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Philippe Forest (Autre)Henri Robillot (Traducteur)
EAN : 9782073000842
464 pages
Gallimard (19/10/2023)
3.9/5   1386 notes
Résumé :
Wendy, John et Michael n'auraient jamais imaginé qu'ils pouvaient voler. Ni qu'ils s'en iraient au Pays Imaginaire, affronter les Indiens et les Pirates du redoutable Capitaine Crochet. Seulement, un beau soir, Peter Pan a fait irruption dans leur vie bien tranquille...
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Critiques, Analyses et Avis (201) Voir plus Ajouter une critique
3,9

sur 1386 notes
"Rêve ta Vie en couleurs
C'est le secret du Bonheur
Rêve que tu as des ailes."Peter Pan.
- La 2eme étoile à droite et tout droit jusqu'au matin.


Un étrange garçon perd son ombre, dans une chambre, et Mme Darling la range dans une commode. Il va emmener Wendy et ses frères, au pays des enfants perdus...
"Oh, là haut, brille une étrange lumière
C'est le beau pays imaginaire
Où tu vis tes rêves en couleurs!"


Vous connaissez l'histoire et le film de Disney, et aussi le "Syndrome de Peter Pan", l'enfant qui ne veut pas grandir...
Mais, on a oublié Wendy et le " Syndrome de Wendy"... Wendy a besoin de plaire et de rechercher la reconnaissance de l'autre, dans une relation de "Dépendance"... C'est l'histoire d'un premier amour.


Car, un Peter Pan, égoïste et vaniteux (il est pire que cela dans le livre!), a besoin d'une Wendy, un peu naïve!


Elle n'est qu'une jeune fille, mais accepte de jouer à la Maman, pour Peter et tous les enfants abandonnés (les empêchant de ... grandir!) Pas besoin d'une maman...


Elle s'occupe de la maison, nettoie et range, fait la cuisine et quand elle peut souffler, elle raccommode les chaussettes...
C'est Wendy qui recoud l'ombre de Peter Pan... et le raccroche à la réalité !


Bien sûr, au début du XXe siècle, on demandait aux filles de n'être que des épouses et des mères, pour s'occuper du foyer et des enfants!
Cela a changé en 2020, n'est ce pas, mesdames ? Non? 75% des taches ménagères et l'éducation des enfants sont encore accomplies par les femmes, avec une "charge mentale" supplémentaire: la mère parfaite..


-"Une véritable maman
C'est la personne la plus merveilleuse au monde"


Ce n'est que quand Wendy chante " Une maman d'amour", que les enfants perdus pensent à leur mère...
-"C'est Elle qui vous apprend le besoin d'aimer.
C'est une voix qui chante en ton coeur
Quand tu es seul, quand tu as peur."


Peur? Clochette ( Tinker Bell c'est une jeune fille aussi) brouille l'image de Wendy qui se reflète dans l'onde pure... Elle est jalouse!


-"C'est un sourire comme un soleil, qui veille sur ton sommeil. Un visage empreint de douceur, les premiers pas vers le Bonheur."


Quelle aventure! Entre Nana, la chienne nounou, la Princesse indienne "coquette et glaciale" et Clochette, une chipie dans le livre ( une fée chez Disney) il n'y a pas de place pour Wendy, en tant que jeune fille. Ce sont les garçons qui ont des aventures, et les filles qui restent à la... maison!


Il y a un nouveau film en tournage, mettant en avant Wendy, sans qui il n'y aurait pas de ... Peter Pan. "Peter Pan et Wendy" de David Lowery.
Souvenez vous! Un de ces deux enfants va grandir, mais pas l'autre (qui oubliera même l'existence d'une... Clochette qui ne tintera plus jamais...
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M. et Mme Darling sont les heureux parents de Wendy, John et Michael. Sous la bonne garde de Nana, la chienne nounou, les enfants grandissent comme tous les enfants, en faisant des rêves et en imaginant des mondes merveilleux. Et voilà qu'un soir, l'imaginaire frappe à la fenêtre de la chambre des enfants. Voilà Peter Pan et la fée Clochette qui viennent les chercher. le jeune Peter a refusé de grandir et s'est enfui au pays imaginaire où le rejoignent régulièrement des garçons perdus. Peter Pan et les garçons sont heureux de leur vie sans adultes, mais ils aimeraient bien avoir une maman qui s'occuperait d'eux et leur raconterait des histoires. Wendy devient cette petite maman et tout pourrait être merveilleux si l'infâme capitaine Crochet ne cherchait pas à avoir la peau de Peter Pan. Et puis, Wendy et ses frères aimeraient bien revoir leurs parents, restés à Londres et désespérés d'avoir perdu leurs enfants.

Ce conte est un classique des histoires enfantines. Je connaissais le dessin animé de Walt Disney et je suis très surprise de constater que, pour une fois, la machine américaine a respecté presque intégralement le texte original. Ce dernier est peut-être plus véhément quand il s'agit de montrer l'égoïsme de Peter Pan et son refus farouche de devenir un adulte. J'aime cette histoire qui est un hymne aux mamans et qui insiste sur l'importance des mères dans le coeur et sur la vie des enfants, même les plus butés et les plus polissons.

Un bémol toutefois : au pays imaginaire, Wendy joue à la maman en s'occupant seule d'une bande de gamins braillards et indisciplinés. Peter Pan se veut le chef de cette remuante marmaille, mais il ne veut en aucun cas occuper la place du père et exige d'être traité par la petite fille comme un enfant. Et Wendy, bonne poire, se plie à ses exigences capricieuses et assume la tenue du ménage. Voilà comment l'auteur présente la vie de Wendy. « Je suppose que Wendy devait trouver son séjour particulièrement enchanteur, car sa turbulente famille lui donnait fort à faire. Elle n'avait même pas le temps de monter prendre le frais, sinon le soir et encore, avec une chaussette à la main. » (p. 60) Ainsi, que l'on soit dans le monde réel ou au pays des rêves, la place des femmes est toujours la même et elle est forcément épanouissante…
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Sommée de le lire par ma fille (une grande fée de 25 ans), empêchée de le faire par l'esprit facétieux des objets qui veut que précisément celui que vous cherchez demeure introuvable, j'ai fini par mettre la main sur "Peter Pan" caché sous une pile de livres, et j'ai enfin lu ce court roman pour les petits... mais et surtout pour les grands.
C'est un délicieux et savoureux conte philosophique, psychanalytique, poétique, subtil, profond, drôle, grave, gentiment moqueur, juste, mêlant adroitement l'imaginaire et la réalité, tout en racontant une histoire à dormir debout (ou en volant) ou à rester éveillé pour en avoir le fin mot au plus vite.
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Walt Disney ou l'art d'émasculer un heros de jeunesse , un enfant qui plus est ... Pas bieeeen...

En effet , si la version cartoonisée présentait un Peter Pan gentil , genereux et courageux , il en est tout autre dans la version écrite originale et c'est tant mieux ! Personnage beaucoup moins lisse , decrit par Barrie , ou le heros se montre tour à tour prétentieux , égoiste , retors , buté , affublé d'une fée Clochette jalouse comme un pou qui fera tout ce qui est en son pouvoir pour garder à son usage exclusif son Peter adoré !

L'on y retrouve avec plaisir ce monde onirique , ce pays de l'imaginaire , uniquement perceptible par les enfants . Crochet y tient une place prépondérante et ne serait pas Crochet sans son crocodile attitré dont l'unique but est de faire du capitaine un sac à main : le monde à l'envers ! L'on y découvre un Crochet beaucoup plus faillible , beaucoup plus humain . le manichéisme , ici , est beaucoup moins prononcé rendant , du coup , ce récit bien plus interessant . Les themes abordés sont plus profonds qu'il n'y parait dans un récit empreint de légèreté : l'abandon d'une mere , la peur de vieillir , de mourir..

Peter Pan , à découvrir ou redécouvrir pour tous ceux qui ont conservé une part d'enfance . Quelqu'un veut faire une marelle ?
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Qui peut jurer, que l'esprit encore ensommeillé par une belle nuit étoilée, il n'a jamais rêvé de survoler Londres, Paris ou sa propre vie ?
Quelle petite fille, rêvant secrètement d'être une fée, n'a jamais songé avec émotion au fabuleux Pays Imaginaire ?
Quel jeune garçon n'a jamais rêvé d'en découdre, à la tête d'une bande de copains dépenaillés, avec de terribles pirates ?
"Peter Pan" est une féerie en cinq actes et huit tableaux.
C'est une adaptation pour la scène française, par Claude-André Puget, de la pièce originale de James Matthew Barrie.
Le rideau se lève, une première fois, sur une chambre d'enfants, sur trois lits et une grande niche à chien.
Car Nana, la bonne d'enfant, est une chienne de Terre-Neuve.
Wendy, John et Michel vont vivre la plus merveilleuse des aventures qui va les mener jusqu'au Pays Imaginaire.
Peter Pan va surgir dans leur vie.
Peut-être veut-il récupérer son ombre, peut-être entretient-il un regret secret d'avoir perdu son enfance ...
Publiée en 1945, l'adaptation de Claude-André Puget est une fine réussite.
Elle entremêle savamment la poésie et le merveilleux.
Et la lecture de la pièce, m'a-t-il semblé, doit se faire lentement, attentivement.
Car son texte est lourd du symbolisme qu'il recèle.
Peut-être y trouvera-t-on même quelques sens cachés qui, s'étant égarés, ne devraient pas y être mais, qui s'y sentant légitimes, y sont pourtant.
La pièce, sous la plume de Claude-André Puget, se pare de quelques légers reflets féministes.
N'y évoque-t-on pas une femme qui, à son mari Henry, demandait tous les jours un compte en banque à elle avec un carnet de chèques ?
N'y dit-on pas qu'un fille vaut plus de vingt garçons ?
Le texte de la pièce lui-même doit être un peu magique et contenir un peu de poudre de fées.
Le charme opère.
Le rideau se lève, à nouveau, sur le Pays Imaginaire ...
Sur la forêt, sur une clairière, sur une lagune, sur une rivière ...
Mais je tiens à vous prévenir qu'il y a des pirates ! ...
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critiques presse (2)
LeMonde
27 novembre 2023
Parfaire son anglais en découvrant l’univers des enfants qui refusent de grandir, celui de la version romancée du Peter Pan (1911), de James Matthew Barrie (1860-1937), excellente proposition de Folio « Bilingue ».
Lire la critique sur le site : LeMonde
LaPresse
15 décembre 2014
Hymne à l'enfance, ce célèbre classique est offert ici dans une adaptation splendide, un grand format illustré par le très atmosphérique Quentin Gréban.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Citations et extraits (139) Voir plus Ajouter une citation
"Mme Darling eut vent de Peter pour la première fois alors qu'elle était occupée à mettre de l'ordre dans l'esprit de ses enfants. C'est une habitude nocturne de toute bonne mère, de fouiller dans l'esprit de ses enfants dès qu'ils sont endormis et de remettre toute chose d'aplomb pour le lendemain, rangeant à leur place de nombreux objets égarés pendant la journée.
Si vous pouviez rester éveillés (mais c'est impossible, bien sûr), vous verriez comment s'y prend votre maman et trouveriez très intéressant de l'observer à ce moment. Vous la surprendriez à genoux, je pense, se demandant perplexe où diable vous aviez bien pu dénicher ce machin, faisant des découvertes agréables et d'autres qui le sont moins, pressant cette chose contre sa joue comme si c'était aussi doux qu'un petit chat, et faisant vivement disparaitre cette autre de la vue. Quand, le matin, vous rouvrez les yeux, votre méchanceté et les passions mauvaises qui vous accompagnèrent au lit, vous les retrouvez pliées en une pile serrée, et repoussées tout au fond de votre conscience. Par-dessus sont rangées vos plus jolies pensées, attendant que vous les enfiliez."
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Bien plus que la douleur elle-même, ce procédé déloyal laissa Peter hébété, complètement désarmé. Il contemplait l’adversaire avec des yeux horrifiés. Tous les enfants éprouvent cette révolte, la première fois qu’on les prend par traîtrise. Lorsqu’ils viennent vers vous pour vous appartenir, ce qu’ils attendent de vous, c’est que vous vous comportiez loyalement. Si vous trichez, ils vous aimeront encore mais ne seront plus jamais les mêmes. Aucun enfant ne guérit jamais de cette première trahison. Aucun hormis Peter qui en faisait souvent l’expérience mais oubliait toujours. Je suppose que c’est cela qui le distinguait vraiment des autres. On aurait pu rêver plus charmant tableau mais il n’y avait personne pour le voir, si ce n’est un étrange garçon qui regardait derrière la fenêtre. Il lui arrivait de connaître des félicités inouïes, interdites aux autres enfants, mais en ce moment, il regardait à travers la vitre la seule joie qui lui était à jamais refusée.
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Madame Darling eut vent de Peter pour la première fois, alors qu'elle était occupée à mettre de l'ordre dans l'esprit de ses enfants. C'est une habitude nocturne de toute bonne mère, de fouiller dans l'esprit de ses enfants dès qu'ils sont endormis, et de remettre toute chose d'aplomb pour le lendemain, rangeant à leur place les nombreux objets égarés dans la journée. […] Vous la surprendriez à genoux, je pense, se demandant perplexe où diable vous avez bien pu dénicher ce machin, faisant des découvertes agréables et d'autres qui le sont moins, pressant cette chose contre sa joue comme si c'était aussi doux qu'un petit chat, et faisant vivement disparaître cette autre de la vue. Quand, le matin, vous rouvrez les yeux, votre méchanceté et les passions mauvaises qui vous accompagnèrent au lit, vous les retrouvez pliées en une pile serrée et repoussées tout au fond de votre conscience. Par-dessus sont rangées vos plus jolies pensées, attendant que vous les enfiliez.
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Non seulement il n'avait pas de mère mais il n'avait même pas le plus petit désir d'en avoir une. Il pensait même qu'elles étaient très surestimées. Wendy, toutefois, crut de suite qu'elle se trouvait en pleine tragédie.
-Oh Peter ! pas étonnant que tu pleures, dit-elle.
Et elle sauta de son lit pour se précipiter vers lui.
- Je pleurais pas à cause des mères ! dit-il d'un ton passablement indigné. Je pleurais parce que j'arrive pas à me recoller mon ombre. Et en plus, je pleurais pas !
- Elle est détachée ?
- Oui.
Alors Wendy vit l'ombre sur le plancher. Elle semblait tellement pitoyable qu'elle se sentit toute triste pour Peter.
-C'est terrible ! dit-elle.
Elle ne put pourtant pas s'empêcher de sourire quand elle remarqua qu'il avait essayé de la coller avec du savon. C'était bien d'un garçon !
Heureusement, elle savait déjà ce qu'il fallait faire.
- Il faut la coudre, dit-elle, sur un ton peut-être un petit peu protecteur.
- C'est quoi coudre ? demanda-t-il.
- Tu es terriblement ignorant !
- Non, pas du tout !
Mais elle fût enchantée de cette ignorance.
- Je vais te la coudre, mon petit homme, dit-elle bien qu'il fût aussi grand qu'elle.
Elle prit son nécessaire de couture et se mit en devoir de coudre l'ombre au pied de Peter.
- Je te préviens que ça te fera un petit peu mal, l'avertit-elle.
- Oh ! je ne pleurerai pas, dit Peter qui s'était déjà convaincu qu'il n'avait jamais pleuré de sa vie.
Il serra les dents et ne pleura pas. Bientôt son ombre se comporta normalement. Elle était juste un peu froissée.
- Peut-être que j'aurais dû la repasser, se demanda Wendy.
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Tout enfant est ainsi confondu la première fois qu'on le traite arbitrairement. S'il vient à vous, il estime avoir droit, par-dessus tout, à la justice. Si vous vous montrez injuste envers lui, il ne cessera pas de vous aimer mais il ne sera plus jamais le même. Nul n'oublie la première injustice (...).
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Bande annonce de Finding Neverland (2005) qui relate la genèse de Peter Pan.
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