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3,39

sur 864 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Après « le suspendu de Conakry » dont l'action se déroulait en Guinée, je retrouve Aurel Timescu à Maputo au Mozambique, comme Consul adjoint auprès de l'ambassade de France.
Aurel est un personnage atypique. Bien que français aujourd'hui, c'est un roumain qui a vécu sous le régime de Ceausescu. Si à une époque il a souffert d'une mise au placard et d'humiliations répétées destinées à le pousser à démissionner, depuis, à chacune de ses affectations, il s'emploie à décourager toutes velléités de ses hiérarchies à lui confier la moindre tâche… et il y arrive plutôt bien. Il est titulaire, donc intouchable !

Jusqu'au jour où Mortereau, ce jeune Consul toujours pas découragé d'arriver à le faire travailler, lui parle de Béliot, l'hôtelier chez qui il avait séjourné, et qui vient d'être retrouvé assassiné. Il lui demande de rendre visite à sa femme, qui a été arrêtée et qui a droit à une protection consulaire en tant que ressortissante française. Complètement décontenancé par un Aurel qui s'attelle aussitôt à sa tâche, Mortereau croit rêver mais exige d'être tenu au courant de tout…. mais c'est sans connaître notre lascar !

J'ai adoré retrouver Aurel. Et ne vous fiez pas à ses maladresses et à sa dégaine décalée avec son éternel pardessus en tweed même quand il fait chaud, car c'est un fin limier avec un très bon sens de l'observation, et il déteste l'injustice. Il a aussi ses démons et un rituel assez atypique. Il écluse des verres de blanc en jouant du piano…. Et il parait que ça lui permet d'y voir clair !…

L'auteur nous offre un plongeon en Afrique, dans un Pays, où la corruption et les trafics sont légions et où la diplomatie n'a pas pour seul rôle de parader à des soirées et d'avaler des petits fours. Bref, encore une fois le personnage d'Aurel dans son rôle d'anti héros sympathique et de grain de sable dans la machine m'a bien captivée et amusée. Trop fort, j'adore !!!
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Faire de Aurel Timescu, petit homme étrange, déroutant et improbable Vice-Consul de France, un enquêteur passionné est à mon humble avis une idée de génie. J'adore le décalage entre le personnage, sa fonction, son attitude, et les aventures qu'il vit, sa façon de résoudre des énigmes. Je trouve que ça donne du sel à une histoire par ailleurs bien ficelée, et souvent drôle bien que parsemée de quelques cadavres.

Vivement la prochaine affectation de Monsieur le Vice-Consul !

#LesTroisFemmesDuConsul #JeanChristopheRuffin #Folie #lecture #livres #chroniques #Polar #Diplomatie

Le quatrième de couverture :

A Maputo, capitale du Mozambique, aucun client n'ose s'aventurer à l'hôtel dos Camaroes. le patron est un vieux Français odieux, connu pour son goût du whisky. Quand il est retrouvé mort dans sa piscine, la police soupçonne arbitrairement une des trois femmes qui gravitaient autour de lui. Aurel Timescu, consul à l'ambassade de France, décide de s'en mêler. Calamiteux diplomate, il se révèle un redoutable enquêteur lorsqu'il pressent une injustice. Il va plonger dans le climat trouble de ces passions africaines. Et nous faire découvrir un des grands drames écologiques de la planète...
Lien : http://lesbouquinsdesylvie.fr
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Les trois femmes du Consul (2019) est le deuxième tome de la saga et je n'ai pas été déçue par cette nouvelle histoire avec le personnage si atypique et truculent qu'est Aurel Timescu. Cette fois l'action se situe au Mozambique où, une nouvelle fois le Consul se retrouve au placard au sein de l'Ambassade. Mais c'est du pain bénit pour lui parce que la seule chose qui soit un peu claire dans son CV, c'est que fonctionnaire, il ne veut pas travailler; il veut se la couler douce en sirotant son vin blanc préféré, en jouant du piano et en s'immisçant dans les tâches non consulaires. (Page 18…c'était sa technique dans chaque poste où il arrivait ; démoraliser immédiatement ses supérieurs et leur faire comprendre qu'il n'y avait rien à tirer de lui. Sa carrière déjà longue lui évitait d'avoir à expliquer cela longtemps : il était précédé par sa réputation).

Au Mozambique il voudra s'impliquer dans l'énigme de l'assassinat d'un ressortissant français, Roger Béliot, ancien entrepreneur dans le BTP, affairiste véreux et peu apprécié de tous. Il se trouve que ce Béliot est propriétaire d'un Hôtel où Aurel avait séjourné en arrivant au pays. Il sera retrouvé mort et flottant dans la belle piscine de l'hôtel. Mais c'est délicat car le corps diplomatique n'a pas à participer à une enquête policière, ce qui revient de droit à la police locale puis éventuellement à l'Ambassade.

Mais voilà, ce cher Aurel n'en fait qu'à sa tête et à sa façon. Et c'est pendant ses rêveries alcoolo-pianistiques excentriques qu'il trouve la lumière, un éclair, parfois une simple lueur pour résoudre « ses » cas.

Le descriptif des personnages secondaires est haut en couleur, cocasse à souhait, plein d'ironie dans tous les sens. Par exemple, ce jeune Consul Général au Mozambique, premier poste d'un énarque fraîchement émoulu, puis l'Ambassadeur, un vieux briscard rompu à tous les coups et soignant avant tout son avancement et pour qui surtout pas de faux pas ! (aïe, avec Aurel…). Et tout cela, c'est sans compter sur tous les « locaux » et leurs habitudes.

Aurel Timescu va acculer tout ce beau monde à établir une vérité et une justice, faisant éclater en mille morceaux les aspirations du corps diplomatique français local. Il faut un personnage de cette envergure pour rendre crédibles de telles péripéties.

C'est très divertissant et l'enquête policière n'est qu'un cadre pour faire briller cette histoire avec des personnages caricaturaux. Vivement la lecture du troisième épisode.
Lien : https://pasiondelalectura.wo..
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Aurel le consul: avec tout le respect que je lui dois, je n'aimerais peut-être pas travailler avec Monsieur le Consul. Mais lire ses aventures, me balader discrètement dans son sillage, l'écouter jouer du piano, voyager au Mozambique, même m'ennuyer au consulat de Maputo, quel plaisir! une enquête , mais surtout un roman, une histoire, des personnages, des paysages, plus vrais que nature, et le talent d'un écrivain pour vous embarquer avant même que vous n'ayez conscience d'avoir lu dix pages: un régal!
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Quand un académicien après avoir créé un personnage (Aurel, le Consul dans "Le suspendu de Conakry") lui fait vivre une nouvelle enquête policière dans la veine de ses précédents exploits, on est à peu près sûr de passer un bon moment.

Si on éprouve du plaisir lors de cette lecture, ce n'est pas seulement grâce à l'intrigue et à son dénouement dans un treizième et très exubérant chapitre, mais aussi par la restitution d'un climat, d'une micro-société et de personnages brossés avec perspicacité et humour. J-C Rufin nous offre là une bouffée de situations africaines, une apologie du travail bien fait (quoique avec des méthodes originales...) et un agréable divertissement, combinés avec une satire gentiment grinçante de la hiérarchie et des combines et compromissions minant bien des pays.

Je ne saurais dire si Aurel, le Consul, progresse ou reste égal à lui-même, mais en tout cas cette intrigue et la façon dont elle est racontée m'ont plu davantage encore que la précédente.

Ne vous privez pas du plaisir que vous offre l'académicien-inspecteur dilettante.
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C'est toujours avec la même élégance que Jean Christophe Rufin nous guide, cette fois ci au Mozambique.

A Maputo nous retrouvons avec plaisir Aurel Timescu . Fidèle à lui même.
il déambule sous la canicule avec son long manteau de laine, et son noeud papillon! Il nous confie qu'il lutte ainsi contre les rhinites provoquées par la climatisation..

Un hôtelier français en fin de course, alcoolique, braillard et quasi invalide à été assassiné.

3 épouses ont plus ou moins officiellement partagé sa vie .
L'une d'elle est accusée de meutre et emprisonnée.

Aurel resoud officieusement cette enquête avec ses methodes non brevetées . Il reconstitue la scène de crime avec des pièces d'échec, il boit du tokay bien frais et joue des sonates de Schuman. Et voilà!

La lecture des romans de Rufin est toujours plaisante.Il promène son regard bienveillant et amusé tant sur la population locale que le personnel de l'ambassade.
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A Maputo, capitale du Mozambique, aucun client n'ose s'aventurer à l'hôtel dos Camaroes. le patron est un vieux Français odieux, connu pour son goût du whisky. Quand il est retrouvé mort dans sa piscine, la police soupçonne arbitrairement une des trois femmes qui gravitaient autour de lui. Aurel Timescu, consul à l'ambassade de France, décide de s'en mêler. Calamiteux diplomate, il se révèle un redoutable enquêteur lorsqu'il pressent une injustice. Il va plonger dans le climat trouble de ces passions africaines. Et nous faire découvrir un des grands drames écologiques de la planète... J'ai préféré cette enquête à la première.
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Toujours un bon moment de lecture avec le Consul Aurel même si en ce moment, la lecture est difficile.

Ici c'est le Mozambique, la police locale, la lutte contre le trafic d'Ivoire et des thèmes un peu plus fins abordés rapidement dans une enquête rondement menée par Aurel.

Bonne lecture.
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Dans ce roman JC Rufin reprend son personnage d'antihéros ,Aurel Timescu , consul adjoint de France ,roumain d'origine , amateur de musique ,de vin blanc , de farniente et d'enquête policière. Voilà qu'à Maputo où il est en poste et s'évertue à en faire le moins possible , une française est accusée du meurtre de son ex-mari et incarcérée. Aurel ,en chevalier blanc, va s'efforcer de l'innocenter. Pour cela il devra lutter contre les autorités locales et sa propre hiérarchie et utiliser ses méthodes atypiques : des rêveries alcoolisées et musicales , un jeu d'échec et sa capacité d'empathie. JC Rufin s'intéresse moins à l'intrigue elle-même qu'à la psychologie des protagonistes et à la peinture caustique allant jusqu'au burlesque qu'il fait du personnel diplomatique. Divertissant
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J'ai beaucoup aimé retrouver le personnage d'Aurel, ce petit détective hors du temps, hors norme. Ce livre, écrit par J C Ruffin est une valeur sure, bien que la fin soit toujours, elle aussi, un peu
«perchée». Mais nous nous laissons porter l'histoire et l'intrigue pour passer un agréable moment.
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