans un placard fermé à clé.

2002. Julia, une journaliste américaine installée à Paris, enquête sur la Rafle du Vel d'Hiv. Ses recherches l'amènent à découvrir l'histoire de Sarah, qui va la toucher de façon très intime.

Un roman absolument bouleversant qui s'appuie malheureusement sur des faits réels d'une cruauté sans nom. On le lit la gorge nouée, les larmes aux yeux, au souvenir de l'horreur et de la barbarie qui y sont évoquées.

La construction est intéressante, avec une alternance des deux époques : destin de Sarah et démarches de Julia.

Dans le traitement de ce sujet Tatiana de Rosnay a pris des risques, et d'aucuns lui ont reproché de s'être positionnée en « donneuse de leçons ». Je ne suis pas d'accord.

Une adaptation cinématographique tout aussi réussie, avec Kristin Scott Thomas dans le rôle de Julia, impressionnante de sensibilité et de détermination.

À lire, à voir, ou les deux.

C'est le premier roman de Tatiana de Rosnay que je lis et je ne suis pas entièrement convaincue par ses qualités littéraires. Si son sujet est louable, l'intrigue de "Elle s'appelait Sarah" en double narration n'est pas très convaincante.
Ceci-dit, il est difficile de ne pas être émue par le récit de la rafle du Vel d'Hiv vécue par une petite fille juive de 10 ans qui se retrouve, sans comprendre pourquoi, plongée au coeur des pages les plus sombres de l'histoire, celle de la Shoah et de la participation de la police française à la déportation.
La partie historique de ce qui s'est réellement passé en juillet 1942 à Paris, qui concerne Sarah, est d'autant plus importante qu'il s'agit de faits et de comportements que les autorités ont longtemps passés sous silence.
Mais l'histoire croisée avec Julia, une journaliste Américaine mariée à un Français (pourquoi américaine?) qui fait une enquête 60 ans plus tard pour la commémoration de la rafle du Vel d'Hiv montre qu'il s'agit bien d'un roman, d'une fiction au parti pris larmoyant.
Tatiana de Rosnay rentre vite dans des considérations sentimentales déplacées et les incohérences s'accumulent (le beau-père de Julia qui lui révèle sans hésiter un secret de famille alors qu'elle ne s'entend pas très bien avec lui, par exemple).
Elle en fait trop, c'est dommage car le sujet est fort et ce roman est une référence au collège pour le devoir de mémoire et l'ouverture à la lecture.

Venant de lire Manderley for ever avec beaucoup de plaisir, j'ai acheté en poche celui-ci, ne sachant d'ailleurs pas de quoi il parlait mais en ayant quand même entendu dire du bien. Je l'ai lu rapidement un peu gênée toutefois par les deux périodes qui s'entrecroisent en permanence : celle de la jeune juive Sarah et celle de Miss Jarmond, la femme américaine trompée par son volage de mari français. Bien sûr il y a un lien : Julia cherche à comprendre les arrestations de juifs de la région parisienne et leur enfermement dans le Vél d'Hiv puis leur déportation à Drancy pour rédiger un article pour les besoins de son patron Joshua qui dirige un hebdomadaire américain à Paris. Et de fil en aiguille, elle remonte loin dans la compréhension de ce qui s'est passé en juillet 1942 et plus particulièrement pour la famille de Sarah. C'est intéressant et on a envie de savoir, d'en savoir plus même si la fin nous laisse un peu sur notre faim.
D'autres Babeliotes que moi ont brillamment commenté ce livre. J'ai éprouvé les mêmes sentiments qu'Ansault en lisant ce livre mais je n'aurais pas su les mettre aussi bien en phrases. Ce livre est émouvant mais pour moi, il est incomplet car on ne voit que la partie visible de l'iceberg. Tout n'est pas noir ou blanc. Les nuances existent. Je ne me suis pas sentie coupable vu que je n'étais pas née à cette époque et même que j'aurais pu ne pas naître si mon père n'était pas revenu vivant mais dans quel état d'un camp de travail forcé à 21 ans libéré par les Américains. Je suis née 7 ans plus tard. Oui, mon père en est revenu mais m'a-t-il raconté, un jeune de son âge et du même village pris dans la même rafle par dénonciation anonyme y est resté, piégé sous les bombardements alliés. C'est la vie. Devra-t-on éternellement se battre la coulpe ? Il y a encore eu des génocides et pourtant, les fantômes du passé ne sont pas venus les hanter, ces coupables d'un nouveau genre. le XXème siècle, si proche de notre époque, a été très dur. Ma génération a été marquée par la guerre du Vietnam, la TV à l'époque s'en faisait l'écho. Et pourtant on ne cesse de s'accroître et semble-t-il de ravager la planète ! Drôle de destinée que la nôtre.

Je suis encore aux bords des larmes alors que ça fait plusieurs jours que je l'ai fini.
Il m'a fallut un peu de temps pour réfléchir à un texte assez fort pour décrire ce que j'ai ressenti...
Je suis tellement bouche bais, comment est-ce possible que des choses aussi affreuses existent ? Comment ce fait-il qu'il existe des humains aussi dépourvus de coeur et de sentiments ?
Je suis épouvantée, horrifiée...
Ce livre m'a apporté beaucoup de choses, je compte d'ailleurs faire mon oral du brevet sur le Vel d'hiv tellement son histoire m'a touché. Je suis consciente que Sarah est un personnage fictif mais des centaines d'enfants ont dû vivre une histoire semblable.
C'est une histoire a deux voix, d'un côté il y a une journaliste, Julia, américaine, mariée à un français. Elle vit sa vie plus en spectatrice qu'en actrice jusqu'à ce qu'elle s'intéresse aux enfants du Vel D'Hiv qui en passant est le diminutif de Vélodrome d'Hiver.
De l'autre côté on a une petite partie de la vie de Sarah, du moment où les soldats viennent la chercher jusqu'à environ 1 mois plus tard...
La façon dont l'auteur a raconté le récit de Sarah est poignante, mes larmes coulaient sans aucun scrupule...
Autant vous le dire tout de suite c'est mon livre préféré cette année !

Je vous souhaite une excellente lecture !

Ce livre est très touchant. Il est à lire absolument pour comprendre comment on peut (sur)vivre après avoir vécu les horreurs de la guerre et de la rafle du Vel d'Hiv.
Comment les survivants s'arrangent avec ça, avec un fond de culpabilité, pourquoi suis je encore vivant ? Qu'aurais je pu (du) faire pour éviter cela ?
Bref, de nombreuses questions sans réponses pour la plupart.
En tout cas, un livre qui reste gravé en moi depuis sa lecture, qui remonte déjà à quelques années.

Je reste mi-figue mi-raisin à la lecture de ce roman. J'ai adoré la partie historique sur la rafle, une émotion palpable, une plongée dans l'horreur des camps qui prends aux tripes. La volonté de cette enfant.
Cependant dès le début je n'ai pas accroché avec le personnage de Julia, puis finalement je réussis à m'attacher au fur et à mesure que l'histoire se met en place.
Mais malheureusement les quarante dernières pages sont d'une inutilité qui vire presque au grotesque tant le personnage devient ridicule.

Je reste donc sur impression très mitigée. C'était ma première lecture de cette auteur.

J'ai été très déçue par ce roman, d'autant plus qu'il m'a été chaudement recommandé par une amie.

J'ai eu l'impression que l'auteur surfait à dessein sur un événement tragique de l'histoire (la rafle du Vélodrome d'Hiver en 1942), en y ajoutant des enfants en mauvaise posture, pour émouvoir ses lecteurs. Je n'ai pas vu de sincérité dans sa tentative, mais l'exploitation du drame (ce qui me dégoûte).

C'est facile à lire, trop facile. Aucune phrase ne marque (seuls l'horreur des événements décrits marque). On dirait du Musso ou du Levy, qui se seraient attaqués à un sujet sérieux et grave, ce qui n'est pas dans leurs cordes.

Je déconseille ce livre.

Deux histoires en parallèle se rejoignent. Celle d'une petite fille de 10 ans qui a été emmenée avec sa famille lors de la razzia du vélodrome de Paris. Celle de Julia qui retrouve la trace de la petite fille dans l'appartement où elle va habiter.

Le livre est très lourd de par son sujet. Mais l'écriture simple et puissante de Tatiana de Rosnay m'a aidé à aller jusqu'au bout... Et chaque page est emprunte d'espoir.

Tatiana de Rosnay nous raconte deux histoires dans ce livre : celle de Sarah, fillette juif qui a connu la déportation ; et celle de Julia, journaliste américaine vivant en France. Au début nous avons en alternance, les deux récits, de ces deux vies : celle de Sarah en 1942, et celle de Julia en 2002. Julia va se voir confier par son journal, un article à faire sur le soixantième anniversaire de la rafle du Vél d'Hiv. Ce livre à travers les deux récits, va alors nous apprendre plus sur cet évènement, l'un des plus sombres de l'histoire française. Puis Julia va apprendre l'existence de Sarah, elle va aussi découvrir que Sarah est liée en quelques sortes à sa belle famille. Julia va alors entreprendre de découvrir qui était Sarah et apprendre ce qu'il lui est arrivé ? A-t-elle été déportée vers Auschwitz, comme tous les autres juifs de la rafle du Vél d'Hiv ? Ou a-t-elle réussi à s'échapper ? C'est à partir de ce moment que le récit se focalise sur Julia et ses recherches avec moins d'immersion dans le passé.

Je m'attendais à être ému par cette histoire, surtout par l'histoire de Sarah, mais je ne m'attendais pas du tout à être ému par l'histoire de Julia, par sa quête. Je me suis pris une vrai claque avec ce livre, j'ai appris des choses que j'ignorais et j'ai été submergées par mes émotions tout au long de ma lecture. J'ai eu envie de savoir tout autant que Julia ce qui était arrivé à Sarah, et j'ai eu beaucoup de compassion pour ce qui arrivait à Julia en parallèle à cette enquête. Un livre émouvant, haletant et passionnant, je l'ai lu presque d'une traite.

Si vous ne connaissez pas encore ce livre, je ne peux vous dire qu'une chose : foncez ! J'espère que vous serez aussi agréablement surprise que moi.
Lien : http://leslecturesdecristy.b..