En ouvrant ce roman, j'ai plongé dans un monde que je n'imaginais pas. J'étais même à des lieues de l'imaginer. Ce qui est sûr, c'est qu'on rentre de plein pied dans l'istoire, dès la première page. Dans l'autre monde. Un monde que l'on souhaite ne jamais connaître. Qui frappe l'esprit dès le départ. L'horreur. le cauchemar dans toute sa splendeur. C'est ce qui, bizarrement, rend l'entrée en matière intéressante. La curiosité vous happe et vous fait oublier l'horreur du moment. Cependant, on se rend compte de cette horreur de la situation que très tard dans la lecture tant les mots sont bien choisis et que l'atmosphère n'est pas étouffante.
Après cette entrée en matière, on entre dans l'histoire dans la foulée. Tout va vite et lentement. La suite de l'histoire se déroule avec beaucoup de beauté, d'imagination. Rien à voir avec le début. Ce qui est surprenant, c'est qu'on se laisse emporter dans cette quête du pouvoir avec presque de la tendresse pour les personnages dont les portraits sont si riches, si complets, si réalistes. Chacun d'entre eux est pourvu d'une âme, d'une ambition terriblement humaine. A tel point que l'on s'identifie à eux naturellement. Même les batailles pourtant si sanglantes sont d'une beauté à couper le souffle.
Les lois au début de chaque chapitre vous promettent un monde différent de celui visité et pourtant si complémentaire. Votre curiosité est, ainsi attisée et vous n'avez qu'une hâte: tout découvrir de ce nouveau monde et de son histoire.
Selon moi, les derniers chapitres des romans démontrent les qualités d'un écrivain. Et ici, on est servi. La fin est terriblement tendre, humaine, vivante. C'est d'autant plus beau qu'il s'agit d'un roman écrit à quatre mains. A aucun moment, on ne s'en rend compte. Un seul esprit, une seule histoire. Et quelle histoire! A croire qu'elle a été écrite par des jumeaux monozygotes. Pourtant, bien qu'ils soient frères, David et
Alexandre Rousseau ne sont pas jumeaux et encore moins monozygotes. Avec Joseph, La céleste, Thola et les autres, ils nous font passer un excellent moment dans leur monde des cieux.
J'ai aimé. Que dis-je? j'ai adoré ce roman. Je m'y suis perdue avec bonheur. J'y ai été l'otage admirative et terriblement consentante des personnages, de leur histoire. Je recommencerai avec autant de plaisir. Quand j'ai refermé Divine corruption, mes premiers mots ont été « oh, bon sang, oh mazette ». En général, quand je dis ça, c'est que la bavarde que je suis se retrouve muette de bonheur. Un livre à lire, à conseiller tant il est beau. Tant il est bon. A lire tout simplement.