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Epoustouflant, bouleversant, émouvant, fracassant... voici quelques adjectifs qui décrivent les sensations qui m'ont suivies pendant la lecture de ce roman.
J'ai été très touchée par cette écriture poétique, ce livre à deux voix, l'arrière-grand-mère, Granny, qui se meurt, et Fanny l'arrière petite fille qui vit.
Le plus perturbant pour moi a été de retrouver ma famille dans ce livre : ma grand-mère de 90 ans qui perd la boule et ne nous reconnait plus, ma mère que le cancer a emporté il y a presque quinze ans, mon grand-père communiste qui a connu les camps de travail pendant la guerre (mais contrairement au roman il est revenu). Ce livre a été un choc, mais dans le bon sens...
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Il est peu fréquent que je saute sur les ouvrages de la rentrée littéraire. Cependant, comité de lecture oblige, on m'a fait part de l'existence de cette pépite susceptible d'attirer mon attention. Belle inspiration de ma « conseillère ès livres » :)

Ce court récit à double voix, alternant les chapitres entre les pensées de l'arrière-petite-fille qui rend visite à son aïeule résidente d'une maison de retraite, m'a particulièrement bouleversée.
Et ce, d'autant que je suis personnellement active au sein d'une association qui organise des rencontres amicales entre bénévoles et personnes âgées et isolées.
Le vocabulaire oral, voire familier, qui me déplait d'ordinaire, donne ici à ce texte davantage de force et de profondeur.
Touchant et criant de vérité, la lectrice habituée des « petits vieux » ressent fortement l'expérience sincère de l'auteure. Je partage tant avec elle. J'ai rarement noté tant de citations !

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D'une écriture fluide, très belle, sobre et pourtant qui arrive à faire passer merveilleusement bien les émotions, Fanny Saintenoy nous fait entrer dans les pensées d'une très vieille femme à l'agonie, juste avant qu'elle ne meure. Les souvenirs défilent, ceux de son enfance, de son adolescence, de son mariage ou de sa fille et des autres femmes de la famille.

Juliette a presque 100 ans et a connu les guerres, les privations et les soucis. L'angoisse aussi, et la peur, venue même avant son veuvage. Elle a aussi eu de bons moments, même si son enfance n'a pas été très heureuse, rejetée par sa mère. Mais elle a aimé son mari, même si elle n'a pas pu l'empêcher de se mettre en danger, elle a eu des amis sur qui elle pouvait compter, elle a vécu dans des endroits qu'elle a adoré, elle a pu voyager et s'occuper de sa petite fille, et même de son arrière-petite fille puisque les femmes de la famille ont le don (ou la disgrâce) de faire fuir leurs hommes et de se retrouver entre elles, à plusieurs générations.

Avec une pudeur extrême, la vieille femme déroule le fil de sa vie, mais avoue malgré tout sa peur de la mort, et le fait qu'on n'est finalement jamais vraiment prêt à faire ce saut dans l'inconnu : « J'ai peur, j'ai un peu peur quand même. Ça va venir, ça me rôde autour. » Faire revivre le passé la rassure, retarde un peu le moment, et égrener ses souvenirs, heureux parfois, tristes un peu, la réconforte, la calme. Et au final, avec le recul, Juliette se sent en paix et se dit qu'elle a eu une bonne vie.

En parallèle, les chapitres dans lesquels Fanny, son arrière-petite-fille, appelée en urgence par l'hopital, veille les derniers instants de son aïeule.
Suite sur Les lectures de Lili
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Il y a dans "Juste avant" une certaine douceur, de la nostalgie et des souvenirs du bon vieux temps. L'écriture est fluide, agréable. On trouve même quelques jolies trouvailles. Fanny Saintenoy évite habilement le pathos et dépeint une saga familiale féminine sensible. Les voix alternées sont un classique qui fonctionne toujours bien.
Cependant malgré toute ces qualités "humaines", ce roman manque de qualités littéraires pour être une totale réussite.
Lien : http://www.quartier-livre.fr..
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Ce petit volume, qui ne paye pas de mine, se lit comme une mélodie, une cantate tour à tour légère, nostalgique, lancinante, empreinte d'émotions, toutes les émotions. Il draine avec lui nos regrets, l'affection qui imprêgne les relations avec nos aieux, la réminiscence des souvenirs heureux et tristes, les petits moments insignifiants. On retourne sur une vie, on en refait le chemin parcouru, et on récolte en chemin des petits cailloux, les pépites qui jalonnent l'existence d'un être humain, à l'orée de sa mort.
Une petite-fille, déjà adulte, tient la main de sa grand-mère mourante. C'est cet échange muet, ce dialogue qui se noue entre les trois générations (mère - fille - grand-mère) qui forme la trame du livre. Originalité réussie : deux narratrices qui enchevêtrent leurs mots, la petite-fille au chevet de la grand-mère se renvoient la balle du souvenir. Tout en finesse et beauté d'âme. A lire. A petite touche.
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Juste avant… c'est juste avant de mourir. Mais il ne s'agit pas de regrets, pas de « juste avant qu'il ne soit trop tard ».
Pas de livre testament.
Pas de lettre post mortem.
Pas de nostalgie ou de larmes.
Pas d'adieu.
Juste un instant.
Juste avant… de mourir. Un instant calme, sans prétention tragique ou enjeux dramatiques. Juste … »avant« .
Juliette a bientôt cent ans, sur son lit d'hôpital, son arrière petite fille la veille. Fanny a eu elle-même une fille, cinq générations se sont donc croisées dans le même siècle, plus qu'il n'était imaginable pour une femme qui a connu la guerre, qui a perdu un mari dans les camps allemands, enterré sa fille et connu la précarité.
Juste avant de mourir, ce n'est pas si effrayant, quand on a aimé la vie.
C'est un texte apaisant. Même si la peur fait toujours partie de l'inconnu, elle est toujours le signe paradoxal que l'on est bien vivant au moment d'affronter la mort.
Fanny Saintenoy construit son récit à deux voix, celui de l'arrière grand-mère et celui de l'arrière petite fille. Deux époques, deux éducations, deux générations échangent intuitivement, tel est le pari de ce dialogue muet, le pari qu'au delà du silence et de la déchéance du corps demeure une communication, une compréhension, une lien que rien ne peut décomposer.
C'est un texte certes optimiste et en paix avec lui-même. Il n'est pas question, ne nous y méprenons pas, d'une réflexion sur la mort. C'est une divagation poétique sur la vie, le temps qui passe et les épreuves de hier, qui nous semblaient si difficiles, et qui ne sont plus que des épisodes lointain. Oui, avec le temps, tout passe.
« Juste avant« , c'est le rêve d'un adieu serein, et conscient de soi.
Le rappel aussi que jusqu'à la toute fin, il existe encore un « avant« , et qu'il n'est jamais trop tard pour être en paix avec soi-même. La « justesse » du titre est donc pertinente à double titre, il est toujours tout juste l'heure pour se remémorer sereinement son existence, et on est toujours, jusqu'à sa dernière respiration, « avant » la fin et avant un après inconnu et effrayant.
Poésie de l'instant, le texte de Fanny Saintenoy nous séduira par son émotion et sa douceur.
Il décevra les lecteurs en recherche d'introspection et de réflexion sur la difficulté de l'être. C'est la fin d'une vie longue et remplie. Une fin sans regrets ni non-dits. Une fin juste et avant que la mort ne vienne.
Lien : http://madamedub.com/WordPre..
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C'est le récit d'une petite fille, devenue jeune femme trentenaire, qui assiste aux derniers instants de sa grand-mère alors qu'elle s'apprête elle-même à bouleverser sa vie en préparant son divorce. On reconstitue leur passé, le rôle de chaque génération à travers leurs souvenirs communs et leurs réflexions sur le sens de la vie.
C'est une histoire familiale faite et racontée par les femmes, les hommes étant absents ou morts ou insignifiants.
J'ai aimé le regard alterné de la grand-mère et de la jeune femme…. Mais le livre est trop court et on reste un sur « sur sa faim »…C'est mon seul regret !
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Ce livre m'a beaucoup touché, il est tout en subtilité. Les deux personnages de femmes sont attachants, il y a une jolie histoire de tendresse entre elles que l'on ressent entre les lignes. On balaie plusieurs générations avec les joies, les peines, c'est un petit bilan sur les années écoulées, sur ce qui fait le bonheur, les petits riens mais aussi la vie qui passe. Vraiment très beau ! Un coup de coeur !
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Le regard croisé entre la jeune fille et la vieille dame est très intéressant, même s'il n'est pas le principal propos du livre. La réflexion sur le temps qui passe et ce qu'il en reste m'a plu, et n'est pas sans rappeler David Foenkinos, mais avec moins d'auto-centrisme. Une lecture agréable.
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