J'ai découvert
Chris Roy avec le roman
Des ailes sous ma peau et très sincèrement : La thématique malheureusement survolée est aujourd'hui autant une addiction qu'une illusion sociale.
Chris Roy possède une jolie plume musicale et mélancolique qui reste pour moi le point fort de ce roman.
C'est mon ressenti personnel et ce qui va suivre n'engage que moi ;)
Red, Paula, Valeria, Debby, Arno, Jocelyne, Hugo, Lars et la belle Azel fêtent, en ce réveillon 1997, leurs inscriptions à l'université de Gand. Azel, comme à son habitude, a l'esprit ailleurs et Paula ne comprend pas l'intérêt de Lars pour cette fille........ La vie continue et ce groupe d'amis suivra son chemin, chacun de son coté.
Sept ans plus tard : Lars reçoit un appel téléphonique : Azel a besoin de lui. Elle est à Molenbeek et bien qu'il ne l'ai jamais revue depuis leurs 18 ans, il se rend à la gare dans le froid de cette matinée d'octobre et prend le train en rêvant à la belle Azel, au son de sa voix quand elle chantait. Ce trajet est un voyage dans le temps, il revoit sa soeur (Enora), ses parents, ces amis. Il arrive à Bruxelles avec tous ses sentiments, comme un bilan de son vécu.
Le lecteur découvre Azel par le biais de ses souvenirs qu'elle évoque avant son arrivée à la gare. Lars est toujours admiratif face à ses yeux bleus et son corps élancé. Ses sentiments refont surface, accrus par les années de privation et d'absence de celle qui le fait chavirer.
Ensemble, ils prennent un train vers Molenbeek. Azel enfin retrouvée, Lars va la sauver de toutes ses souffrances. Il envisage de rentrer avec elle et de louer une petite maison dans les environs d'Ostende.
Des personnages sans âme : Une atmosphère déprimante, morne dans laquelle aucun personnage n'est capable d'animer quoi que ce soit. Si vous avez besoin d'évasion, alors passer votre chemin. C'est à peu près là, après des mots (maux) déversés sur ces pages, que j'ai presque abandonné ce roman.
J'ai retrouvé un faible intérêt quand, en début de chapitre, s'annonce un changement de ton dans le texte : Mars 2016, 9h, domicile des Merik. C'est alors que Lars découvre sa compagne, parce qu'elle est partie sans laisser de nouvelles. Les surprises ne sont pas toujours de beaux cadeaux.
Je vous laisse découvrir l'enquête et les conséquences de la disparition d'Azel.
Après ma lecture, j'ai vu que la majorité des lecteurs était impressionnée par la psychologie des personnages. Je me suis sincèrement ennuyée, mais je suis psychologue, alors…
Je suis réellement désolée de l'écrire, mais pour un roman court, j'ai eu le sentiment de relire mes obligations littéraires scolaires, celles qui, généralement, ne laissent pas grand chose dans nos mémoires malgré l'épaisseur de l'ouvrage. Les personnages n'ont ni particularité, ni originalité : ils sont comme inexistants.
Étrange sentiment pour moi, fan de thrillers psychologique, où les personnages sont généralement travaillés à l'extrême pour leur donner une âme. Lars et Azel sont ceux que vous pourrez rencontrer sans jamais les voir parce que ce sont ceux qui vivent par procuration. Mais la thématique m'a convaincue de poursuivre ma lecture.
***Cependant, je vous déconseille cette lecture si vous êtes sujet à la dépression.***
Ma conclusion : Tout ce qui est rédigé ici n'est que mon ressenti personnel sur ce qui devait être un thriller psychologique. J'ai élargi mes goûts depuis quelques temps, environ un an de chroniques 😉 mais ma bibliothèque regorge de thrillers d'auteurs variés. Ce style littéraire vous prend aux tripes dans tous les sens du terme.
Avec ce roman de
Chris Roy, si vous n'êtes pas un lecteur attaché au thriller, alors la plume peut vous embarquer dans une tranche de vie, celle d'un petit groupe que vous avez probablement rencontré sans réellement connaître leur histoire, leur famille et encore moins les secrets de leur inconscient. Ils sont comme vous et moi, de passage sur cette terre. Enfin non, pas comme moi justement parce que je vis très loin des écrans qui ne sont utiles qu'à mes activités professionnelles. Et sans spoiler, j'ai conclu que l'auteur nous met en garde contre les risques du réseautage et de la réaction de l'égo face à ce que les jeunes (mais pas que…) en attendent.
Jusqu'où seriez vous prêt à aller pour un peu de visibilité ?
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