Elle s'appelait Sarah

(juillet 2010) L'Histoire commence par "Paris, juillet 1942, la fillette fut la première à entendre le coup puissant contre la porte." Elle s'appelait Sarah, c'est l'évocation d'une des pages les plus sombres de l'Occupation : 16 juillet 1942, la rafle du Vel d'Hiv, le zèle terrible de la police française, l'hommage tardif rendu par la France soixante ans plus tard par Jacques Chirac en 2002. Elle s'appelait Sarah, c'est aussi l'histoire de deux familles et de trois générations que lie un terrible secret.

Une phrase de Françoise Sagan me turlupine souvent car elle résonne souvent, et aussi à la lecture de ce très beau roman. L'auteur magistrale de Bonjour Tristesse écrit "On ne sait jamais ce que le passé nous réserve." Sarah, Julia et Zoë sont les héroïnes de ce roman, qui trace et retrace le prix de la vérité contre la souffrance du mensonge et du secret. Les générations suivantes, en construisant leur avenir, se souviennent, assument la culpabilité de leurs ascendants en cherchant à comprendre. Fortement touchées, elles pardonnent en pleurant ensemble et agissent pour la mémoire collective … C'est ainsi que des âmes torturées sont rachetées, que des vies aux apparences ordinaires sont chamboulées pour atteindre enfin l'authenticité jusqu'alors muette et invisible.

Ce roman est un cri contre la souffrance du poids du mensonge, du mensonge le plus lourd au mensonge le plus insignifiant. La frontière peut être ténue entre une mauvaise Vérité et un bon Mensonge … quelle vérité partage-t-on avec l'enfance perdue à jamais par les événements de la vie ? est-ce que la préserver de la vérité au nom de l'enfance la protège de sa perte imminente, brutale ? aide-t-on les enfants à mieux grandir parce qu'ils sont confinés dans l'ignorance ? Sarah apporte des réponses à ces questions, des réponses d'enfant, puis des réponses d'adulte … Bertrand, le presque cinquantenaire, à l'annonce d'un événement qui ne peut que bouleverser sa vie, va avoir le courage de dire oui à la Vérité et non au Mensonge. Ce courage ne peut pas rester sans conséquences autour de lui, il est contagieux … et c'est touchant, beau, et d'une magnifique espérance en demain …

Car encore et toujours comment passer à côté de ce besoin de comprendre et de partager, ce magique besoin qui crée et lie l'Humanité ?

Première lecture de cette auteure, longtemps après avoir vu le film.
Plus qu'un roman, c' est l'histoire douloureuse d'une page très sombre de notre pays.
La Rafle du Vel' D'hiv du 16 juillet 1942.
A travers le périple d'une fillette juive de 10 ans, réchappée d'un des camps du Loiret où sont parqués (le mot n'est pas joli mais reflète bien cette triste réalité) des centaines d'enfants livrés à eux-mêmes, qui remonte à Paris sortir son petit frère Michel du placard secret où elle l'a enfermé, pour le protéger, dans leur appartement du Marais en lui promettant de revenir bientôt.
Ignorant que ce « bientôt » s'éterniserait.
Et c'est le drame en découvrant le petit corps sans vie.
Alors, la culpabilité l'accompagnera pendant 30 ans malgré toute la tendresse dont elle sera entourée. Un secret qu'elle portera seule sans rien révéler de sa vraie identité ni à son mari ni à son fils.
En parallèle, sur la première partie, l'histoire de Julia, journaliste américaine mariée à un française maman d'une petite fille.. A la demande de son boss, elle doit écrire un article, à l'occasion du 60ème anniversaire de cet évènement tragique dont elle n'a jamais entendu parler et qu'elle découvre, dans toute son horreur.
Ses recherches qui tournent à l'obsession se télescopent avec ses déboires conjugaux.
Et la révélation d'un terrible secret de famille.
Dont personne ne sortira indemne.
Tout y est bien décrit.
Les sentiments d'effroi, la vie qui bascule dans l'incompréhension, les doutes, les pourquoi, la méchanceté, la haine, l'humiliation et le mépris, l'indifférence aussi, l'implication et le zèle de la police française même si quelques «négligences», voulues, dans ses rangs, servirent la cause de quelques personnes juives.
Mais surtout la générosité de tous ces « justes » qui, au péril de leur vie, réussirent, parfois, à déjouer les diaboliques plans d'extermination et sauver ainsi un enfant, un adulte….
Pression, suspense et compassion, au fil des pages, ont rendu ma lecture addictive. Les seules longueurs qui m'ont quelque peu agacée, la jeune femme passe du temps à comparer les deux modes de vie, les habitudes ou pas, on s'embrasse ou pas, etc…cependant, elles ajoutent, je pense, de l'épaisseur au personnage perturbé de cette jeune femme.
Les nombreuses références, un enrichissement intellectuel certain, même si ce sujet douloureux ne m'est pas inconnu.
C'est une plongée dans le souvenir glacial de la deuxième guerre mondiale et l'un de ses épisodes les plus dramatiques, la déportation du peuple juif.
A lire. Pour ne jamais oublier.

Quelle claque! Je savais que ce livre me bouleverserait mais je ne pensais pas à ce point. Dès les premières pages mon coeur s'est déjà soulevé et l'a été jusqu'à la fin du récit.
Ce livre est important et toutes les informations concernant le Vel d'Hiv sont véridiques. J'ai pu me rendre compte que j'en savais trop peu et j'ai donc pu approfondir mes connaissances avec les éléments présents dans le livre et par des recherches que j'ai pu faire à côté lors de ma lecture.
Le côté fiction de ce roman est très très bien fait, on a vraiment envie de connaître l'histoire de Sarah, on s'attache à elle, on veut l'aider.
J'ai adoré l'alternance entre passé et présent qui est magnifiquement faite ici.
A lire absolument!

À l'occasion de la commémoration du 80e anniversaire de la rafle du Vel d'Hiv, j'ai eu envie de lire ce roman qui se trouve dans ma bibliothèque depuis des années.

Chapitre après chapitre, les événements des 16 et 17 juillet 1942 s'égrènent, terrifiants, sous le regard innocent de la petite Sarah, qui nous les raconte. L'enfant ne comprend pas ce qu'il se passe, pourquoi tout le monde déteste les Juifs, et elle avait confiance en la police française, pensant qu'elle allait les protéger. Pourtant, en 1942, 4000 enfants de 2 à 12 ans ont été parqués au Vélodrome d'Hiver avec leurs parents pendant plusieurs jours, sans nourriture ni soins. Tous ont été déportés à Auschwitz et gazés.

Un roman terriblement triste, une histoire difficile mais qui dégage énormément d'émotions. Tout en rendant hommage au courage des familles qui ont aidé les Juifs à se cacher. A lire au moins une fois.
Lien : https://carnetdelecture1.wor..

Tour simplement magnifique ! J'avais hélas vu le film avant de lire le livre, mais je n'ai pas été déçue, le film est une belle réplique du livre, j'ai pu apprécié d'autant plus la profondeur des personnages et l'émotion que dégage ce roman. Les flashs back entre l'époque actuelle et celle de Sarah sont bien expliquées, l'histoire secondaire est belle et bien ficellée. C'est vraiment un très beau livre qui se lit facilement et qui nous plonge dans l'enfer de cette période mais également l'amour et la tendresse des hommes envers leur égaux ! a lire sans modération.

Ce roman historique à double temporalité retrace la vie de Sarah, une enfant française et juive qui a été déportée lors de la rafle du Vel d'Hiv en France en Juillet 1942. En parallèle, nous suivons l'histoire de Julia, américaine quarantenaire qui découvre le passé sombre et honteux de la France occupée.

Tatiana de Rosnay nous livre l'histoire poignante de Sarah, des conditions de cette rafle et des conséquences que cet événement a eu sur sa vie, et sur celles de sa famille.

La partie sur la vie de Julia, bien qu'intéressante, m'a beaucoup moins plu. Je n'ai pas spécialement adhéré au personnage ni à son entourage. Néanmoins j'ai aimé découvrir en même temps qu'elle ce qu'il nous reste des preuves, des souvenirs de cette rafle inhumaine et honteuse.

Dans l'ensemble c'est un bon roman historique, bien écrit et instructif. Néanmoins, je pense qu'il arrive trop tard dans ma vie de lectrice. J'ai découvert d'autres romans bien plus riches encore que celui-ci et qui m'ont de ce fait bien plus plu. Je pense notamment à "La carte postale" d'Anne Berest que je vous recommande si vous souhaitez découvrir d'autres romans/témoignages tirés de cette période.

L'histoire : en 2002, Julia, Américaine, est chargée par le journal américain pour lequel elle travaille à Paris de faire un article sur la rafle du Vel d'Hiv. Dans sa vie privée, son mari français, leur fille et elle sont sur le point de déménager dans l'appartement familial du Marais, où se font des travaux.

A partir de juillet 1942, après qu'à l'aube, la police française est venue enlever les Juifs pour les emmener au Vel d'Hiv, nous allons suivre le parcours d'une petite fille d'une dizaine d'années, qui sera déportée, ainsi que ses parents.

Bien entendu, les deux histoires vont se rejoindre.



Mon avis : un livre bouleversant, dans lequel Tatiana de Rosnay, sans être offensive, n'y va pas avec le dos de la cuillère. Parce que oui, c'était horrible, et qu'il n'y a aucune raison de se le cacher. Pour autant, le côté reproche aux Français (à tous, en général) d'aujourd'hui de ce qu'ils font de cette mémoire-là, de leur façon de prétendument vouloir occulter cet épisode de l'Occupation, me semble un peu déplacé et injuste (et américain). Mis à part ce petit côté politique-d'après-coup un peu partial, ce livre est un beau roman, très tendu sur l'émotion en permanence, mais sans jamais verser dans le pathos. Les personnages prennent très vite corps dans notre esprit, avec une grande force, et du coup, certaines scènes, ou même simplement certaines idées, sont vraiment très pathétiques, même s'il n'y a dans ce livre rien de gore, rien de trash. Juste la réalité possible, ce qu'a fait la police française zélée, ce qu'ont subi des familles entières, et une histoire inventée à partir de ça, et crédible. Et puis une deuxième histoire, bien singulière, qui lie ce passé à Julia aujourd'hui.

Un très beau roman.
Lien : http://ploufsurterre.canalbl..

On alterne avec les époques ...
celle de Sarah, enfant juive de 10ans en 1942 et celle de Julia, journaliste des années 2000 qui enquete autour de l atrocité de la rafle du Vel' d'Hiv, où les familles juives ont été emmenées de force par la police française vers les camps d' Auschwitz.

lecture tellement captivante et poignante, ne laisse pas indifférente... à lire.

Zakhor al tichkah.
Souvenez-vous. N'oubliez pas.

Juillet 1942. Sarah, 10 ans, pense protéger son petit frère en l'enfermant dans une cachette secrète lorsque la famille est arrêtée. Paris, 2002. Julia, journaliste américaine mariée à un Français doit écrire un article sur la rafle du Vél d'Hiv. Elle qui n'y connaissait rien se passionne pour le sujet. Petit à petit, le destin de Sarah prend une place de plus en plus importante dans sa vie. Elle déterre des secrets de famille vieux de 60 ans et bouleverse la vie de tous ses proches.
J'avais de vagues souvenirs du film vu au cinéma il y a une bonne dizaine d'année. J'ai donc redécouvert cette histoire avec plaisir. Au départ, j'ai été frustrée de l'alternance entre les récits de Sarah et de Julia, avec l'envie de lire uniquement un roman historique centré sur Sarah et la rafle parisienne. Pourtant, petit à petit, Julia m'est apparue plus proche, notamment par la découverte de sa grossesse et ses questionnements de mère et de femme. Les deux intrigues s'entremêlent très bien, on sent que l'auteur maîtrise son roman.

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Woow, encore un livre sur la seconde guerre mondiale touchant et bouleversant.
On a ici une histoire sur deux périodes : le présent (2002) et en 1942.
Et on a deux personnages : Julia, une américaine vivant à Paris et étant journaliste. Et Sarah, une petite fille juive de 10 ans en 1941.
L'histoire commence par un chapitre que Sarah. Elle est déportée avec ses parents. Avant d'être emmenée, elle a caché son petit frère dans un placard et a gardé la clé en pensant revenir rapidement. le récit nous met directement dans l'ambiance terrible de la vie de Sarah.

Dans le présent, on a Julia. Elle est mariée à un Français et à une fille de 11 ans, Zoë. Autant j'ai trouvé sa fille super et très mature, autant j'ai détesté son mari. Un petit hypocrite qui ne pense qu'à lui.
Elle est journaliste pour un magasine américain. C'est pour cette raison qu'elle est amenée à travailler sur le vélodrome d'Hiver. La terrible Rafle à Paris pendant laquelle à été emmenée Sarah. Et on peut dire que Julia prend cet article très à coeur. Très vite, Julia est bouleversée par L'histoire de la petite Sarah. En effet, Julia va rapidement habité dans l'appartement qui était celui de Sarah avant qu'elle soit déportée. La journaliste veut donc comprendre pourquoi les grand parents de son mari (qui étaient les habitants de l'appartement avant que la grand mère aille en maison de retraite) ont accepté de vivre dans ce lieu ayant appartenu à une famille déportée. Petit à petit, on découvre la terrible histoire de cette fillette de 10 ans...

Le seul point que j'ai trouvé dommage c'est qu'à partir du milieu du livre il n'y a plus de passages sur la vie de Sarah.


J'ai était touchée par cette histoire qui, bien que les personnages soient inventés, reste un évènement qui s'est réellement passé. Ce qui me rend encore plus triste est le fait que nous n'ayons pas du tout travaillé sur la rafle du vel d'hiv en cours d'histoire. Je pense que ça aurait été important de passer au moins une heure dessus afin de montrer qu'il n'y a pas eu que les nazis qui ont maltraité les juifs mais aussi le gouvernement français. Au départ la milice française ne devait faire déporter que des hommes sous les ordres des nazis. Mais ils ont fait déportés des femmes et des enfants alors qu'ils n'étaient pas censé le faire, ce qui fait que il y a énormément d'enfants morts lors de cette rafle !

Souvent, dans les livres sur la seconde guerre mondiale on suit un enfant (souvent juif) donc on ne connait que sa vie. Ici, l'auteure nous donne tous les chiffres, toutes les horreurs qui se sont passées. On se rend compte de la cruauté de certains soldats ! Comment être aussi inhumain au point de faire tuer des innocents qui n'ont aucun moyen de défense ?
Il m'est arrivé pendant ma lecture d'être obligée de fermer le livre tellement j'étais horrifiée par certains passages.
Le pire est de se dire qu'il est possible que si j'avais vécu à cette période, j'aurais fermé les yeux face à ces horreurs... J'ai donc trouvé un peu trop forte la haine qu'a la narratrice pour les personnes n'ayant rien tenté pour les juifs déportés.

Je trouve que c'est vraiment important de lire cette histoire !
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