Dès le début de l'histoire, j'ai ressenti beaucoup d'affinités avec Cath. La première chose qu'on constate c'est qu'elle n'aime ni le changement, ni les gens. Au début, on se dit qu'elle est un peu introvertie et qu'elle avait juste l'habitude de n'intéragir avec les gens qu'avec le soutien de sa soeur jumelle, mais en fait assez vite j'ai eu la nette impression que Cath souffrait de phobie sociale.
Les problèmes psychologiques semblent être courant dans cette famille : Wren, la soeur de Cath, est excessive en tout, leur mère semble les avoir abandonnée parce qu'elle avait peur d'être mère, bien qu'on ne sache pas exactement ce qu'il s'est passé, et leur père est clairement atteint d'une forme de maniaco-dépression, il semble faire des séjours assez régulier en hôpital psychiatrique et refuse de prendre son traitement.
Avec un tel environnement, on ne peut pas s'étonner que Cath considère tout changement comme une menace pour l'équilibre fragile qui règne dans sa famille et dans sa vie.
Si elle n'aime pas être en contact avec les gens, elle est par contre très présente pour son père, très attentive, et prête à tout laisser tomber pour s'occuper de lui.
Sa soeur, Wren, est son exact contraire. Déjà, elle considère la fac plus comme l'occasion de se détacher de sa soeur, de prendre du bon temps et de faire des rencontres que comme la possibilité d'obtenir un diplôme. Elle passe énormément de temps dans des soirées où elle boit bien plus que de raison, alors qu'elle n'a pas l'âge légal pour boire. Si elle ne veut plus traîner avec sa soeur, ça ne l'empêche pas d'appeler celle-ci à la rescousse quand elle ne va pas bien. Je l'ai trouvé vraiment très égoïste pendant les trois quart du livre, mais elle fini par changer un peu d'attitude.
En revanche, j'ai adoré Reagan, la colocataire de Cath. A première vue, elle semble hyper dure, voire même méchante, mais c'est vraiment une fille en or qui ne juge jamais Cath mais veille à ce qu'elle ne disparaisse pas complètement dans sa bulle.
On peut clairement voir que l'écriture de la fanfic est pour Cath un refuge et elle réagit très mal quand on attaque ce refuse, le seul endroit au monde où elle se sent bien, où elle n'angoisse pas, où tout est sous son contrôle. C'est un monde où elle ne risque pas de voir quelqu'un s'effondrer sans prévenir comme le fait son père, c'est un monde dont elle connaît tous les code et où elle ne risque ni d'être déçue, ni d'être abandonnée.
Cath en veut énormément à sa mère de les avoir quittées, sa soeur et elle, et quand cette femme, qui ne manque pas d'air quand même, décide un jour qu'elle a envie de connaître ses filles, mais sans pour autant prendre la moindre responsabilité envers elles, pour Cath, c'est un non définitif. le fait que Wren soit plus ouverte sur ce sujet est une vraie trahison pour elle.
Et puis il y a Levi. Levi est presque parfait. Il est gentil, serviable, intelligent… C'est vraiment un amour. S'il souffre un trouble de l'apprentissage : Quand il lit quelque chose, il ne le comprend pas et ne le retient pas, mais s'il écoute la même chose, il est doté d'une mémoire phénoménale !
Entre Levi et Reagan, Cath est bien entourée et, si elle n'est pas encore prête à sauter dans le grand bain, elle s'ouvre doucement aux autres.
J'ai vraiment adoré cette histoire et cette manière qu'à
Rainbow Rowell de décrire la phobie sociale sans jamais la nommer et la stigmatiser. J'avais déjà lu
Carry On qui est la fanfiction qu'écrit Cath et que
Rainbow Rowell a écrite en entier, et ça ne m'avait pas du tout préparée à aimer autant cet auteur.
Maintenant, je n'ai qu'une hâte, lire autre chose pour voir si mon coup de coeur pour
Rainbow Rowell se confirme !