AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,08

sur 517 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Super roman, un de mes livre préférés.
Impossible à resumer tellement l'histoire est riche et complexe. Les premières 60 pages sont d'ailleurs très confuses (à l'image d'un début de série HBO); je ne comprenais quasi rien et j'ai failli abandonner. Mais soudain, par magie (ou grâce au style de Rushdie) tout s'assemble et on est porté par un mélange de fantastique, histoire de l'Inde et aventures personnelles.
Ce livre m'a vraiment impressionné !
Commenter  J’apprécie          80
Parmi les classiques du 20e siècle.
Commenter  J’apprécie          10
J'ai fini. J'ai fini, et trouvé que la lecture suivante manquait un peu.. d'épices?

Alors, il était une fois..
Non, je ne crois pas que ce soit un roman que l'on puisse résumer brièvement.
Sinon, il faudrait parler de quoi? D'un garçon de 30 ans, plein de fissures qui se creusent de plus en plus, Saleem SinaÏ dit Morve au nez (il a bien d'autres qualificatifs). Qui , s'efforçant de conter plus vite que Shéhérazade , va raconter son histoire, celle de sa famille, celle de ses pays, l'Inde et le Pakistan.

Il faudrait parler des trous, trous dans les draps, trous dans les estomacs, de fragments, fragments de corps aimés successivement ou représentatifs d'un individu, nez, oreilles, genoux. du mercurochrome et du sang. Des crachoirs incrustés de lapis -lazulis. Des mères qui ne sont pas les vraies mères mais qui seront les vraies grands-mères. Et bien, oui. C'est comme cela.
Bien sûr de ce qui s'est passé le 15 août 1947 à minuit et dans l'heure qui a suivi. Des tétrapodes, de la lettre du Premier ministre, des serpents ( il y en a beaucoup) , du Singe de cuivre (qui après avoir chanté mange du pain au couvent mais..chut! ), de l'importance des coffres à linge et des chutes de vélo dans le parcours d'une existence,

Des mille et un enfants de minuit, de leurs congrès et de leurs pouvoirs. Dont deux en particulier, Shiva, bien sûr et Parvati la Sorcière. de la Veuve dont les cheveux sont séparés par une raie au milieu, verts sur la gauche, noirs sur la droite. de la Veuve qui stérilise.. D'une confession , de cinéma indien, de cors aux pieds, de caves et de tapis.
De guerres qui détruisent les familles, de soldats de religion différentes ( à certains on promet au ciel quatre houris magnifiques , à d'autres d'être réincarnés en blattes ou en scorpions, ça change la donne, quand même) . de jungle et du bouddha qui tient le rôle du chien …Et du fameux chutney vert, le seul, l'unique, mais la recette, alors là..

Compliqué? Pas vraiment, qui est donc ce Saleem?:
"Ma réponse: je suis la somme totale de tout ce qui m'a précédé, de tout ce que j'ai été, de tout ce qu'on m'a fait. Je suis tout le monde toutes les choses dont la venue au monde fut affectée par la mienne. Je suis tout ce qui arrivera quand je ne serai plus et qui ne serait pas arrivé si je n'étais pas venu. Et je ne suis pas particulièrement exceptionnnel dans ce domaine; chaque « moi » , chacun des plus des six cent millions que nous sommes maintenant contient une multitude semblable. Je le répète pour la dernière fois: pour me comprendre, vous devez avaler tout un monde."

Saleem, en racontant son histoire , nous raconte l'histoire de l'Inde et du Pakistan, ses gouvernements successifs, ses guerres, ses classes sociales, ses modes de vie.

Tout cela semble un peu confus? Raconté par moi, je ne le conteste pas! Mais je ne suis pas Salman Rushdie , qui parvient ,dans la construction de cette épopée,de ce fleuve littéraire très agité, non seulement à nous tenir constamment en haleine, mais aussi à régulièrement faire des rappels, mises au point, répétitions des thèmes récurrents métaphoriques principaux.
Ce n'est pas compliqué, c'est dense, burlesque, très drôle, vif, coloré, épicé, la langue est un régal( excellente traduction de Jean Guiloineau) le rythme est assez infernal, et je n'ai pas ressenti un moment d'ennui.

Par contre, difficile de nier que pour mieux comprendre de quoi il parlait , j'ai dû consulter régulièrement l'histoire plus officielle car les principaux évènements historiques sont dévoilés, distillés, et mêlés à toutes les histoires familiales et digressions de tous ordres.

Mais je ne me fais pas de souci quant à la conservation de cette histoire , prête à être transmise, car c'est à cela que sert la littérature. Elle tient dans " trente bocaux rangés sur une étagère, attendant d'être lâchés dans la nation amnésique ".

"Conserver, après tout, c'est donner l'immortalité; poissons, légumes, fruits, sont embaumés dans le vinaigre et les épices; une certaine altération, une légère intensification du goût ne sont sans doute pas bien graves. L'art consiste à changer la saveur en degré et non en nature; et, par dessus-tout, lui donner forme- c'est à dire sens ( J'ai déjà parlé de ma peur de l'absurdité). Un jour, peut être, le monde goûtera mes conserves d'histoire. Elles pourront être trop fortes pour certains palais, leurs odeurs pourront être trop violentes, des larmes pourront en venir aux yeux; j'espère cependant qu'il sera possible de dire d'elles qu'elles ont le goût authentique de la vérité..qu'elles sont, en dépit de tout, des actes d'amour."

J'y ai goûté, les ai trouvées tout à fait à mon goût, et me demande pourquoi j'ai mis tant de temps à lire Salman Rushdie!
Commenter  J’apprécie          627
Un merveilleux livre dont le narrateur n'est autre que le "héros" lui-même telle une autobiographie.
Bien évidement, il ne parle pas que de lui mais commence son récit par le retour de son grand-père au Cachemire après des années en Allemagne. Il est médecin et reçoit assez rapidement une jeune cliente qui souffrent constamment de milles maux. Mais il ne la voit jamais un drap troué la cachait. Après plusieurs années d'osculation, le père de la jeune fille demanda au médecin de se marier avec elle. La dot fut assez importante afin qu'il emménage à Agra et construire une famille de 5 enfants. Amima se maria avec un vendeur de plastique et quittèrent Delhi assez rapidement après que les entrepôts musulmans furent brûlé. Ils trouvèrent un habitat dans une énorme villa vendu par un anglais, nous sommes en 1947. Saleem naissa le 15 août juste aux premiers coups de minuit de l'Indépendance, il sera pris en photo malgré son visage particulier et la mère interviewée. 100 roupies et une lettre de Nehru complétèrent cette naissance. Un an après naissa sa soeur. Ils vécurent heureux dans leur habitat de Bobay magré quelques nuages gris : disputes familiale, alcool, amour de jeunesse, émeutes, moqueries, démence, haine ...
C'est au début de l'adolescence que la petite vie de Saleem se ternit de plus en plus .... Jusqu'à l'âge adulte ... Entre conflit Indo-pakistanaise, réformes politiques, idées loufoques d'Indira Gandhi avec sa "Campagne municipale d'embellissement" et de stérilisations.
Mais ce que je vous ai pas dit c'est que les premiers enfants qui sont nés ce 15 août avaient tous quelques en plus, des dons, Saleem pouvait lire au plus profond de l'être et rassembler les enfants de minuit par télépathie. Quand ses parents lui débouchèrent le nez qui était toujours coulant son don partit mais eut en contrepartie un don olfactif.
Mais sa vie devenait de plus en plus dur surtout après son départ de Bombay et la lvérité.
Mais je vous laisse découvrir les détails de ce superbe roman qui nous permet de connaître l'histoire indienne avant et surtout après l'Indépendance jusqu'à la fin des années 1970 ... Entre émeutes, meurtres, disparitions, enlèvements, guerres, Sans compter, que j'ai senti un certain déracinement de Saleem entre ses origines du Cachemire, des membres de sa famille s'étant exilés au Pakistan et un autre bout vivant en Inde, pareil au niveau religieux....
Une histoire où on s'accroche très vite ... Et que je vous conseille de lire ...

Lien : http://atasi.over-blog.com/l..
Commenter  J’apprécie          50
Les Enfants de minuit est la grande oeuvre de Rushdie. Roman dense et érudit, cette saga familiale alambiquée a de quoi mener le lecteur à bout de souffle. On traverse l'Inde et son histoire contemporaine sur un prétexte fantastique, on en sort à bout de souffle, et on en redemande.
Commenter  J’apprécie          50
ce livre est superbe !magnifiquement écrit !j'en garde un très bon souvenir peut etre mon roman préféré de salman rushdie;tiens je vais le relire dès que possible...
Commenter  J’apprécie          20
Simplement époustouflant, Salman Rushdie est un conteur magnifique. Il use d'une langue savoureuse, qui donne envie de lire à haute voix (en V.O !). Lu il y a des années de cela, il reste un des plus beaux livres jamais lus jusqu'à maintenant.
Commenter  J’apprécie          40
Saleem Sinai naît le 15 août 1947 à minuit, instant où l'Inde acquiert son indépendance. Et une prophétie sur un fils de l'âge du pays nous entraîne sur des pages magiques !
Commenter  J’apprécie          00
Midnight's children
Traduction : Jean Guiloineau

Voici un roman fabuleux dont l'auteur parvient à tenir en haleine son lecteur avec le même brio que Shéhérazade dans "Les Mille et une Nuits." Pourtant, ce n'est pas cela qui est ici le plus remarquable : ce qui séduit et émeut avant tout, c'est la certitude, très vite acquise, du drame vécu par Rushdie, profondément et viscéralement Indien avant que d'être musulman.

"Les Enfants de Minuit" est un hymne somptueux à l'Inde, une Inde au passé multi-ethnique et multi-religieux mais dans laquelle la sagesse millénaire de la civilisation indo-européenne s'impose comme référence primordiale. Comme l'indo-européen, ancêtre des langues parlées sur notre planète par à ce jour trois milliards d'individus, a uni l'Occident à une partie de l'Orient, Rushdie tente de sceller dans ce livre l'union de l'Inde hindoue et de l'Inde musulmane.

Déiste plus qu'athée véritable, conteur-né dont la sensibilité au merveilleux permet de faire admettre naturellement le basculement de l'intrigue, à certains moments, dans une forme de fantastique, poète incontestable bercé aussi bien par les mythes flamboyant de couleur de la culture hindoue que par les récits tout aussi colorés venus d'Arabie par le biais de l'islam, Rushdie brosse ici une fresque grouillante et pleine de lumière où seules les dérives et les interdits religieux sont traités sans tendresse.

Résumer l'intrigue est chose impossible - sous peine, entre autres, d'en dévoiler un peu trop les fils. En gros, il s'agit de la vie d'une famille indienne de religion musulmane, les Sinai-Aziz, depuis la perte de la foi par le grand-père maternel, Aadam Aziz, jusqu'à la rupture avec le Pakistan et le retour dans le giron de la Grande Mère Inde de son petit-fils, Saleem, qui est aussi le narrateur du récit.

En toile de fond, les tribulations de l'Inde, de l'immédiate Indépendance jusqu'au règne d'Indira Gandhi (magnifiquement identifiée à la déesse Kali par Rushdie) en passant par la partition du Pakistan - "pays de la pureté" (!!!) - et, bien entendu, la guerre qui opposa le Pakistan à la République indienne dans les années soixante.

Le style est chatoyant, on dirait une foule de soieries, plus luxueuses les unes que les autres, qui se déplient une à une, affolant et ravissant l'oeil tout à la fois et dont l'éblouissant assemblage sert à masquer autant qu'à mettre en valeur le ton pince-sans-rire, attendri, cruel aussi, avec lequel Rushdie évoque sa nation et son peuple.

Un livre fascinant et une bouffée d'espoir pour tous ceux qui pensent qu'un jour, l'islam connaîtra sa révolution des Lumières. Mais un livre qui conforte aussi dans la certitude que ces Lumières-là ne pourront venir que d'un peuple non-arabe. ;o)
Commenter  J’apprécie          310




Lecteurs (2059) Voir plus



Quiz Voir plus

La littérature indienne : etes-vous intouchable ?

Quel est le nom de l'ancienne propriétaire de la maison qu'occupe le couple dans "Loin de Chandigarh" de Tarun Tejpal ?

Fizz
Karine
Catherine
Angela

10 questions
96 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature indienne , indeCréer un quiz sur ce livre

{* *}