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Lecture agréable en raison d'une plume mettant à l'honneur cette jolie langue française.
Cette illustration du fait de vieillir et la perte du pouvoir de séduction de l'homme m'a plu . La déraison qui accompagne cette déliquescence physique rend le combat perdu d'avance et confronte l'ego masculin au leurre du dominant dominé.
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Voilà un court roman délicieux . Peut-être les lecteurs se reconnaîtront-ils pour certains dans le   bouleversement qu'est pour l'homme la prise de conscience que vouloir n'est plus synonyme de pouvoir...
J.M.Rouart excelle dans cette description du désir qui taraude l'homme vieillissant, toujours émoustillé par une fraîche jeunesse qui passe, mais sans aucun regard de retour .
C'est aussi une occasion de parler du couple prétendument aguerri aux bourrasques, mais qui finissent mal quand même ;
C'est aussi la démonstration   que certaines folies amoureuses parfois dangereuses peuvent
s'emparer d'un homme mûr, et que certains l'assument jusqu'au bout.
Comme quoi l'andropose est aussi un moment perturbant.
Mais quelle écriture et quelle élégance !
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Le sujet traité n'est pas nouveau, même si le récit est fort bien mené et la réflexion toujours pertinente.
Mes 5 étoiles sont motivées par la qualité de l'écriture dans laquelle on reconnaît bien le niveau de plume d'un membre De l'Académie Française. Quel bonheur !
Certains trouveront le style trop ampoulé ; moi je me suis régalée de ce français recherché et impeccable, tant c'est devenu rare chez nos contemporains.
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Un vieux beau qui ne supporte pas que le regard de jeunes et jolies ne glisse plus sur lui (les vieilles de son âge et de 20 ou 30 ans de moins, beurk !) traîne son mal de vivre entre la rédaction en chef d'une revue d'art d'un certain renom et son splendide appartement parisien avec personnel de maison dévoué. Même les déjeuners chez Lipp, à la maison du caviar ou une boisson revigorante au café de Flore n'arrivent pas à chasser cette sacrée impression de ne plus être qu'une masse de chair molle et guère séduisante. Mais, le hasard mettra sur sa route une dénommée Valentina Orlov, russe incendiaire bien sûr jeune et sculpturale, qui l'aimera comme une femme tempête. Petite définition de la femme tempête pour ceux et celles qui ne connaîtraient pas le jargon des alcôves bourgeoises : femme violente, bruyante, acharnée au plaisir ou si vous préférez, femme à l'humeur changeante et calculée totalement consciente de ses charmes. On devine la suite. La chair qui s'avachit la met en transe, enfumant le cerveau du mâle bien crédule...
Jean-Marie Rouart, plume encore alerte, cynique par moment, trousse un roman qui dégage des parfums incommodants, un peu comme ces vieux séducteurs inondés d'une eau de toilette entêtante. le sujet vieux comme le monde, la faiblesse et la déchéance d'un homme qui croit possible l'amour d'une ( très jolie) jeunette pour lui, aurait pu donner lieu à quelque chose de mordant, de sexy, voire de drôle ou de tragique mais ici il est traité de façon assez convenue. le lecteur ne gagne rien à batifoler avec lui, il voit les ficelles, soupire devant la candeur du personnage, s'énerve un peu devant cette suffisance de nantis même si parfois on sent un frémissement critique ( autocritique ?). On nage dans l'infatuation bourgeoise, dans une misogynie certaine. Cela à fait naître dans ma tête de lecteur le cliché du vieil académicien libidineux qui rêve encore, de par sa position honorifique à trousser, sur une méridienne signée, quelque jeunesse délicieuse.
Et derrière cette histoire aux parfums surannés, se dégage une morale à géométrie variable. Si par hasard quelques jeunes lecteurs devaient se plonger dans cet ouvrage ( incertain, mais allez savoir...), ils apprendront, que pour peu qu'ils ne soient pas trop moches, il vaut mieux offrir ses fesses ( dans les bons endroits seulement) plutôt que de faire des études et de prouver sa valeur par sa culture et son travail.
La suite sur le blog
Lien : http://sansconnivence.blogsp..
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Une écriture ciselée pour décrire les angoisses machistes d'un vieux barbon, ses états d'âme devant la fuite de la jeunesse et son mal à séduire qui le conduit à une relation "tarifée" et mortifère. Un récit toutefois qui est un peu gâché par des clichés et l'affichage d'une supériorité masculine (mais qui connaît son effondrement en fin du roman...).
Lecture pas déplaisante mais non complaisante...
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Tout est dit dans le titre. Un homme, directeur d'une grande revue d'art, « vient de franchir une importante frontière », celle de l'âge. Il se rend compte qu'il ne plaît plus aux jeunes femmes... Il reçoit un jour une demande de publication, écrite par une femme. Il juge cet écrit vraiment mauvais et la refuse. Jusqu'à qu'il la rencontre, et se retrouve face à une très belle créature. Il va avoir avec elle une liaison orageuse, et se fait … escroquer.
Tant mieux, suis-je tentée de dire. Ce vieil homme en transe devant les jeunes femmes me met un peu mal à l'aise. Les émois de ce sexagénaire (au moins) en mal d'amour m'a laissée de marbre, et le fait qu'on puisse se faire éditer quand on a une plastique magnifique n'est pas très moral. L'écriture est néanmoins très belle (ce qui lui vaut deux étoiles) mais ce livre a pour moi peu d'intérêt.
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Attiré par le résumé au dos de la parution papier détaillant différents types de femmes, celui que l'on trouve sur internet renseigne plus sur le contenu et m'aurait moins induite en erreur…

Nous rencontrons notre narrateur, directeur d'une revue culturelle et artistique. Il fait la connaissance de Valentina, une magnifique jeune-femme russe, qui écrit malheureusement de façon peu convaincante pour être publiée, pense-t-il. Mais celle-ci va jouer sur une corde sensible auprès de notre protagoniste masculin : son charme et sa jeunesse. Qui a dit que seul le talent ouvrait les portes ?

Si les thèmes de la jeunesse, du désir et de la peur de vieillir sont universels, ils sont abordés ici de façon très abrupte. le narrateur aime tout à tour regarder les charmantes créatures aux terrasses des cafés, mais reproche également leurs tenues affriolantes pour un homme de son âge, lui rappelant constamment sa décrépitude, dit-il.

Je pense que je serais entrée plus directement dans l'intrigue si le point de vue de Valentina avait été inséré ou celui d'Ambroise, ami perfide du narrateur dont on peine à véritablement connaître le rôle. Celui-ci étant d'ailleurs étouffé au profit des lamentations du narrateur, ce qui donne un déséquilibre au sein de l'intrigue : certains sujets prennent une place importante et d'autres auraient mérités plus d'approfondissement.

L'écriture de l'auteur est descriptive, peu de dialogue, beaucoup de réflexion afin d'entrer au coeur des soucis du personnage, cela donne une langueur qui sied au texte mais aurait mérité d'être parfois contrebalancé par d'autres points de vue.

En conclusion, des sujets universels mais traités de façon inégale donnant une histoire en demie-teinte.
Lien : https://topobiblioteca.wordp..
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Roman superbe, dont je comprends parfaitement le sujet raconté, ayant moi-même atteint la soixantaine bien passé.
A cet âge on se rend compte que les jolies jeunes filles de trente ou quarante ans, qu'on admire souvent légèrement vêtues en été, vous dévoilant leurs jambes nues dans des jupes courtes, leurs jolis pieds dans des sandales, ne vous regardent même plus, passent devant vous comme si vous n'existiez plus. Comme si les vieux n'avaient plus le droit de regarder les générations plus jeunes.
Belle écriture pour laquelle j'ai donné cinq étoiles.
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Roman délicieux au niveau du style, c'est une écriture élégante. L'histoire n'est pas nouvelle tout est dit dans le titre : un homme d'un âge certain qui ne supporte pas que le regard des jeunes femmes ne se porte plus sur lui. Alors lorsque l'une d'entre elles semble craquer sous son charme… il cède à tout et va avoir une liaison orageuse. Je trouve que cela donne une assez triste image de la vieillesse. Jean-Marie Rouart fait évoluer son narrateur et l'héroïne de son livre dans le monde de l'édition qu'il connaît bien. Néanmoins cette très belle écriture rend la lecture plaisante. YR
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Toute la vulnérabilité des hommes, fussent-ils intelligents, face aux "poupées russes" et au temps qui passe, illustrée dans un livre. Un combat perdu d'avance. Mais cette déchéance, sous la plume de l'académicien Jean-Marie Rouart, prend la forme d'une renaissance car, selon lui, « les femmes dites fatales permettent souvent aux hommes de se révéler à eux-mêmes ».

Si les thèmes de la jeunesse, du désir et de la peur de vieillir sont universels, ils sont abordés ici de façon très peu politiquement correcte. le narrateur, un homme d'un certain âge, aime regarder les charmantes créatures aux terrasses des cafés et passe son temps à reprocher leurs tenues affriolantes, lui rappelant constamment « sa décrépitude ». La déraison qui accompagne cette déliquescence physique rend le combat perdu d'avance et confronte l'ego masculin à un déséquilibre dans le rapport de force homme/femme.

Tout est matière à renforcer le cliché du vieil académicien libidineux qui rêve encore, de par sa position honorifique, à séduire de jeunes demoiselles en quête de reconnaissance. Un récit antiféministe et misogyne, reflet d'une certaine catégorie de la population. Dénonciation subtile ou reflet des pensées de l'auteur ? le doute est permis.

L'écriture est essentiellement descriptive, peu de dialogue, beaucoup de réflexion qui donne une langueur qui sied au texte mais qui aurait mérité d'être parfois contrebalancé par d'autres points de vue. L'intrigue aurait gagné en profondeur si la pensée de Valentina avait été insérée ou même celle d'Ambroise, ami perfide du narrateur dont on peine à véritablement comprendre le rôle.

Malgré tout, Jean-Marie Rouart démontre une fois de plus un talent d'écriture certain et une plume alerte, voire cynique par moment. Il fait évoluer ses personnages dans le milieu de l'édition qu'il connaît par coeur, offrant une description particulièrement savoureuse et mordante de ce microcosme parisien.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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