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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un biopic sans épic. Corinne Royer, surfant sur l'onde de la féminisation (enfin !) de la société que les décisions récentes de l'Académie Française illustrent si bien, veut réhabiliter celles qui ont fait l'histoire et que leurs collègues masculins ont privé de reconnaissance. L'ambassadrice de cette spoliation est Marthe Gautier, la découvreuse de la trisomie 21. Elle a isolé le gène en plus, avec la gloire en moins. La trajectoire de cette femme est singulière, on la suit avec plaisir mais, malheureusement, l'auteure choisit de croiser son destin avec celui d'une jeune chercheuse dont l'histoire familiale a tout pour émouvoir. Outre son manque de crédibilité (des coïncidences et des péripéties invraisemblables pour forcer les symboles), cette histoire familiale apporte plus de confusion que d'intérêt au récit, même si, à partir de la page 137, les deux femmes se rencontrent et poursuivent une quête commune. Il manque du souffle à ce roman, et surtout, une cohérence, car les deux histoires s'entrechoquent. D'ailleurs, à la fin du livre, l'auteur nous accable de documents officiels sur cette controverse, comme pour s'excuser de nous avoir distraits avec un drame familial. C'est dommage parce que le style de Corinne Royer est élégant, précis (parfois trop précieux ; ex : une même passion pour la forêt devient une « accointance boisée »), et que son sujet méritait un traitement plus ambitieux. La plume de Royer s'envole (lyrisme de certains passages) ou s'égare dans des explications laborieuses. Pour moi, « Ce qui nous revient » (très beau titre à double sens) pouvait même s'appeler « Ce qui nous manque ». Pour finir sur une note positive, à souligner les magnifiques lettres que les protagonistes du roman s'adressent. Une splendeur.
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Fiction et réalité se mêlent dans ce beau roman littéraire. Une plume riche, précise, brillante.
La fiction: la maman de Louisa, Elena, soprano part pour 3 jours et laisse son mari Nicolaï, un artiste peintre et donc sa petite fille mais Elena ne reviendra pas; le papa sera anéanti. Louisa a grandi et fait des études de médecine. Elle fera la rencontre de Marthe Gautier.
Le réel: Marthe Gautier, en 1958, isole l'anomalie surnuméraire de la trisomie 21 mais Jérôme Lejeune lui a volé cette découverte.
Louisa fera tout son possible pour rétablir la vérité et trouver la vérité sur sa mère.
On découvre dans ce roman le caractère impitoyable de la recherche, un monde de requin. On découvre ce travail incroyable sur cette différence de chromosome.
Les mots- clés: Recherche scientifique, amour, trisomie.
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Ce qui nous revient m'a attirée parce qu'il évoque un sujet brûlant d'actualité dans les laboratoires : qui sera le premier auteur d'une communication ? Les femmes et les moins gradés sont souvent des perdants et pas seulement en 1956 ! Chaque jour aujourd'hui il faut se méfier et bien savoir avec qui on accepte de collaborer.
Pourtant le livre m'a déçue même si l'histoire vraie de Marthe Gautier est très intéressante : fille de paysans attachée à son terroir, faisant partie des trois premiers internes obtenant une bourse pour Havard, chef de service à l'hôpital, elle aurait suffi à l'hommage. L'histoire familiale abracadabrantesque de l'interne qui fait sa thèse sur Marthe Gautier ne convainc pas et brouille le sujet de façon désagréable.
En revanche l'écriture de Corinne Royer que je ne connaissais pas mérite le détour (parfois un peu précieuse).
Lien : https://www.lesmotsjustes.org
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Un livre dont l'immense mérite est de mettre en lumière et de réhabiliter Marthe Gautier, « la découvreuse oubliée », médecin chercheuse brillante à l'origine de la découverte du chromosome surnuméraire de la trisomie 21 en 1959.

Il est hallucinant de constater comment elle a été mise à l'écart, spoliée, écartée au profit de son chef de laboratoire Jérôme LEJEUNE dont la fondation existe toujours.

Cet aspect du livre est très intéressant et mérite à lui seul sa lecture.

Par contre, j'ai beaucoup moins adhéré à l'histoire de Louise, jeune interne, qui croise celle de Marthe Gautier devenue une vieille dame.

Louise dont la mère, partie pour trois jours, n'est jamais revenue laissant Louise et son père en plein désarroi. Plus tard, son père lui révèlera que sa mère, alors enceinte d'un enfant trisomique, était partie pratiquer un avortement.

Et c'est là où le bât blesse car je n'ai pas du tout adhéré à cette histoire croisée dont l'idée de départ était certes séduisante mais qui a manqué de souffle, de romanesque.

La faute au style peut-être, très (trop) travaillé qui capte toute l'attention au détriment de l'émotion. En tout cas c'est mon ressenti.

Pourtant, j'en retire une expérience de lecture non dénuée d'intérêt.

J'ai prolongé ma lecture par des recherches sur internet, curieuse d'en savoir davantage. J'ai trouvé des vidéos de Marthe Gautier dont le destin fut contrarié mais qui n'en reste pas moins une vieille dame lucide et vive.
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J'ai apprécié ce roman qui croise fiction et réalité. C'est surtout les parties consacrées à Marthe Gautier qui m'ont plu. Cette chercheuse française est la première à avoir découvert l'origine chromosomique de la trisomie 21, mais elle a été spoliée de sa découverte par un collègue masculin, Jérôme Lejeune, qui grâce à cela a eu une magnifique carrière académique. Elle illustre ainsi l'effet Matilda selon lequel beaucoup de femmes scientifiques ont été exploitées et méprisées. Heureusement pour Gautier, la "maternité" de sa découverte lui a été rendue. L'auteure insère cette histoire dans une fiction qui n'est pas désagréable mais qui exploite, d'après moi, un peu trop les coïncidences. Il n'en reste pas moins que c'est une lecture agréable et intéressante.
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je n'ai jamais lu de livre qui me demande d'ouvrir autant le dictionnaire ! c'est bien :-).
mais j'ai sauté de nombreux passages trop longs à mon goût.
Ce roman nous emmène dans le monde impitoyable de la recherche scientifique....où, comme partout, les hommes volent la vedette aux dames ....heureusement, il y a des réhabilitations....
c'est également une plongée dans les arcanes des relations humaines, de couple, avec les non dits qui font mal
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