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sur 2048 notes
Un peu à la manière de maurice Druon, son illustre prédécesseur à l'académie française, j.c Rufin nous emmène au moyen-âge sous le règne de Charles VII pour y découvrir le personnage de jacques Coeur ( qui deviendra argentier du Roi ).
C'est une biographie romancée d'une écriture fluide, agréable à lire. Les luttes de pouvoir, d'influence, le rapport à l'argent me semble bien restituer.
L'on retrouve par moment le diplomate, au travers des relations entre jacques Coeur et le Roi.
L'auteur invente, mais il n'invente pas n'apporte comment, il reste dans le domaine du plausible sans chercher à "en faire trop".
Je n'avais encore rien lu de j.c Rufin mais je vais réparer cette erreur.
Ecrire sur l'histoire de manière romancée peut paraître "oser", donner la paroles aux personnages, encore davantage, mais cela permet à des lecteurs non érudits, comme moi, d'imaginer autre chose que des statues froides, blanches, aux lèvres closes, des gisants endormis pour l'éternité et oubliés de tous.
L'auteur leur redonne des couleurs, leur redonne vie et les sort du néant pour les ramené à la chaleur de la lumière.
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Jean-Christophe Rufin aborde, dans ce roman, une époque riche en événements. Il écrit celui-ci tout en préservant les faits historiques. Cette façon de raconter la vie de Jacques Coeur qui deviendra le Grand Argentier de Charles VII est superbe. Un cours d'Histoire des plus agréable, je sais, aujourd'hui, comment Agnès Sorel est devenue la Dame de Beauté.
La qualité d'écriture de Jean-Christophe Rufin n'est plus à faire, comme toujours elle est belle, très belle. A lire !
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Jean-Christophe Rufin se met dans la peau de Jacques Coeur pour nous offrir des confessions imaginées. Mais qui est donc cet homme au si joli nom ? Jacques Coeur (+-1400-1456) « est un marchand français, devenu négociant-banquier et armateur. Il fut l'un des premiers Français à établir et entretenir des relations commerciales suivies avec les pays du Levant » (source : Wikipédia).
L'auteur va nous en apprendre (et nous en inventer) bien plus sur ses actes en tant que marchand mais aussi en tant qu'homme.
Nous sommes dans le basculement d'une époque vers une autre, les usages seigneuriaux périclitent face, entre autre, à l'émergence d'une nouvelle puissance économique. La nostalgie de l'idéal de chevalerie se ressent, ce bel ordre perd ses lettres de noblesse et l'argent prend de plus en plus d'importance.
Rufin parvient à nous émerger totalement dans cette période charnière de fin du Moyen-Age, c'est un plaisir de suivre le conteur qu'il est. Outre sa manière de raconter l'Histoire, il parvient sans peine à nous emballer. Ambition, amitié, amour, voyages : la vie de Jacques Coeur est bien remplie et même si parfois le caractère trop introspectif du personnage m'a agacée, j'ai suivi son parcours avec enthousiasme.
En conclusion, c'est un très bon roman historique. C'est un retour dans le temps instructif et passionnant.
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L'histoire de France regorge de personnage hors du commun, Jacques Coeur est de ceux là et Jean Christophe Ruffin a choisi le roman pour nous conter la vie et les moeurs de cet homme et de son époque.
Roman historique, roman d'aventure aussi, on s'attache au personnage, on y croise des hommes et des femmes qui ont fait notre histoire.
Et pour ma part en refermant ce livre je me suis empressé de faire des recherches sur les différents protagonistes de ce récit.
Pas la peine d'en rajouter... c'était ... bon!!!
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Grandeur et décadence du grand argentier de la cour du roi Charles VII .
Jacques Coeur est plein d'ambitions et va mécontenter le roi Charles VII , qui verra en lui un rival . Jacques Coeur dans sa fonction de grand argentier va effectivement devenir l'homme le plus riche de France et va ainsi s'attirer la haine du roi .
Jacques Coeur va renconter la maîtresse du roi au destin tragique , la jolie Agnès Sorel et en tombera amoureux , c'est grâce à lui qu'elle pourra se fournir en étoffes précieuses .
Le roman débute par la fin de vie annoncée de Jacques Coeur , il sait qu'il a de plus en plus d'ennemis qui le traquent , le pousuivent , il attend la mort et se rémémore sa vie , son enfance auprès de son père et ses premiers rêves d'aventures .
Ce personnage ne m'a pas ému , il est froid , avide de richesse , je n'ai pas ressenti beaucoup d'empathie pour lui .
Dommage , je n'ai pas tellement apprécié ce roman .
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Tout commence par une rencontre insolite et incroyable entre Jacques Coeur enfant et un léopard. Ce léopard va être le point de départ des rêves d'Orient du futur Grand Coeur, la couleur jaune des yeux du léopard l'appelant vers cet Orient mystérieux. de cette rencontre fortuite va naître un grand destin, telle que L Histoire sait en produire.
Un très bon roman historique qui nous plonge dans le XVème sicle troublé de l'Histoire de France, avec en filigrane la Guerre de Cents Ans, la figure de Jeanne d'Arc, mais surtout le portrait contrasté du roi Charles VII, mi-visionnaire, mi-conservateur, mais surtout calculateur et sans scrupules, ou si peu... et la rencontre magnifique de deux âmes soeurs qu'étaient Agnès Sorel et Jacques Coeur, que J.C. Ruffin dépeint de bien belle manière, bref, une épopée jusqu'à la chute et la fuite de Coeur vers la Grèce et l'île de Chio. Une Histoire et une petite histoire, passionnantes toutes les deux. Un bien beau roman comme Jean-Christophe Ruffin sait si bien les écrire.
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Cette biographie romancée de Jacques Coeur, grand argentier du roi Charles VII, est très agréable à lire, mais elle contient en soit un élément qui à titre personnel m'a un peu gêné. Rufin fait de Coeur, à la base un commerçant - certes le plus riche de France, mais un simple commerçant -, l'amant de la favorite royale Agnès Sorel. Liberté d'auteur, mais difficilement crédible dans le contexte social du Moyen-âge.
Pour le reste, l'enchaînement favorable qui va voir se développer ses affaires, son attirance (et son respect) pour l'Orient, ses liens avec la Papauté, sa richesse incommensurable, avant sa chute aussi inattendue qu'avait pu être sa réussite, sont contés avec talent. le voyage dans le temps est réussi.
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XV° s, en exil et réfugié sur une île grecque, Jacques Coeur écrit ses mémoires. Ce fils d'un modeste pelletier a connu, au service du roi Charles VII, une fulgurante ascension sociale, un peu trop sans doute, puisque celle-ci a fini par le mener à la disgrâce.
Monnayeur, puis à la tête de l'argenterie de Charles VII, il fut en parallèle un brillant négociant international et amassa une fortune considérable.
Mais Jacques Coeur se rappelle aussi la belle Agnès, la plus douce rencontre de sa vie.

C'est avec un grand plaisir que j'ai retrouvé la très belle plume de Jean-Christophe Rufin. Ce dernier roman est une épopée chevaleresque mais aussi une réflexion sur le pouvoir. La vie de Jacques Coeur ressemble à un palpitant récit de voyage, dont la plus longue escale sera la cour de Charles VII ... pour les beaux yeux d'Agnès Sorel.

Le fil rouge du livre est le lien entre l'argentier et le roi, car Jacques Coeur sut gagner sa confiance : « Il le sert et s'en sert. » Ce sont les nominations, les missions confiées par le roi qui tracèrent sa route. JC Rufin fait de J. Coeur un visionnaire : pas seulement un marchand international, mais avant tout un diplomate, un conseiller privilégié du roi. La guerre de cent ans se terminant, J. Coeur redessina pour Charles VII la carte des relations internationales, en regardant vers le Levant, l'Italie... En effet, l'histoire de J. Coeur est aussi celle de la fin du moyen-âge et de la chevalerie, celle de la venue De La Renaissance et de la toute puissance du commerce ; un nouvel ordre établi non plus sur les privilèges de naissance de la noblesse mais sur l'argent.

Pour conclure, un roman réussi, captivant, sur le pouvoir, sur le destin flamboyant d'un homme - « à coeur vaillant rien d'impossible » - dont les aspirations préfigurent une nouvelle ère, la Renaissance.
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Est-ce ainsi que sont les hommes aux destins hors du commun ? Revenant sur leurs exploits, au soir de leur vie, sont-ils incapables de se remettre en question, pensent-ils qu'ils ont toujours fait le bon choix, ont eu le bon jugement, la bonne intuition, que rien ne peut les mettre en faute ? Rufin écrit ici une autobiographie romancée d'un personnage fascinant que, je dois avouer, je ne connaissais pas du tout. S'il en fait l'émissaire d'un changement profond de la société française et peut-être même européenne, il ne rend pas le personnage attachant. J'ai au contraire trouvé Jacques Coeur souvent plutôt antipathique. Lorsque l'on sait que Rufin ne cache pas, comme il l'écrit dans sa postface, que ce portrait lui ressemble sans doute plus à lui-même qu'à Jacques Coeur (p. 498), je n'ose en tirer des conclusions quant à Rufin lui-même.
Le destin que s'écrit Jacques Coeur est fascinant. Un simple bourgeois (ou presque) qui, à la faveur de que ce Rufin présente comme les prémisses de l'absolutisme qui fleurira en France à peine plus d'un siècle plus tard, s'élève bien au-delà de ce qu'il pouvait imaginer, commerçant sur toute l'étendue du monde connu, s'enrichissant bien au-delà de ce qu'un homme peut compter, siégeant au Conseil du Roi… Mais un tel succès ne peut faire que des envieux, à commencer par le Roi lui-même, et une ascension aussi fulgurante ne peut qu'appeler une disgrâce toute aussi totale.

J'ai pris un certain plaisir à la lecture de la jeunesse puis de l'ascension de Jacques Coeur, d'abord parce que j'ai pu soit m'identifier soit comprendre certaines de ses interrogations sur le sens à donner à sa vie, ensuite parce que j'ai beaucoup appris sur cette période de l'histoire de France qui suit la Guerre de Cent Ans. On la voit souvent comme la fin d'un interminable Moyen Âge où les non-experts tels que moi mélangent les évènements d'un millénaire en quelques lignes de livre d'histoire mal digérées. Charles VII n'est pas seulement le roi couronné par Jeanne d'Arc, j'ai appris qu'il avait initié de nombreuses réformes, notamment fiscales et commerciales, mais aussi en terme de politique étrangère et de réforme sociale, on voit se dessiner les règnes de François Ier et son goût pour l'art et l'Italie et de Louis XIV et la cage dorée qu'il tisse autour des princes et aristocrates qui ne lui feront plus d'ombre.
Mais, passé ce premier intérêt, il me semble que le livre s'essouffle. Nouvelle charge pour Jacques Coeur, nouveaux bénéfices et ascension toujours plus haute, cela devient un peu répétitif. Puis c'est l'apparition d'Agnès Sorel et là les sentiments sonnent faux. Puis c'est la chute, et on a l'impression que Rufin, s'il a connu une ascension dans les milieux humanitaires et politiques qui lui permettent de se mettre à la place du Jacques Coeur des débuts, ne sait plus ce que son personnage peut bien éprouver à ce moment de sa vie, que lui-même n'a pas encore eu à subir.
Les deux derniers tiers du livre m'ont donc parus un peu poussifs, ce que je regrette. J'espérais en effet que ce livre me réconcilierait avec cet auteur, que j'avais tant aimé lors de ma belle lecture de L'Abyssin, il y a quelques années, sur la terrasse de Bubanza, quand je ne pouvais attendre que les journées de travail se finissent pour dévorer les aventures de Jean-Baptiste Poncet. le grand Coeur n'est hélas pas à la hauteur de mes espérances, il reste au même niveau que Rouge Brésil, c'est-à-dire un livre trop tiède pour le sujet qu'il traite et pour ce qu'il laisse espérer.
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Jacques Coeur, ce personnage méconnu, permit au royaume de France de devenir une grande puissance européenne. Charles VII a hérité d'un pays exsangue, il a même dû quitter sa capitale Paris pour Bourges. Jeanne d'Arc vient à sa rescousse, mais la guerre, toujours cette guerre coûteuse en hommes et en monnaie. Et ces chevaliers et autres seigneurs, offrant leurs services au Roi en échange de titre, de terres, de pouvoirs, d'argent.
Des hommes ont l'autorisation du Roi de battre monnaie pour le royaume. Jacques Coeur est de ceux-là. Il crée une entreprise commerciale d'échange de marchandises avec l'orient et ouvre des comptoirs partout en Europe. Mais pour que son affaire réussisse, il faut la paix, la sécurité. Il présente son projet au Roi en lui promettant d'énormes bénéfices...et le Roi l'écoute, le comprend, lui donne les autorisations. Il permettra ainsi à la royauté d'avoir sa propre armée, de « bouter » les anglais hors de France, de ne plus être aux ordres des seigneurs, de réveiller le besoin d'échange, de commerce entre les hommes partout en Europe.
Son immense fortune faisait sa force mais devint sa faiblesse, trop de jalousie, de personnages délaissés, d'envieux. Ils se liguèrent contre lui et obtinrent du Roi l'ouverture d'un procès qui dura trois ans. Jacques Cœur put fuir à Rome auprès du Pape qui le protégeait. Il mourut sur la route des croisades dans l'île de Chios
Un livre d'histoires et d'Histoire passionnant et puis la belle écriture de l'auteur.
Je le recommande chaudement.
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