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sur 6893 notes
Cette oeuvre est une véritable délectation, pour ne pas dire une jouissance à l'état pure. Et pour une fois, l'adaptation qui en a été faite par Jean-Paul Rappeneau au cinéma et la magistrale prestation de Gérard Depardieu était un pur délice et ne m'avait pas déçue.

Ce n'est pas sans émotion que j'ai récemment visité la villa Arnaga à Cambo les Bains, somptueuse demeure que Jean Rostand se fit construire peu après son installation à Cambo, où il avait décidé de demeurer après son séjour là bas pour soigner une pleurésie.
C'est un lieu magique où semble encore flotter l'âme du maître des lieux, une visite que je recommande vivement, d'autant que les jardins sont splendides.

A l'entrée de sa villa on devenue son musée, on y trouve ce très beau quatrain :

"Toi qui viens partager notre lumière blonde
Et t'asseoir au festin des horizons changeants
N'entre qu'avec ton coeur, n'apporte rien du monde
Et ne raconte pas ce que disent les gens."

Pour ceux qui souhaiteraient la découvrir : http://www.arnaga.com/
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Je continue doucement mais sûrement à découvrir ou re découvrir les classiques de la littérature, Cyrano, lui, je ne l'avais jamais lu.

Ce fût une très belle découverte, pourtant n'étant pas adepte de la poésie j'avais quelques appréhensions sur le fait que la pièce soit écrite en vers, une peur de ne pas tout comprendre ou de m'ennuyer mais pas du tout, c'était disons le, assez captivant.

La première scène m'a laissé un peu de marbre, dans ce théâtre où il se passe tout et rien, jusqu'à l'arrivée de Cyrano qui changera l'ambiance, le ressenti et l'intérêt du tout au tout.

Les personnages ont un réel intérêt, même sans parler de Cyrano, notamment Roxane et Christian, avec cette excellente scène du balcon, juste très drôle et si bien écrite à la fois.
De même pour la scène de guerre ou celle du couvent, toutes aussi prenantes les unes que les autres.

Pour conclure je pense que c'est une pièce qui parle de l'acceptation de soi, de nos défauts comme de nos qualités, le rythme soutenu, la poésie, l'humour, et le talent font de cette oeuvre un monument de la littérature classique française, accessible à tous, même aux plus hermétiques d'entre nous pour le théâtre. Je remercie sincèrement la personne qui m'a conseillé cette lecture car elle a visé juste en me proposant ce titre !

Voir la chronique sur mon blog :

Lien : https://unbouquinsinonrien.b..
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Pour ma part, les histoires d'amour ne sont pas mon fort.
Tout comme lire une pièce de théâtre.
Et pourtant, Cyrano de Bergerac fait partie de mes livres de référence.

C'est le personnage de Cyrano, incroyable et fascinant qui m'a tant marquée.
Qu'il parle d'amour ou de son nez, j'ai été captivée par tant d'éloquence.
Il m'a fait rire, il m'a émue, il m'a impressionnée, il était vivant...

Point. Je n'arrive pas à en dire plus!

Il est drôle de voir à quel point j'ai des difficultés à chroniquer ce livre.
Hésitante de le faire d'ailleurs, car je ne savais pas trop quoi en dire alors qu'il y a matière à faire une critique, à faire même des livres!
Je ne suis pas suffisamment bonne chroniqueuse et je n'ai pas les mots aussi facile que Cyrano pour vous dire à quel point cette pièce est magnifiquement bien écrite.
Je suis plus admiratrice de bons mots que créatrice.

Alors, je préfère vous laisser découvrir cette oeuvre en espérant que vous serez aussi charmé que moi par ce personnage aussi touchant.
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C'est un drame ! C'est épique ! Que dis-je : c'est Majuscule
C'est plus beau que l'antique… merveilleux véhicule :
De rimes héroïques à faire pâlir Hercule,
D'amours pharaoniques, qui jamais ne calculent.
Sentiments volcaniques qui pourtant articulent
Courage et éthique, et jusqu'au crépuscule.

Fait-on plus magnifique ? Fait-on moins ridicule ?
Fait-on plus féerique ? Fait-on moins opuscule ?
Cyrano est unique, un grandiose édicule.
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Quelle déception : Cyrano de Bergerac n'est pas de Bergerac . Enfin , la particule serait une référence à un coin paumé de la vallée de Chevreuse.
Pour le rayon déception, c'est plié, on s'arrête là.
Parce que pour le reste , c'est du petit lait.
Dans le Paris de la fin de règne de Louis XIII , durant la guerre de trente ans , Edmond de Rostand nous livre une histoire qui s'appuie sur des personnages réels et qui respecte les grandes lignes de leurs existences.
Bien évidemment, Cyrano est magnifié : panache , humour , fierté, bravoure , réparti... Il a tout pour lui ...sauf le physique .Le nez bien sur , mais le reste n'a pas l'air franchement terrible non plus !

On a ici beaucoup d'ingrédients d'une oeuvre réussie : du suspense , des retournements de situation, de l'humour, de la dérision, de la fidélité . On y ajoute un peu de satire sociale , une peinture du XVII ème...
Cerise sur le gâteau , j'ai trouvé le style brillant. je ne suis pas un expert en pièces de théâtre , loin de là, mais la langue m'a paru d'une grande beauté dès que la réplique dépassait deux lignes , agrémentée de rimes riches extraordinaires.
Les monologues sont devenus des classiques et la densité de sentiments et d'émotions suscitée par quelques lignes sont impressionnants.

Cependant, je m'adresse aux spécialistes : Pourquoi l'auteur nous parle de Scapin, de Molière, dans le dernier acte .On est 1655 , 16 ans avant la sortie des Fourberie de Scapin ? Je ne vois pas l'idée de l'anachronisme, ou peut être fais je moi même une erreur . Mais après tout, on s'en fiche un peu , comme de Bergerac . Quand même , Cyrano n'est pas de Bergerac ....mais il est d'un altruisme dont peu de héro peuvent se targuer. Bruce Willis, :) , dans certains films peut être mais on mélange un peu les genres et le rendu est quand même un peu moins bon .
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Je commence à aimer le théâtre et je pense que Cyrano de Bergerac est une bonne pièce pour les néophytes comme moi. Je me permets de reprendre la phrase de Denis Podalydès qui dit de cette pièce qu'elle est « un mélange des arts et des genres : opéra bouffe, tragédie, drame romantique, poésie symboliste, farce moliéresque », c'est également ce que j'ai ressenti en le lisant. Ce mélange n'en fait pas un gloubi boulga pour autant, les connaisseurs pourront aisément reconnaître les genres mais nul besoin d'être un expert pour rire, aimer, frissonner devant cette fresque vivante.
Je laisse l'analyse de l'oeuvre à d'autres, mon seul intérêt pour la lecture de pièces réside dans celui d'aller au théâtre en représentation, d'aller voir du vivant et Cyrano est parfait pour ça. La pièce est vivante, le personnage principal est un vivant, un bon, un grand, un esprit qui « en traversant les groupes et les ronds, sonner les vérités comme des éperons ».
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"C'est un roc ! ... c'est un pic ! ... c'est un cap !
Que dis-je, c'est un cap ? ...c'est une péninsule !
Qui n'a pas cité ces vers au moins une fois.
Ne serait-ce qu'en voyant une personne affublée d'un nez autre que ces petits nez refaits tous du même modèle et qui enlèvent toute personnalité (mon avis seulement).
Et quand vous êtes enrhumé le nez devient gros comme une patate, rouge comme une fraise et puis il y a les nez en pied de marmite, pointus, crochus, bosselés .......
Cette protubérance qui fait la personnalité d'un individu est ici l'aveu d'un amour impossible .
Alors, il me fallait quand même lire un jour ce chef d'oeuvre d'Edmond Rostand dont je ne connaissais que la tirade tant de fois rabâchée.
La préface de ce livre explique très bien la complexité de cette pièce et c'est très intéressant.
A ne pas rater.
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"Parce que c'était LUI, parce que c'était moi"
Parce que son personnage a bercé mon enfance.
Parce que ses tirades empreintes d'humanité me reviennent en mémoire très souvent.
Parce que sa hargne et son élégance me servent de phare.
Parce que sa pudeur est mienne depuis toujours.
Parce que c'est LUI, parce que j'en ai fait moi...
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Mon Dieu, que dire d'un tel chef d'oeuvre ? Faudrait-il en lister toutes les réussites ? Je me lance ! Cyrano de Bergerac est d'abord l'histoire d'un homme laid à cause d'un nez trop long qui aime une belle jeune femme, toutefois précieuse. La belle Roxane n'aime que les belles paroles mais veut aussi un bel homme pour les lui clamer. Christian, jeune homme beau mais sot, demande de l'aide à Cyrano pour séduire Roxane, cousine de l'homme au grand nez. Cyrano, amoureux de la coquette, n'a aucun mal à trouver les mots justes puisque son coeur est aussi enflammé que celui de Christian qui n'arrive pas à s'exprimer.

L'histoire est donc belle et désespérément romantique puisque l'amour de Cyrano est impossible. le style romantique du XIXème siècle se caractérise en effet par un héros qui veut atteindre un idéal – ou une femme – mais dont la poursuite est d'avance vouée à l'échec. Cyrano ne dit-il pas lui-même « C'est bien plus beau lorsque c'est inutile ! » sachant que ses mots déclamés à Roxane n'auront jamais l'effet escompté pour lui-même mais uniquement pour Christian.

Deuxième aspect magique de la pièce : les personnages. Savoureux dans leur archétype : Roxane, la belle idiote, Christian, le bel idiot et Cyrano, le laid intelligent (pour faire simple).

Ensuite, il y a le déroulé : Roxane tombe amoureuse des mots de Cyrano mais, pensant qu'ils viennent de Christian, c'est lui qu'elle croit aimer.

Enfin, le style : Edmond Rostand écrit une pièce entière en vers que l'on comprend et que l'on peut apprécier sans les références à la mythologie antique (comme chez Racine…). Les vers sont entêtants et faciles à retenir. On ne se lasse pas de la tirade du nez, de la confidence dans la pâtisserie, de la scène du balcon et, ma préférée, de la tirade finale de Cyrano.

Plus de chroniques littéraires sur le site :
Lien : http://raisonlectureetsentim..
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Il m'a fendu le coeur et arraché des larmes
J'ai beau le relire : chaque fois il me désarme !
Alors, pleurons ! Pleurons la beauté de ces mots
Qu'on oublie. Art perdu, tintant comme un grelot,
Louant à jamais, de sa plainte élégiaque,
Le tant adoré Cyrano de Bergerac.
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