En avant, route !

Drôle, espiègle et tendre, une autre vision du récit de voyage...
Sans prosélytisme, mais avec foi, A de St André nous emmène sur le chemin de Compostelle... les pèlerins s'y retrouvent autour d'ampoules aux pieds et de verres de bières ( qui seraient la preuve de l'existence de Dieu !) et les lecteurs n'ont qu'une envie, c'est de dire comme Rimbaud " en avant, marche!"

Pas d'envolées spirituelles ou métaphysiques indigestes. Pas de lyrisme insistant et au final lourdaud.

L'auteur, modeste, nous livre ici une vision prosaïque voir parfois triviale de son expérience du 'Caminado'. C'est ce qui rend ce livre plus charnel et pour moi plus attachant.

Récit d'une journaliste (pas spécialement pieuse) sur les chemins de St Jacques de Compostelle où elle fait de riches et diverses rencontres;

Une marche jubilatoire surtout pour le lecteur qui abandonne bien volontiers les ampoules aux pieds, les ronflements du voisin de dortoir et les chaussettes qui puent à l'auteure et à ses compagnons de randonnée

Trois fois Alix de Saint-André descend sur le chemin de Compostelle. Son premier voyage débute à Saint Jean Pied de Port en été 2003. Elle ne s'est pas préparée à ce long périple et est surprise que ce chemin ne soit pas une longue et lente méditation en solitaire! La deuxième fois elle rallie Saint Jacques de Compostelle en partant de la Corogne sur le chemin dit 'des anglais'. La troisième fois à l'automne 2007, elle fait, ce qu'on est tenté d'appeler, le vrai chemin car cette fois elle démarre des Pays de la Loire, le berceau familial.

"J'étais débarrassée de la peur de ne pas y arriver. Et de l'obsession d'arriver.

Le suspense était ailleurs"
la suite...
Lien : http://bevanhalennebzh.over-..

Ah on y est! Chaque jour, chaque nuitée, chaque sourire, chaque fou-rire, chaque mal aux pieds, chaque envie de rester là et de plus bouger. C'est drôle, et ça donnerait presque envie d'y aller!

avant de faire le pélerinage

Alix de Saint-André a eu besoin de 3 fois pour faire le "vrai" chemin de Saint-Jacques, celui, en gros, qui permet de savoir pourquoi on l'a fait. J'ai sincèrement aimé ce livre, car je m'y suis retrouvée (j'ai moi-même fait une rando sur plusieurs jours et en solo). Même si l'auteure se pose des questions d'ordre religieux, ce qui n'était pas mon cas, il me semble que le grand mérite de ce roman est de souligner que la marche en solo et en itinérance, comme cela, a surtout une dimension de questionnement intellectuel. Et que les rencontres que l'on y fait sont fondamentales. C'est plein d'humour et de choses très vraies, à tel point que je me suis demandé si ça pouvait plaire à quelqu'un qui ne l'avait pas vécu... En tout cas, une très agréable lécture, car cette pélerine écrit fort bien !

Me voici, le temps d'une lecture, sur le Chemin de Saint-Jacques de Compostelle, avec ceux que l'on appelle les pélerins, qu'ils soient en recherche spirituelle ou non.

J'ai été étonnée de constater que nombres d'entre eux "font" et re-font le chemin chaque année, comme aimantés par cette route.

Il y est beaucoup question de podologie-pédopsychiatrie (allusion à une méprise sur le Chemin d'un pédopsychiatre, tentant de faire comprendre qu'il n'était pas podologue et y renonçant, devenant ainsi un as du soin des pieds).

Ce qui m'a fait rire : les éternels 4 derniers kilomètres de la journée, toujours insurmontables.

L'image que je retiendrai :

Celle du Finisterre espagnol où les pélerins brûlent leurs hardes et mangent de délicieuses spécialités.
Lien : http://motamots.canalblog.co..

J'ai apprécié ce livre. On dira que ce n'est pas de la grande littérature, un roman de hall de gare ... Et Alors ?! Si la "petite" littérature fait passer un bon moment, fait sourire et rire, fais partager un vécu et des paysages inconnus et donne envie à une Géraldine de tenter un jour l'aventure de St Jacques de Compostelle alors j'adhère à cette "petite" littérature qui m'a donné un grand plaisir.

Moi aussi, un jour, quand je serais grand... J'attends la retraite. Et c'est bien le problème... car d'ici là, il n'y aura plus de retraite ! Mais je rêve qu'un jour, moi aussi, comme la talentueuse Alix, je puisse m'aventurer sur ce chemin périlleux où c'est le chemin qui fait le pèlerin, et les rencontres qui forment les souvenirs. Alix possède le talent et la légèreté pour nous dévoiler plaisamment ce qui aurait pû être au mieux, un exercice de style, au pire, une suite fastidieuse de portraits au final sans grand intérêt. C'est tout l'inverse, je sentais monter la jubilation de retrouver chaque fois son héroïne tout au long de cette sympathique autofiction...
Lien : http://webmail1f.orange.fr/w..