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sur 704 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Il est parfois risqué de relire un auteur qui vous a fasciné à l'adolescence, la nostalgie est mauvaise conseillère et la déception peut être au rendez-vous. Pas de problème, Daphné du Maurier supporte l'épreuve haut la main. Albin Michel réédite « Rebecca », son roman le plus connu, dans une nouvelle traduction et c'est formidable. Ce roman, comme la plus part de son oeuvre, est inclassable, d'une noirceur et d'une modernité dans l'étude psychologique qui laisse pantois.

Non, mille fois non, Du Maurier n'est pas une écrivaine romantique, ses héros, victimes pas forcément innocentes, souffrent, doutent, s'effacent ou se laissent manipuler.

Dans ses romans historiques ou contemporains l'obscure et le solaire s'affrontent, perversion, double maléfiques, ambiguïté sexuelle, pulsions inavouables, cadavres dans le placard, rancoeur, culpabilité, peu de chose effraie la romancière. Il faut relire Du Maurier, petite liste non exhaustive : « Ma cousine Rachel », « le bouc émissaire » mon préféré, « La maison sur le rivage » et ses recueils de nouvelles d'où sont extraits « Les oiseaux » porté à l'écran par un certain Hitchcock, « La poupée » écrite à l'âge de 20ans et surtout « Ne vous retournez pas » qui a donné un merveilleux film réalisé en 1973 par Nicolas Roeg.
Saviez vous que Daphné du Maurier (1907-1989) avait des racines françaises dans la Sarthe?. Petite-fille d'un écrivain célèbre, fille d'un acteur anobli proche de James Matthew Barrie le créateur de Peter Pan, mariée au futur général de division Frédérick Browning, elle a mené une vie d'écrivaine peu mondaine dans de grandes et belles demeures en Cornouailles.

Elle a surtout lutté toute sa vie pour faire taire Eric Avon son double garçon qu'elle s'est inventé à l'âge de 10ans. Daphné homosexuelle refoulée, a connu un amour foudroyant avec Fernande une jeune directrice de pensionnat, une belle amitié amoureuse avec Ellen la femme de son éditeur américain et une relation avec l'actrice qui créa le rôle de la comédie musicale « le roi et moi » à Broadway, Gertrude Lawrence une ancienne maitresse de son père. Qui a dit que Lady Browning du Maurier était une femme rangée ?

Alors oui incontestablement, Il faut relire Daphné du Maurier, mais faut-il lire « Manderley Forever » la biographie de Tatiana de Rosnay ? Si vous aimez le style littéraire journalistique « Point de vue image du monde », « Paris Match » ou « Figaro madame » pas de problème, cet essai romancé, très documenté, fera votre bonheur...si vous aimez la grande littérature, par contre, mieux vaut mille fois relire les originaux de l'immense Lady Browning du Maurier.

Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Comme j'ai lu avec plaisir certains romans de Daphné du Maurier, j'ai débuté avec curiosité cette biographie (genre que je lis peu). Mais mon intérêt s'est émoussé au fil des (trop) nombreuses pages. Certes l'auteure s'est manifestement beaucoup renseignée mais elle nous noie sous des détails superflus. Et j'ai trouvé son récit trop romancé. Elle appuie trop, selon moi, sur les sentiments supposés de Daphné. Et le processus littéraire n'est que peu évoqué.
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Daphné du Maurier : j'ai rencontré cet auteur quand j'avais 14 ans et j'ai dévoré tous les textes qu'elle avait écrit et qui étaient parus en livre de poche. Je suis une vieille fan de cet écrivain qui me semble-t-il, a rapidement disparu du paysage littéraire et n'avait pas la reconnaissance qu'elle méritait. J'ai donc vu la parution de la bio arriver avec grand plaisir et finalement, je suis déçue. L'auteur de la bio se dit une grand fan et je la crois, mais je n'ai pas retrouvé le souffle que j'attendais surtout que j'avais dévoré la nouvelle sortie des nouvelles dont "La poupée" de D. du Maurier quelques temps auparavant avec délice. Il manque quelque chose à ce texte, un je ne sais quoi, un twist, une ambiance. Je regrette de ne pas lire l'anglais pour attaquer la lecture du texte de Margaret Forster (1993 je crois) consacré à D. du Maurier. Je vais dévorer "le monde infernal de Branwell Brontë pour me consoler.
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A l'heure où j'écris ces mots, j'ai lu les trois-quart du bouquin, mais depuis trois semaines, je rame, j'ai peine à le reprendre, je m'essouffle.
Je le reprends, je me laisse aller à dévorer quelques chapitres, mais je dois l'abandonner, je n'en vois plus la fin, je crois que je vais aller directement aux dernières lignes, d'ailleurs il faut que je le rende, il n'est pas à moi, je ne l'aurais certainement pas acheté.
J'aime bien Tatiana de Rosnay dans ses romans empreints de légèreté, mais là, ce n'est pas du tout léger, je m'ennuie, c'est quand que ça finit?
Dommage, mais j'ai ressorti un vieux livre parmi less centaines qui s'entassent sur les étagères : Ma cousine Rachel, je me souviens de ma mère en train de le lire...
J'aimerai bien trouver Mad aussi; peut-être dans un vide- grenier!
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« Tatiana se mit à lire ces quelques lignes d'un air chagrin, se mordant de ça de là la joue tout en jouant d'un air distrait sur son fin bracelet dont elle change chaque jour. Cornedigouille fit elle tout haut. »
Quel que soit ses degrés de recherches et d'intimité, on ne sait jamais exactement ce que pensent les gens. Ce qu'ils ont fait à tel moment donné (à moins d'en avoir été témoin bien sûr). Je lis peu les biographies, car comme les récits historiques, je n'aime lire que les faits, pas les interprétations. Avec sa belle plume, Tatiana de Rosnay s'est à mon goût, inventé un personnage du nom de Daphné. Manderley ce n'est pas une biographie mais un conte biographique, très bien écrit mais pas exempt de maladresses. Pourquoi répéter à l'envi qui est Noël à chaque fois qu'elle apparait dans le récit par exemple, sommes nous Lecteur imbécile ou distrait à vos yeux. N'ayant jamais rien lu de la vie de Daphné du Maurier, j'ai au moins quelques notions de ce qui fut sa vie, sa façon d'écrire, et j'ai aussi compris que la traduction n'a jamais valu le texte original. (Là encore c'est répété à outrance). A voir si j'aime autant le texte original donc.
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Malgré un travail remarquable sur le plan strictement biographique, j'ai eu beaucoup de mal à accrocher au "personnage" de Daphné du Maurier, que j'ai trouvée froide, égoïste et très peu attachante. Cela m'a donné envie de redécouvrir ses livres, c'est vrai, mais j'ai quand même peiné pour finir celui ci.
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