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EAN : 9782742799077
240 pages
Actes Sud (02/10/2011)
3.59/5   43 notes
Résumé :
Des lions se sont mystérieusement échappés d’une ménagerie et menacent les autres animaux de semer la terreur dans Paris.

Pour déjouer leur menace, le Conseil des animaux décide de faire appel à Karka, le vieux corbeau chargé des missions délicates.

Une fable noire époustouflante. Sur la troisième branche d’un févier du parc Montsouris, le long des pentes de la voie ferrée désaffectée, vit en ermite Karka, le Corbeau Freux.

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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Sébastien Rutès, voilà un nom que je n'oublierai pas. Une semaine déjà que je l'ai ouverte cette "Mélancolie des corbeaux" et j'y ai gagné des maux de tête, une incomparable sensation d'ennui, un sommeil facilité ralentissant sévèrement ma lecture.

C'est vraiment pas gentil tout ça. C'est vrai mais cette semaine je n'étais pas vraiment d'humeur à me laisser engluer par quoi que ce soit et pourtant je l'ai lu jusqu'au bout... Vous savez comme un enfant a qui on dit que le feu ça brûle et qui ne comprend vraiment qu'au moment où il pose sa main sur la plaque de cuisson, aïe ! Et bien j'ai fait pareil, c'est vous dire si j'ai gardé mon âme d'enfant.

Brièvement je vous explique les problèmes que ce livre m'a posés :
- Il a la couleur du polar, il a l'étiquette du polar mais il n'a pas du tout le goût du polar.
- C'est une fable, un conte interminable et anthropomorphique mais n'est pas George Orwell qui veut.
- Je ne connais pas bien le nom des figures de style, c'est bien la mon moindre défaut, mais ce dont je suis sûre c'est qu'il y en a pléthore/trop dans ce livre.
- La portée du livre est d'évidence philosophique mais le message se perd hélas dans le trop plein de détails... et de figures de style. le prétexte animal pour la critique des comportements humains manque, à mon goût, de subtilité.
- La fin ce n'est même pas "Ouais trop bien, génial je ne m'y attendais pas du tout !"

Voilà, bon j'ai fait en 5 points comme @Sphilaptere, en plus je copie, j'espère qu'il ne m'en voudra pas, je promets de ne plus recommencer :'(

Bref, je n'ai pas aimé mais comme on dit chez moi «Si tu n'aimes pas n'en dégoûte pas les autres» alors ça m'a fait du bien d'évacuer cette déception mais Sébastien Rutès écrit très bien et sa philosophie en vaut largement une autre. Je ne peux donc que vous encourager à le lire et à vous faire votre propre opinion (enfin si vous avez du temps devant vous quand même...) quant à moi je jure mais un peu tard qu'on ne m'y prendra plus ;-))
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Une bien belle découverte "Babelio" que ce roman/fable.
Le narrateur et personnage central est un corbeau.
Non pas un anonymographe, mais un véritable corbeau avec bec et plumes.
Il se nomme Karka, et ce vieux sage va devoir s'engager dans la résolution d'une problématique énigme : la présence à Paris de lions errants.
C'est peut-être ce côté "enquête" qui explique la publication de ce roman difficilement classable dans une collection policière.
Quoi qu'il en soit, impossible de ne pas penser à Jean de la Fontaine en lisant "Mélancolie des corbeaux", surtout quand on parle du conseil des animaux où se réunissent oiseaux, chats, chiens, rats...
Pour ma part, j'ai eu présentes à l'esprit pendant tout ma lecture les illustrations de Grandville, Doré ou encore de Benjamin Rabier, des oeuvres du célèbre fabuliste d'ailleurs cité dans le roman.
Quant au style de Sébastien Rutés, il est recherché sans être pompeux.
En voici un aperçu : "Les blessures de la nuit s'étaient refermées. Un silence apaisant les pansait. Quelques larmes perlaient encore comme des étoiles. Sans lune pour la réconforter, La nuit endeuillée était aussi noire que mes pensées."
Un livre que je vous conseille chaleureusement, si vous aimez les animaux, et la belle écriture.
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Quelle folie de rêver d'une Communauté Animale !

Krarok, le Grand Corbeau, Maître du Conseil des animaux de Paris. Il va charger Karka le corbeau freux à l'aile cassé de mener une enquête en compagnie d'une tourterelle imbue de sa blancheur.

L'histoire se passe à Paris, entre le jardin des plantes, le Parc Montsouris, Notre Dame, la Tour Eiffel et le Bois de Boulogne.

Ici, pas d'humains que des animaux qui vont être dans tous leurs états après que les mouettes aient colporté une rumeur.

Un Conseil va se réunir au grand complet pour donner la parole à chacun : chiens, chats, oiseaux, chauves-souris, rats, écureuils, lapins, taupes, éperviers, faucons, grives, perdreaux, hérissons, furets etc ...
Mais aussi Bubo le Grand-duc, Mao le vieux chat, Trii le roitelet, Karka une séduisante corneille mantelée, Khan le cygne, Ierk la mouette, Yap le teckel défiguré et le fantasque toucan ....

¤ Nos yeux sont dessilés. Nous avons commis un jour l'erreur de penser......

¤ Il veut vivre longtemps
Ne sachant pas encore
Pourquoi vivre un instant.

- Un choix s'offre au vieux lion de la ménagerie du jardin des plantes, finir sa vie en cage en attendant l'injection fatale où être abattu par les humains après une ultime liberté pour aider tous les animaux.

¤ Il poussa un rugissement royal.
Paris trembla. La vie s'arrêta.
A travers la capitale des milliers de vivats : aboyés, miaulés, cancanés, nasillés, feulés, jappés, chuintés, hululés, roucoulés, craillés, croassés, glapis, cacardés, flûtés, pépiés, piaillés, ramagés, jacassés, et trompétés saluèrent le dernier combat .....

¤ le corbeau et le lion en promenade sur les quais enneigés et dans la brume, le lion s'arrête, émerveillé, devant la Tour Eiffel illuminée.

¤ le vieux lion dévala le tertre, traversa la pelouse accompagné de Karka et disparut dans les bois dans un dernier rugissement de joie.

¤ Vivre dans l'illusion protège des désillusions ....

Ce récit est une méditation poétique sur la vie, la mort, la peur et l'instinct de survie.

Mais Karka, le corbeau freux à l'aile cassé aura eu le temps d'avoir des petit corbillats avec la corneille mantelée . Accouplement peu commun entre deux espèces différentes.

Belle balade dans Paris et envoûtant roman où les animaux sont les "rois" et tiennent des discours, tout comme nous autres humains.

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La Mélancolie des Corbeaux, est-il un roman farfelu ou le portrait naturaliste d'un corbeau dont l'intelligence a maintenant été démontrée par une équipe de chercheurs d'Oxford qui a publié, un article le mercredi 5 août 2009 ?

Téléphonant à l'INRA où l'on enregistre depuis longtemps les cris d'oiseaux, je leur demande si à tout hasard, vous auriez traduit en français les mots d'un certain Krarok le corbeau?
Désolé non pas encore, pas assez fou pour cela. Mais ne cherchez plus nous sommes le seuls à enregistrer les cris des corbeaux en France à Jouy-en-Josas, nous poursuivons les études d'un vieux chercheur pour honorer sa mémoire.

Celui ci a écrit pourtant «  c'est là que je vis sur le plus haut Févier. p9 »

Sébastien Rutès est sans doute passé par l'INRA de Jouy-en-Josas, car sa connaissance des corvidés est stupéfiante, faut il être sous hypnose, s'habiller de plumes noires de surcroît pour écrire un livre. Jean de la Fontaine est abondamment cité par Krarok car il connaissait bien les mésaventures de son arrière grand père.

La généalogie ainsi établie, dans ce roman comme avec son illustre parent, tous les animaux de Paris passent, dans un désordre de cris : "Paris trembla, la vie s'arrêta. A travers la capitale, des milliers de vivats aboyés, miaulés, cancanés, nasillés, feulés, jappés, chuintés, hululés, roucoulés, craillés, croassés, glapis, cacardés, flûtés, pépiés, piaillés, ramagés, jacassés et trompetés saluèrent le dernier combat du Lion.p 231" sans oublier les perdrix qui cacabaient.

C'est bien un conte philosophique. Qui en doutait quand le veux Karka évoque "la conscience et la connaissance sont un vers dans un fruit", "plus le temps passe plus le fruit pourrit".

Je me suis vite désintéressé de l'histoire. Est ce si important cette trame, ce récit qui se limite à quelques événements, fussent-ils des lions échappés d'un cirque ?

Les questionnements foisonnent, jusqu'à ce toucan, au bec si étrange, un immigré qui vient séduire nos femelles, un oiseau venu d'ailleurs qui vient prendre le peu de nourriture qui nous reste en plein hiver.
Vivre libre pour un instant chanté dans le poème, goûter à la liberté, affronter les risques du monde se battre pour sa survie mais être libre.
Où encore comment harmoniser cohabiter, avec de telles différences, un monde juste où chacun aurait un peu pour se nourrir plutôt que s 'en remettre aux hommes comme à une religion unique, un ordre suprême qui nous éviterait d'avoir à penser.

Penser ou se livrer à son instinct et s'éviter ainsi de se poser certaines questions ?
Penser à demain du haut de son févier et aimer la tourterelle ou la mantelée écouter le grand Duc et sa sagesse, une belle idée philosophique pour un simple corbeau.

Tous ces animaux familiers, non certes non, nous ne les verrons plus avec le même bec ni avec le même oeil.


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A Paris, les animaux se sont organisés autour d'un grand conseil pour gérer leur cohabitation avec les humains. Karka, un corbeau freux, vit en exil au Parc Montsouris jusqu'à ce que le conseil finisse pas le rappeler auprès de lui. On a besoin du détective adepte des méthodes à l'ancienne. L'enquête peut commencer. Celle-ci est d'une certaine façon un prétexte à dévoiler cette contre-société animale, on respire le parfum de la fable avec un plaisir indéniable.
Le titre évoque bien son sujet, le rythme est celui de personnages mélancoliques, entre ancien temps et nouvelle donne, avec des personnages pittoresques comme on en trouverait dans un roman policier. de plus, l'auteur sait créer un monde, celui des animaux, avec son axe fort, l'animalité s'opposant à l'humanité par cet élément essentiel qui est la peur et cette connaissance instinctive d'avoir une place précise dans la chaîne alimentaire, chose dont l'homme s'est affranchie, oubliant même les lois de la Nature. L'idée de ce rapport permanent proie/prédateur est très bien rendu avec le concept du Sanglier de la peur, que ressentent les animaux lorsque la panique les prend, et à l'inverse, beaucoup plus rare, le brame du Cerf, pour exprimer le plaisir et la joie, et donc très lié à la reproduction mais pas seulement.
C'est vraiment intéressant pour tous ces aspects, ainsi que cette vision particulière d'un Paris vu par les animaux. Notre enquêteur de Corbeau a de bonnes raisons d'être mélancolique, car à trop penser l'animal ne se rapprocherait-il pas de l'homme ? Un roman très agréable, bien écrit et intelligent.
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critiques presse (1)
Lhumanite
12 décembre 2011
Rutés est un tout jeune auteur, mais il témoigne d’une maîtrise époustouflante de la langue et, à l’heure des fausses nouveautés et des esbroufes à vieillissement prématuré garanti, son français riche en couleur, en odeur, plein de piquant et de sensualité, m’a procuré autant de plaisir qu’une relecture de mes maîtres Rabelais et Pergaud ! Pour Mélancolie des corbeaux, un Croa d’honneur !
Lire la critique sur le site : Lhumanite
Citations et extraits (39) Voir plus Ajouter une citation
C'est la règle numéro un : ne pas s'en prendre aux Humains. La cohabitation dépend trop de leur bon vouloir. Les animaux ont payé pour le savoir. Quelques oiseaux fiévreux dans un jardin public ? Ils les empoisonnent tous. Un ou deux Chiens enragés ? Des races entières sont interdites. Qu'y faire ? C'est pareil hors de Paris. Pour quelques Bœufs malades, des troupeaux complets sont abattus. Ils punissent sans discrimination, se vengent plutôt qu'ils solutionnent.
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Sur les hauteurs du parc Montsouris, des féviers d'Amérique poussent le long des pentes de la voie ferrée désaffectée. Des rangées d'ifs touffus les cachent aux yeux des promeneurs, des rambardes de faux rondins en interdisent l'accès et les épines de leur tronc dissuadent les étudiants de la cité universitaire de s'y venir bécoter en cachette des gardiens. Rarement, ces derniers mènent-ils leurs rondes d'inspection sur les passerelles moussues qui surplombent la tranchée de la voie ferrée. Certaines nuits, l'entrée du tunnel abandonné avale des ombres en maraude le long des rails. Paris les digère sans jamais rien recracher. Seul le souffle du vent qui s'engouffre au soir dans son mufle affole le silence. Ni les piaillements des aires de jeu ni les cancans du bassin ne franchissent la barrière des cèdres. Défendus par les parois de la tranchée, les pentes escarpées, les grilles et les épines, ces féviers sont un refuge extraordinaire : on n'y accède que par les airs. C'est là que je vis, sur la quatrième branche du plus haut févier. Mon trou dans le tronc n'est pas confortable, c'est pour sa quiétude que j'y ai élu domicile. Des mousses et quelques gousses ont suffi à le rendre habitable. N'importent l'humidité de l'écorce, les champignons qui y poussent ni les mousses moisies qu'il faut souvent remplacer : je tiens à mon confort moins qu'à ma tranquillité. Mes voisins connaissent mon goût de la solitude. Que je les inquiète n'explique pas peu qu'ils le respectent. Il faut admettre que je ne fais rien pour améliorer la réputation des Corbeaux, sans en rajouter : nous n'avons tout bonnement pas de contacts. Je concède d'ailleurs volontiers que ce sont des animaux discrets et de bons voisins. Le couple de Pies de la première branche n'est pas bavard, c'est une chance. La femelle fait en sorte que ses petits ne s'approchent pas. Qui sait ce qu'elle leur raconte sur moi ? Peut-être simplement la vérité... Les vols de Moineaux piaillards ont appris à éviter les féviers ; les arbres ne manquent pas, dans le parc, pour passer la nuit. Par bonheur, les Rouges-gorges, les Mésanges et les Pinsons préfèrent les arbres bas et plus ensoleillés pour s'égosiller. Quant à l'Écureuil auquel il avait pris de creuser sa bauge sur la troisième branche, il n'a guère été long à déménager : j'excelle à convaincre les importuns lorsque ma tranquillité est menacée. Les autres féviers sont habités par des Pigeons, des animaux paisibles dont les roucoulements ne troublent pas mon repos. On les tient avec raison pour stupides mais leur placidité me les rend sympathiques. Je respecte leur bêtise silencieuse, ils respectent ma solitude revêche. Nous nous saluons lorsque nous nous croisons, ce sont tous les rapports que nous avons. C'est très bien ainsi : que pourrais-je avoir à leur dire ?
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La nuit était tombée depuis longtemps lorsque les premiers bruits m'éveillèrent. Craquements des branches, halètements et grognements : les Chiens arrivèrent les premiers. Du moins fut-ce ce que je crus en m'éveillant mais des salutations susurrées me détrompèrent : bruissements et couinements, les Rats secrets les avaient devancés. J'imaginai Ruff le Savant, le Setter roux au poil grisonnant, s'asseyant pour discuter en vieil ami avec Tssis, le maître des Rats, si gros sur sa souche qu'on aurait pu le prendre pour un petit Chien. Plus loin sans doute, Boj IV, le Beauceron aux bas rouges, organisait-il la garde rapprochée des Beagles, ces Chiens de chasse qui n'étaient pas les plus dangereux mais ne perdaient jamais une piste. Le troisième conseiller canin était un Labrador que je ne connaissais pas plus que les autres Rats. Leur longévité ne dépassant pas les trois ans, ces derniers succédaient au Conseil à un rythme qui ne permettait à aucun d'y laisser la moindre trace, à l'exception notable de l'inusable Tssis.
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Les meilleurs choix procèdent-ils de l’instinct ou de la raison?

. Tu ne me sortirais pas d’ici?
. Pourquoi le ferais-je?
. Pourquoi ne le ferais-tu pas?
. Pourquoi pas en effet? La cage n’avait qu’un loquet, le bec du Toucan ne passait pas entre les barreaux. A moi, il ne m’aurait rien coûté de le pousser mais l’instinct ne m’y encourageait pas. Qu’avaient à voir avec les miens les malheurs de ce drôle d’oiseau? Etait-il meilleur pour moi de le voir dehors que dedans? Les efforts ne se consentent pas pour rien, pourquoi agir lorsque ni la faim ni la peur ne nous y obligent? L’altruisme et la solidarité ne sont pas naturels… ni non plus la raison: sans savoir pourquoi je poussai le loquet. On a parfois de ces comportements inexplicables qui nous paraissent sur le moment une victoire contre l’instinct et dont on finit toujours par se repentir tôt ou tard. Plus tôt que tard dans mon cas…
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Le gros Corbeau murmure
Sur la Lande ventée,
Dans un buisson de mûres
Déjà toutes gobées:

Qui l'aurait cru peureux
A dédaigner ses songes ?
Coulant des jours heureux
Sans qu'un regret le ronge?

L' Humain fait dans la vie
Ce qu'avant dans la mort
Il faisait aux momies :
Il préserve son corps !

Il préserve son corps,
Il veut vivre longtemps,
Ne sachant pas encore
Pourquoi vivre un instant !

Qu 'il attende à jamais,
Ce tronc tout sec et creux .-
je me goinfre de baies
Et ne vivrai pas vieux !
P135
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