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4,06

sur 230 notes
Je commence bien ma première lecture sur les 10 livres sélectionnés pour le prix des bonnes feuilles organisé par la librairie maison de la presse des Herbiers. Réaliste, puissant, fort, bouleversant, poignant à la fois.
Ce livre est inspiré d'un fait divers, des éléments ont donc été repris (succession de contrôles administratifs, cavale, le drame final) mais il reste bien un roman de fiction.
Jacques Bonhomme est un agriculteur pris à la gorge qui va se retrouver pourchasser par les gendarmes comme un criminel car il est en cavale. Pourquoi ? Comment en est-il arrivé là ?
Ce roman donne quand même une bonne représentation de la vie de nos plus petits agriculteurs, des choses demandées. Je pense que l'on soit de la ville ou de la campagne, notre sensibilité, notre ressenti ne seront surement pas les mêmes à la lecture du livre. Quand on est dans le milieu rural on voit plus concrètement leur quotidien, l'évolution que leur métier a subi (normes, taches administratives,…), on peut avoir des connaissances aussi qui font ce métier. Pas facile pour les plus petites exploitations de suivre financièrement pour se mettre aux nouvelles normes, ils doivent aussi parfois faire face aux conséquences de la météo, l'histoire de leur rémunération….
Un récit bouleversant et révoltant. Un livre que je recommande.
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Je suis éblouie par l'écriture et certains passages engagés de Corinne Boyer sur un sujet peu traité de nos jours : la souffrance des agriculteurs, venant surtout des administrations qui débarquent dans leur ferme façon commando. Jacques Bonhomme est parti en cavale suite à un déchaînement déplorable qui a commencé par, je cite : « On m'a demandé de prouver la filiation de mes veaux par des tests génétiques que je ne pouvais pas financer. » Un roman coup de poing, inspiré de faits réels.
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Voilà un livre qui me restera en mémoire. Il est tiré d'un fait divers survenu en 2017 en Saône-et-Loire. Certains se souviennent peut-être de Jérôme Laronze, agriculteur-éleveur de vaches de la race Limousine. Hormis les faits marquants, l'auteure précise que les personnages secondaires et la famille sont fictifs, de même que toutes les pensées qu'elle a attribuées à Jérôme Laronze, nommé dans le roman Jacques Bonhomme.

Jacques Bonhomme a repris la ferme familiale et ses bêtes, il les aime. de grandes prairies s'offrent à elles et puisqu'elles sont destinées à nous nourrir, autant leur donner la meilleure vie qui soit. Il n'a pas d'horaires, ce sont les bêtes et les saisons qui rythment ses jours.
Lorsque les premières réglementations sont apparues, il n'a pas hésité à les suivre comme tous les autres, pensant qu'il allait gagner du temps avec toutes ces paperasseries exigées. Mais très vite, son élan fut freiné devant l'absurdité des mesures, la lourdeur administrative et les conséquences déplorables sur les animaux, la terre et les hommes. A-t-il été conscient que l'insémination artificielle deviendrait la règle ? Que l'injection de vaccins et d'antibiotiques modifierait la corpulence des bêtes ? Que les expériences faites sur les animaux engendreraient une métamorphose physique ou de nouvelles maladies ? Qu'il y aurait eu pression pour limiter les animaux en prairie naturelle et leur préférer les entrepôts dont ils ne sortent jamais ? Jacques Bonhomme a voulu faire marche arrière mais l'administration (la DDPP), soutenue par les gendarmes, ne l'a pas entendu de cette oreille. Et quand vous êtes dans leur collimateur…
L'animal souffre. Mais l'homme aussi. A cette époque en France, un paysan se suicide chaque jour. le petit paysan ou l'éleveur doit disparaître pour devenir un véritable exploitant agricole en passant par l'élevage intensif et la spécialisation de cultures. de plus, il n'est plus propriétaire de rien si ce n'est des dettes accumulées puisqu'il faut investir sans relâche. le paysan, dans le sens de l'éleveur ou de l'agriculteur a été pris à son propre jeu… le métier fait de connaissances transmises de génération en génération : balayé ! au profit des sociétés agroalimentaires qui remplacent la nourriture que la terre fournie. Et de nouvelles maladies apparaissent en même temps que la terre s'appauvrit à force d'être travaillée à coût de pesticides et d'engrais chimiques. Un cercle vicieux dont il est quasi impossible de stopper.

Le destin de cet agriculteur âgé de 36 ans est très bien rendu, l'auteure ayant bénéficié de témoignages de la famille et ayant fait pas mal de recherches sur ce fait divers qui, à l'époque, a fait grand bruit. La plume y est fine, belle, les descriptions de la nature y sont bucoliques. Ce roman qui a reçu de nombreux prix se lit quasi d'un traite car il y est question d'une cavale et que l'on veut en connaître la finalité, même si on la pressent.

Un livre fort, procurant beaucoup d'émotions, à découvrir.
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J'attendais impatiemment le nouveau roman de Corinne Royer. J'avais découvert cette auteure avec son roman Ce qui nous revient qui m'avait fascinée totalement.

Aujourd'hui c'est sur un tout autre thème que l'auteure s'aventure en nous embarquant dans une histoire terrible et profondément humaine.

Oui il est bouleversant ce tout dernier roman de Corinne Royer.

C'est à mon sens un magnifique plaidoyer pour le monde paysan, les petits paysans...ceux qui considèrent la terre comme nourricière et la respecte dans sa plus profonde intimité.
Un roman qui nous touche tous, âmes sensibles que nous devons être afin de protéger ce qui nous est vital !

Corinne Royer a osé dire, prêtant sa plume pour dénoncer et rendre hommage à ces Hommes de la terre...dans un ton juste et poétique.

A nous désormais d'agir, de ne pas rester des lecteurs passifs mais bien acteurs dans nos modes de consommation.

Un tout grand merci à Corinne Royer et aux éditions Actes-Sud.
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****

Dans l'habitacle de sa vieille Volvo, au milieu des arbres ou au coeur de la clairière de son adolescence, Jacques Bonhomme cherche à retrouver ce qui l'anime, ce qui fait de lui un homme. Les gendarmes le cherchent et l'attendent depuis 9 jours. Ces ombres veulent le faire passer pour ce qu'il n'est pas : un fou à enfermer, un homme violent qui court à l'affrontement… Il n'est pourtant qu'un simple paysan, à qui on a tout pris, qu'on a mis plus bas que terre et qu'on veut faire taire…

Pleine terre est un roman qui remue. Qu'il s'agisse de la force de son histoire, de l'humanité de son écriture, de son attachement à une dure réalité ou aux regards émouvants qui le ponctuent, c'est un roman qui vous prend au ventre, vous enserre et ne vous lâche plus.

Corinne Royer signe ici un récit tout aussi dur que touchant, aussi lumineux que sombre, aussi doux qu'effrayant… Elle nous offre les derniers jours de Jacques Bonhomme, un paysan voué à sa terre, ses bêtes, sa ferme. Un agriculteur écrasé par une administration lourde et sans âme. Un homme qui perd sa dignité et le sens de son combat quand il se voit arracher tout ce qu'il possède.

La voix des voisins, des amis de longue date, des soeurs, retentit au milieu de ce chaos. Elle explique, elle raisonne, elle soutient et cherche à apaiser. Mais elle est bien trop fragile pour stopper la machine terrible qui est en marche. Jacques Bonhomme ne peut plus reculer…

C'est en homme à genoux, démuni, dépouillé, qu'il s'enfuit de sa ferme. C'est en homme debout, libre et digne qu'il quittera le monde. Ce monde dans lequel il ne reconnaissait plus les valeurs qu'il chérissait : une agriculture juste, à l'écoute et où chacun trouve sa place et puise ses forces…
Lien : https://lire-et-vous.fr/2021..
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Jacques Bonhomme fuit sa ferme, son élevage de vaches limousines, ses amis et sa famille, et se réfugie dans les forêts et les combes qu'il connaît par coeur, afin d'échapper aux gendarmes. Nous suivons ses 9 jours de cavale, 9 jours pour faire le tri dans ses émotions et mettre sur papier sa conception du métier de fermier, incompatible avec les aberrations de la politique agricole appliquée aux petites exploitations.
Parallèlement, les proches de l'éleveur prennent tour à tour la parole pour nous livrer le contexte de cette fuite, et partager leur incompréhension, ainsi que leur affection pour ce colosse au grand coeur. Toutes les qualités personnelles et l'amour du métier de Jacques Bonhomme sont ainsi mis en opposition avec le manque d'humanité du système agricole et son administration capables d'accabler les paysans au lieu de les soutenir.
Jacques Bonhomme représente l'archétype du petit éleveur harcelé par l'administration. Pour écrire ce magnifique et terrible roman Corinne Royer s'est librement inspiré de l'histoire de Jérôme Laronze, agriculteur en Saône et Loire abattu par la police en 2017.
Emouvant, et très argumenté, ce roman est un hommage au monde paysan.
L'écriture sobre et réaliste en est un atout supplémentaire.
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Il est de ces romans qui vous arrachent le coeur, et le destin de Jacques Bonhomme, paysan en fait partie.
C'est une plongée en apnée dans le monde paysan pour essayer de comprendre(si c'est possible)toutes les vilenies dont est capable l'Administration dès qu'il s'agit de défendre ses normes avec oeillères.
Jacques Bonhomme le bien nommé , dépassé par tout cela, part en cavale 9 jours , 9 nuits de communion avec la nature, de souvenirs, de pages d'une grande beauté, et une fin si malheureuse.
Entre chaque jour, une voix différente qui raconte des vies de labeur bafouées, le cynisme des règles édictées, le bien-être animal oublié, les cordes...
De l'aide aussi parfois, mais le joug si puissant de l'industrie agricole qui pèse sur tous.
Ce roman si émouvant veut réveiller les consciences et prend forme à partir de l'assassinat par des gendarmes de Jérôme Laronze en 2017; un roman magistral.
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Six tirs, six balles, six coups en légitime défense qui ont perforé son dos et son flanc, ni de près, ni de face. Jacques Bonhomme est resté dans sa voiture agonisant sous l'assaut, ravalant le sang et soufflant le peu d'air qu'il avait. Eux sont restés sans rien faire, prévenant sans doute les responsables oubliant les secours, les pontes, les administratifs, ceux qui ne sont pas « la terre », ni le soleil, ni le vent. Ceux qui ignorent les saisons et les bêtes au fourrage, ceux qui trient la paperasse et guettent, guettent et guettent encore et encore dans le respect des textes et des lois, les déclarations et le sacro-saint tracing auquel il faut se plier : sept jours ! Qu'a-t-il donc fichu le Jacques Bonhomme à n'avoir pas respecté la procédure ? Quarante-cinq veaux « étiquetés » sans être déclarés dans les sept jours ?
Un contrôle. La peine. Et la suite : d'autres contrôles, des injonctions, un engrenage tirant une à une les ficelles de sa perte. Jacques Bonhomme perd la foi. La terre, les bêtes et son savoir se délitent dans les papiers, les amendes et ces gens qui viennent armés de certitudes et de ces mots qui tuent à petit feu. Il fuit.
Quelle surprise de ne pas voir ce roman de la rentrée littéraire de 2021 dans les sélections des prestigieux prix littéraires ? Comment a-t-on pu ainsi l'ignorer ? Est-ce parce qu'il parle des petites gens – gens de la terre, de la bouse, du fumier et de la sueur ? Est-ce parce qu'il parle de la détresse de ceux qui luttent pour maintenir une vie saine face aux diktats de la productivité ? Est-ce parce qu'il aborde un fait réel romancé, mais si vrai - celui de Jérôme Laronze qui a perdu la vie en 2017, à trente-six ans, après avoir été broyé par l'administration ?
Texte indispensable, émouvant, vrai, merveilleusement bien écrit, ce roman mérite mille prix. Il est celui d'une réalité à connaitre pour ne plus dire que l'on ne savait pas ce que ces hommes et ces femmes du monde agricole endurent.
J'ai achevé ma lecture chamboulée et le suis encore. Ce roman est mon plus gros coup de coeur de cette rentrée littéraire parce qu'il est fort, intense et vrai (je sais, je me répète). Comment vous dire à quel point il me semble fondamental de lire de tels écrits ? Il est celui qu'il faut lire !
Une lecture sublime d'une rare force.

Lien : https://aufildeslivresbloget..
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"...il ne pouvait plus la regarder en face cette réalité, le monde paysan qu'on enterrait vivant..."

2017, en Saône et Loire, l'histoire d'une cavale. Celle d'un jeune agriculteur, Jacques Bonhomme, poursuivi par les gendarmes suite à des "irrégularités administratives".
Nous suivons son parcours, sa cavale pendant 9 jours, et en parallèle des personnes de son entourage donnent leur point de vue.
Corinne Royer nous plonge dans le quotidien du monde paysan de nos jours, la déshumanisation du métier d'agriculteur.
Ce livre nous interroge sur nos valeurs, sur l'évolution de nos sociétés, sur toutes ces tragédies qui se jouent en silence dans nos campagnes.
Bouleversante de réalisme, l'écriture de Corinne Royer parle parfaitement de la mise à mort du monde paysan, de ces victimes de la machine administrative et des lobbies.
L'auteure s'est inspirée de l'histoire de Jérome Laronze, abattu par des gendarmes à l'âge de 36 ans en 2017, après 3 années d'acharnement administratif et neuf jours de cavale.
Ce livre est absolument poignant, bouleversant et surtout plein d'humanité.
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« Ils l'ont tué trois fois, Jacques. Ils ont tué le paysan. Ils ont tué l'homme. Et ils ont laissé agoniser le blessé. Mais le rire d'un colosse ne meurt pas…»
A l'instar d'Ivan Jablonka, franchissant dans son oeuvre la barrière des genres, sociologues et historiens s'accordent à reconnaître aujourd'hui que le roman offre souvent une meilleure intelligence des faits sociaux que beaucoup de leurs essais, à cause de sa capacité à révéler les résonnances intimes des événements et à toucher ainsi davantage le lecteur par cette dimension psychologique. S'il est un texte, dans cette rentrée littéraire, qui répond parfaitement à cette analyse, c'est bien ce nouveau roman de Corinne Royer, qui séduit autant par ses qualités littéraires qu'il interpelle efficacement nos esprits, en dénonçant avec lucidité le désespoir paysan dans nos campagnes et notre façon de maltraiter la nature.
Inspiré par un fait-divers tragique, la mort de Jérôme Laronze, un agriculteur de Saône-et-Loire, en 2017, sous les balles d'un gendarme, le récit remonte aux origines de ce drame et décrit l'absurde et terrible engrenage qui l'a produit. A la suite d'un contrôle sanitaire, Jacques Bonhomme – tout un symbole, ce nom donné par Corinne Royer à son personnage, surnom historiquement attribué au meneur des révoltes paysannes de 1358, devenu rapidement une sorte de patronyme collectif pour désigner l'ensemble des rebelles de la Grande Jacquerie – se voit interdire tout commerce de ses bêtes, sauf à accomplir des tests génétiques coûteux sur ses veaux. Incapable de financer ces derniers, il n'a plus de rentrées d'argent et finit par avoir beaucoup de mal à entretenir son troupeau. Un second contrôle vient sanctionner cette « mauvaise gestion du cheptel », ne faisant qu'accroître la détresse économique et psychologique de Jacques. Et puis, lorsque les inspecteurs des services sanitaires reviennent une troisième fois, accompagnés de quelques gendarmes, un incident l'entraîne dans une crise de désespoir, un comportement jugé menaçant par les autorités présentes, et suscite sa fuite, au volant de sa voiture, dans la forêt…
le roman raconte, en autant de chapitres, les neuf jours de cavale solitaire de Jacques, neuf épisodes ponctués aussi par les confessions de plusieurs de ses proches- la mère d'un ami handicapé, un vieux paysan qu'il a soutenu dans ses combats, une soeur- ou d'un des inspecteurs, plein de compréhension et de compassion à son égard, regrettant d'avoir été du mauvais côté. Au fil des pages se dresse le portrait d'un grand vivant, un homme proche de sa terre et de ses bêtes, un paysan comme tant d'autres, victime d'un système où les normes, l'endettement, les contraintes sans mesure de la productivité, font oublier l'essentiel, le respect de la nature et de la vie. Un homme de coeur, aussi, toujours dans le souci de l'amitié pour son copain handicapé ou le vieux Baptiste, toujours hanté par un ancien amour, la fille aux cheveux rouges, et un homme d'esprit, à la ferme regorgeant de livres, un homme capable de réfléchir sur sa situation et le monde qui l'entoure.
Sans que jamais, pourtant, ce propos politique ne pèse, Jacques devient ainsi la proie exemplaire d'un monstre économique, cette version capitaliste et déshumanisée de l'agriculture, imposant ses normes et ses cadences insensées tout en polluant les sols, broyant tous ceux qui n'avaient comme seuls soucis que l'amour de la terre et des bêtes et le goût du travail bien fait. Et l'on entend, derrière la fable, l'appel vibrant à un retour à plus de lenteur, plus d'humanité, à retrouver l'harmonie perdue entre l'homme et la nature. Ce discours prend d'autant plus de puissance qu'il est nourri de poésie… Corinne Royer sait faire parler les coeurs autant que les paysages, retrouvant, par exemple, les accents d'un Giono (dont un livre se promène à différents endroits du roman, dont la pensée inspire également les mots de Jacques dans sa lettre-testament) pour évoquer le rire de « grand vent » de son personnage, la courbe libre d'une branche au-dessus d'une tombe, ou le petit galop d'un cheval blanc, beau et vivant comme certaines de ses phrases…
« Il aurait suffi de si peu.
Il aurait suffi, le temps d'un partage que je n'ai pas su accorder, d'accepter la tasse de café offerte par un paysan. », se désole, après coup, Pierre D., l'inspecteur navré d'avoir si étroitement accompli son devoir. Et si nous acceptions, nous, cette tasse de café, si nous entendions, nous, l'urgence de cet appel de Jacques, porté par la force magnifique des mots de Corinne Royer ?
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