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3,39

sur 864 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
A la manière des auteurs de romans policiers qui fonctionnent avec un commissaire ou un inspecteur fétiche, Jean-Christophe Rufin, après le « suspendu de Conakry » a trouvé le sien en la personne du consul Aurel et gageons que nous le retrouverons encore dans de nouvelles aventures ! Cet épisode des aventures d'Aurel se passe au Mozambique à Maputo avec tout se qu'il faut de suspens et de corruption sur fond de trafic d'ivoire. Béliot, vieil homme d'affaire sur le déclin est assassiné et trois femmes, Françoise, Fatoumata et Lucrécia peuvent être soupçonnées. Notre héros va démêler tout ça à grand renfort de Tokay bien frais en court-circuitant son jeune blanc-bec de chef « Mortereau » et l'ambassadeur. Lecture facile et agréable, mais j'ai plus apprécié le Rufin de « Rouge Brésil » et de « Le grand coeur ».
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J'ai passé un bon moment à la découverte de Maputo en compagnie d'Aurel Timescu, personnage original et très drôle, qui mène une enquête autour du trafic d'ivoire.
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Le suspendu de Conakry ne m'avait pas totalement convaincu. Rufin s'essayait gentiment au roman policier, avec facilité, et en utilisant ses souvenirs de diplomate en Afrique. Les trois femmes du Consul suit cette voie. Mais bizarrement, j'ai trouvé ce deuxième épisode plus réussi.
L'enquête menée par le consul-adjoint Aurel Timescu est toujours aussi peu développée. La situation au Mozambique, où se déroule l'action, est juste évoquée par bribes. Celle des expatriés européens claquemurés dans leurs fantasmes coloniaux l'est un peu plus. Mais surtout ce qui fait le sel de ce roman, c'est la personnalité d'Aurel Timescu. Rufin centre plus son livre autour de la figure un peu lunaire de ce fonctionnaire, qui est un stratège dans l'art de fuir le travail et de décourager tout chef de service à lui en donner. Toujours vêtu comme s'il était à Bucarest, même dans la moiteur de Maputo, il a fait de son domicile son antre : fenêtres cloîtrées, meubles brinquebalants, désordre délibéré, et un vieux piano qui lui permet de revisiter ses classiques. Un goût de la musique qui ne le quitte pas, même hors de chez lui, car il est alors capable de pianoter une partition sur une simple table pour le simple plaisir d'en trouver l'écho dans sa tête.
Il s'accommode mal de son jeune chef de section qui veut le voir progresser, jusqu'au où jour un vieux résident français est retrouvé mort noyé dans la piscine de son hôtel. le vieil homme a été tué. Il était peu apprécié et sa situation personnelle était des plus complexe : une ex-épouse française, présente sur les lieux et que la police embastille illico, une épouse mozambicaine, fille de chef local et amante de l'ex-chef de la police, et une toute jeune amante, qui attend de lui un enfant. Aurel fonce à la prison proposer le soutien diplomatique de la France à l'ancienne épouse, qui lui paraît innocente. de là démarre une intrigue, qui finalement n'est pas franchement importante, Rufin en expédiant sa résolution en un simple chapitre final.
L'ensemble est rythmé par les facéties d'Aurel, ses pensées peu orthodoxes, et la grande qualité d'écriture de Rufin. le roman est court et se lit avec plaisir à grande vitesse. Agréable tout cela...
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merci à Lilie57 de ne pas nous raconter le détail de l'histoire : qui a tué cet homme au caractère difficile, malhonnête, qui ne respecte pas du tout les Africains ni les animaux ? Qui a contourné la justice pour continuer à massacrer des milliers d'admirables éléphants pour prendre l'ivoire qui ne sert strictement à rien ? haletante mais parfois ralentie cette histoire ...
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J'ai découvert ce curieux personnage, Aurel Timescu n'ayant pas lu "le suspendu d'Onakry".
Aurel, consul adjoint à Maputo capitale du Mozambique, fuit le travail. La seule chose qui le passionne, c'est l'enquête policière. L'occasion se présente avec le décès du patron d'un hôtel. Aurel s'avère un enquêteur pour le moins original aux méthodes atypiques voire aléatoires.
La seule faiblesse du personnage est son désir de justice.
Un livre qui se lit très vite, qui respire l'exotisme dans un contexte de diplomatie agrémenté d'une touche d'humour.
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Chronique Nathalie Bullat
Je connaissais la plume subtile de JC Rufin à travers ses excellents romans. Toujours avec élégance, ici, il change de registre. C'est plus léger, un roman malicieux, un côté comédie policière. je découvre son anti-héros : Aurel Timescu, un " looser magnifique" consul adjoint à l'ambassade de France, diplomate plutôt fainéant ! Ce qui entraîne ce quinquagénaire vers des affectations dont personne ne veut. Mais cela ne le dérange pas, il aime être " placardisé". Il s'applique à ne rien faire. Pourtant là où brille ce passionné de musique classique et de Tokay frais, c'est quand il s'agit d'enquêter sur une affaire trouble. Il adore résoudre des énigmes et révèle des talents insoupçonnés ! Il déteste l'injustice.

Aurel vient d'être nommé au Mozambique. Il a du mal avec le climat , il faut dire que même sous les tropiques il est toujours affublé de son imperméable !

Béliot, un hôtelier Français, baroudeur arrogant, à la réputation douteuse est retrouvé mort dans sa piscine. Aurel découvre qu'il a trois compagnes. Sa première épouse française fait une coupable idéale . Elle est incarcérée et Aurel lui rend visite en prison pour lui assurer une protection consulaire. Les deux autres compagnes sont-elles si innocentes ? s'agit il de jalousie ? d'argent ? Ou plutôt de corruption ? d'agissements frauduleux ?

Vous allez suivre les investigations de notre " Colombo" au flair remarquable. JC Rufin, académicien et ancien diplomate dresse un portrait peu flatteur de la diplomatie franco africaine où il ajoute une pointe d'ironie vis à vis de la hiérarchie... Souvenir d'expériences personnelles ????
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Deuxième aventure d'Aurel, le diplomate, nouveau personnage récurrent de Jean-Christophe Rufin. J'avais apprécié la première enquête notamment en raison de la singularité du personnage principal.

Pas de prise de risque pour ce second tome, on prend exactement les mêmes ingrédients, qui ont déjà plutôt pas mal fonctionné dans le premier roman, et c'est reparti pour un tour.

J'ai retrouvé avec plaisir ce personnage atypique. L'enquête ne vient pas révolutionner le genre du roman policier mais elle se laisse lire. Il est évident que l'on n'est pas ici au niveau de certains livres de Rufin que cela soit sur les recherches préalables à l'écriture ou bien les qualités littéraires stricto sensu. Non, non ici c'est un petit roman policier, une lecture légère et plutôt agréable.

On passe donc un bon moment sans prise de tête avec ce petit roman sans prétention qui met en avant un personnage sympathique et quelques réflexions bien vues sur notre société actuelle.
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C'est avec plaisir que j'ai retrouvé Aurel Timescu, consul de France d'origine roumaine. Ce personnage excentrique adore jouer du piano, boire du vin blanc et fuit le travail avec une énergie folle.

Béliot est retrouvé mort, personnage antipathique propriétaire de la résidence Dos Camaroes au Mozambique. Françoise, la première épouse de Béliot est accusée du meurtre. Comme elle est française, Aurel toujours vêtu de son pardessus en tweed, lui rend visite en prison. Convaincu de son innocence il va enquêter et rencontrer Fatoumata, Lucrecia et madame Ramoglio. Mal à l'aise auprès de la gent féminine, Aurel va néanmoins brillé.

Comme pour le Suspendu de Conakry, un récit agréable à lire, un moment de détente en toute simplicité.
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Le travail dans les ambassades ne se résumerait donc pas à participer à des soirées guindées en smoking, à s'empiffrer de petits fours, à siffler le meilleur champagne et à flatter la beauté des jeunes épouses de vieux potentats locaux. Les pubs Ferrero qui ont participé à mon éducation étaient donc mensongères !
La principale activité d'Aurel Timescu est d'alléger sa charge consulaire. Un régime sec, mais arrosé de vin blanc frais pour supporter la chaleur. Affecté à Maputo, capitale du Mozambique, le diplomate fuit le travail et préserve jalousement son ennui.
Un ressortissant français flotte dans la piscine de son hôtel, sans matelas gonflable, sans cocktail, sans crème solaire. Il est un peu mort… et pas d'hydrocution. L'homme n'avait pas bonne réputation, son établissement était aussi fréquenté qu'une colonie de vacances au mois de novembre. Trois femmes ont partagé la vie de l'hôtelier et l'une d'entre elles concentre rapidement les soupçons.
L'encéphalogramme d'Aurel bipe à la perspective d'une enquête. Des alluvions de sa jeunesse réprimée en Roumanie à l'époque communiste suggèrent son allergie à l'injustice.
Aurel n'a pas de méthode. C'est un Sherlok désordonné, un réformé de l'approche scientifique, qui ne suit que les intuitions peuplant ses rêves alcoolisés.
Trop occupée à retrouver un stock d'ivoire évaporé, sa hiérarchie laisse Aurel « zéler » et mener son enquête.
L'affaire est plus sérieuse que le roman.
J'ai la sensation que les aventures de ce consul fictif sont des respirations dans l'oeuvre de Jean Christophe Rufin, des récréations entre deux histoires plus charpentées. J'ai ressenti le plaisir d'écriture de l'auteur et le lecteur est invité à partager ce moment de légèreté. C'est un peu comme s'il avait ouvert ses vieux albums photos de diplomate et troussé une petite intrigue sympathique en détournant quelques vieux souvenirs.
Je regrette seulement que l'histoire reste trop à la surface de ses personnages. On ne risque pas la noyade. Un peu d'épaisseur ne nuirait pas aux intrigues.
Ce deuxième opus est néanmoins aussi divertissant que le premier et je ne serai pas étonné que des producteurs transforment Aurel Timescu en héros de série TV du vendredi soir. Il en a le portrait- robot.
L'avantage avec Jean Christophe Rufin, c'est qu'il n'enferme pas le lecteur dans le biotope de ses introspections. Il nous offre toujours des décors exotiques, des héros décalés, des dialogues amusants. Ces livres ne sentent pas le renfermé et permettent toujours de s'évader dans des pays lointains sans avoir à mettre à jour ses vaccins. C'est pratique et j'ai peur des piqûres.
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