Sous le soleil de mes cheveux blonds

Je me demande pourquoi j'ai voulu lire ce roman. Parce qu'il parle de France Gall ? Non. Je n'éprouve aucune sympathie pour cette femme et aucune admiration pour sa carrière. Elle a une voix métallique qui me déplait particulièrement.
Parce qu'il parle d'une histoire d'amitié entre deux jeunes filles comme l'Amie prodigieuse ? Non plus. J'ai détesté l'Amie prodigieuse et je ne comprends toujours pas aujourd'hui l'engouement mondial de cette série de romans.
Tout simplement j'ai pris ce roman par hasard à la médiathèque. Après cette lecture, je n'aime toujours pas France Gall, ni l'Amie Prodigieuse. Quand au roman lui-même, il ne m'a pas non plus totalement convaincue. le style est dynamique, vivant, tranchant : emporté par la fougue de la jeunesse, il se lit très facilement et avec un certain plaisir. Pourtant le scénario est vu et revu et un peu tiré par les cheveux. Certains épisodes de la vie des jeunes femmes passent trop vite, comme s'ils n'avaient qu'une importance minime, alors que d'autres sont lourds et plombent l'histoire générale. L'enchainement des amours, désamours, bébé, études, carrière, séparation, histoires familiales, manque parfois aussi un peu de crédibilité et de nuances. Hop j'ai un bébé, hop je reprends mon activité, hop je sors comme une dingue, hop je parle à ma copine qui me trahie, hop je ne lui parle plus et puis si, et puis non.
Ce qui le sauve d'une mésestime totale de ma part, c'est que j'ai vécu mon adolescence à peu près à la même période et j'y ai donc pioché des références qui me parlent.
Mais s'il vous plait les auteurs : mettez de la nuance. Ajoutez des petites touches, des fêlures discrètes, des doutes, des tiédeurs, des demi-tours. Les personnages et les histoires trop tranchés, soit c'est de la mythologie, soit c'est l'apanage des grands artistes.
Alors, faut-il le lire ? Euh je n'émet pas un avis très favorable. Si vous cherchez à vous replonger dans la vie des ados fin XXème siècle, je vous recommande plutôt Leurs Enfants après eux de Nicolas Mathieu. Pour une histoire d'amitié entre deux jeunes filles qui deviennent femmes, tentez D'Acier de Silvia Avallone. de mon côté, je tenterais bien un autre roman de cette auteure...

Un peu sceptique au démarrage du livre, une impression de déjà lu et de rien d'extraordinaire mais finalement je suis ressortie de cette lecture imprégnée des personnages et de l'histoire. Une histoire d'amitié à la fois ordinaire et extraordinaire comme il en arrive au cours d'une vie.

Une histoire d'amitié, aussi forte que pourrait l'être une histoire d'amour mais toute aussi fragile. C'est l'histoire de Brune et de Brigitte, deux filles d'aujourd'hui qui se rencontrent, se choisissent, elles deviennent inséparables, partagent tout, rien ne semble pouvoir les séparer.
Brune et sa joie de vivre, Brigitte plus tourmentée . On les suit, du lycée aux boîtes de nuit, à la fac, les amis, les flirts...et la première trahison. Les trajectoires de Brune et Brigitte prennent des directions différentes mais l'amitié perdure. Dans le tourbillon de la vie de Brune, on assiste à sa première année de médecine, son premier amour Valery, son premier bébé, chez Brigitte, plus de déceptions, renoncer à médecine, les hommes se succèdent et l'amitié s'use, s'étiole, elle rétrécit comme peau de chagrin jusqu'à ce que Brigitte y mette fin.
Alors, Brune raconte le manque, l'incompréhension, comment faire le deuil d'une amitié pareille!
Un joli témoignage sur les aspirations des filles d'aujourd'hui, d' une écriture sincère qui ne cache rien ou si peu...Et l' amitié, fragile qui si on n'y prend pas garde vous glisse entre les doigts.
Un livre qui fait mouche, n'y aurait-il pas un peu de Brune et un peu de Brigitte en chacune de nous....

Un premier roman remarquable par sa qualité d'écriture à la fois simple, claire et étayée.
le sujet sur l'amitié profonde de ces deux jeunes femmes est semble t-il intouchable, mais... si.
Cela prend aux tripes, on veut savoir pourquoi elles se séparent, quel a été l'élément déclencheur. On se creuse "la cervelle" aussi à savoir si on a pas raté un détail. Ce livre est intriguant.
le roman est bien structuré, équilibré dans les parties et chapitres. Il se déroule à la fois sur le moment actuel et sur le passé, on s'y retrouve facilement.
J'ai relevé plein de citations car les mots sont joliment mis en valeur dans cette belle histoire.
Un roman à lire et à offrir à vos amies...
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Avez-vous déjà vécu ces amitiés féminines si intenses que nous avons parfois l'impression qu'elles ont plus de poids qu'une histoire de couple ? Ces amitiés si prenantes, qui en deviennent parfois étouffantes, voire toxiques ? Et surtout ces amitiés, si belles, mais qui se brisent du jour au lendemain ? Sans que nous ne comprenions réellement la raison. Ghostée avant même de savoir ce que ce terme veut dire... 

Confidence pour confidence, installez-vous en terrasse, servez-vous un verre et écouter Agathe nous rapporter l'histoire de Brune et Brigitte. Brune, l'héroïne (double fictionnel d'Agathe), à la fois bonne élève, extravertie et fantasque, rencontre sur les bancs du lycée, Brigitte, la blonde de bonne famille, mystérieuse et si lunatique. Les contraires s'attirent, les deux font la paire et deviennent comme des soeurs. Soeurs qui partageront tout : études, soirées alcoolisées, histoires de couple, découverte de la sexualité, passage à l'âge adulte, secrets, déceptions, joies et tristesses.

Au-delà de l'amitié, devenir femme est un sujet central du roman, sans pudeur parfois, avec modernité tout le temps. C'est aussi un roman d'apprentissage pour Brune qui se cherche, fait parfois des erreurs, en paie le prix fort, recommence. Jeune fille, femme,  amie, compagne, mère, elle joue tous les rôles et tente de faire une place à ses vrais désirs et ses passions. Brigitte est témoin de tout ce cheminement. Les sentiments sont là mais leurs différences se fracassent parfois contre leur chemin de vie. L'issue sera décevante, on le sait.

Les histoires de milieux sociaux et surtout les hommes y sont pour beaucoup. Ah les hommes... Agathe en parle très bien, avec leurs charmes, leurs failles, leurs virilités, leurs côtés fils-à-maman. Les relations amoureuses sont omniprésentes dans le livre. Et c'est pourquoi on a l'impression d'être face au monologue d'une très bonne amie qui nous raconterait sa vie. Ayant à peu près l'âge d'Agathe, je me suis tout à fait reconnue dans ce livre, dans ses références (sauf que je ne suis pas très France Gall !) et j'ai passé un excellent moment. J'ai noté de nombreuses phrases et je me suis souvent dit "ah tiens pareil pour moi !".

J'ai réfléchi à ma propre vision de l'amitié, et à celles perdues. J'ai revécu mes premières années d'indépendance. J'ai été emportée par sa plume, directe, moderne et crue. Car il n'y a pas de faux-semblants entre copines. J'ai dévoré ce livre comme si j'y lisais ma propre vie. Et j'ai adoré la fureur de vivre qui s'en dégage, l'envie de ne pas être juste ce qu'on attend de nous...
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J ai apprécié cette histoire d amitié et l écriture de l auteur ( malgré un étalage de culture générale par moment). C est un bon premier roman mais trop prévisible dans ses rebondissements.

Pas toujours facile d'ouvrir un livre encensé par la plupart de ses lecteurs... Vais-je l'aimer ? Et si non, suis-je passée à côté du bouquin ? Dois-je remettre tout mon sens critique en question ?
OK j'exagère mais vous voyez l'idée.

Alors ai-je aimé ce roman ? Oui.
L'ai-je dévoré en une nuit et un jour ? Oui.
Me suis-je identifiée aux personnages du roman ? Non.
Mais qu'importe. Ai-je besoin de m'identifier à Brune adressant un dernier message à Brigitte, sa blonde, sa moitié, sa meilleure amie pendant dix ans ? Non.
Car cette histoire est universelle, on aime, on est trahi, on souffre, on fait confiance, on trahit, on refait confiance, on se confie, on aime encore plus, on ment, on pleure.

La prose exaltée, parfois crue, d'Agathe Ruga et le rythme entraînant, comme à bout de souffle, m'ont fait lire ce roman comme un thriller. Je ne le quittais que pour y revenir très vite.

Je suis toujours attirée par les histoires d'amitié toxiques entre filles, je pense notamment à Respire de Anne-Sophie Brasme dans un autre registre.
Sous le soleil de tes cheveux blonds n'a pas fait exception à la règle, même s'il serait dommage de le réduire à ça.
C'est aussi et surtout l'histoire d'une jeune femme sur le point de devenir mère pour la seconde fois, qui dit au revoir à ce qui la relie encore au passé.

Cette histoire relève de l'auto-fiction : qu'est-ce qui est biographique ? qu'est-ce qui ne l'est pas ? Finalement, je vous assure que cela importe peu, car tout est vrai. Je pense qu'on ne peut qu'être touché par ce roman parce qu'on a tous été jeunes et on a tous eu un ou des amis, perdus de vue ou non depuis, mais grâce auxquels nous sommes conscients d'avoir changé, d'avoir grandi, d'avoir appris.

Brune et Brigitte sont opposées sur bien des aspects et pourtant c'est ensemble qu'elles sont le plus elles-mêmes. Les tourments de l'adolescence, les émois des premières amours, les échecs et réussites scolaires, les projets de vie, elles partagent tout. Elles s'aiment, s'adorent, se déchirent, mais ne peuvent se passer l'une de l'autre. C'est fort, c'est beau, c'est destructeur aussi parfois. A force de vivre l'une près de l'autre, l'une pour l'autre, l'une par l'autre, les deux jeunes femmes s'oublient, se perdent aussi. A force de partager les galères, les joies, les secrets, elles finissent par partager les sentiments, les ambitions, les affections.

Ce roman est un roman de l'amitié, bien sûr, mais c'est surtout un roman de la mémoire. Qui n'a jamais vu remonter ses souvenirs à l'écoute d'une chanson, à l'évocation d'un lieu ? le topos de la madeleine de Proust, me direz-vous… C'est plus subtil que ça : Proust ne s'attend pas à l'émergence de son souvenir d'enfance ; Brune cherche constamment à le provoquer, refuse de le perdre, quitte à souffrir, quitte à pleurer. Qui n'a jamais fait ça non plus ? J'ai été vraiment touchée par la proximité de Brigitte dans le coeur, les pensées, les rêves de Brune. Agathe Ruga n'hésite pas à mêler l'amour, l'amitié, la sexualité, utilisant tour à tour la poésie, la grivoiserie, transcendant le vulgaire par l'onirique grâce à une plume envoûtante et rythmée.

Je suis intimement persuadée que les amitiés de l'adolescence sont déterminantes dans la construction de la vie des adultes. le fil rouge de la maternité est d'ailleurs significatif dans le texte d'Agathe. Blanche est l'enfant de la raison, de l'entrée dans l'âge adulte. C'est le moment pour la narratrice de faire un point sur le passé et de s'appuyer dessus pour avancer, plutôt que d'essayer de l'enterrer et de s'enterrer elle-même par la même occasion. Brune refuse l'amnésie que s'est imposée Brigitte, elle ne nie pas ce que cette relation a pu lui apporter de positif et de négatif, et je crois que c'est le message que j'ai choisi de retenir de ce magnifique roman : les gens vont et viennent, certains restent longtemps, marquent davantage mais ils disparaissent, laissant derrière eux des dizaines de questions, des centaines de souvenirs. Ils restent vivants en nous, comme des béances, mais on vit avec eux, toujours, quoi qu'il arrive…
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Une puissance infaillible, un récit magnifique, une merveille de littérature ❤️
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Vous l'aurez compris, ce livre est un coup de coeur, je l'ai absolument adoré, de la première ligne à la dernière. Cette histoire prend aux tripes, j'ai retenu mon souffle jusqu'au dernier mot. C'est un magnifique récit, racontant une tranche de vie de femme meurtrie, alors qu'une amitié vient de brutalement s'achever, et c'est justement cette histoire qui doit y mettre un point final, pour assouvir ce besoin de tourner la page.
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On fait la rencontre de deux amies, Brune et Brigitte. L'une est brune, l'autre est blonde. L'une est extravertie, l'autre est réservée. Pendant des années, elles formeront un binôme inséparable. Rien ne les arrêtera, elles et leur groupe d'ami(e)s. Elles surmonteront tout ensemble : les études de médecine difficiles, les coeurs brisés, les déceptions. Elles feront, ensemble, la découverte des premières fois, cette entrée dans la vie de femme, de jeune adulte. Ce besoin de s'amuser, de danser, de rêver, d'aimer. A un moment précis de sa vie, Brune aura ce besoin de comprendre pourquoi Brigitte a rompu leur amitié si fusionnelle sans s'expliquer.
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Ce livre est sensuel, sexuel aussi, sans être provoquant pour autant. Ce livre parle d'amour. de l'amour avec un grand A. de l'amour fusionnel, passionné, celui qu'on ne rencontre qu'une seule fois dans sa vie. Mais aussi d'amitié qui laisse des traces et qui marque à vie. le sujet de la maternité y est également développé - la grossesse, les hormones, l'accouchement, le fait de devenir mère. Les émotions décuplées par les hormones qui peuvent pousser à revenir sur certains échecs, certaines déceptions, seulement pour en être enfin libérée.
C'est un récit puissant, captivant, poignant. Une merveille de littérature. ❤️

Ce roman est pour moi une révélation. Celle d'un auteur au talent incontestable, qui a su me captiver de la première à la dernière page. En le refermant, je me suis interrogée sur la part de fiction et celle possible de vécu qu'il recouvrait. Agathe Ruga rend ses personnages Brune et Brigitte tellement tangibles et vivants, humains et imparfaits que le lecteur a l'impression qu'ils existent vraiment quelque part.

La narratrice, Brune, nous entraîne dans son récit. Enceinte de son 2ème enfant, la nuit, elle retrouve son amie de toujours dont l'absence lui pèse. Brigitte, à la fois solaire et cyclothymique, a disparu de sa vie du jour au lendemain sans donner d'explication après dix années d'amitié fusionnelle. Brune replonge dans les souvenirs du lycée, de sa rencontre avec Brigitte jusqu'à l'école de médecine où elles découvrent ensemble les plaisirs de la jeunesse et ses désillusions. Elles vivent des moments inoubliables, des premiers amours, des soirées entre filles, des fous rires, des « premières fois ». Elles partagent tout, même des vacances en Bretagne.

Brune tente de comprendre ce qui s'est joué pour faire le deuil de cette amitié perdue, qui lui était si chère.

Une épopée passionnante, qui nous parle de la Jeunesse qui s'autorise tout( on se croit éternel, Demain n'existe pas), où des jeunes filles deviennent femmes, d'amitié fusionnelle et de passion amoureuse. On revit ces moments de légèreté, d'euphorie où on se croit intouchable et où on brille de mille feux, sans limite, croquant la vie à pleines dents.

A. Ruga a su illustrer à la perfection la Jeunesse dans ce roman avec son lot de folie, de confiance et d'imprudence et l'amitié avec ses failles et ses plus beaux côtés. Les trahisons, les secrets aussi bien que les confessions que peuvent contenir une amitié.

La bande-son de France Gall accompagne le roman chapitre après chapitre en parfait adéquation avec le (con)texte ( « Poupée de cire », « Des gens bien élevés », Ella, elle l'a », « Ma déclaration« , « Viens je t'emmène »…) Un texte rythmé et un ravissement du début à la fin dont le lecteur ne voudra pas perdre une miette. Agathe Ruga est un auteur très prometteur et je vous le dis, courrez vite le lire!

« Viens, je t'emmène

Où illusion devient réalité

Viens, je t'emmène

derrière le miroir de l'autre côté… »

France GALL, 1997

« Je n'suis qu'une poupée de cire
Qu'une poupée de son
Sous le soleil de mes cheveux blonds
Poupée de cire, poupée de son
Mais un jour je vivrai mes chansons
Poupée de cire, poupée de son
Sans craindre la chaleur des garçons
Poupée de cire, poupée de son ! »

SERGE GAINSBOURG
pour France Gall, 1965

« Tu n'es jamais revenue

ta voix tremble dans ma mémoire

comme la lune dans un seau d'eau. »

CHRISTIAN BOBIN


Mais je dois l'avouer
Je l'ai regretté depuis ce jour-là
Plus jamais ils n'ont téléphoné
Mais quelle idée de rester fâchés
Entre gens bien nés
Entre gens bien nés
Entre gens bien élevés !

HUBERT GIRAUD,
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