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Le film muet, "the sea hawk", tourné en 1924 par Frank Lloyd serait plus fidèle au roman de Rafael Sabatini que son remake tourné en 1940 par Michael Curtiz, film qui fût nominé pour quatre oscars.
Pourquoi s'éloigner d'un récit lorsqu'il est à ce point réussi ?
Pour le plaisir de voir bondir Errol Flynn d'un hauban à un autre ?
Allons donc !
"Le faucon des mers" est un grand roman d'aventure maritime, écrit en 1915 par Rafael Sabatini et réédité dans sa version française dernièrement chez Libretto.
La trame du récit est un drame quasi cornélien, shakespearien presque, un épisode "historico-maritime-aventureux" que n'aurait certes pas dédaigné Alexandre Dumas !
Dans un coin retiré de la Cornouailles, sir Oliver Tressilian est accusé d'avoir froidement assassiné le frère de la jeune femme qu'il aime, Rosamonde Godolphin.
Et, ne peut se disculper de ce crime qu'en accusant son demi-frère Lionel.
Mais le demi-frère en question n'est qu'un félon !
Ce roman est tout simplement enivrant et passionnant.
La première partie est la mise en place du complot, du piège qui va se refermer sur Sir Oliver et sceller son destin.
Mais à galérien, galérien et demi, si il n'y a pas loin du Capitole à la roche Tarpéienne, il n'y a souvent entre le pirate et le forçat de la chiourme que l'espace et le temps d'un combat naval désordonné et meurtrier.
La seconde partie a des senteurs d'Arabie, des couleurs de l'Orient et d'un Islam resplendissant.
Sakr El-Bahr, le faucon des mers, est le fléau de la Méditerranée et la terreur de la très catholique Espagne.
C'est un redoutable pirate barbaresque ...
Le récit de Rafael Sabatini est finement construit.
Il alterne les chuchotements du complot avec les fracas de la bataille navale.
Il fait se succéder les décors de super productions, la pluvieuse Cornouailles, l'océan agité de la fureur des hommes et les splendeurs cruelles de l'Arabie.
Cependant, ce roman est bien une intrigue de personnages.
Les rôles sont judicieusement distribués.
Du comparse au héros flamboyant, en passant par le félon torturé, toutes les personnalités sont épaisses et peintes avec justesse.
Entre vieilles haines et nouveaux intérêts, entre bonne conscience et égoïsme, entre grands sentiments et inoubliables rancunes, elles sont toutes empreintes de l'inéluctable déchirement humain.
Bien sûr, là, il ne faut rien dire de ce récit.
Sinon qu'il recèle un grand plaisir de lecture et qu'il est un des grands titres du genre.
Et que même bondissant un sabre à la main, Errol Flynn n'y pourra rien changer, c'est dans ce récit de Rafael Sabatini, et uniquement dans ce récit que le terrible Sakr El-Bahr aura fait trembler les galions chargés d'or et frissonner de plaisir des générations entières de lectrices romantiques et de bravaches lecteurs ...


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« L'aventure vient de la mer », ce titre de Daphné du Maurier (connu aussi comme « La crique du Français ») pourrait servir de sous-titre à toute une catégorie de romans, sous-série du roman d'aventure qui, de Homère et Ulysse (on remonte loin, n'est-ce pas) jusqu'à Patrick O'Brian et Jack Aubrey, a mis la mer au centre de tous les voyages, naufrages, îles désertes, abordages, pirates, etc., de notre imaginaire. Ce sous-titre conviendrait donc à merveille à ce beau roman d'aventures maritimes, signé Rafael Sabatini, à qui on doit dans le même genre « Capitaine Blood » et « le Cygne Noir » (titré aussi « Pavillon Noir » ou « le Boucanier des mers », tous portés avec succès au cinéma.
« le Faucon des mers » raconte l'histoire d'Oliver Tressillian. Nous sommes dans l'Angleterre de la fin du XVIème siècle (règne d'Elizabeth 1ère pour vous situer). Deux frères se haïssent cordialement. L'un, Lionel, le vilain de l'histoire, fait accuser son frère Oliver de crime, et l'envoie aux galères. Mais ce qui devait causer la perte d'Oliver sera paradoxalement sa planche de salut, parce que d'aventures en aventures, il va devenir « le Faucon des mers », le plus grand écumeur des océans… Mais un jour les deux frères vont devoir régler leurs comptes.
Alors oui, la trame est connue, c'est une sorte de Monte-Cristo maritime, une histoire de vengeance qui s'étale dans le temps, entre une période sombre, celle des galères et de la captivité, et une autre plus claire, celle où, prenant son destin en main, Oliver prépare son retour. Tous les ingrédients sont là : un héros comme on n'en fait plus (mais comme on faisait beaucoup en ce temps-là), un méchant de chez méchant, des personnages secondaires hauts en couleurs, une jolie fille (et même plusieurs), des chrétiens et des Barbaresques, de l'aventure, du mystère, et surtout la mer, la mer toujours recommencée. L'originalité de ce roman, c'est de placer cette histoire de pirates en Méditerranée (comme Monte-Cristo, finalement), et non pas aux Caraïbes où dans les îles au trésor qui peuplent nos souvenirs littéraires. Non, le roman est bien daté (XVIème siècle), et bien situé géographiquement (nous sommes dans le décor même des batailles – Lépante – 1571 - qui en cette époque opposaient les peuples croyants aux infidèles (ces qualificatifs valaient pour les deux camps, chrétiens et ottomans).
Le récit est servi par une langue vivante, familière, qui prend le lecteur par la main, dès les premières lignes :
« Lord Henry Groade, qui, on va le voir, connut de près Sir Oliver Tressilian, nous le décrit tout de bon comme un personnage de triste mine… »
Ce ton bonhomme sait pourtant s'adapter pour devenir épique dans les scènes de bataille, tendre dans les scènes amoureuses, et même poétique parfois.
Sabatini, avec ses quatre grands romans (les trois précédemment cités auxquels il faut ajouter le célèbre « Scaramouche », est un de ces grands romanciers d'aventures anglais (oui, malgré son nom, c'est un écrivain de langue anglaise) qui ont jalonné de chefs-d'oeuvre cette période : Robert-Louis Stevenson, Henry Rider Haggard, Arthur Conan Doyle, Joseph Conrad….
Si vous voulez un bon roman de distraction, choisissez Sabatini, vous ne perdrez pas votre temps. Vous sentez sur votre peau le vent salé qui vous apporte ses odeurs maritimes ? Allez les copains, embarquez avec Oliver, et comme on disait à Thalassa, bon vent !
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Le Faucon des mers... Ou le bouquin qui t'amène des images d'aventure comme quand t'es môme...

Pitch :
Oliver Tressilian est heureux ! Heureux vous m'entendez... tout ça parce qu'il est amoureux.. Amoureux de la jeune et jolie Rosamonde, sa voisine... Elle est si belle si fraîche, si douce et cerise sur le gâteau elle lui rend son amour... félicité bonheur et trompette.. Bon il va leur falloir attendre un peu, c'est la seule ombre au tableau, elle ne peut point encore disposer d'elle-même, elle est trop jeune, et par malheur le frère de Rosamonde à cause d'une vieille rancoeur et inimité familiale ne veut pas lui accorder sa main pour qu'ils puissent se marier tout de suite... Baste ! Un an à attendre c'est pas la mer à boire...
Seulement, la vie est bien mal faite... et est semée d'embûches, surtout pour les amoureux, Cupidon ne fait jamais dans la demi mesure pour éprouver et tester l'amour de ceux qu'il a choisi pour cible...
Oliver va en faire les frais... et au lieu de romance et de félicité conjugale le voilà en bien mauvaise posture, jeté dans un piège fourbe
- Ce n'est pas la définition des pièges ? Fourbe et piège ne vont-ils pas de paire ?
- Certes !...
- Bon tu te mets à lire de la romance toi ?
- Nan.... enfin c'en est une, mais pas que, loin très loin de là...

J'ai lu ce livre déjà à cause de l'auteur Sabatini, et parce que c'est surtout de l'aventure et de la piraterie... les aventures de Tressillian.. qui par un concours de circonstance ( je vous laisse de soin de définir s'il est heureux ou non) va devenir pirate et écumer la mer méditerrané sous le nom de... ah ah mystère mystère ( je ne dirais rien..)…
Oui pour ce roman d'aventures pirates pas de caraïbes, pas de rhum, pas de Tortuga et ces filles légères. Nous voici chez les barbaresques... chez les galériens et leurs bancs de nage..
- Hum banc de nage ! C'est ridicule, comment tu veux nager sur un banc ?
- Mais quelle reloue tu fais ! Un banc de nage c'est un nom... le nom de l'endroit où l'on enchaînait les rameurs de galère...
- Ah bon ? C'est rigolo..
- Non ça n'a rien de drôle...
- Si c'est rigolo, cela me fait penser aux illustrations des expressions un peu bizarres.. tu sais y a eu plein de livre fait sur ce sujet, genre larmes de crocodile, poser un lapin toussah.. Banc de nage ça pourrait faire un dessin rigolo... même si certes c'est pas drôle en fait...
- Non pas drôle du tout Oliver en sait quelque chose, le pauvre !

Et oui il est passé par bien des endroits, et par bien des déconvenues et autres péripéties...

En lisant ce bouquin, je me suis posée la question mais de quand est-ce que ça date ? Parce que vraiment Sabatini a une force d'écriture un peu dingue... une propension à ce que l'image nous saute dessus (bon ok certes, Hollywood noir et blanc et puis technicolor ont fait que nous sommes habitués à ce genre de récit.. là je pourrais rajouter un coup d'Angélique Marquise de machin, et ces récits/films ont bercé mon enfance et forgé je dois bien l'admettre une partie de mon imaginaire).. mais quand même !
Sabatini ou l'écriture image, l'écriture couleur, et ou même si dans ce roman j'y ai vu un peu plus de longueur que dans Captain Blood, et un chemin vraiment aventuresque pour son personnage, un chemin que l'on voit et que l'on ressent, malgré une écriture si... Sabatani ne décrit pas tant que ça et pourtant, on est là au milieux du décors de l'action, aux milieux des sentiments, aux milieux des émotions... un personnage humain.. tous les personnages de Sabatini sont humains, tant dans leur bassesse que dans leur force... et Tressilian l'est tant... et j'ai bien sûr regardé la date de parution... 1915... putain !

1915 et en 2020 on en est toujours au même point... le sujet de ce livre en plus de l'aventure pirate et de la romance est l'impossibilité de concilier orient et occident.. de concilier les religions, et quelles qu'elles soient.. et lui là le Oliver qui passe par toutes, en renie certaines en accepte d'autres, y pioche comme il le veut, comme il le peut, comme il le sent... et qui se rend compte de l'aberration de chacune et de ceux qui la font et l'exercent...

Alors certes y a des clichés et sur beaucoup de choses... Mais les clichés négatif ne vont pas tous dans le même sens, là-dessus une sorte d'équité que j'ai trouvé assez remarquable, c'est d'ailleurs pour cela que les personnages de Sabatini sont si humains..

Sabatini ou l'écriture intelligente malgré le cliché... Ou devenue cliché pourrait-on dire...
... l'orient et l'occident mis sur un complet pied d'égalité devant la bêtise, la fourberie, la haine, la trahison, ou bien la droiture la loyauté et la vaillance... tout cela se retrouve chez les uns et les autres, et personne n'est épargné... y a des stupides horribles, et monstrueux partout... tout comme le contraire est vrai aussi...

La question de la nationalité, de la naissance ou de la religion n'a rien à voir à l'affaire.. la question de la personne de son âme et de son être à tout avoir à l'affaire... 1915... waaah... et je rigole...
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Rien de tel qu'un bon roman d'aventures, si possible de pirates pour passer un moment de lecture agréable et simple…
La quatrième de couverture de Phébus parle d'un auteur qui renouvelle le genre du roman d'aventure. Je ne suis pas une spécialiste de ces romans (seulement une lectrice qui aime beaucoup ce genre…), mais je ne suis pas certaine de voir en quoi ce roman renouvelle le genre. Peut-être parce qu'il se passe en Méditerranée, qui n'est pas le terrain de jeu avec lequel je suis la plus familière, mais cela montre plus mon ignorance que cela ne renouvelle le genre… Peut-être parce qu'il est question d'un « choc des civilisations » avant l'heure (il est assez amusant de lire ce roman du début du XXème siècle à l'aune des débats idéologiques actuels…), traité avec un brin de racisme (ou d'incompréhension) tout de même, mais ce n'est pas non plus le premier livre à s'aventurer dans les terres de la Barbarie (sic).
Non, c'est un livre qui m'a paru très classique dans sa facture, avec d'ailleurs l'utilisation peut-être un peu trop récurrente de la même « ficelle », celle des apparences trompeuses. Mais cette facture classique ne m'a pas du tout dérangée, c'est un bon roman d'aventure qu'on ne peut pas lâcher, qui va de rebondissements en trahisons et de revirements en ruses incroyables. Une lecture divertissante, réjouissante même, dont je suis ressortie les cheveux emmêlés de vent et les yeux éblouis de soleil !
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Le Faucon des mers est sans conteste le meilleur ouvrage de Raphaël Sabitini même si j'ai eu un plaisir immense à lire Capitain Blood et Pavillon Noir de ce même auteur.
Le style de Sabatini est vif, concis, sans descriptions superflues (ce que d'ailleurs je regrette parfois !) et nous emporte dans un véritable tourbillon d'aventures !
Sir Oliver se retrouve soupçonné de meurtre. Lionel, son jeune frère, qui en réalité à commis le crime, voit là un excellent moyen d'échapper à la prison. Afin de rendre son frère ainé coupable aux yeux de tous, Lionel organise son enlèvement pour simulé la fuite de Sir Oliver afin d'échapper à sa condamnation.
Sir Oliver se retrouve par un coup du destin corsaire en Alger et décide de se venger...
Un livre d'aventure comme on les aime, plein de rebondissements. Assurément l'un des livres que je choisirai si je devais aller sur une île déserte !
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Un livre sur la piraterie pmaisant et agréable. Plus un roman pour adolescent que pour adulte
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