L'enchanteresse de Florence

Le récit se passe au XVe siècle, et nous fait voyager : empire moghol, Florence, Turquie... Il mêle des personnages imaginaires aux personnages historiques, avec plusieurs histoires enchâssées. Il s'agit à la fois d'une oeuvre qui révèle la puissance d'imagination et de création de l'auteur, ainsi que sa grande érudition. Les récits envoûtants (plutôt qu'un récit unique) qui se mêlent racontent la beauté de femmes, la sensualité, mais aussi l'esprit chevaleresque, l'amitié et l'amour, aussi bien que les défauts et les désordres des êtres humains.
J'avais très envie de lire un roman de Rushdie et c'est par celui-ci que j'ai commencé. Peut-être ce n'était pas une très bonne idée car le livre, aussi beau soit-il et poétique, est long et regorge de personnages secondaires. Pour ma part il m'a fallu pas mal de concentration pour le lire et il faut quand même s'accrocher pour s'y tenir, ce qui n'enlève rien à la qualité du roman, bien au contraire, mais pour moi ça reste une lecture ardue. Il faut donc avoir beaucoup de temps devant soi et peut-être un stylo pour bien noter le nom de tous les personnages et ne pas se perdre dans le récit. C'est peut-être un livre que je relirai quand j'aurai plus de temps, en effet les descriptions sont agréables et le roman est très bien écrit, et on prend plaisir à lire quelques pages en appréciant chaque mot. Ce roman doit être le résultat d'un travail gigantesque et prouve, s'il fallait, le talent de Rushdie.

Grande admiratrice de l'oeuvre de Rushdie, ce roman m'a déçue. Certes, il est merveilleusement érudit, certes on y retrouve le style riche et alambiqué de l'auteur, mais on a cette sensation que Rushdie fait du Rushdie : sensation désagréable que l'auteur répond plus à une commande d'éditeur qu'à une inspiration réelle. L'enchanteresse de Florence est un bon roman, mais il n'atteint pas le grandiose des autres oeuvres de cet auteur magistral.

Alors, ce livre. Un véritable conte des mille et une nuits, dans la plus pure tradition,....un peu trop peut être. On voyage depuis les steppes de Mongolie, vers la Perse, La Turquie, l'Italie...on n' y va et on revient...beaucoup, beaucoup....jusqu'au Nouveau Monde. Et puis, tous ces rois, seigneurs, courtisans, savants, magiciens, sorciers et sorcières, prostituées et autres beautés....ce sont le frère de la mère du cousin de la fille incestueuse de l'oncle magicien du royaume magique de l'île perdue....vous voyez le truc? En fait, il manque quelque chose à ce conte un peu trop classique, un peu trop haché, où même les épisodes magiques ne prennent pas. Contrairement à ces autres romans, et surtout Les Enfants de Minuit, où Salman Rushdie crée un monde vraiment merveilleux, foisonnant, complexe, avec une plume qui relève moins de l'exercice de style ( ce qui est le cas ici) que de la pure musique, ici, c'est juste un histoire racontée, agréablement, qui fait passer le temps, mais à laquelle on ne s'attache pas vraiment. Sauf que vers les dernières pages, où inévitablement il est question de la désillusion de tous, de la chute des royaumes, et de la prise de conscience de la véritable nature humaine, on ressent une certaine mélancolie, qui accompagne en douceur cette fin de lecture, et mitige un peu cette déception. En somme , L'Enchanteresse de Florence est pâle en comparaison avec les autres oeuvres de Rushdie.

Avec l'enchanteresse de Florence, l'auteur des versets sataniques, Salman Rushdie, nous entraîne sur les traces d'une princesse de l'empire moghols, devenu une sorte d'égérie qui enchanta la ville de Florence au XVI ème siècle, sur les pas de son fils, un grand jeune homme blond venu d'Occident pour rencontrer le Grand Moghol au coeur des Indes afin de lui conter son histoire ainsi que celle de sa mère. de l'occident à l'orient, d'une cour à l'autre, il y a quelques choses du voyage de Marco Polo dans ce roman, plein de complots, d'intrigues, ou se croisent les courtisans, les épouses, réelles et imaginaires des empereurs, les voyageurs, les prostituées, les papes, les navigateurs découvreurs de l'Amérique. le lecteur rencontre à la fois les Médicis, Machiavel, Amérigo Vespucci, Akbar, le Shah de Perse, mais aussi les religions Musulmane, Chrétienne, Hindou, dans une sorte de conte magique qui abordent également les thèmes du pouvoir, de la place de l'étranger, de l'existence de dieu, du bien fondé et de l'origine des religions. J'ai apprécié ce roman, même si j'y ai trouvé quelques longueurs.

Fresque clinquante, foisonnante, parfois vulgaire, pompeuse. C'est une galerie de personnalités extravagantes.
Au début texte passionnant mais long et lent vers la fin.

Il faut aimer l'écriture très particulière de Rushdie. Un peu lourde et compliquée

Ce roman est une véritable oeuvre philosophique. Rusdhie nous fait passer de l'Orient à l'Occident à travers des intrigues et des complots d'une cour à l'autre. Les réflexions profondes de ses personnages nous obligent à méditer. « Si tu étais athée demanda l'empereur à son premier ministre, que dirais-tu aux croyants de toutes les grandes religions de ce monde ? » « Je leur dirais qu'à mon avis ils sont tous aussi athées que moi. Je crois seulement à un dieu de moins que chacun d'entre eux ». Une autre pensée nous laisse pantois… et si le s hommes avaient créé les dieux et non l'inverse. Son roman est si dense qu'il en est parfois touffu pour un lecteur moderne. A lire en prenant son temps et dans le silence. M.B.

Cela partait pourtant bien. À la lecture des premiers chapitres j avais l'impressiln de renouer avec le Salman Rushdie de Haroun et la mer des histoires. Malheureusement le soufflé est vite retombé. Ici point de magie, point d'aventure mais des histoires successives qui se perdent dans une filiation bizarre que j ai encore du mal à choisir. Trop de personnages, trop de sophistication dans le style qui le rend très lourd (merci la traduction?)... dommage.

Très beau roman plein d'aventures, fait rêver tout au long de ses pages;nous fait traverser différents épisodes de l'histoire politique, artistique, des grandes découvertes etc. Toutefois je suis un peu déçue par la fin de l'histoire, que je trouve un peu bâclée, on a l'impression que chaque personnage doit être vite case avant la dernière page, il y a des incohérences par rapport au reste du livre... Dommage de ne pas laisser le mystère planer sur le personnage central.