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sur 247 notes
Histoire d'amitié, histoire d'amour, histoire de vie, Sous le soleil de mes cheveux blonds raconte une femme, du lycée à ses trente ans, ses sacrifices difficiles, ses amours flamboyants, ses moments de joie éphémères. Au centre de cette histoire, il y a Brigitte, soeur siamoise au physique inversé, mais aussi Marceau, l'amour inconsidéré et puis Iris, Valéry, Gabriel, Elvire. Au-delà des péripéties d'une vie en construction, se pose la question existentielle de toute une génération : Pourquoi devrions-nous devenir adultes ?

Dans la même veine qu'Ariane de Myriam Leroy, en moins toxique et moins extrême, Sous le soleil de mes cheveux blonds montre tout aussi bien l'asphyxie que peuvent provoquer des amitiés de jeunesse, celles qu'on ne veut pas voir finir mais qui nous empoisonnent quand même la vie. Brigitte et Brune ont tout vécu ensemble depuis le lycée : l'entrée en médecine, les premiers amours, les deux P1, l'heure cruciale du choix de la spécialité, le premier mariage, le premier enfant, le premier amant. A force de tout partager, elles ne sauront plus finalement, ce qui appartient à l'une ou l'autre, ni poser les limites nécessaires à leur épanouissement personnel. Elles se perdent dans un tourbillon de fêtes, de danse, d'alcool et de cigarettes pour éviter de regarder la vie passer, et avec elle, leur amitié.

On retrouve dans ce roman le penchant d'Agathe Ruga pour l'astrologie, chaque personnage, chaque réaction s'explique, inexorablement par l'alignement de ses planètes, par ce signe qui lui a été attribué à son insu. On obtient ainsi un panel de personnages très divers et variés, complexes, torturés, rancuniers, mais surtout, terriblement vivants. En évoquant les folies de la vingtaine, les excès sans fin et la violence des sentiments, Agathe Ruga nous plonge dans une douce nostalgie de la jeunesse, avant qu'il ne soit nécessaire de devenir grand, adulte et responsable. Brune reste toujours une grande enfant, et c'est finalement ça qui est beau dans ce premier roman très réussi.
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Voilà, je dois en convenir, un passage de blogueuse littéraire à auteure très réussi pour Agathe Ruga ! Roman générationnel, qui pour le coup devrait parler plus à mes enfants qu'à moi-même, "Sous le soleil de tes cheveux blonds" a cependant su trouver les bons mots, le bon rythme, pour m'entraîner dans les aventures et dans les réflexions de Brune...Elle sait en effet dégager de situations personnelles une universalité qui peut toucher tout un chacun, ou du moins "tout un chacune" (je ne sais pas trop comment accorder ce néologisme, pardon !). Sa grande force est, outre son écriture à la fois spontanée, crue et très soignée, de raconter avec finesse, au-delà d'une situation, les cheminements introspectifs et les questionnements qui s'y rattachent, et de nous embarquer dans une histoire qui n'est pas la nôtre mais qui nous semble très proche. Je trouve les dernières pages particulièrement réussies, mêlant une charge émotive à une analyse brève mais intense de ce que la vie peut nous donner à voir. Et si je peux reprocher quelques longueurs parfois au texte, je confirme que j'ai beaucoup aimé ce roman. Je ne raterai pas le suivant ! :)
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Après mon véritable coup de coeur pour son roman « L'homme que je ne devais pas aimer ». Après ma rencontre magique avec Agathe / Ariane / Brune. Je ne sais laquelle des trois j'ai vu ce jour-là et celle qui m'a le plus fasciné.
Je craignais d'être moins captivé par ce premier roman ; « Sous le soleil de mes cheveux blonds », que l'auteure puisse perdre un peu de son aura et me paraitre moins éclatante.

Mais c'était sans compter sur la plume aussi piquante et passionnée d'Agathe Ruga. Agathe et ses mots poétiques. Agathe et ses petites phrases interrogatives sur la vie, et ses autres phrases « vachardes » et crues qu'elle se raconte entre filles et qui m'ont fait sourire.
*

C'est un superbe récit romanesque, moderne et libéré, où là encore l'auteure, aux yeux clairs couleur de l'océan, s'est livrée à coeur ouvert. Elle brouille une nouvelle fois les pistes et pour moi, cette ambiguïté donne une force supplémentaire au roman.

Est-ce une autobiographie ? Parce qu'Agathe s'est faite narratrice de Brune, cette trentenaire enceinte si bouleversante, celle qui se souvient et qui raconte avec tant d'émotions ses souvenirs de petite fille, son histoire de jeunesse, d'étudiante, ses amitiés sur les bancs de la fac et sa vie de trop jeune maman.
Parce qu'il y a des mots qui ne s'inventent pas, parce qu'il faut que nous les ayons réellement vécu, pour les écrire. Des mots qui ne trompent pas, qui ne mentent pas, qui sonnent vrai et résonnent en soi.

Est-ce une fiction ? Qui place face à face, deux amies, si différentes et complémentaires à la fois, chacune mettant l'autre en valeur et en sublimation.
Deux amies si distinctes ; Brigitte, une jolie jeune fille blonde hypnotique, mystérieuse, une fille de bourgeois belle comme le jour, mais parfois énigmatique comme la nuit, par ses attitudes lunaires.
Et Brune, la fille studieuse, la bosseuse. C'est elle qui a les meilleures notes, mais c'est elle aussi qui est la plus excentrique, la plus libérée et parfois la plus exubérante.

C'est elle qui, avec cette répétition transgénérationnelle, sera enceinte à vingt ans.
C'est elle qui plus tard choisira médecine et se retrouvera dans les bouches des patients, « sic » l'auteure.

Mais c'est aussi une autre Brune très indépendante, que le lecteur que je suis, découvrira. Une femme aimée, une amoureuse passionnée, qui vibrera de tout son être de vivre un amour aussi démesuré.
*

Agathe Ruga traite avec brillance, avec beaucoup de sensualité et sensibilité, le thème de l'amitié. de l'amitié passionnelle, de l'amitié fusionnelle, Celle que chacune croit éternelle. Celle que d'autres si éblouis d'idéaux, l'ont scellé avec leur sang dans un rituel, à l'époque d'une jeunesse insouciante.
Une amitié sincère et tendre, bâtie sur la fidélité et sur le respect de chacun et chacune.

Je me suis souvent surpris à détester Brigitte, à lui reprocher son attitude et certains de ses mutismes. Elle me semblait parfois si égoïste, si lointaine, si méprisante, lorsque je ressentais Brune vibrante et mélancolique, s'enfoncer trop profondément dans sa nostalgie douloureuse.
Brune, hantée dans ses rêves par ses souvenirs d'hier.
Brune qui replongeait dans ses déchirures.
Une jeune femme parfois tourmentée, qui avait la sensation d'avoir été plusieurs fois trahie, avec cette perception d'être victime d'une énorme injustice.
Une jeune femme qui doutait parfois, qui s'interrogeait sur son amertume, sur sa colère et sur la complexité des êtres.
*

« Sous le soleil de mes cheveux blonds » est un beau portrait de femmes, destiné en priorité à d'autres femmes.
Parce qu'Agathe Ruga parle de la femme et sa féminité, de la femme et ses désirs, de ses envies, de ses folies et de ses interdits parfois, de sa maternité et de son accouchement. L'auteure évoque aussi la femme avec ses désillusions et sa solitude, mais aussi la femme délaissée qui par un seul mot, se redécouvre belle, désirable et charnelle.

Mais ce roman émouvant interpelle aussi tous lecteurs, car il évoque le quotidien des choses de la vie, avec leurs douceurs mais aussi avec leurs brûlures.
Un roman qui parle de l'Amour, de l'Amitié, des passions destructrices, des choix que nous avons constamment à faire, de la présence et sa chaleur, de l'absence des êtres que nous avons aimé et chéri, du questionnement et du grand schisme des sentiments face à la violence d'une rupture amicale ou amoureuse.
*

J'ai refermé doucement le livre, sur cette histoire intime, sur Brune, bouleversante par ses confidences, sur son chemin de vie qui croisa un jour celui de Brigitte.
*

« Écoute
Ce qu'il reste de nous
Immobile et debout
Une minute de silence
Ce qu'il reste, c'est tout
De ces deux coeurs immenses
Et de cet amour fou
Et fais quand tu y penses
En souvenir de nous
Une minute de silence »
( France Gall )

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J'ai commencé à suivre Agathe pour ses chroniques littéraires, qui sont d'une grande sensibilité avec des envolées qui me feraient acheter tous les livres dont elle parle.


Alors qu'elle attend un bébé, Brune repense à l'amitié qui la liait à Brigitte. Elles sont aussi opposées physiquement que psychologiquement. Dix ans d'une amitié remplie de fêtes, d'études, de complicités, de confidences, de trahisons et de réconciliations. Puis, tout s'est arrêté subitement. La blessure est toujours vive, d'autant plus que c'est l'incompréhension qui domine dans le coeur de Brune.


La jeune femme revient sur cette amitié qui oscille entre fusion et toxicité. En décryptant ce lien, c'est surtout Brune qui se révèle. C'est une jeune fille qui a grandi sans certains repères et qui se cherche. Elle revient sur ces années si importantes, qui construisent notre personnalité, celles pendant lesquelles presque tout est permis. Cette période des études qui requièrent tous les sacrifices (surtout quand il s'agit de médecine) alors qu'on est prêts à de nombreux excès : ceux qui deviennent des souvenirs qu'on ne veut pas oublier, qui procurent du plaisir quand on y repense. C'est l'éveil de la sensualité, l'âge des premiers amours qui comptent, celui où les actes peuvent avoir des conséquences à vie, c'est celui des choix qui engagent, c'est la transition entre l'adolescence et la vie adulte.


Au sein de cette amitié extrêmement forte, il y a les amours. Brune est une femme passionnée. Quand elle aime, elle se jette à corps perdu dans l'histoire. Brigitte est spectatrice. Dans ce roman très intime, Brune se dévoile entièrement, sans faux-semblants. C'est audacieux et touchant de la part d'Agathe Ruga. En effet, les sentiments décrits sont tellement profonds, les faits sont si justes et les confessions sont sans concessions, que la frontière entre la réalité et la fiction semble très mince. Ce récit est si authentique que j'ai la sensation que l'auteure s'est livrée sans filtre, avec une sincérité désarmante et émouvante. Cette mise à nu a ouvert la boîte de mes souvenirs intimes :


La suite sur mon blog

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💎 le 1er roman d' Agathe Ruga est un diamant !

Le sentiment de la connaître un peu en la suivant sur IG, en ayant échangé en privé et pour l avoir rencontrée lors de la soirée de la remise du Prix des Blogueurs faisait que j'avais une petite appréhension en découvrant son roman : Et s'il ne me plaisait pas ? Et si j'étais déçue ?

😍 Et finalement, je l'ai adoré !
Véritable coup de coeur !
C'est l'histoire d'un chagrin d'amitié, d'une douleur viscérale... Cependant je trouve que c'est avant tout l'histoire d'une jeune femme qui devient femme.
Brune, adolescente au milieu de son groupe d'amis va devenir une femme avec ce qu'elle est, ce que lui réserve la vie et les choix qu'elle fait. Fougueuse et passionnée, elle croque la vie et se mord parfois, souvent !
Des liens se font et se défont.
Fragilisée par une nouvelle grossesse, Brune se retrouve hantée par Brigitte, cette amie qu'elle pensait "à la vie, à la mort". Alors que son ventre se remplit d'une nouvelle vie, le vide laissé par cette amitié perdue continue de lui peser.

✏️ Une écriture intense et maîtrisée. Ce roman est d'une richesse tant la plume est maîtrisée.
Et cette force de nous renvoyer à nous-mêmes sur les femmes que nous étions et que nous sommes devenues.
Et ce clin d'oeil sur mes années médecine dont le concours de P1, il y a 20 ans !.
.
🏆Une réussite !!!!!
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C'est avec beaucoup d'émotion qu'en ce petit matin, je referme Sous le soleil de mes cheveux blonds d'Agathe Ruga. Un peu de fébrilité même.
Peut-être parce que je suis enceinte et que les dernières pages du roman ont résonné à mes oreilles comme des tambours battant la campagne.
Peut-être aussi parce qu'en cette heure matinale, j'ai été l'heureuse récipiendaire d'une nouvelle capable de renverser les montagnes et de changer l'ordre du monde pour le petit cercle qu'elle engage.
Peut-être enfin parce qu'il est six heures et que cette heure semble avoir été forgée pour moi. Mon amoureux dort, ma chienne somnole recroquevillée à mes côtés, le lac est d'une sérénité redoutable et pas un son ne semble en vouloir à mon âme enchantée.


Sous le soleil de mes cheveux blonds (a-t-on vu plus merveilleux titre ?) a eu son petit effet sur mon coeur patiné de tendresse et mon cerveau en proie à une foultitude d'idées aussi somptueuses qu'inaccessibles.
Pourtant, ce livre ne partait pas complètement gagnant. Il s'agissait du premier roman très en vu et largement applaudi d'une bloggeuse littéraire plus que connue (à juste titre), d'une autofiction qui plus est (pas ma tasse de thé, je dois l'avouer), et j'avais peur de ne pas parvenir à entrer dans la très courue liste des amateurs-encenseurs.
D'autant plus que dès les premières pages, le style d'écriture m'avait quelque peu rebutée. Je le trouvais lisse, scolaire et manquant de maturité. Parfois même, certains poncifs me heurtaient violemment et empêchaient une suite de lecture sereine. Des phrases comme « La déception chez une femme ne s'efface jamais. Elle se superpose seulement à d'autres. L'amour d'une femme se mesure à la quantité de déceptions que son ventre peut supporter » ont en général, le don de m'irriter. Je les trouve superficielles et vaines.


Bref, c'était mon tour d'être déçue. Bien des mots avaient été écrits et pas une seule fois, cette critique ne revenait. Je m'interrogeais. Etais-je la seule à m'émouvoir de ces phrases bredouillantes ? Etais-je en train de passer à côté de quelque chose ? Faisais-je preuve de mauvaise fois ?
Peut-être oui. Ou peut-être pas d'ailleurs.


Malgré tout, j'étais attirée. Je ressentais comme un désir viscéral le fait de connaître la suite, d'apercevoir le dénouement. Je lisais compulsivement, j'y songeais lorsque je ne lisais pas. Et je me disais : il y a quelque chose, il n'y a pas à dire !
Alors j'ai continué ma lecture. Petit à petit, ce style enfantin qui me perturbait tant s'effaçait, laissant pleinement place à une histoire dont je ne démordais pas. Bien que me sentant très différente des personnages évoqués, je ressentais presque physiquement cette petite ficelle qui, délicatement, s'entremêlait autour de nos chevilles pour ne plus nous détacher. Tous, nous étions liés et il était de mon devoir d'aller jusqu'au bout du roman pour couper ce morceau de tissu devenu épaisse corde à mesure que les pages filaient.


J'étais emportée. Transportée. Par ces jeunes femmes fantasques et admirables, ces hommes saints et épris. J'étais séduite par ce verni luisant qui effaçait toutes les considérations matérielles que les personnages rencontraient pour ne laisser qu'apparaître leur vérité émotionnelle et leur coeur palpitant. J'aimais l'idée que tout ce qui était écrit était vrai. Les mots d'Agathe Ruga dégorgeaient de vécu, de transpiré. Ils étaient trempés de vérité et c'était beau. Les quelques passages qui – ô la piètre romantique que je suis ! – me paraissaient mièvres se déposaient au fond de ma lecture pour ne laisser surnager que les récits de vie criant d'amour et de passion.


Mon adolescence et mes premières années de jeune adulte, mes sorties en boîte et les interminables préparatifs qui, alors, occupaient toute notre attention, me sont revenus en pleine figure ; nos chagrins adolescents, nos cuites inoubliables dans un Paris que la nuit semblait avoir oublié ; nos premières fois, nos ivresses, l'éveil de notre féminité ; le divorce de nos parents, la disparition de certains amis, le passage à l'âge adulte, les désillusions. Et puis l'arrivée d'une grossesse, la découverte d'une attente partagée avec sa meilleure amie, les émotions qu'elles engendrent, les désirs infinis qu'elles élèvent et font clignoter dans nos coeur comme des enseignes lumineuses sur le toit d'un fast-food. Enfin, la délivrance. Tout. Tout semblait y être.


Et même si sous la plume d'Agathe Ruga rien ne semblait difficile, Sous le soleil de mes cheveux blonds sentait le parfum d'une vie aimée et essorée. Il sentait le rouge à lèvre et les bulles de champagnes, la transpiration et les cheveux mouillés, le sexe après l'amour et les rêves décollés, la peur d'être oublié et le désir de fuir.
Il sentait l'urgence d'écrire et de dire. L'urgence d'être et de nommer. Avec les mots d'aujourd'hui, les passions de toujours.
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C'est toujours difficile de parler d'un livre qu'on a aimé sachant qu'on apprécie en même temps son auteure. Cette peur et angoisse de ne pas être objectif face a ma lecture et mon ressenti.

Ce premier roman d'Agathe Ruga, plus connue comme Agathethebook est une véritable réussite. Connaissant déjà l'écriture et le style de sa plume grâce à son blog, on retrouve dans ce premier roman les fondamentaux de sa renommée comme l'astrologie (qui tient tant a coeur a Agathe), le romantisme pour cette amoureuse de l'amour, une histoire d'amour et d'amitié et des lignes très maitrisées.

Un court résumé car nombreuses sont les bonnes chroniques qui le reprenne : c'est l'histoire d'une douleur, d'un chagrin d'amitié, d'une fragilité éclatante face à la grossesse, une plongée nostalgique dans la jeunesse de deux héroïnes, Brune et Brigitte.

Agathe Ruga pose des mots doux et justes pour élever et sublimer l'émotion avec des passages justes sublimes qui dévoilent une part d'elle-même. Mais aussi des lignes extrêmement amusantes comme le filtre d'amour, le robot mixeur ou la choucroute de Beigbeber.

Une narration fluide telle une partition de musique, alternant vie passée et vie actuelle. Un roman qui fait réfléchir sur les choix auxquelles nous sommes amenés a faire dans la vie. Une écriture pleine de sensualité telle une urgence de vivre dans une période exceptionnelle pour une femme. Un roman qui parle à tous, de cette recherche de nos limites, de nos envies, de nos choix, de nous-mêmes : l'histoire de la vie.

Ce premier roman est un délice, plein de fraicheur, ultra contemporain. Evidemment, comme dirait France Gall, une auteure est née sous le soleil de nos cheveux. C'est touchant, sincère, rempli de richesse et pétillant comme son auteure.

Merci Agathe pour cette première totalement réussit grâce a ton amour des mots et de la littérature. Des mots qui nous montre le chemin pour tenter d'essayer de gommer les maux et déceptions et de nous mener sur le chemin de notre propre renaissance.
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Brune et Brigitte se sont rencontrées sur les bancs du lycée. Coup de foudre de l'amitié, elle vont vivre dix ans en mode fusion avant de se déchirer. À l'occasion de sa seconde grossesse, Brune se souvient de Brigitte, enceinte également, dont l'amitié lui manque et qu'elle suit sur les réseaux.
Ce livre est très touchant, c'est une sorte de grande déclaration d'amitié de Brune à Brigitte dont l'absence lui pèse, d'autant que la rupture, brutale, s'est faite sans explication. Pour autant, Brune raconte tout dans les moindres détails, et n'omet rien de sa personnalité, de sa conduite souvent borderline qui contraste avec la personnalité plus effacée et moins confiante de son amie-pour-la-vie.
Conseillée par deux connaissances dans un cercle de lecture local, je me suis régalée en découvrant le premier livre de cette autrice bourguignonne qui raconte la vie tourmentée de deux jeunes filles au caractère diamétralement opposé - comme la couleur de leur chevelure. On se sent portée par le jeu intime souvent éthylique et toujours malsain qui se noue entre Brune, fille d'un couple divorcée dont la mère revendique sa liberté un peu trop fort pour sa fillette, est une intello / fêtarde invétérée et mène sa vie à cent à l'heure, sans limite et sans tabou, et Brigitte, plus mesurée et moins extravertie, qui reçoit les confidences de son amie sans jamais vraiment dévoiler ses pensées, en retrait, mais un vrai pilier. Jusqu'au jour où…
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« Sous le soleil de mes cheveux blonds » est sorti en 2019. A l'époque j'ai carrément boudé ce livre. Je me méfiais beaucoup de la jolie brune aux yeux de chatte qui alimentait à coup de chroniques bien senties le compte @agathe. tellement jolie, douée, dentiste … elle avait déjà tellement d'atouts, toute la planète bookstagram s'emballait pour ce premier roman, ça faisait vraiment beaucoup !

Il y a quelques jours, son second roman est sorti et vlan, même emballement. Encore une auto-fiction et visiblement un livre au moins autant abouti que le premier, il était temps que je me libère de mes à priori.

Dès les premières pages de « Sous le soleil de mes cheveux blonds » j'ai été prise dans le tourbillon de vie des deux « B », la brune et la blonde, Brune et Brigitte. Elles lient leur amitié au lycée et la tissent au fil des années : le PACES, les soirées débridées, l'alcool, la séduction, la compétition, l'amour, les déceptions amoureuses, les trahisons, la maternité … et puis l'incompréhension quand sans aucune explication Brigitte rompt les liens et disparaît.

Ce roman c'est d'abord une écriture moderne et vivante, percutante; c'est une histoire qui ravive nos souvenirs « d'adulescents », même les moins glorieux … et surtout les moins glorieux d'ailleurs. Je l'ai lu d'une traite.

Si vous pensez que cette histoire est banale, c'est sans compter sur la plume franche et crue, le ton juste d'Agathe Ruga. Comment ne pas s'identifier à Brune, à ses doutes, ses erreur, ses regrets et surtout son envie de croquer la vie à pleines dents. Si je devais ne citer que quelques mots pour qualifier ce roman ce serait amitié bien sûr mais surtout sincérité et spontanéité.

Le côté auto-fiction m'a parfois mise dans la position du voyeur, pas toujours confortable, mais je retiendrai surtout de cette histoire « à fleur de peau » qu'il faut un immense talent pour se livrer ainsi et ce talent, Agathe elle l'a !
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Dès hier matin je voulais vraiment faire ma recette de cuisine. Celle qui me prend tout l'après-midi. J'avais tous les ingrédients. Un délice pour les papilles s'annonçait pour ce jeudi soir!
« Je vais lire un peu avant ce marathon, me poser 15-20 minutes, quand même! »
« Sous le soleil de mes cheveux blonds » : je n'ai pas réussi à m'en détacher un seul instant. Ce livre m'a engloutie. Comme si je connaissais Brune et Brigitte (nous avons le même âge, certes, ce qui a facilité la rencontre), leurs amis, leur école, leur famille. Peut-être les ai-je même croisées lors de leur virée à Paris, aux mêmes endroits? En tout cas, j'aurais aimé cela : que Brune se repose de temps en temps sur mes épaules car oui, ce personnage a été un vrai coup de coeur. Courageuse, humble, belle, intelligente,...
Le rythme est rapide, avec délicatesse, le ton est osé et parfois cru, l'effet est rock'n roll, follement attractif, plein de vérités et d'amour. Tout le monde ne pourra peut-être pas se reconnaître dans cette lecture, cependant elle m'a touchée en plein coeur. Je l'ai terminée tard...
Et hier soir, jeudi, j'ai rangé tous les ingrédients préparés le midi. J'ai fait des pâtes :-)
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