AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
The Flintstones tome 2 sur 2

Steve Pugh (Illustrateur)
EAN : 9781401273989
160 pages
DC Comics (10/10/2017)
4.75/5   2 notes
Résumé :
The second volume of one of the best-reviewed series of 2017 continues here when author Mark Russell returns to the celebrated reimagined Hanna-Barbera story of the classic stone age family from Bedrock in THE FLINTSTONES VOL. 2: BEDROCK BEDLAM. With art from Scott Hanna, Rick Leonardi and Steve Pugh, the Flintstones are back for more clever satire and surprisingly relevant tales about Fred, Wilma, Barney and Betty.

The Flintstones, the semi-civilize... >Voir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten
Que lire après The Flintstones, tome 2 : Bedrock BedlamVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à The Flinstones 1 (épisodes 1 à 6) qu'il faut avoir lu avant, car les 12 épisodes forment une saison complète. Il contient les épisodes 7 à 12, initialement parus en 2017, écrits par Mark Russell, dessinés et encrés par Steve Pugh (épisodes 8 à 12). L'épisode 7 a été dessiné par Rick Leonardi et encré par Scott Hanna. Chris Chuckry a réalisé la mise en couleurs de tous les épisodes. Ce recueil contient également les couvertures réalisées par Carlos d'Anda, Cully Hamner, Howard Chaykin, Howard Porter, Steve Pugh, Rob Guillory, Dennis Cowan & Bill Sienkiewicz, Nicola Scott, Jill Thompson, Chris Burnham, Yanick Paquette, Rick Leonardi.

Fred & Wilma Flinstone ont organisé un barbecue avec leurs voisins, Barney Rubble et sa famille. Ils sont interrompus par l'arrivée d'un vaisseau extraterrestre, avec l'un d'entre eux cherchant à leur acheter un océan ou deux. L'extraterrestre Gazzo (en mission d'observation pour sa civilisation) intervient tout de suite pour mettre ces profiteurs à la porte, enfin les faire repartir dans l'espace. le piquenique est à nouveau interrompu, cette fois-ci par une autre tribu belliqueuse. le révérend continue de définir le crédo de l'église de Gerald à la va comme je te pousse. Gazoo commence à rédiger son rapport, en ne donnant pas beaucoup d'années à la race humaine avant qu'elle ne s'annihile elle-même. Wilma Flinstone se rend compte qu'aucune galerie ne veut plus acheter ses oeuvres d'art. le révérend invente le concept d'indulgence par hasard. Il se produit un accident à la carrière de George Slate, et ce dernier fait comprendre à Fred Flinstone qu'il ne veut pas perdre de temps à faire dégager le corps de l'ouvrier prisonnier sous un monceau de roches.

Wilma Flinstone prend l'avion avec sa voisine Betty Rubble pour aller voir sa mère à la campagne. À l'école, Pebbles Fllinstone et sa classe bénéficie d'un cours dans une nouvelle matière : l'économie, animé par monsieur Pebblen. Quelques temps après, George Slate licencie les hommes travaillant à la carrière. Wilma achète une nouvelle boule de bowling (un tatou), et jette la précédente à la poubelle, ce qui crée l'émoi parmi les autres fournitures et appareils domestiques, tous des animaux dotés de conscience. George Slate a décidé de devenir un alpha-mâle. le maire Clod a décidé de consacrer plus de budget aux armements pour faire la guerre au peuple lézard, quitte à diminuer le budget alloué aux hôpitaux pour enfants malades. Wilma Flinstone trouve finalement un emploi en tant que chef décoratrice dans un film.

Le premier tome constituait une satire remarquable de la société de consommation, par le biais de ses travers transposés à l'âge de pierre, en reprenant les personnages du dessin animé Les Pierrafeu. Au contraire de la précédente série qu'il a écrite pour DC Comics (Prez avec Ben Caldwell), Mark Russell a pu mener celle-ci à son terme. Il développe encore de nombreux thèmes, comme celui du chômage, mais aussi de l'insatisfaction consubstantielle de la société de consommation, la propension à l'autodestruction de la race humaine, l'abrutissement devant la télévision, la gentrification, et même la propension à se rendre ridicule quand on est amoureux.

Mark Russell fait preuve de talents de satiriste affutés. Il ne donne pas beaucoup de personnalité à ses protagonistes, préférant se concentrer sur les travers de comportement sociétaux. Au fil des épisodes, il n'y a que Fred Flinstone qui dispose d'une réelle personnalité, souvent surprenante au regard de sa morphologie. À l'opposé du gros dur qui veut tout régler avec ses muscles, il fait preuve de sensibilité et de perspicacité. C'est lui qui insiste pour mettre en oeuvre une opération de sauvetage pour l'ouvrir enseveli, mais peut-être pas mort, en indiquant que seule l'entraide peut permettre au plus grand nombre de survivre. C'est encore lui qui fait remarquer que les individus mâles ont 2 fonctions essentielles dans la société : inséminer les femmes et protéger les enfants. L'auteur fait preuve d'une belle dérision vis-à-vis des individus de son sexe, et à nouveau d'un sens pragmatique de la vie en société. En face, le maire Clod prône la guerre contre les autres, une tribu d'individus passant leur temps à se dorer la pilule au soleil (le peuple lézard), c'est dire s'ils sont dangereux. À nouveau Mark Russell tourne ce personnage en dérision de manière très habile, sans juste retour des choses de type action violente, mais en montrant son inefficacité, et en le mettant sur la touche par la moquerie. Non seulement Clod ne réussit pas à faire passer ses choix par la force (il doit composer avec les votes des membres du conseil), mais en plus sa bêtise lui fait prendre la fiction pour la réalité. L'auteur condamne ainsi un gouvernement tourné vers la guerre et imposant ses décisions aux individus pour le compte desquels il est sensé agir, déconnecté de la réalité des quotidiennes des individus.

Le lecteur retrouve cette notion d'entraide dans différents fils narratifs, mise en scène de manière variée. Les animaux utilisés comme des ustensiles (boule de bowling, aspirateur, etc.) trouve également leur force dans l'entraide. George Slade, le propriétaire de l'entreprise d'exploitation des carrières) décide de changer de style de vie pour accéder à une classe supérieure dans la société. Il décide également de se débarrasser de sa tortue qui lui apporte ses objets (comme son verre d'alcool quand il rentre du boulot) car elle est trop lente pour son niveau style de vie. Il finit par se prendre un retour de manivelle lorsqu'il se fait lui aussi lâcher par sa conquête d'un sir, pour un individu plus viril. le scénariste ne se limite pas à pointer du doigt les travers des comportements égoïstes dans une comédie de situation. Il intègre également une vraie leçon de socio-économie sur la classe dirigeante d'une société et sur la fuite en avant que constitue le consumérisme. Ce n'est pas juste une leçon magistrale, c'est aussi une leçon appliquée.

Le lecteur se rend également compte que Mark Russell développe des intrigues secondaires lentement mais sûrement au fil des épisodes. Il y a l'évolution des tenants de la religion consacrée à Gerald, avec une progression vers une version allégée du monothéisme. Il y a également cette question de savoir si les extraterrestres vont laisser la race humaine se développer ou intervenir pour permettre à une autre espèce d'occuper la position dominante sur la planète Terre. Il fait également en sorte de faire progresser la carrière d'artiste de Wilma et de lui faire rencontrer un artiste dans un autre média avec une réflexion sur l'importance de l'art. le lecteur apprécie cette satire pourvue d'une fibre réflexive et philosophique adulte. Russell n'oublie pas le comique dans sa satire. Il y a la mise en lumière de comportements idiots et aberrants, mais aussi des gags visuels. le lecteur sourit franchement en voyant Bamm-Bamm abattre un arbre dans la première page de l'épisode 11, pour le débiter en planches afin de faire un perchoir à oiseau. Il sourit également en voyant Pebbles offrir un disque à son père Fred, sur la pochette duquel se trouve un tyrannosaure et le nom du groupe : T. Rex bien sûr.

Pour l'épisode 7, les traits de contour de Rick Leonardi sont plus gras que ceux de Steve Pugh, mais il reproduit l'apparence des personnages avec fidélité. le langage corporel est vraiment celui d'adultes, et il sait saisir le geste ou le cadrage qui fait ressortir l'ironie d'un propos ou d'un comportement. Bien sûr, le lecteur peut s'offusquer que Steve Pugh n'ait pas dessiné l'intégralité des 12 épisodes, mais il ne peut pas dire que Rick Leornadi ait réalisé un travail bâclé ou qui dénature le récit. Pour les 5 autres épisodes, le lecteur retrouve avec plaisir les dessins de Steve Pugh, avec des traits de contour plus fins, ce qui lui permet d'intégrer plus d'informations visuelles, sans donner l'impression que les cases soient surchargées pour autant. Il sait toujours aussi bien transposer les inventions récentes à cet âge de pierre, que ce soient les voitures avec d'énormes roues en pierre, ou des avions sous forme de ptérodactyles avec des cabines posées sur leur dos.

Steve Pugh réalise des dessins descriptifs, en prenant soin de représenter les décors avec une bonne régularité et un bon niveau de détails. le langage corporel et les visages des personnages sont vivants et expressifs. Il arrive à concilier la force physique de Fred Flinstone, avec la sensibilité du personnage, le rendant crédible dans le rôle de l'individu sensé et mesuré. Il s'amuse bien avec les animaux domestiqués en appareils ménagers, leur conférant un langage corporel spécifique et des visages irrésistibles que ce soit la gentillesse confiante de l'aspirateur, la comprenette limitée de Dino, ou l'irascibilité du tatou. le lecteur se plonge dans une comédie de situation bénéficiant du budget d'un film, avec des décors variés, des acteurs professionnels, et un metteur en scène concevant les séquences dans leur ensemble, plutôt que de se contenter d'alterner des champs et des contrechamps sur les visages des interlocuteurs, pour cacher la misère des décors.

Cette deuxième moitié de saison s'avère aussi savoureuse que la première, aussi perspicace et pénétrante sur le plan de la satire sociale, aussi agréable et riche visuellement.
Commenter  J’apprécie          30


Videos de Mark Russell (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Mark Russell
Vidéo de Mark Russell
Livres les plus populaires de la semaine Voir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten


Lecteurs (2) Voir plus



Quiz Voir plus

Philosophes au cinéma

Ce film réalisé par Derek Jarman en 1993 retrace la vie d'un philosophe autrichien né à Vienne en 1889 et mort à Cambridge en 1951. Quel est son nom?

Ludwig Wittgenstein
Stephen Zweig
Martin Heidegger

8 questions
156 lecteurs ont répondu
Thèmes : philosophie , philosophes , sociologie , culture générale , cinema , adapté au cinéma , adaptation , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}