AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur La Vie clandestine (146)

Peut-être en est-il ainsi de vos vies à tous : nous nous mettons en mouvement, dans l'espoir d'atteindre cet endroit qui est à la fois à l'intérieur de nous et infiniment lointain, là où l'univers serait au repos, parfaitement ordonné, où nous serions à notre juste place. Et, entre les deux, nous nous égarons. Quelquefois, nous touchons au sublime, quelquefois nous commettons l'impensable.
Commenter  J’apprécie          00
Véracité, recherche de l'exactitude des faits, vérité, recherche de la réalité profonde des êtres et des choses. Nous avons décidé, de manière péremptoire et très personnelle, que la recherche de la véracité était une manière petite-bourgeoise d'envisager la vie, en alignant les faits directement observables, tandis que celle de la vérité sous-entendait l'acceptation du mystère, d'un sens qui se dérobe, quelque chose de plus grand que nous, que l'on ne peut qu'effleurer. La véracité est une mule, besogneuse et bornée, et la vérité un cheval majestueux, mais indomptable.
Commenter  J’apprécie          00
On ne peut pas tout expliquer, non, mais face au désespoir, demeure la possibilité d'une échappée, une vie clandestine, née d'un court-circuit.
Commenter  J’apprécie          00
Le combat s'incarne dans cet homme hanté par la résistance telle une façon d'être au monde, de ne jamais déserter. Il représente à mes yeux le courage, le refus du repli et de désespoir de ces années 80 qui se laissent glisser dans le néolibéralisme comme si c'était inéluctable.
Commenter  J’apprécie          00
N'avons-nous pas chacun, au fond de nous, des cavernes, des terriers, reliés les uns aux autres par un réseau de galeries ? Nous ne pouvons nous y rendre, car nous ignorons leur existence, murée par l'inconscient, ou alors parce que nous sommes là, lampe frontale sur la tête, penchés sur ce trou noir qui mène au fond de la terre, et que nous savons qu'il n'y aura là-bas pas de lumière, pas d'oxygène, que nous pouvons nous y perdre, ou que l'eau soudain se mettre à monter, et alors nous serons emportés pour toujours. Pourtant c'est là, dans ces profondeurs, que se trouvent nos émotions, nos douleurs les plus vives, nos remords, ces chagrins qui pourraient nous tuer. Ils sont prisonniers, voyagent telles des bulles d'air dans des couloirs inondés.
Commenter  J’apprécie          00
Cet aquarium est notre famille en miniature : un milieu trouble, à l'abandon. Une vitrine que l'on a entretenue pendant quelques temps avec un soin maniaque, l'exposant fièrement aux regards, mais qui nécessite une telle énergie, pour imiter le réel, que finalement on lâche tout, d'un seul coup, exténué.
Commenter  J’apprécie          00
Nous nous racontons une histoire , puis nous la réécrivons, au fil du temps. Ce spectre fantasque s'appelle la mémoire. Le souvenir est un organisme vivant, un corps autonome, qui s'autogénère. Personne ne ment, le spectre a juste pris la main.
Commenter  J’apprécie          00
je suis seule dans un univers parallèle, mais rien ne pourra m'être reproché. Je suis terrifiée à l'idée que l'on puisse lire dans mon cœur, entrevoir ce qui le constitue, ce qui n'a pas de nom, pas de contours, mais que je porte en permanence, tel un animal endormi. Je suis aux aguets, un petit spectre concentré, c'est épuisant, mais j'ignore que je suis fatiguée.
Commenter  J’apprécie          00
J'ai lu quelque part que le souvenir n'est pas le souvenir de l'instant T où l'évènement a eu lieu, mais le souvenir de la dernière fois où le souvenir a surgi. Nous souvenirs sont des souvenirs de souvenirs de souvenirs.
Où vivons nous ? J'ai le sentiment, pour ma part, d'avoir très peu vécu à l'endroit où mon corps se trouvait. J'ai passé la majeure partie de ma vie ailleurs, dans un espace blanc reculé.
Commenter  J’apprécie          00
La clandestinité n’est pas aussi romantique qu’on pourrait le croire : on imagine une vie trépidante, loin de la cité et des institutions, un lieu sauvage, que l’on habiterait tel un bois, comme le font les amants, les druides et les poètes. En réalité, ce n’est pas l’expérience de la liberté, mais celle de l’entrave. Elle ne permet pas d’échapper à la légalité, elle condamne à l’illégalité. Rien de ce qui est public, autorisé, je ne l’est plus.
Commenter  J’apprécie          00







    Lecteurs (1574) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Monica Sabolo

    Dans quelle ville Monica Sabolo voit-elle le jour?

    Paris (France)
    Buenos Aires (Argentine)
    Lugano (Suisse)
    Milan (Italie)

    10 questions
    22 lecteurs ont répondu
    Thème : Monica SaboloCréer un quiz sur ce livre

    {* *}