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sur 6995 notes
Ah… Cyrano !

La beauté des mots, l'intelligence de l'amour ; et la prônante importance du physique…

Quelle claque, quel theatre.

Les jeux de mots sont drôles, beaux. Et Cyrano est si attachant, par la véracité et la profondeur de son amour

Une magnifique histoire d'amour à découvrir !
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Cyrano de Bergerac est un mousquetaire faisant partie des Cadets de Gascogne. Amoureux de sa cousine, la belle Roxane, il se fait remarquer d'elle pendant une représentation théâtrale à l'Hôtel de Bourgogne en interrompant celle-ci et en réalisant un duel (dont les armes sont à la fois l'épée et la langue française) avec brio. Lorsque Roxane sollicite une entrevue avec lui à la rôtisserie de Ragueneau après ce coup d'éclat, Cyrano est plein d'espoir, mais celle-ci lui révèle qu'elle aime Christian, beau jeune homme qui s'apprête à entrer lui aussi chez les Cadets de Gascogne. Elle demande à son cousin de le protéger, ce qu'il accepte. Il va même plus loin puisqu'il conclut un pacte avec le jeune homme, qui est beau mais peu spirituel (au contraire de Cyrano, virtuose des mots mais complexé par son physique, notamment son nez) : le mousquetaire va lui dicter les mots d'amour qu'il dira à Roxane. de ce pacte va se dessiner le destin de ces trois personnages...

Cyrano de Bergerac est un de ces grands classiques que je veux lire depuis des années, et que je laisse de côté, alors qu'une après-midi suffit amplement pour l'avoir terminé. C'est donc chose faite, et je comprends mieux pourquoi cette pièce de théâtre est devenue un classique de notre littérature !
C'est un drame magnifiquement écrit, autant parce qu'il mêle parfaitement tragique, comique et lyrisme, que parce que les vers, surtout ceux de Cyrano, sont virtuoses : quand j'ai lu ces grandes tirades que sont celles du nez, des non merci, ou du dénouement, j'ai été amusée ou touchée, selon la tonalité de chacune, mais surtout impressionnée par la grande maîtrise de la langue française et des registres d'Edmond Rostand. Avec cette pièce, il redonne des couleurs, plus de cinquante ans après, au genre théâtral qui s'était un peu éteint avec le drame romantique, avec beaucoup de poésie.
J'ai de plus trouvé que le grand personnage qu'était Cyrano de Bergerac, homme de lettres libertin du XVIIème siècle avant-gardiste et manquant de reconnaissance, reprenait totalement vie dans cette pièce : elle respecte ses idées, ses manières de faire et de dire, ce qui est aussi bienvenu de la part du dramaturge. Ce personnage en devient plus émouvant en ce qu'il est, tout du long, tiraillé entre son désir de liberté et son amour pour Roxane qui le pousse à se sacrifier toute sa vie pour elle : quelle plus belle preuve d'amour et de générosité que de tout faire pour rendre sa bien-aimée heureuse, même si cela impose d'être seulement spectateur de ce bonheur ?

Cyrano de Bergerac est donc une pièce à lire, ne serait-ce que parce qu'elle donne à un personnage trop oublié à son époque un nouveau regard, et donc une plus grande postérité, et que parce qu'elle est tout simplement une très grande démonstration littéraire.
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Tant de fois adapté, cité, parodié, j'ai enfin lu ce grand classique de la littérature française, et j'y ai pris beaucoup de plaisir. le mythe de Cyrano de Bergerac, homme enlaidi et complexé par un nez disgracieux et pourtant d'une âme si belle et si poétique, m'est finalement connu dans ses détails. Peut-être l'une des plus belles histoires d'amour jamais écrite, en vers, certes, ce qui peut gêner le lecteur contemporain, mais je m'étais heureusement déjà fait la main avec Racine et Corneille. Je me suis donc très vite adapté à ce genre d'écriture et j'ai rapidement plongé dans les aventures drôles, touchantes et dramatiques de Cyrano de Bergerac (alias Depardieu dans ma visualisation, évidemment, bien que je n'ai jamais vu le film à part quelques extraits dont le fameux roc, cap, péninsule) que j'ai suivi avec beaucoup de ravissement. Une lecture que je recommande.
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Un chef d'oeuvre indépassable et indémodable, qui fait éprouver à son lecteur des émotions d'une intensité rare. A chaque nouvelle lecture (la dixième au moins, me concernant), on reste ébahi devant le miracle que constitue cette pièce, devant la puissance de son mythe.

C'est tout d'abord une formidable énergie vitale qui nous est insufflée : on rit aux éclats devant les mots d'esprit de Cyrano, on se réjouit de l'índépendence de son coeur et de son esprit, on s'émerveille devant la beauté de son langage. On finit par s'oublier tout à fait, parcourant son salon en scandant les vers à haute voix, ne s'arrêtant que pour dessiner dans l'air des mouvements d'escrime rageurs.

Le fameux "panache" de Cyrano, sorte de courage magnifique et vain, est l'incarnation la plus fidèle de ce mythe profondément enraciné dans la culture française, qu'on retrouve sous différentes formes, à différentes époques, dans différents contextes (militaires, sportifs, littéraires...). Quand les spectateurs du Tour de France amassés sur le bord de la route applaudissent Poulidor lancé dans un raid désespére pour prendre le maillot jaune, il me semble que c'est un peu Cyrano qu'ils acclament: "C'est bien plus beau lorsque c'est inutile."

C'est, enfin, la compassion et la mélancolie qui s'emparent de nous, lorsque nous est dévoilée la grande sensibilité de Cyrano, cet homme au nez proéminent rappelé à sa difformité chaque fois qu'il croise "l'ombre de [s]on profil sur le mur du jardin". L'admiration que l'on ressent le cède alors à la tendresse pour ce personnage hors normes et éternel.
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Vous avez probablement déjà entendu parler de ce chef-d'oeuvre, de cette magnifique pièce : Cyrano de Bergerac. Cyrano a toujours été une pièce qui porte à débat et à réfléxion mais aujourd'hui, je vais vous prouver que cette pièce n'est pas seulement une histoire de cape et d'épée.

Dès le premier acte, vous serez ébloui par la force poétique de l'oeuvre. Edmond Rostand a su reconstruire le vers et l'alexandrin pour produire une pièce sans ornements qui est réaliste et frappante. A chaque grand tournant de l'action, à chaque baiser, à chaque combat, l'auteur nous abreuve de ballades, de métaphores et d'anaphores. Si vous ne ressentiez rien à la lecture d'une ode, Rostand vous fera changer d'avis.

Si vous n'êtes pas frappés par la force poétique de Cyrano, vous ne pouvez être indifférents à l'intrigue. Un triangle amoureux impossible, des morts, un baiser, des combats... constituent la trame de Cyrano de Bergerac. Qui que vous soyez, vous serez touchés par ce drame romantique d'une certaine manière. C'est en quelque sorte un film tous publics. On peut s'identifier au personnages et la pièce fait écho à des moments vécus.

Pour finir, j'ai trouvé que les personnages étaient merveilleux. Chacun reflète un aspect de la personnalité. Prenons Ragueneau, le poète-pâtissier-rôtisseur, il est à lui-même, insouciance, rêverie et enfance. Il rime comme il cuisine et c'est ce qui lui donne cet aspect émouvant. Ragueneau démystifie la poésie qui peut sembler très inaccessible. Roxane est à l'opposé de Ragueneau. Elle semble inaccessible, précieuse et élégante. En elle, chacun pourra s'identifier ou au moins en rêver.

En conclusion, Cyrano de Bergerac est un vrai classique de la littérature française pour ne pas dire un impératif. Les personnages sont mémorables et l'intrigue plutôt simple d'apparence cache une force poétique sans égal.
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Une de mes pièces préférées que j'ai lu plusieurs fois. Pièce ayant du panache, de la fougue et de plus très bien écrite. Belle oeuvre sur l'histoire d'un homme qui à réellement existé et qui est un des premiers auteurs de science fiction avec son Voyage sur la lune.
Pièce indispensable à lire ou à aller voir au théâtre
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Que de belles citations dans ce livre ! Que de découvertes ! Que de bonheur quand on le lit ! J'ai vraiment beaucoup aimé ce livre , plein d'humour , de malice et de joie . Je conseille quand même de lire le livre avant la pièce de théâtre , car souvent au théâtre les comédiens zappent des moments , car le livre serait trop long . On ne comprendrait pas beaucoup l'histoire ! Je conseille également pour les enfants de mon âge de le lire avec son père ou sa mère , car l'écriture de cette pièce date de longtemps , et moi je ne comprenais pas beaucoup certains mots . Bref , tout ça pour dire que c'est un excellent livre , auquel j'ai même accordé une petite larme à la fin . Sur ce , Bonne lecture !
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Comment expliquer l'ivresse que procure les mots lorsqu'ils sont choisis et agencés de manière aussi délicieuse que Rostand l'a fait dans cette pièce? Pour ne rien gâter au plaisir, le personnage de Cyrano est inoubliable. Moche mais inspiré, pauvre mais libre, adulé par ses pairs mais éconduit par sa dulcinée, à peine faisons connaissance avec lui que nous croyons le connaître depuis toujours, et il continue à exister en nous longtemps après avoir fermé le livre. le fait de savoir que le personnage de Rostand a une réalité historique renforce sûrement cette fascination. Un monument, une stèle à la gloire des mots, une jouissance instantanée, que dis-je, un pur chef d'oeuvre.
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Pièce écrite en vers et en cinq actes, inspirée librement de la vie de l'écrivain libertin du XVIIème siècle Savinien de Cyrano dit de Bergerac, c'est au célèbre Théâtre de la Porte Saint-Martin à Paris qu'eût lieu, le 28 décembre 1897, la première représentation de Cyrano de Bergerac. Malgré les inquiétudes de son jeune auteur (Edmond Rostand n'avait que 29 ans), elle rencontra dès ce jour un immense succès. le public et la critique furent unanimes pour saluer cette comédie dite «héroïque». le succès de cette pièce ne s'est depuis jamais démenti.

Nous sommes en 1640. À l'Hôtel de Bourgogne (un des principaux théâtres parisiens de l'époque) se joue la pièce "Clorise", interprétée entre autres par Montfleury, acteur très en vogue. Dès sa première tirade, celui-ci est interrompu et subit les railleries de Cyrano. Il y a foule dans la salle et l'atmosphère se tend. le Vicomte de Valvert s'en prend au fauteur de troubles : «Vous... Vous avez un nez... euh... un nez... très grand». Mal lui en pris. La riposte ne tarde pas.
Dans la salle, se trouve la ravissante Roxane et le baron Christian de Neuvillette. Celui-ci est secrètement épris de Roxane mais ne sait comment lui faire connaître ses intentions. Il n'est pas le seul à être confronté à cette impasse : Cyrano est également amoureux de Roxane, sa cousine. Pour se déclarer, le jeune noble manque d'éloquence, Cyrano souffre lui de son apparence physique jusqu'à la forme de son... nez.
La nuit est tombée, Cyrano commet un exploit retentissant: pour protéger un de ses amis d'une embuscade tendue, il rivalise et défait pas moins de cent hommes !
Roxane lui donne rendez-vous pour le lendemain. C'est chez leur ami le célèbre pâtissier Ragueneau qu'ils se retrouvent. Passée l'évocation de leurs souvenirs d'enfance, la jeune femme confie à son cousin «Voilà, j'aime quelqu'un... qui ne le sait pas d'ailleurs... Pas encore. Mais qui va bientôt le savoir, s'il l'ignore (…) Et figurez-vous, tenez, que, justement oui, mon cousin, il sert dans votre régiment ! Puisqu'il est cadet dans votre compagnie !». Cyrano éprouvé, se soumet à l'aveu de sa cousine et reconnaît dans le portrait qu'elle fait du cadet de Gascogne, celui du jeune et beau Christian.
Les deux hommes ne tarderont pas à se rencontrer. Alors que tout semble promis à les faire s'opposer pour obtenir le coeur de Roxane, sur l'initiative de Cyrano, ils vont se rapprocher. Voici que la beauté des traits va se lier au pouvoir de l'éloquence...

Je ne me lasse pas de relire cette pièce d'Edmond Rostand qui est pour moi un pur bijou théâtral et littéraire. La verve, l'esprit de répartie, le caractère libéral et volubile de la pièce, l'expression des sentiments, tout me plaît dans cette oeuvre théâtrale jusqu'au personnage de Cyrano. Nombre de ses vers, de ses tirades résonnent encore une fois le livre refermé. Un ravissement.
«À la fin de l'envoi, je touche». Rien n'est plus vrai.
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Il en est des révélations littéraires comme des révélations divines; elles surgissent sans crier gare et illuminent une vie entière.

Ce fut le cas pour Cyrano de Bergerac. Un coup de foudre au collège, en classe de quatrième. le Gascon est d'emblée devenu LE modèle du grand homme. Je l'ai lu et relu et rerere... (et n'en ai point fini avec). Je l'ai vu en film, au théâtre, au mot près ou en inspiration, dans une salle et en version Macadam Cyrano (par la compagnie suisse Les Batteurs de pavés, si ma mémoire est bonne; si l'occasion se présente à vous de suivre un de leurs spectacles, pas d'hésitation à avoir: ils sont formidables!), etc.

Toujours l'émotion est là. le rythme classique des alexandrins m'emporte et la beauté du texte me transporte en ce XVIIème siècle fracassant où bons mots et mauvais coups s'échangent aussi facilement entre deux discours sur la Carte du Tendre.
J'aime Cyrano pour ses rimes bataillardes, sa verve gasconne, ses piquantes répliques mettant à mal ses adversaires  (merci infiniment Monsieur Rostand, vous fûtes par l'entremise de votre héros mon maître ès art de la répartie). La tirade du nez, bien sûr mais je pourrais citer tout le texte, rien à laisser de côté.

Et je l'aime, ce grand pourfendeur des causes ignobles et hypocrites, par-dessus tout pour son sublime amour pour la belle Roxane. Un amour torturé et qui se sacrifie mais qui jamais ne faillit. Ces lettres magnifiques qu'il écrit pour Christian à la moustache si fine, à défaut de l'esprit (il n'en est pas moins un personnage fort appréciable et attachant), quelle femme ne rêverait pas de les recevoir?

Une pièce en vers rebute parfois lectorat ou spectateurs. Pourtant l'alexandrin est si fluide, les mots si magiques, l'intrigue si palpitante, que le dernier acte se clôt et qu'on quitte son livre ou son siège le coeur lourd de regret. Comment? C'est déjà fini?!?

Si à la fin de l'envoi, Cyrano sait qu'il touche, pour ma part je sais qu'à la fin de la pièce, j'ai un paquet de Kleenex en moins... Pouvoir vibrer de tant d'émotions grâce à une oeuvre est une expérience et un cadeau merveilleux. Et pouvoir les partager encore plus!
Alors à vos livres, DVD ou sorties théâtre et venez à la rencontre d'Hercule Savinien de Cyrano de Bergerac,  "qui fut tout et qui ne fut rien".
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