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un roman étonnant, avec trois parties bien différentes. Nous suivons l'historie du Japon dans ses grandes lignes à travers le parcours de vie de trois femmes très différentes.
- la grand-mère, Man-yô, est une enfant trouvée déposée par le peuple des montagnes qu'on ne verra jamais vraiment. Petite fille, elle réalise qu'elle a des visions, elle peut prévoir comment mourront les personnes qu'elle rencontre. Man'yô épouse le riche fils de la famille possédant la sidérurgie du village. La 1ère partie est la plus intéressante à mon goût. Cette manière de mêler naturellement la réel et le surnaturel m'ont rappelé l'écriture de Gabriel Garcia Marquez malgré la distance dans le temps et l'espace!
- la fille, Kemari, est une rebelle; chef d'un gang de motarde, elle s'assagit pour devenir une célèbre mangaka et finit par se marier
sa fille Tokô enquête sur les morts de sa famille et revient sur des circonstances; certains mystères sont éclaircis
des personnages hauts en couleurs et intéressants, même parmi les personnages secondaires; une image du Japon réel ou rêvé...
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Man'yo, fille des montagnes à la peau rouge, est adoptée et élevée par un jeune couple d'ouvriers dans la partie basse de la ville de Benimidori. Malgré sa pauvreté et son illettrisme, elle connaitra un destin extraordinaire en épousant l'héritier de la branche aînée de la famille Akakuchiba la plus aisée de la ville, et vivra tout en haut, dans un grand palais. Dotée de dons de voyance, elle permettra le sauvetage de l'entreprise familiale du déclin de l'industrie sidérurgique. Puis ce sera sa fille aînée, Kemari, chef d'un gang de motardes devenue une célèbre mangaka, qui grâce à son succès phénoménal, apportera l'argent nécessaire à la survie de la famille.

La première partie parle de Man'yo, depuis sa jeunesse, en passant par son mariage et la naissance de ses 4 enfants, tous différents, qu'elle regarde grandir.

La deuxième partie relate l'histoire de Kemari, sa fille aînée, qui après une jeunesse turbulente, à la mort de son frère, devra prendre un mari pour succéder à son père à la direction de l'entreprise familiale. Elle deviendra une mangaka célèbre.

La troisième et dernière partie, raconte celle de Tôko, la dernière du clan, fille banale sans histoire, contemporaine du Japon actuel. Elle est pimentée par l'enquête qu'elle mène avec son ami et amoureux Yutaka pour découvrir le secret que lui a confessé Man'yo sur son lit de mort.

Tôko est la fille unique de Kemari, c'est elle qui à travers le destin de trois générations successives de femmes, nous raconte l'histoire de la saga familiale, une histoire qui ne laisse pas indifférent, mêlée de l'histoire de la société japonaise des années 50 jusqu'à nos jours.

Dans « la légende des filles rouges », Kazuki Sakuraba dresse un portrait captivant de l'évolution du Japon au travers d'une petite ville et de ses habitants. Les personnages sont bien croqués, et on ne se perd pas dans les multiples noms ni les différentes périodes. La plume de l'auteure est douce, agréable, le roman se lit facilement, l'histoire s'écoule comme l'eau d'une fontaine. Il y a parfois quelques longueurs et des répétitions, aucun rebondissement, juste une succession de souvenirs pour relater l'histoire ponctuée de magie avec les visions de Man'yo qui nous tiennent en haleine tout au long du récit.

Une belle découverte de l'histoire du Japon avec ses traditions et sa magie.
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Nous sommes à l'été 1953 dans le village japonaise de Benimidori où la petite Man'yô, trois ans, vient d'être recueillie par un jeune couple d'ouvriers. Abandonnée pour des raisons inconnues par sa famille appartenant à une tribu nomade des montagnes, elle va grandir entourée de sa nouvelle famille de coeur. Un jour, bien des années plus tard, alors qu'elle tente de cacher son illettrisme et son don de voyance, elle va faire la rencontre d'une femme qui s'avère être la matriarche du clan Akakuchiba. Cette famille est l'une des plus connue du village et de ses environs, avec son aciérie qui culmine sur les hauteurs et qui emploie la plupart des habitants du coin (en particulier les hommes), mais un problème de taille les inquiète : l'héritier ne trouve pas d'épouse. C'est ainsi que Man'yô va remplir le rôle à merveille en l'épousant et en lui donnant quatre enfants aux noms plus originaux les uns que les autres (lorsqu'on les traduit en français). L'une d'entre eux, Kemari, est la rebelle de la fratrie. Cheffe d'un célèbre gang de motardes elle est très bagarreuse et cause beaucoup de soucis à sa mère qui en a déjà bien assez avec l'entreprise familiale qu'elle doit sauver de la faillite à plusieurs reprises. C'est sa fille, Tôko, qui va raconter son histoire et celle de sa grand-mère 🙂



Cette saga familiale qui se déroule sur cinquante ans est passionnante ! On découvre le destin de deux femmes (si on ne compte pas Tôko qui est encore jeune) qui ont marqué leur famille et leur époque. Je me suis beaucoup attachée à la grand-mère mais sa fille est très émouvante aussi (si on enlève le côté motarde casse-cou qui m'a moins plu). D'un point de vue historique on découvre tout un pan de l'histoire de ce pays dont je ne connaissais au final pas grand chose. Comment il s'est remis de la Seconde Guerre mondiale, comment la sidérurgie s'est imposée comme l'industrie sauveuse, comment la mondialisation s'est fait sa place petit à petit et comment les habitants s'en sont sortis. le tout vu par ce village qui a péniblement lutté pour suivre l'évolution des grandes métropoles en mouvement constant ! On parle évidemment de la place de la femme puisque ce sont des femmes qui ont mises à l'honneur, mais également de celle des jeunes en perte de repères dans une société changeante. Non seulement je me suis sentie ultra cultivée en lisant mais j'avais vraiment l'impression de m'être immergée durant quasi 500 pages dans cette culture tellement différente de la nôtre ! Il m'a manqué un petit quelque chose pour que ce soit un coup de coeur mais je suis ravie de ma lecture 😃
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Saga familiale sur trois générations, La légende des filles rouges de Kazuki Sakuraba est un roman dense, historique et envoûtant, couvrant l'évolution de la société japonaise et ses moeurs des années 50 à aujourd'hui.

Man'yô, jeune orpheline, était loin de se douter qu'elle deviendrait la Jeune Dame du clan Akakuchiba, leader incontesté de la sidérurgie japonaise. Elle se prête corps et âme à son rôle d'épouse et met au monde l'héritier parfait : Namida Akakuchiba. Un premier fils, qui selon une vision de Man'yô, connaîtra une fin prématurée et tragique. La survie de la famille et son héritage va ainsi reposer sur sa petite soeur, Kemari Akakuchiba. Un destin bien ennuyeux pour cette jeune motarde rebelle à la tête du gang des Iron Angels. Perpétuer l'héritage et la prospérité de sa famille est le dernier de ses soucis. Dans sa vision de la vie, tout ce qui compte est de s'amuser et vivre pleinement, sans regrets. Mais les visions de Man'yô, aussi étranges soient-elles, se sont toujours réalisées…

A l'heure où la crise industrielle frappe le Japon de plein fouet, comment Kemari va-t-elle sauver l'honneur de sa famille et maintenir sa prospérité ? La jeune rebelle indocile et au tempérament de feu va-t-elle leur tourner le dos et vivre sa vie, ou se pliera-t-elle à la volonté de ses aînés ? Dans un Japon en pleine mutation, Kemari représente l'unique espoir pour le futur de toute une lignée.

C'est un roman très intéressant tant du point de vue historique que narratif. A travers l'histoire de ces trois femmes, Man'yô, la grand-mère, Kemari, la fille, et Tôko, la petite-fille, on voyage à travers les époques qui ont façonné le Japon d'aujourd'hui et on suit en simultané le destin d'une famille atypique et éclectique.
Lien : http://untitledmag.fr/la-poc..
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Le jour où Man'yô, la petite orpheline du peuple des montagnes, est amenée à devenir l'épouse de l'héritier du clan Akakuchiba, tout s'ébranle. D'une vie difficile dans la cité ouvrière, elle intègre la grande bâtisse de la plus grosse fortune de tout le pays fondée sur la sidérurgie. Lors de la crise industrielle, toute la famille Akakuchiba se retrouve confrontée aux problèmes financiers. Tout repose alors sur la jeune fille de Man'yô qui, elle, n'a que faire de l'industrie familiale. Trois générations de femmes s'entrelacent pour créer une chronique familiale impressionnante.

Ce roman est un merveilleux arbre chronologique où poussent des destins indomptés dont personne ne peut prédire l'impact. L'histoire de Man'yô et de sa fille est racontée par Toko, leur descendante. La narratrice captive le lecteur par son récit, la façon dont s'est orchestré le choc des générations et la fracture des mentalités dans ce clan puissant. Kazuki Sakuraba, quant à elle, se plait à mettre en valeur la richesse des croyances de son pays, mais aussi ses traditions, tout en laissant la science et le modernisme s'y opposer. La frontière entre le roman réaliste et fantaisie est faible, semant le doute çà et là.

La légende des filles rouges est aussi la chronique d'un monde qui change, qui évolue industriellement, qui s'occidentalise, et fait parfois table rase de l'essence même du progrès. Comme dans de nombreux autres pays, l'ère industrielle a susurré aux Hommes de donner plus, et au détriment de leur santé. Au coeur de cette crise, l'émancipation de la femme y est narrée avec brio. D'une parfaite épouse qui ne s'attarde pas face aux sujets de société, on glisse doucement à celle qui s'intéresse au monde, aux Arts, à la vie en somme. Au sein de ce roman, les femmes cassent les codes d'une société japonaise encore encrée dans le patriarcat. Elles jouent en réalité un rôle primordial.

Si le nombre de personnages est assez important, cela ne doit pas inquiéter le lecteur. Ils sont si bien travaillés, originaux, et doués de mille émotions qu'ils deviennent parfaitement dissociables. On se laisse immédiatement happer dans l'intimité de ce clan, nous découvrons à l'unisson leurs faiblesses, leurs forces, et c'est tout un monde que l'on a l'impression de laisser lorsque l'on referme ce roman. Aux confins de l'Asie lointaine et d'un temps révolu aux couleurs dynastiques, La légende des filles rouges est inoubliable.
Lien : https://troublebibliomane.fr..
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La légende des filles rouges » de Kazuki Sakuraba est une saga familiale autour de trois générations de femmes.

C'est Tôko, la fille de Kemari, la petite fille de Man'yo qui en est la narratrice. Elle balaye 3 générations c'est-à-dire une cinquantaine d'années de vie au Japon, de l'immédiat après-guerre à maintenant.

C'est non seulement la vie de la famille, avec ses bonheurs et ses drames, ses soucis domestiques, ses rivalités entre frères, soeurs, les non-dits et les complicités, mais c'est surtout une photographie du monde qui évolue.

Je suis habituée à lire des textes ayant pour cadre « historique » mon cadre de vie, l'Europe. L'après-guerre, la reconstruction des villes, mai 68, le choc pétrolier, la désindustrialisation me sont des thèmes familiers. Mais en lisant cette saga j'ai pris conscience que le Japon en a été frappé également.

Quelques longueurs parfois et redondances, mais je suppose que c'est le style calme et méditatif japonnais qui veut cela. Dans l'ensemble, c'est un texte intéressant, surtout pour l'aspect sociologique et aussi l'aspect vie de famille et respect des traditions au Japon.

Une petite touche de fantastique avec le don de la grand-mère qui peut prédire l'avenir, en tout cas qui a de temps en temps quelques visions. Cet aspect des choses donne un peu de sel au texte, puisque l'on sait dès le début que tel ou tel protagoniste sera blessé ou mourra et dans quelles circonstances. On attend donc fébrilement le jour où les prédictions se réaliseront.

Une belle lecture dépaysante, un texte joliment écrit, j'ai apprécié ma lecture.
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C'est un ouvrage particulier que celui de la légende des filles rouges.

De premier abord, j'y ai retrouvé quelques éléments que j'avais adoré dans "Pachinko" de Min Jin LEE que j'ai tant aimé. On y suit une famille sur plusieurs génération, sur des sujets très ancrés dans l'histoire du pays, pendant des périodes de changements. L'ouvrage est focalisé sur les femmes de cette famille, qui ne sont d'ailleurs pas n'importe qui en terme de caractère.

Ce roman est assez prenant, le personnage de Man'yo ajoute de l'attrait de par sa spécificité, c'est une belle histoire à dévorer.
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Voici une saga sur 3 générations de femmes au Japon dans la 2ème moitié du XXème siècle. Même si certaines pages m ont paru longues j ai pris plaisir à lire cet ouvrage qui parle de la reconstruction du pays après la 2ème guerre mondiale.
La narratrice est Toko la petite fille de Man'yo qui est le personnage principal de cette histoire, la société va évoluer avec les riches en haut et les pauvres en bas, au début prépondérance économique avec les chantiers navals et l aciérie puis on assiste au choc industriel avec la fermeture des hauts fourneaux.
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Mordante sans être cynique, cette jolie fresque nous décrit la vie d'une famille un peu hors norme, qui s'adapte comme elle peut à un Japon qui évolue rapidement. Intégrant une dimension poétique à une réalité douce-amer, l'histoire nous fait vivre intensément la vie de 3 femmes, loin d'être parfaites mais très attachantes.
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Une magnifique écriture / traduction !!! Qui laisse transparaitre la langue japonaise, sa structure particulière... Chaque personnage s'exprimant à son propre rythme ... On est transportés du Japon traditionnel, fantastique, au japon moderne en passant par les trépidantes aventures des héros (héroïnes) de mangas ... Un univers, sans nostalgie ni tristesse, ou vivants et morts s'entrecroisent sans se quitter vraiment. L'auteur s'est fondue dans la personnalité de ses personnages avec virtuosité, empathie et délicatesse. On les aime tous. On soufre, avec chacun d'eux, du vide qui s'installe au fil des années. La description des lieux, des paysages est magnifique. Une lecture qu'on ne peut lâcher avant la dernière ligne! Si difficile de quitter ces "Filles rouges"!
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