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Citations sur Le jeu de l'ange (424)

Nous sommes en hommes, et c'est bien connu que les hommes sont le maillon manquant entre le pirate et le cochon
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La chance que mon père espérait si fort ne se montra jamais. La seule faveur dont le gratifia l'existence fut d ene pas le faire attendre trop longtemps. Une nuit, alors que noius arrivions aux portes du journal où il venait prendre son service, trois pistoléros sortirent de l'ombre et le criblèrent de balles sous mes yeux. Je me souviens de l'odeur de souffre et du halo de fumée qui montait des trous que les tirs avaient laissés dans son manteau et dont la braise roiugeoyait encore. Un des pistoléros s'apprêtait à l'achever d'une balle dans la tête quand je me jetais sur mon père. Un autre le retint. Je me souviens des yeux du pistoléro sur les miens, hésitant à me tuer aussi. Il y renonça et ils s'éloignèrent au pas de course pour disparattre dans les ruelles qui s'enfonçaient entre les usines du Pueblo Nuevo.
Cette nuit là les assassins laissèrent mon père ensanglanté dans mes bras et moi seul au monde.Les quinze joiurs suivants, je dormis dans les ateliers de l'imprimerie au jiournal, caché parmi les linotypes qui ressemblaient à de gigantesques araignées d'acier, essayant de faire taire le sifflement qui me perçait les tympans à la tombée de la nuit et manquait de me rendre fou. Quand je fus dévcouvert j'avais encore les mains et vêtements couverts de sang séché.
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La chambre de Clhoé était un puits de noirceur. Les murs étaient carbonbisés et la plus grande partie du plafond s'était effondrée. Je pouvais voir le linceul de nuages noirs qui planait dans le ciel et la lune qui projetait un halo argenté sur le squelette métallique de ce qui avait été le lit. J'entendis alors le parquet grincer derrière moi et lme retournai rapidement. Une silhouette sombre et mince, masculine se découpait dans l'entrée du corridor. Je ne pouvais distinguer son visage, mais j'avais la certitude qu'elle m'observait. Elle resta là, immobile, comme une araignée, quelques secondes, le temps qu'il me fallut pour réagir et avancer vers elle. En un instant, la silhouette se retira dans l'obscurité et, lorsque j'arrivai dans le salon, je n'y trouvai personne. Un faible rayon de lumière provenant d'une enseigne lumineuse accrochée de l'autre côté de la rue inonda la pièce durant une seconde, révélant un petit amas de décombres entassés contre le mur. Je m'agenouillai devant les débris rongés par le feu. Quelque chiose dépassait du tas ; des doigts. J'écartais les cendres qui les recouvraient et, lentement, affleura la forme d'une main. Elle était sectionnée à la hauteur du poignet. Je la reconnus aussitôt : c'était la main de la petite fille, que j'avais crue en bois et qui était en porcelaine. Je la laissai retomber sur les décombres et m'éloignai.
Je me demandai si je n'avais pas imaginé cet inconnu, car je ne vis nulle empreinte de ses pas sur le sol. Je redescendis dans la rue et restai en bas de l'immeuble, scrutant depuis le trottoir les fenêtres du premier étage, dans un état de confusion totale .
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"La justice est une question de perspective, pas une valeur universelle."
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"Tout est un conte, une narration, une succession d'évènements et de personnages qui communiquent leur contenu émotionnel. Un acte de foi est un acte d'acceptation, acceptation d'une histoire qu'on nous raconte. Nous n'acceptons pour vrai que ce qui peut être raconté."
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Notre ami croyait que Dieu, ou quel que soit l'auteur de notre présence sur cette Terre, vivait dans chacune de nos actions, dans chacune de nos paroles et se manifestait dans tout ce qui nous distinguait de simples figures de boue. M Sempere croyait que Dieu vivait un peu, ou beaucoup, dans les livres, et c'est la raison pour laquelle il a consacré sa vie à les partager, à les protéger et à assurer que leurs pages, comme nos souvenirs et nos passions, ne se perdraient jamais. Il croyait, et il m'a fait croire, que tant qu'il resterait une seule personne dans ce monde capable de lire et de vivre les livres, il subsisterait un petit morceau de Dieu ou de vie.
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"Je parcourus la maison qui avait déjà l'odeur de son absence"
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La routine est la gouvernante de l’inspiration
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l’être humain l’homme atteignait l’apogée de sa fertilité à dix-sept ans. La femme l’atteint plus tard mais la conserve, et c’est elle, en réalité, qui sélectionne et juge les gènes en acceptant de les reproduire ou en les refusant. L’homme, en revanche, ne fait que proposer et se consume beaucoup plus vite.
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La vieillesse est la vaseline de la crédulité. Quand la mort frappe à la porte, le scepticisme saute par la fenêtre. Une bonne trouille cardio-vasculaire, et l'on croit même au Petit Chaperon Rouge
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