La
Mélancolie des Corbeaux, est-il un roman farfelu ou le portrait naturaliste d'un corbeau dont l'intelligence a maintenant été démontrée par une équipe de chercheurs d'Oxford qui a publié, un article le mercredi 5 août 2009 ?
Téléphonant à l'INRA où l'on enregistre depuis longtemps les cris d'oiseaux, je leur demande si à tout hasard, vous auriez traduit en français les mots d'un certain Krarok le corbeau?
Désolé non pas encore, pas assez fou pour cela. Mais ne cherchez plus nous sommes le seuls à enregistrer les cris des corbeaux en France à Jouy-en-Josas, nous poursuivons les études d'un vieux chercheur pour honorer sa mémoire.
Celui ci a écrit pourtant « c'est là que je vis sur le plus haut Févier. p9 »
Sébastien Rutès est sans doute passé par l'INRA de Jouy-en-Josas, car sa connaissance des corvidés est stupéfiante, faut il être sous hypnose, s'habiller de plumes noires de surcroît pour écrire un livre.
Jean de la Fontaine est abondamment cité par Krarok car il connaissait bien les mésaventures de son arrière grand père.
La généalogie ainsi établie, dans ce roman comme avec son illustre parent, tous les animaux de Paris passent, dans un désordre de cris : "Paris trembla, la vie s'arrêta. A travers la capitale, des milliers de vivats aboyés, miaulés, cancanés, nasillés, feulés, jappés, chuintés, hululés, roucoulés, craillés, croassés, glapis, cacardés, flûtés, pépiés, piaillés, ramagés, jacassés et trompetés saluèrent le dernier combat du Lion.p 231" sans oublier les perdrix qui cacabaient.
C'est bien un conte philosophique. Qui en doutait quand le veux Karka évoque "la conscience et la connaissance sont un vers dans un fruit", "plus le temps passe plus le fruit pourrit".
Je me suis vite désintéressé de l'histoire. Est ce si important cette trame, ce récit qui se limite à quelques événements, fussent-ils des lions échappés d'un cirque ?
Les questionnements foisonnent, jusqu'à ce toucan, au bec si étrange, un immigré qui vient séduire nos femelles, un oiseau venu d'ailleurs qui vient prendre le peu de nourriture qui nous reste en plein hiver.
Vivre libre pour un instant chanté dans le poème, goûter à la liberté, affronter les risques du monde se battre pour sa survie mais être libre.
Où encore comment harmoniser cohabiter, avec de telles différences, un monde juste où chacun aurait un peu pour se nourrir plutôt que s 'en remettre aux hommes comme à une religion unique, un ordre suprême qui nous éviterait d'avoir à penser.
Penser ou se livrer à son instinct et s'éviter ainsi de se poser certaines questions ?
Penser à demain du haut de son févier et aimer la tourterelle ou la mantelée écouter le grand Duc et sa sagesse, une belle idée philosophique pour un simple corbeau.
Tous ces animaux familiers, non certes non, nous ne les verrons plus avec le même bec ni avec le même oeil.