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L'auteur est une ancienne policière devenue chroniqueuse judiciaire pour divers magazines puis écrivain.
L'histoire qu'elle nous raconte est très dure, morbide.Le climat et la tension instauré dans le livre sont difficiles à supporter . Par moment on en aurait presque la nausée.Malgré tout l'on s'aperçois que l'auteur connait les rouages de la justice américaine.Son récit est précis sans trop entrer dans les complexités juridiques .
Vu qu'il s'agit d'une histoire véridique, je dirai que sa lecture est plus intéressante qu'un polar.
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Small Sacrifices
Traduction : Fabienne Poloni

Procédé similaire à celui utilisé dans Un tueur si proche : mais pas de tueur en série, rien qu'une jeune femme qui s'est bornée à un meurtre et deux tentatives d'homicide.
Seul hic : les victimes étaient ses enfants.
Un peu plus sur ce site anglophone, d'ailleurs très complet :
http://www.crimelibrary.com/notorious_murders/famous/downs/wonderland_3.html
Selon les médecins, Elisabeth-Diane Frederickson, plus connue sous son nom de femme mariée : Elisabeth Downs, souffrait des troubles du comportement suivants :
1) personnalité narcissique, à savoir une personnalité qui ne considère les êtres et le monde que par rapport à ce qu'ils peuvent lui rapporter ou non , éventuellement au tort qu'ils peuvent lui causer -
2) personnalité histrionnique, c'est-à-dire que Diane Downs était toujours en scène, refusant la réalité et la recréant dans, par exemple, des journaux intimes où elle se décrivait comme adorant ses enfants (et ne les frappant jamais), aimée de tous ou presque, etc, etc ... -
3) enfin, personnalité sociopathe : à l'instar des grands criminels, Diane Downs ne possédait pas de conscience. Etait-elle née ainsi ou le phénomène s'était-il imposé à la suite des violences sexuelles dont elle fut victime dans l'enfance ? Il est impossible de trancher. de toutes façons, dans l'état actuel de la science, on ne peut faire autre chose que de nommer ce trouble important de la personnalité. On sait qu'il existe, on connaît aussi ses effets à plus ou moins long terme mais on ignore tout de sa nature exacte.
Diane Downs est née dans une famille de baptistes austères. Son père était un homme dur et fermé - présentant lui aussi des caractéristiques sociopathes - qui interdisait à ses enfants de manifester leurs émotions. Ainsi, s'ils avaient envie de pleurer, ils apprenaient à manifester le contraire : ils se mettaient à rire. Cette attitude devint un tel réflexe que, riant à la barre de son procès alors qu'elle aurait dû s'effondrer (coupable ou non), Diane, manifestement, s'avérait incapable de comprendre en quoi son comportement pouvait choquer les jurés et le public.
Wes Frederickson abusa de sa fille quand elle avait une douzaine d'années. A la même époque, l'enfant avait déjà pris l'habitude de retourner son impuissance contre elle en se lacérant le visage.
Jolie et intelligente - elle possédait un QI supérieur - Diane se maria très jeune pour échapper à l'ambiance familiale. La seule année de bonheur réel qu'elle connut sans arrière-pensées semble avoir été celle de sa première grossesse. Mais à peine l'enfant, la petite Chrissie, fût-elle née que tout commença à se dérégler : les deux parents étaient visiblement trop jeunes. de plus, Diane se retrouva bien vite enceinte, d'une nouvelle fille, Cheryl. On attendait un garçon, l'enfant déçut et sa mère prit l'habitude de passer ses nerfs sur elle.
Pour retrouver la sensation de plénitude qu'elle éprouvait lorsque ses enfants étaient encore dans son ventre, Diane, devant le refus de son mari d'avoir un nouvel enfant, s'en fit faire un troisième - un garçon cette fois - par un amant de passage. Ce fut le petit Daniel que Downs finira par reconnaître.
Au bout de douze ans, les Downs divorcèrent. Diane reçut la garde des enfants. Elle menait toujours une vie sexuelle très active, ce qui la mena dans les bras de Lew Lewiston, un collègue de travail. le seul homme dont elle fut jamais amoureuse. Or, Lew, bien que très gentil avec les enfants, ne voulait pas devenir père de famille : fait rare chez un homme, il s'était fait faire une vasectomie alors qu'il avait vingt ans.
Diane pensa-t-elle que, en éliminant ses enfants, elle pourrait entreprendre une existence nouvelle avec Lewiston qui était pourtant marié ? On se perd en conjectures sur la question puisqu'elle n'a jamais reconnu avoir tiré sur ses enfants.
Toujours est-il que, le 19 mai 1989 au soir, un service d'Urgences vit débarquer une femme échevelée, conduisant une Nissan rouge et noir et qui affirmait qu'un inconnu, après avoir arrêté la voiture sur une route désolée sous prétexte d'obtenir de l'aide, avait froidement tiré sur ses enfants.
A l'arrière de la Nissan, recouverte du pull-over de sa mère, la petite Cheryl (l'enfant détestée) était déjà cliniquement morte. Chrissie était dans le coma et leur petit frère, Dany (3 ans), avait reçu une balle au niveau de la colonne vertébrale.
Le reste, les doutes du personnel hospitalier, puis de la police, la patiente enquête du procureur Fred Hugi, tout cela se trouve dans le livre de Rule, paru également au Livre de Poche.
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Quel est l'intérêt de lire un récit comme celui-ci? du true crime? Alors que l'on sait déjà qui a commis le meurtre?
Pour moi, c'est le voyage dans une vie, ici celle de Diane Downs.
Ann Rule a un talent certain pour raconter, dans les détails, tout le parcours de ses personnages principaux. Elle décortique leur biographie, nous amène jusqu'à leur crime pour finir sur leur procès. Voyeurisme me direz-vous? Peut-être un peu mais aussi une stupéfaction pour ce crime là. Comment une mère peut-elle vouloir la mort de ses enfants? En effet le 19 mai 1983, Diane Downs arrive à l'hôpital de McKenzie-Willamette à Springfield, Oregon, à bord de sa Nissan rouge en hurlant qu'on a tiré sur ses enfants. A l'intérieur du véhicule, Cheryl, Danny et Christie, 7, 4, et 9 ans. Cheryl a déjà succombé à ses blessures, Christie échappe de peu à la mort grâce à l'acharnement de l'équipe médicale mais garde de nombreuses séquelles, Danny, touché à la colonne vertébrale, passera sa vie en fauteuil roulant.
Une lecture certes très dure mais très bien écrite.
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L'histoire véridique et abominable de cette mère de famille, qui a choisi de devenir la matricide de ses enfants au profit de sa vie amoureuse.
Dans le seul but d'être libre de toute entrave afin de pouvoir vivre sa liaison amoureuse, librement et sans aucune attache en tant que mère de famille, afin de correspondre à ce que l'homme qu'elle aime, attend de la femme qu'il choisira pour vivre avec lui.
Diabolique et incompréhensible pour la mère que je suis, et pour qui ses enfants sont ce que j'ai de mieux et qui ne seront jamais une monnaie d'échange à un possible bonheur amoureux.
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J'ai eu du mal à débuter et à accrocher à l'histoire mais petit à petit, cette histoire m'a happée.
Quelle difficulté pour réussir à "admettre" ce que cette mère avait fait à ses propres enfants..
Le livre décrit très bien les faits et revient en détail ( un peu trop longuement parfois..) sur la personnalité de cette maman qui va sacrifier ces enfants pour un homme...
Cela parait incroyable, tout comme l'attitude de la mère qui reste froide, distante, avec des attitudes déplacées, même pendant son procès.
L'inspecteur Hugi nous permet d'entrevoir l'impact de cette histoire horrible en nous livrant ses pensées, son combat, ses doutes, son attachement à ses enfants si innocents,...
Un livre qui prend aux tripes mais avec une narration assez lente et des passages assez répétitifs.
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comme toujours avec Ann Rule : l'histoire fait froid dans le dos d'autant plus qu'elle est vraie ....
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J'aime beaucoup les livres d'Ann Rule, elle relate des histoires vraies mais celle-ci sont raconté comme un roman, bien que celui-ci le soit un peu moins.

Ce récit est un drame des plus cruels, il est parfois un peu dure à lire. Diane, une mère de famille arrive aux urgences en déclarant que l'on a tiré sur ces enfants ; une enquête va démarrer, la culpabilité de la mère est soulignée....


Lien : http://petitepom.wordpress.c..
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A savoir : Ann Rule, ancienne policière, elle a écrit des romans policiers « vrais », connus en anglais sous le terme générique true crime stories.
« On a tué mes enfants » est un essai sur une véritable affaire policière qui retrace l'histoire de Diane Downs, condamnée pour infanticide après la nuit du drame survenu en 1983.

Mon avis : Premier livre et certainement pas le dernier que j'ai lu d'Ann Rule. Déjà le fait que cela relate d'une histoire vraie a attisé fortement ma curiosité. La construction du livre est vraiment très bien car on suit les enquêteurs chargés dans cette affaire : ils piétinent pour trouver des preuves concrètes afin d'arrêter Diane Downs. On apprend aussi beaucoup sur la personnalité de cette dernière, sur son état psychologique et sur son enfance entre autres.
J'ai ressenti beaucoup de peine sur ce qu'ont enduré les enfants de Diane Downs, notamment la plus âgée : Christie, qui elle seule peut témoigner sur ce qui s'est passé cette nuit de 1983.
C'est un récit vraiment très bien écrit et intéressant, et bien qu'il contienne pas moins de six cent pages, à aucun moment je me suis ennuyée à sa lecture.
La partie du procès est très bien explicite notamment sur la tension qui y régnait à ce moment-là mais aussi sur le comportement des témoins et de Diane Downs. Chaque faits et gestes nous sont décrits.
Bref, lire « On a tué nos enfants » c'est se plonger dans une investigation policière du début à la fin et espérer avec les policiers qu'ils réussiront à faire emprisonner la coupable.
Lien : https://meschroniquesdelectu..
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[b]4 ème de couverture [/b]

" On a tué mes enfants ! " hurle Diane Downs en se précipitant aux urgences. Un homme brun aux cheveux longs l'a menacée d'une arme, a tiré sur elle, ses deux filles et son fils. La petite Cheryl succombe peu après à ses blessures, les pronostics médicaux pour Christie et Danny ne sont guère optimistes : ils seront sans doute handicapés à vie. Devant ce crime révoltant, la police se lance à la poursuite du mystérieux suspect. Dans une Amérique transportée d'indignation, seul Fred Hugi, un procureur zélé, ose envisager un scénario improbable, de ceux qui soulèvent le coeur et suscitent l'incrédulité générale... La ravissante, l'adorable Diane Downs serait-elle une Médée des temps modernes, capable de reprendre la vie autant que de la donner ? Ann Rule, ancien inspecteur des forces de l'ordre de Seattle, forme des policiers et collabore à la traque des serial killers. Elle nous entraîne ici dans le gouffre terrifiant des noirceurs de l'âme humaine.

[b]Mon avis :[/b]

Cette histoire est franchement affolante.
Tout le roman si l'on peut appeler cela un roman, toute l'histoire donc nous emporte et nous ne savons plus quoi penser à certains moments tellement c'est énorme.
On n'en sort pas indemne de cette lecture et on reste quand même déstabilisés devant l'aplomb et les sourires de la mère.
Le procès est magnifiquement bien décrit et angoissant, on est dans la salle on le vit.
Merci Ann Rule d'avoir osé nous écrire « ça ».
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Encore une lecture "hasard", prêtée par une lectrice de polars et histoires vraies. Au début de ma lecture je ne savais pas que l'auteure relatait des faits réels, et j'étais surprise d'une telle violence sur enfants, je ne m'attendais pas à ce qu'un auteur puisse imaginer un tel massacre. Ma lecture a pris un autre angle quand j'ai su.
Malgré quelques longueurs on se laisse prendre dans les filets de la curiosité et de l'emotion, j'ai continué et terminé, avec quand même l'espoir vain d'une autre issue: ce n'est pas un polar ni une histoire vraie, mais de la science fiction, je ne comprends pas , malgré tous les éclaircissements que l'auteure a apporté, comment une telle chose peu arriver.
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