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3,62

sur 942 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Roman largement autobiographique, "Les Allumettes Suédoises" (récit qui précède Trois sucettes à la Menthe et les Noisettes Sauvages) retracent l'enfance de Robert Sabatier sous les traits du petit Olivier, orphelin, gamin du pavé parisien.

Les aventures d'Olivier sont exactement le pendant plein de vie et d'espérance des noires tribulations de son homonyme anglais Oliver Twist. Non, le parallèle n'est ni osé ni irrévérencieux mais totalement avoué et assumé par l'auteur lui-même.

Paris, années 30. Olivier est orphelin et recueilli par un couple de cousins. Il va grandir comme une herbe folle, plein de vie et d'énergie, dans les rues de Montmartre, offrant aux lecteurs du XXIème siècle que nous sommes un portrait nostalgique et enthousiasmant des rues de la capitale, lui conférant une âme poétique malgré sa crasse, ludique grâce aux nombreuses trouvailles qu'Olivier et ses amis vont inventer pour se divertir, et ô combien attachante. Un parfum d'antan pas si lointain qui a personnellement ravivé en moi le souvenir de mes grands-parents qui ont eux aussi grandi dans ce Paris de l'entre-deux-guerres.

Ce que j'ai aimé dans ce court récit, c'est justement la vie, l'espérance et l'énergie qui, malgré une trame de départ dramatique, prennent le dessus pour éclater dans un vrai message de foi en l'amitié et en l'existence.

Je considère que Sabatier est un auteur qu'on peut mettre entre les mains des lecteurs en herbe , son style étant très accessible à la jeunesse.
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Un grand classique qui ne se démode pas, qui nous transporte dans le Paris des années 30 avec des portraits de rues, de personnes, de faits absolument envoutants. J'ai vraiment adoré et compte bien me précipiter sur les les sucettes à la menthe en rentrant en France.
Une seule question ... Mais pourquoi ne l'ai-je jamais lu avant ?
Bon en fait une deuxième ... Comment ce fait-il que ce livre ne soit pas au programme à la place du très soporifique Balzac ?

CHALLENGE ABC 2015-2016 ; lettre S
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Mon premier roman de "grande", j'avais adoré ce petit garçon dans le Paris des années 30 qui se balade dans Montmartre après avoir perdu brutalement sa mère, la jolie mercière. A découvrir si vous ne le connaissez pas déjà!
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Un roman au parfum nostalgique. Un texte délicieux. Une superbe histoire. Un très grand livre.
Lien : http://araucaria.20six.fr/
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lu mais à relire tout de suite
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"Tendre" est le mot qui me vient pour ce roman. le cycle "Olivier" de Robert Sabatier est souvent un agréable moment de lecture.
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Les allumettes suédoises /Robert Sabatier (1923-2012) Académie Goncourt

Nous sommes au début des années trente à Paris. Rue Labat sur les pentes de Montmartre, un enfant de dix ans musarde le jour et la nuit. Olivier, fils de Pierre et Virginie Châteauneuf est orphelin ; il vient de se voir infliger une correction par deux voyous de la rue voisine, payant le prix d'une vieille rivalité de quartiers.
« Ce petit bout de la rue Labat, c'était le cinéma du pauvre, le paradis des mal logés, le lieu de la liberté, l'espace d'une aventure. On disait : « La rue est à tout le monde », et cela exprimait un lieu où l'on pouvait être chez soi. »
Virginie, belle femme veuve depuis cinq ans, tenait une mercerie et Olivier l'aidait toujours pour faire l'inventaire. Avec son fils, elle se conduisait plutôt en grande soeur qu'en mère. Depuis qu'elle a succombé il y a peu d'une tuberculose, Olivier s'est réfugié chez ses cousins Jean et Élodie. Madame Albertine Haque, une voisine, elle aussi prend soin de lui. L'argent vient à manquer pour payer les frais des obsèques et c'est Olivier, la pile de factures à la main qui fait du porte à porte pour que les débiteurs de la mercerie règlent leurs dettes.
À présent Olivier, qui porte le deuil et ne se rend pas à l'école, va et vient dans ce quartier de la Butte qui ressemble alors à un petit village grec tendre et joyeux avec ses rues en pente, tant et si bien qu'on se croirait loin de Paris. Souvent mélancolique, Olivier, sans mère ni soeur, pense qu'il va ainsi errer à la recherche de quelque chose qu'il ne pourra jamais rejoindre.
C'est un quartier où règne la bonne humeur. Mais Olivier ne comprend pas toujours les regards et les mots prononcés concernant sa mère : il ignore qu'elle avait une mauvaise réputation. Ce n'est qu'au fil des années qu'il entreverra la vérité. Virginie était très jolie et avait de nombreux amants.
Olivier a bon coeur et n'hésite pas à prendre sur sa nourriture pour offrir aux déshérités comme l'Araignée, un infirme fortement handicapé qui mendie dans le quartier.
Installé chez Jean et Élodie, Olivier veille à respecter l'intimité du jeune couple très amoureux.
Chaque jour des souvenirs du temps de sa mère lui reviennent en mémoire lorsqu'il accomplit telle ou telle action, et cela le plonge dans une grande tristesse. Alors il se réfugie dans son terrier, à l'abri de tout, dans une remise à balais dans un recoin de l'immeuble. Il est là dans un autre monde pour rassembler ses idées et ses images. Jusqu'au jour où jouant avec des allumettes suédoises offertes par Gastounet, fasciné par la flamme, il met le feu aux balais et torchons de la remise. Pompiers, police, la peur au ventre, Olivier et sauvé par Bougras qui veille au grain et l'emporte à l'abri des regards médisants. Bougras, un citadin bougon vieil anarchiste, fabricant astucieusement des bagues avec des pièces de monnaie, qui veut le meilleur pour Olivier qui le lui rend par de petits gestes amicaux et mitigatifs.
Et puis il y a la rencontre avec Mado, la Princesse comme on l'appelle dans le quartier, une femme belle et sémillante qui opère du côté de la Madeleine, et se prend d'affection pour ce petit garçon musard. Elle habite dans la même rue que lui ce qui lui permet de faire des allées et venues sans éveiller les soupçons de Jean et Élodie.
Olivier veut rester chez ses cousins car c'est tout près de la mercerie où se trouvent tous ses souvenirs avec sa mère. Ils ont peu de moyens et il veut tout faire pour les aider afin de demeurer là. Jean peu après est au chômage et ne touche qu'une maigre allocation après avoir fait la queue une demie journée. L'avenir d'Olivier est de plus en plus incertain. Il le comprend mais ne sait pas que se fomente à son insu un destin qu'il n'aura pas choisi.
Quelques bons moments cependant avec la petite italienne lui font ressentir une sensation inconnue et délicieuse…
Et puis les souvenirs de la petite enfance peu à peu s'estompent, celui de Virginie perd de sa netteté et reçoit en surimpression Mado ou Élodie… Olivier porte en lui un vide qu'il sent que rien ne peut combler comme si les jours avaient creusé une petite tombe quelque part dans sa poitrine.
« Ses yeux verts étaient tout baignés d'une mélancolie, d'une tendre nostalgie qu'il retrouverait tout au long de sa vie à chaque promenade solitaire dans une ville nocturne. Il glanait inconsciemment les images qui nourrissaient son imagination. »
La vie continue auprès de Jean et Élodie, il les suit, les précède, les entoure, « tantôt gambadant comme un cabri, tantôt fixant les raies du trottoir, et soudain voletant comme un paillon ivre de lumière pour faire semblant de ne pas être seul. »
L'auteur tout au long de ce très beau roman plein de fraîcheur et de charme, de tendresse et d'humour, nous replonge dans une époque passée en décrivant minutieusement d'abord le quartier lui-même et puis aussi les détails de la vie quotidienne de ce temps qui a précédé la deuxième guerre mondiale et que l'on retrouvera à la fin des années 40 et début des années 50. En fait l'auteur mêle ses souvenirs personnels pour évoquer par exemple l'école primaire d'une époque où l'on écrivait avec un porte-plume que l'on trempait dans l'encrier. Il cite aussi les livres, les cahiers, les marques des crayons et des gommes que personnellement j'ai aussi connus à l'école primaire. Olivier tout au long du roman rencontre une multitude de personnages populaires qui l'émerveillent et souvent l'intriguent et participent à la féerie des rues qui efface un peu sa peine et sa solitude.
C'est anecdotique mais j'ai noté page 135 une erreur à savoir que le kiwi qui figurait sur les boites de cirage n'est pas l'animal emblématique de l'Australie mais de la Nouvelle-Zélande.
Un roman sobre avec une foule d'observations et de tableaux ensoleillés, et empreint d'une grande sensibilité pour évoquer l'enfance qui nous fit connaître les plus beaux jours de notre vie.
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L'auteur nous raconte l'histoire d'Olivier et vit dans la partie haute et la rue Sabat, sur les pentes de Montmartre. Il a dix ans et erre jour et nuit dans ce vieux quartier de Paris du début des années 1930. Sa mère, Virginie, vient de mourir et le sort de l'enfant n'est pas fixée. Il vit chez un jeune couple, Jean et Elodie. C'est dans la rue, qu'il rencontre une multitude de personnes.
Un livre à lire sans modération, il nous fait découvrir un autre Paris, celui que nous ne connaissons pas ou peu ; l'ancien Paris, le Paris des années 1930. le garçon, Olivier nous emmène dans des rues que nous ne connaissons pas à la rencontre de personnes ; un curieux infirme que l'on surnomme L'Araignée, des commères, Gastounet l'ancien combattant, le malicieux Loulou... Des personnages tous plus étranges les uns des autres.
Lien : http://lecturesdejoana.blogs..
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Ce volume est le premier des huit tomes consacrés à Olivier Châteauneuf. Un roman de qualité.
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Mon roman préféré de Robert Sabatier, c'est triste, c'est beau.
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