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3.42/5 (sur 573 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Neuilly-sur-Seine , le 08/04/1943
Biographie :

Jean-Marie Rouart est un romancier, essayiste et chroniqueur français.

Il est le fils du peintre Augustin Rouart (1907-1997) et l'arrière-petit-fils des peintres et collectionneurs Henri Rouart (1833-1912) et Henry Lerolle (1848-1929).

Après des études de philosophie et de lettres, il entre au Magazine littéraire en 1967 puis au Figaro, où il reste de 1967 à 1975, chroniqueur et grand reporter, avant de démissionner lors du rachat du journal par Robert Hersant.

Franc-maçon, il collabore comme éditorialiste, à partir de 1977, au Quotidien de Paris (Groupe Quotidien) dont il devient rédacteur en chef en 1979 et dont il dirige les pages littéraires jusqu'à son départ en 1985. Il retourne par la suite au Figaro et devient le directeur du supplément littéraire de 1986 à 1988, puis le directeur littéraire. En 2003, il est évincé de la direction du Figaro littéraire, il collabore alors à Paris Match.

Alors que son premier livre est refusé treize fois par les éditeurs en 1962 et qu'il renonce à le faire publier, son second livre "La fuite en Pologne" paraît en 1974. Viennent ensuite "La blessure de Georges Aslo" en 1975, "Les feux du pouvoir", prix Interallié en 1977. Après "Le Mythomane", en 1980, il obtient le prix Renaudot avec son roman "Avant-guerre", en 1983. Il publiera ensuite plusieurs romans et essais dont "Ils ont choisi la nuit", prix de l’Essai de l’Académie française en 1985, consacré à des écrivains qui se sont suicidés.

Il est légalement l’auteur d’une biographie consacrée au duc de Morny : "Morny, un voluptueux au pouvoir" (1995). Il a obtenu le prix Prince Pierre de Monaco 1991 pour l’ensemble de son œuvre.

Le 18 décembre 1997, il est élu à l'Académie française au fauteuil 26. Il est fait Officier de la Légion d'honneur et Commandeur de l'ordre des Arts et des Lettres.

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Jean-Marie Rouart vous présente son ouvrage "La maîtresse italienne" aux éditions Gallimard. Entretien avec Jean-Claude Raspiengas. Rentrée littéraire janvier 2024. Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2979979/jean-marie-rouart-la-maitresse-italienne Note de musique : © mollat Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube. Visitez le site : http://www.mollat.com/ Suivez la librairie mollat sur les réseaux sociaux : Instagram : https://instagram.com/librairie_mollat/ Facebook : https://www.facebook.com/Librairie.mollat?ref=ts Twitter : https://twitter.com/LibrairieMollat Linkedin : https://www.linkedin.com/in/votre-libraire-mollat/ Soundcloud: https://soundcloud.com/librairie-mollat Pinterest : https://www.pinterest.com/librairiemollat/ Vimeo : https://vimeo.com/mollat
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Citations et extraits (229) Voir plus Ajouter une citation
Le mystère de la lecture, c’est que de toutes les passions, c’est une de celles qui ne s’épuisent pas. On pourrait imaginer qu’avec le temps vient la lassitude. C’est tout le contraire. L’appétit reste vif. On mesure tout ce qu’on n’a pas lu et nous restera à jamais ignoré. On va mourir sur sa faim. Des continents entiers demeureront ignorés qui contenaient de petits paradis et des sortilèges qui garderont leurs secrets. Pour moi, je n’ai jamais envisagé la lecture que comme un décryptage de ma propre vie. Aussi, quand viendra l’heure, ce ne sera pas seulement au dernier mot d’un livre mais à mon dernier souffle qu’il faudra ajouter le mot « fin »

(…) A ces amis qui ont enchanté ma vie, je devais bien dire ma reconnaissance : c’est ce livre.
p 22-23 
Préface
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Les coeurs en écharpe
Apollinaire : le troubadour des dames galantes
"Avec son crâne carré, son allure de portefaix, il n’a pas la gueule de l’emploi : pourtant la poésie l’habite et l’amour le transporte. Il y brûle délicieusement ses ailes car cet amoureux éperdu et volage est un grand masochiste. Peut-être a-t-il compris que pour un poète les souffrances amoureuses font partie des accidents professionnels.
Dans sa vie, les amantes vont se succéder, déchirant son cœur d’où ne coule pas du sang mais des poèmes. Plus elles le flagellent, le trompent, l’humilient, plus il leur dédie des poèmes reconnaissants. Lou de ce point de vue détient le pompon : cette belle aristocrate va le torturer avec une science digne du marquis de Sade. Loin de se plaindre, il en redemande. Les lettres qu’il lui adresse du front où il voit autour de lui pleuvoir les obus et la mitraille sont d’une beauté pathétique. Comment un chant si pur peut-il naître de la boue des tranchées, de l’odeur fétide des amputations et de la mort ? C’est le miracle de la poésie qui abolit l’horreur du monde et métamorphose en beauté un monde que l’espoir a fui." p 205-206
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Il est dans la nature [de l’artiste] de douter, de croire parfois puis de sombrer à nouveau dans l’angoisse de l’à-quoi-bon. C’est le paradoxe de l’artiste, il cherche la reconnaissance des autres, mais heureusement il n’y croit pas.

(p. 215)
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Les bourlingueurs de l'infini
Cendrars : la poésie des mauvais garçons
Une dégaine de mauvais garçon, la lippe dédaigneuse où pend un mégot, la casquette de marlou, des tricots rayés, on voit tout de suite que cet écrivain a fréquenté plus volontiers les malfrats de la bande à Bonnot que les cocktails de la duchesse de La Rochefoucauld. Il ne faut pas compter sur lui pour faire des ronds de jambe littéraires ou pour cultiver sagement le paisible jardin à la française des lettres. C’est un hors-la-loi, un révolté, un pirate qui fait son butin de tous les mots précieux, toujours prêt à occire les phrases trop convenables et à violenter la syntaxe au coin d’un bois.
Bizarrement, la littérature, qui en a vu de toutes les couleurs, a un faible pour les mauvais garçons qui la bousculent.
(...) De Rhum à L’Homme foudroyé, cet aventurier, qui a voulu fuir tout ce qui risquait de l’enchaîner, à commencer par la littérature, a fini par rendre les armes. Il a compris que, loin de l’asservir, elle était pour lui l’instrument de conquête d’une véritable liberté intérieure : « Toute vie n’est qu’un poème. Je ne suis qu’un mot, un verbe, une profondeur dans le sens le plus sauvage, le plus mystique, le plus vivant. » p 414-415
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Bruslart, quand il ressort des locaux du ministère de la Guerre, n’a reçu que des consignes vagues : le ministre, qui n’est pas un aigle, a préféré être prudent. On commet moins d’erreurs en ne décidant rien. Cette question du traitement réservé au proscrit mérite réflexion : elle n’est d’ailleurs pas du ressort du ministre de la Guerre, ni même du roi seul – bien qu’il soit sans états d’âme sur le sujet – mais il est, en ce moment même, en pleine négociation, par l’intermédiaire de Talleyrand, à Vienne avec les puissances alliées. Bruslart n’a donc en arrivant à Bastia d’autre conseil à prendre que de sa conscience. Et sa conscience est tout entière absorbée par la haine.
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L'expédition d'Egypte est peut-être le projet de conquête le plus caractéristique de Napoléon : à la fois inutile et essentiel... Elle montre qu'à l'évidence il n'est ni un chef de guerre, ni un homme d'état comme les autres. Là où les politiques travaillent dans la matière de la réalité, il sculpte dans le rêve. Mais ce rêve par une étrange transmutation, devient réalité. Le faux devient vérité.
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Eric s'éloignait d'elle. Il n'était plus ce chevalier servant, toujours disponible, toujours aimant en dépit des rebuffades.
Le désarroi de Maria Berdaiev avait une cause plus profonde : le succès qu'elle connaissait n'était plus celui qu'elle avait souhaité. Ce n'était pas son art qu'on applaudissait, mais sa personnalité factice, mondaine, qu'elle avait si habilement mise en scène. Être reconnue comme une grande artiste, ce rêve n'était pas au rendez-vous. Elle s'était trahie, elle avait trahi ce qui avait le plus compté pour elle : la probité artistique, l'élan pur vers un idéal sans concessions. Pourtant, c'était le but qu'elle recherchait quand elle prenait des leçons de Dunoyer de Segonzac à la Grande chaumière, qu'elle passait ses journées au Louvre à copier les maîtres.
Quand elle jugeait sa production de pastels, si plaisants mais si mièvres, de la sucrerie mondaine dépourvue de force et de caractère, elle en souffrait comme d'une prostitution. .
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Une mystérieuse fraternité relie les Français comme si, aussi séparés qu’ils fussent, ils avaient conscience de s’être trop abreuvés à une source commune pour ne pouvoir être totalement différents. J’aime Voltaire plus complexe qu’on ne l’imagine dans son agnosticisme ; je comprends l’athée Stendhal, jacobin toujours en pétard contre la calotte ; Rimbaud, le mystique à l’état sauvage ; le bouffe-curés Mirbeau ; le mécréant Flaubert ; le païen Maupassant ; le communiste Aragon ; l’agnostique Malraux obsédé par les spiritualités. Je suis bien évidemment du côté de l’épicurien Gauguin dans son combat à Tahiti contre les pasteurs rigoristes qui veulent faire fermer sa « Maison du Jouir ».
Je les respecte infiniment même si leur éloignement du christianisme me semble souvent superficiel et lié aux circonstances.
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Fethiye, baie de

Si le paradis existe, Jean aurait aimé qu'il ressemble un tant soit peu à cette baie enchantée de la côte turque. Ce lieu d'une extrême douceur avec ses pins qui couvrent les collines était pour lui, avec Saint-Florent, un des buts qu'il se fixait chaque année. Ses livres témoignent de cette ivresse qu'il se promettait de retrouver au mois de septembre. Un rendez-vous que pour rien au monde il n'aurait manqué. Quand il se baignait dans ses eaux transparentes, il semblait que plus rien d'autre ne comptait que cette caresse de l'eau tiède, dans ce qu'il considérait comme l'un des plus beaux, sinon le plus beau paysage du monde.
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J'aime l'écrivain dont le talent et la voile sont gonflés par l'air du grand large; celui qui a cherché son chemin dans les étoiles, qui s'est perdu dans les forêts, qui s'est baigné dans les lacs glacés et dans la vie élémentaire, qui a tenu dans sa main des épis de blé mûr, qui a vu fumer devant un feu ses chaussures boueuses, qui s'est enivré dans les bordels, qui a connu la vérole, la guerre, la prison, la peur, la faim, qui a éprouvé la trahison des femmes du monde et la fidélité des putains, que ses rêves ont vivifié et stimulé autant que l'oxygène : Brantôme, Knut Hamsun, Malraux, Tolstoï, le colonel Lawrence, Jan Potocki, Chateaubriand, Conrad n'étaient ni des brutes ni des barbares. Mais quand on les lit et les regarde vivre, on s'aperçoit que la bonne littérature ne s'attarde pas forcément dans les bibliothèques, qu'elle tira sa force ailleurs, des tempêtes, des orages et des amples mouvements de la terre. Les grands amoureux de la vie ne font pas le détail. Ils aiment tout d'elle : la rêver, la transformer, la pétrir, la caresser, la fouetter, en tirer toutes les extases, immanquablement suivies de toutes les déceptions et de toutes les tristesses.
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