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Cette lecture nous entraîne dans une relation entre un homme âgé mourant d'un cancer et un jeune infirmier à domicile qui doit s'occuper de lui. le sujet est grave car il s'agit de l'accompagnement des malades en soins palliatifs dans leur dernière phase de vie. Bref, on n'est pas là pour rigoler.

Il faut également dire que cet homme, malgré son âge, est très actif car il monte des projets professionnels dans le monde de l'animation visuelle comme par exemple réaliser concrètement une publicité à la télévision. C'est vrai que si on regarde le titre et la couverture, on peut en déduire autre chose.

La relation sera au départ assez compliqué avec cet homme qui ne se laisse pas faire et qui a ses petites habitudes qu'il ne faut pas chambouler. Malgré son optimisme, le jeune homme va avoir du mal et devra serrer les coudes pour accepter des choses non tolérables et humiliantes. Cependant, progressivement, il va se passer quelque chose de beau dans cette relation humaine constituée de partage. Ceci pour dire que rien n'est jamais fixé à l'avance.

Evidemment, j'ai adoré car il y a manifestement une simplicité dans l'écriture qui amène à une authenticité et à une profondeur. Il s'agit d'un auteur argentin nommé Juanungo que je ne connaissais pas. Il signe quelque chose de très beau entre la douceur et la bienveillance sans la mièvrerie.

Je ne peux que vous inciter à la lire si vous avez envie de vous pencher sur ces thèmes universels que sont le rapport à la mort, l'envie de créer ou la complexité des rapports humains.
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Ce n'est qu'une fois arrivé à la postface que l'on comprend la dimension grandement personnelle de Juanungo dans cet ouvrage, qui raconte le dernier projet d'un réalisateur de cinéma d'animation, alors atteint d'un cancer en phase terminale, et pour qui ses proches engagent un infirmier pour l'accompagner au quotidien. le père de Juanungo était réalisateur de cinéma d'animation, il est décédé des suites d'un cancer. À travers cet ouvrage, Juanungo nous livre comme une part intime de lui-même, ou plutôt de son père, à qui il rend hommage de manière très touchante.

Entre Neno et H, les débuts sont difficiles. Neno est un monsieur intransigeant, plutôt rude, que ses douleurs provoquées par le cancer rendent davantage irascible. H est un jeune infirmier un peu empoté, un "grand mou", qui éprouve quelques difficultés à s'exprimer aussi. Leur collaboration ne démarre pas très bien mais grâce à la patience et au grand coeur de H, grâce aux injections de morphine faisant oublier la douleur pour un temps, on pourra voir évoluer leur relation vers le mieux.

Parallèlement, on peut observer le projet de Neno prendre forme, on en suit l'évolution image par image jusqu'à sa finalisation.

Le projet prend vie pendant que la vie de son réalisateur s'éteint... le parallèle fait entre ces deux événements est assez percutant.

Si j'ai eu beaucoup de mal avec les dessins au départ, plutôt minimalistes dans l'ensemble, sans couleurs, tout blancs comme des coloriages qui ne demandent qu'à être remplis, je suis finalement passée outre assez rapidement grâce à un scénario très prenant. Et puis, au fur et mesure, le fusain fait son oeuvre, offrant de jolis contrastes grâce aux différents tons de gris, aux dessins de plus en plus souvent grisés, aux décors entourant les personnages de plus en plus détaillés.

Aussi, le côté "flipbook" qui apparaît à un peu moins de la moitié du livre est plutôt original. On voit de visu la lingette s'animer, telle que Neno le voudrait, alors que ce dernier n'est plus capable de quitter son lit.

Plus on avance dans l'histoire, plus les dessins s'animent et plus la vie quitte Neno. Alors que ce dernier nous montre les ficelles de son métier, alors que H découvre le concept de cinéma d'animation, on observe parallèlement une belle relation entre l'animateur et son infirmier s'installer, en même temps que les douleurs sont de plus en plus persistantes, que la maladie ronge de plus en plus le corps et l'esprit de Neno.

Entre le caractère bien trempé de l'un et l'introversion de l'autre, nous sommes baladés d'une émotion à une autre sans crier gare. L'histoire se veut de plus en plus intense, de plus en plus belle alors que de plus en plus triste. Si le scénario met à l'honneur le cinéma d'animation, il est aussi et tout autant question de fin de vie. Pourtant, il reste dynamique jusqu'au bout, jouant au yoyo avec nos émotions. La fin, prévisible et inévitable, n'en est pas moins tristement émouvante.

Quand j'ai une BD (ou un roman graphique) entre les mains, mon premier réflexe est de l'ouvrir et d'en regarder les dessins. S'ils ne me plaisent pas du tout, je la repose. Sans doute, suis-je passée à côté de quelques perles... Si j'étais tombée sur "L'animateur" en librairie ou à la bibliothèque, c'est sans doute ce qu'il se serait passé et je peux dire maintenant que j'aurais pu le regretter. Je remercie donc chaleureusement Pierre de Babelio et les éditions Delcourt pour m'avoir donné l'occasion de lire ce roman graphique dans le cadre d'une masse critique privilégiée, et sans qui je serais passée à côté d'une histoire à la fois toute en émotions et très instructive.
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Neno est un animateur. Mais pas au sens d'animateur de colonies de vacances ou de MJC. Non, c'est quelqu'un qui fait des films d'animation, à l'ancienne, avec des marionnettes et sans ordinateur, en photographiant chaque scène puis en les mettant bout à bout pour donner l'illusion du mouvement. Il est passionné par son métier. Mais une tumeur cancéreuse au cerveau le ronge et tous les traitements ont échoué ; il est maintenant en phase terminale et va mourir. Sa famille fait appel à un infirmier pour veiller sur lui après qu'il est revenu chez lui, dans sa vaste maison de Buenos Aires qui tombe en ruine. Cependant, Neno est un personnage entier et acariâtre et ses relations avec l'infirmier, pourtant très gentil mais mou et empoté, ne commencent pas sous de bons auspices. Parallèlement, Neno débute un nouveau projet d'animation qu'il compte bien terminer avant de mourir. ● de prime abord, les dessins de m'ont pas séduit car ils sont très simples, mais je me suis laissé entraîner dans l'univers de l'auteur et j'ai fini par les apprécier. Les personnages sont très reconnaissables d'une vignette à l'autre et finalement ces dessins ne manquent pas de talent. ● le projet d'animation de Neno m'a introduit dans une technique que je ne connaissais pas et qui est passionnante. ● Plus l'objet de l'animation prend vie, plus la vie quitte Neno, comme s'il faisait passer ses forces vitales dans son dernier projet pour lui insuffler le mouvement dont il veut si fort donner l'illusion. ● Malgré la thématique du cancer, qui pourtant me touche de près comme beaucoup de gens, cet album n'est pas triste car les personnages, très attachants, ont beaucoup de caractère et ne se laissent pas abattre, conférant au récit du dynamisme. ●J'ai beaucoup aimé ce roman graphique à la grande sensibilité malgré une apparence rugueuse (pudique, plutôt), dont on comprend la dimension autobiographique à la lecture de la postface ; je remercie @Bobo1001 de me l'avoir fait découvrir et à mon tour je le recommande.
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Voici mon retour de lecture sur la bande dessinée L'animateur de Juanungo.
Depuis plus d'un an, Neno lutte contre un cancer qui le détruit à petits feux. Pour soulager sa fin de vie, sa famille décide de faire appel aux services d'un infirmier.
Les premiers échanges entre le vieux réalisateur de cinéma d'animation féroce et le jeune infirmier pas très cultivé sont compliqués, mais rapidement les carapaces se fissurent et chacun apprend de l'autre..
L'animateur est un roman graphique inspiré par le papa de l'auteur. En effet, celui ci était animateur au cinéma, il donnait vie aux objets, aux marionnettes..
Pour éviter que le vieil homme n'aille en maison de retraite, sa famille décide d'engager un infirmier. Les débuts sont compliqués entre cet homme qui ne connais rien à l'animation et le vieil homme.
J'ai été très touché par le personnage de l'infirmier, sa façon de réagir face à certaines critiques. il est très attachant.
Par contre, j'ai un peu moins apprécié le personnage du vieil homme même si son comportement est compréhensible. Après tout, Némo souffre énormément et la morphine va modifier ses perceptions. Il y a plus facile à vivre comme situation !
Certains passages sont vraiment poignants ; et j'ai aimé la relation que tissent finalement Némo et son infirmier.
Les illustrations sont en noir et blanc. Je trouve l'ensemble assez simple, on va à l'essentiel. Je ne suis pas fan de ce style au premier abord toutefois il faut avouer qu'ici cela colle parfaitement.
J'ai beaucoup aimé la postface qui apporte un énorme plus à cet ouvrage.
L'animateur est vraiment une excellente surprise, que je note quatre étoiles et demie.
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Attention chef d'oeuvre !
J'ai trouvé ce roman graphique tout à fait exceptionnel. Un infirmier est chargé par la famille d'un dessinateur argentin souffrant d'un cancer en phase terminale de l'accompagner dans ses dernières semaines. le vieil homme a un caractère difficile et prend l'infirmier en grippe. Parallèlement à ce début difficile on suit la vie de la famille, et le tournage d'un film publicitaire pour des lingettes.
Je ne sais pas quel effet peut produire ce pitch, car je lu ce roman graphique sans trop savoir ce qu'il y avait dedans. Et puis j'ai été happé par cette histoire superbement racontée avec un noir et blanc d'une grande élégance. Les personnages sont incroyablement attachants et l'histoire, on le pressent, n'est pas de celles qui sont amenées à définir bien.
Et pourtant ce récit tout à la fois émouvant et pudique recèle certaines surprises à commencer (si l'on peut dire) par sa jolie fin que je spoïlerai pas mais qui est vraiment magnifique.
J'ai vraiment adoré ce très beau roman graphique qui prend le temps de respirer, d'imprimer l'esprit de son lecteur par des vues panoramiques sur la ville ou bien par des pages blanches qui prennent ici tout leur sens.
L'un de ces livres, plutôt rares il faut en convenir, que l'on est certain, une fois refermé, que l'on ne pourra plus les oublier....La postface de l'auteur rend le livre plus touchant encore car on peut y lire ce qui s'est vraiment passé et l'écart avec la réalité.
Un énorme merci à Babelio et aux éditions Delcourt qui m'ont fait parvenir ce livre que je vais pour ma part faire circuler parmi mes amis.
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Neno, réalisateur de films d'animation, souffre d'une tumeur au cerveau. Un infirmier passe les nuits à son chevet et l'accompagne dans la réalisation de son dernier film.
L'histoire est simple, presque douce, et trace le portrait de Neno, son caractère, son passé, et son travail d'animateur qui consiste, comme il l'explique si bien, à donner vie aux objets, à leur insuffler une âme, alors même que la sienne le quitte.
La deuxième partie, qui se lit aussi sous forme de flipbook, montre comment la création du film publicitaire peut, avec élégance, représenter aussi l'envol métaphorique de cette âme.
Le récit mêle la délicatesse et la tristesse de l'auteur face à la fin de vie d'un proche. La légèreté et la fragilité du trait crayonné s'accordent avec la sensibilité et la sobriété du sujet, l'hommage d'un fils dessinateur au travail de son père animateur. le résultat est touchant et beau.
Merci aux éditions Shampoing pour ce livre reçu dans le cadre d'une opération masse critique.
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Neno lutte contre un cancer qui le tue à petit feu. Alors qu'il n'y a plus rien à faire pour le sauver, sa famille embauche un infirmier pour s'occuper de lui. Malgré le côté acariâtre du vieil animateur de cinéma, les deux hommes vont apprendre à s'apprivoiser.
J'ai beaucoup aimé ce roman graphique, d'une grande sensibilité. Très subtil dans sa narration, qui nous montre un vieil homme revêche et un jeune homme peu cultivé, le récit nous ouvre petit à petit les portes d'une histoire très prenante. le récit n'est pas forcément d'une grande originalité, mais tous les aspects personnels qu'y inclut Juanungo en font un album très attachant. Il y a une certaine magie dans la relation qui se noue petit à petit entre Neno et H., une complicité aussi quand l'animateur trop affaibli donne des directives à son infirmer pour finir son dernier projet.
Les dessins sont simples, pas forcément très beaux mais va dans le sens de cette histoire avec ses personnages peu attachants de premier abord pour devenir peu à peu inoubliables. Et l'apparition à mi-album d'un flipbook destiné à animer la lingette que veut mettre en scène Neno plonge le lecteur un peu plus dans le récit.
Ce roman graphique raconte une histoire d'une grande simplicité mais pleine d'émotions.
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L'animateur est un roman graphique en noir et blanc publié aux éditions Delcourt. L'histoire se passe à Buenos Aires. Neno, réalisateur de cinéma d'animation, est atteint d'un cancer. Sa famille recrute un infirmier pour s'occuper de lui. le jeune homme, peu sûr de lui, doit d'abord faire face à l'hostilité de Neno.

J'ai été davantage touchée par le personnage de l'infirmier, par sa gentillesse et sa maladresse. Avenant et souriant, il mène pourtant une existence solitaire et compliquée. Peu à peu, il s'attache à son patient et découvre son univers.

On ne peut rester insensible à cette histoire, d'autant plus que l'auteur s'est inspiré de son père pour le personnage de Neno. J'ai aimé decouvrir les photographies et le texte à la fin de l'ouvrage.

Il m'a manqué quelque chose pour être complètement transportée par le récit. Je pensais entrer davantage dans les personnages, leurs relations et leur histoire.

J'ai trouvé les dessins jolis empreints de sobriété même si en ouvrant le livre je m'attendais à y trouver de la couleur. Je remercie les éditions Delcourt et l'équipe Babelio pour cette découverte.
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Juanungo , dessine en noir et blanc
l'hommage à son père,
créateur de film d'animation
Ce père est rongé par un cancer
en phase terminale..
La famille organise
son maintien à domicile,
et embauche un infirmier .
"D'accord, d'accord" ce soignant
humble et affable doit affronter
les foudres du malade acariâtre en fin de vie.

Cet album est très personnel et aurait pu le rester.
On se sent voyeur de tous ces désarrois ,
mais, indemne d'émotions.
Dommage

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Buenos Aires en Argentine, début des années 2000. Nous suivons Monsieur Nazareno, alias Neno pour les intimes, en phase terminale d'un cancer (tumeur au cerveau). le traitement ne faisant donc plus effet, sa famille a décidé d'engager un infirmier à domicile afin de lui faciliter au mieux ses dernières semaines de vie. Neno est un animateur : il fait du cinéma d'animation, nous allons le suivre dans son dernier travail pour réaliser une publicité, en compagnie de l'infirmier, s'il arrive enfin à le supporter...

• Un récit poignant et touchant. On est beaucoup, je pense, à avoir déjà perdu un ou des proches d'un cancer. Faisant partie de ceux-là, j'avais ''peur'' d'être trop impactée par le récit, finalement, je l'ai trouvé plutôt accessible (si je puis dire)... Bien qu'ayant terminé cette lecture le coeur serré et émue comme tout. J'ai trouvé très intéressant d'en apprendre un peu plus sur l'animation image par image, moi qui n'y connaissais pas grand chose, j'en ressors avec une envie d'approfondir ces bases léguées par Monsieur Nazareno, tout comme ce dernier a transmis quelques connaissances à l'infirmier. La relation de l'animateur avec l'infirmier - dont on ne connait pas le nom, d'ailleurs - a ce petit quelque chose d'attendrissant, ils vont devoir s'apprivoiser, et je crois que j'aurais apprécié en voir davantage, bien que ce roman graphique fasse déjà plus de 200 pages... Il est donc facile de s'attacher aux personnages principaux, entre le côté un peu gauche de l'infirmier et brute de pomme de Neno... Ils se sont finalement bien trouvés.

• L'ouvrage en lui-même est de qualité, les dessins en noirs et blancs ont finis par me plaire moi qui au début, ne pensais pas les apprécier. Mais finalement, c'est là tout le charme de cet ouvrage graphique : des illustrations simples, sobres, représentées quasiment image par image, reflétant parfaitement ainsi l'un des thèmes principaux de cette oeuvre, l'animation. Un gros plus pour le « flipbook » intégré, que je me suis ''amusée'' à faire tourner après coup. :-)

• En conclusion, je me rends compte que je ne sais pas trop quoi dire sur ce bouquin, les mots me manquent tellement je suis sous le coup de l'émotion lorsque j'écris cet avis, mais il fallait s'en douter, on sait tous comment cela va se terminer... L'auteur Juanungo nous parle de son papa à la fin, et même s'il ne s'agit pas vraiment d'un récit sur sa vie, il me semble que cet ouvrage est un bel hommage qui lui est rendu.

« - Tu comprends pas ce que ça veut dire ''animer''?
- Faire bouger des marionnettes ?
- Donner une âme. Anima ça veut dire Âme, en latin. Les bonhommes, quand tu les animes, tu dois leur donner une âme. »
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