C'est une lecture que j'ai faite à reculons, ce qui n'est jamais très bon signe...
Richard était éditeur à Londres, mais Richard n'a plus de boulot, il est sur le point d'accepter l'offre qui lui a été faite par l'intermédiaire de sa femme, une place aux Etats- Unis. C'est que Vita, sa femme, est américaine et aimerait bien rentrer chez elle avec ses deux enfants, issus d'un premier mariage. Mais pour l'heure, Richard a accepté l'invitation d'un très vieil ami qui lui prête sa maison en Cornouailles. Vita et ses beaux-fils devraient le rejoindre bientôt.
Mais pour l'heure, Richard est seul et a pour mission (s'il l'accepte) de tester une mystérieuse potion fabriquée par son meilleur ami. Et Richard se retrouve propulsé six siècles en arrière, mais au même endroit. Témoin muet de ce qui se joue devant lui , complots, meurtre, tromperies, alliances, il ne peut intervenir dans le passé ( ni par le toucher , ni par la parole) , sous peine de revenir brusquement dans notre monde .
Et Richard sera fasciné par une femme Isolda, au point de multiplier les allers-retours dans le passé, et ce, même quand sa femme Vita débarque un peu en avance .
Richard se met en danger...
Il m'aura fallu attendre presque la moitié du roman (jusqu'à ce que le professeur et ami Magnus "arrive" ) pour rentrer dans l'histoire.
Peut- être parce que ça tourne un peu en rond, peut-être parce que ce roman a vieilli et que depuis , des tas de romanciers ou de cinéastes se sont penchés sur ce thème du voyage dans le temps de façon plus ludique, avec davantage de suspens, d'humour ?
Ou peut- être était-ce dû au caractère du héros ? ( Déjà dans
Ma Cousine Rachel, j'avais un problème avec le caractère du jeune homme.). Richard est comme un drogué, il faut qu'il ait sa dose (de voyage dans le temps) sans qu'on comprenne ce qui le fascine à ce point, vu qu'il ne peut interagir avec les personnages du passé. Richard ne réfléchit pas aux conséquences. conséquences sur sa santé, sur son mariage, sur sa réputation (tout le monde pense qu'il boit...). Il est comme un joueur de casino, addict.
Sa femme (hyper pragmatique, amoureuse, compréhensive, logique) apparaît un peu comme la "figure d'autorité", la "responsable", l'empêcheuse de tourner en rond. L'adulte...
L'écriture est très belle mais un peu "grandiloquente". Peut- être que ça éloigne le lecteur du personnage, empêche l'empathie.
Je suis déçue d'être déçue encore une fois par un roman de Daphné du Maurier, alors que
Rebecca est un de mes livres préférés. Je vais faire une petite pause dans mon exploration, j'y reviendrais un jour...
Challenge Mauvais Genres 2020.