J'avais oublié d'écrire un petit retour sur la seconde partie d'
Ortog. Je fais décidément tout dans le désordre, vu que j'aurais même dû commencer par
Tunnel, mais tout vient à point, même pour ceux qui n'attendent pas.
Paru tout d'abord en 1960, il faut reconnaître que ce livre d'anticipation n'a pas pris une ride et qu'on pourrait le penser écrit récemment sans le moindre problème. La 4e de couverture s'égare un peu, puisque nous ne sommes pas au XXXe siècle au cinquantième siècle... que je ne sais pas écrire en chiffres romains, espérons que j'apprendrai d'ici ma énième réincarnation, sinon j'aurai l'air niaise.
Ceci étant dit, pour revenir à l'histoire, ça reste de la science-fiction et je n'aime toujours pas ça, sauf exceptions. Celui-ci n'en fait pas partie. En résumé rapide, la guerre bleue a fait trente milliards de morts en déglinguant le système solaire. Il ne reste plus grand-chose de l'humanité et le peu qui restent meurent de plus en plus jeunes. Mais bon, aussi peu soient-ils que les humains continuent de se diviser, entre ceux qui tentent de sauver quelque chose et ceux qui n'espèrent que l'extinction totale de l'espèce; soutenus par les adeptes de ce Dieu qui l'aurait voulu, paraît-il, lequel s'exprime par la voix des prêtres, plus fanatiques que pragmatiques.
Kurt Steiner et la religion ne sont pas trop potes, n'est-ce pas.
Le père de Dâl
Ortog, le héros, jeune berger de la Terre (il est bon de le préciser, Mars et Vénus ayant été colonisées, et un avant-poste sur Alpha 3 ayant été installé.) Bref, notre Dâl est Terrien et il décide de trouver l'origine du mal et de l'éradiquer. Ceci est très mal, vu, on ne peut pas se révolter, il faut se résigner et crier tout haut qu'on va aller contre l'ordre établi n'est pas sans danger. S'ensuivent quelques péripéties, bien entendu il est aidé dans sa "croisade" et grimpe dans l'échelle sociale; Je vous épargne les détails, ce serait dommage de spoiler.
Je dois quand même reconnaître que ce récit bien que relativement court est vraiment très riche, les actions s'enchaînent à une allure hallucinante et l'auteur se révèle un véritable virtuose pour entraîner tout amateur dans un récit haletant. On tourne les pages sans même s'en apercevoir et on arrive à la dernière page presque aussi essouflé que notre jeune berger devenu... vous verrez bien en le lisant, je ne vais pas tout vous raconter non plus. Même si cette ascension fulgurante peut surprendre, ça reste du roman et de la SF qui plus est, donc on ne va pas chipoter sur le réalisme de certains détails.
Donc voilà, je ne vais pas mettre une mauvaise note au livre sous prétexte que ce n'est pas mon genre de lecture. Je ne le qualifierais pas de chef d'oeuvre non plus. C'est un très bon roman, très bien écrit, comme tout ce qu'entreprend cet auteur. Donc si vous êtes fan de SF, n'hésitez pas.