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3,44

sur 390 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
En lisant ce livre, j'ai pensé souvent au livre de Zadie Smith "De la beauté", car c'est un peu une même manière de narrer, comme si de rien n'était, les couples qui ont apparemment tout, y compris le bonheur, et d'ensuite, par petites touches, nous démontrer comme tout cela est vain dès que l'on dépasse les apparences.
La femme du couple est centrale également chez les deux auteurs, solaire, elle est le véritable pilier de la famille. Et puis c'est par elle que tout se déglingue.

Une belle analyse de société. J'ai aimé, même s'il faut dépasser l'impression du début, le monde des pures apparences avec lequel le livre démarre. L'écriture, limpide, aide beaucoup.
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Dans « Un bonheur parfait », James Salter décortique, avec une grande finesse psychologique, les ressorts de la définition du bonheur et de la recherche de celui-ci par une galerie de personnages savoureux, au premier rang desquels Nedra et Viri Berland.

Ceux-ci forment en effet, aux yeux de leur entourage, le couple parfait : assorti, avec une vie sociale riche, des goûts artistiques et esthétiques similaires, probablement des aspirations communes. Sauf qu'entre apparences et réalité, un gouffre peut parfois exister et s'approfondir, comme cet ouvrage rédigé en plusieurs parties va le laisser entrevoir. En effet, si au début, le couple Berland semble très uni, il va au fur et à mesure des réflexions et de l'avancée (notamment en âge) de Nedra, se briser au détriment de Viri. Qu'est-ce que le bonheur ? Est-ce une affaire de choix ? Doit-il passer par le mariage, cette illusion (le roman a été publié originalement en 1975…) ? Peut-on le saisir réellement ?

Certains ouvrages doivent se laisser apprivoiser pour que le lecteur entre pleinement dedans, cela a été le cas pour moi. J'ai été déroutée durant la première partie du roman par l'écriture de James Salter, qui m'a parue très « hachurée » (presque du sujet-verbe-complément) et à distance de son sujet, froide, pour devenir de plus en plus fluide avec l'avancée du roman et dans l'introspection de ses personnages : Nedra, dont l'égoïsme est pour elle le seul outil possible dans sa quête d'une absolue liberté (« dans la vie tu dois devenir quelqu'un de libre. La liberté dont elle parlait, c'était la conquête de soi. Ce n'était pas un état naturel. Ne la connaissaient que ceux qui voulaient tout risquer pour y parvenir. Et se rendaient compte que sans elle, la vie n'est qu'une succession d'appétits, jusqu'au jour où les dents vous manquent »), Viri, cet homme faible et tourmenté, à la quête d'un bonheur conjugal plus classique (« La fête était finie. Comme dans cette histoire qu'il leur avait lue si souvent, où un couple pauvre se voyait offrir la réalisation de trois voeux, mais gaspillait ses chances, il n'avait pas été assez exigeant. C'était très clair. En définitive, il n'avait eu qu'un seul désir, beaucoup trop modeste : que ses filles grandissent dans le plus heureux des foyers. »).

Car ce roman brille particulièrement par le talent de James Salter à dresser un portrait psychologique affûté de ses personnages, avec des descriptions parfois un peu cruelles par la recherche du bon mot (« Sa femme – les gens la trouvaient bizarre – vivait ses dernières années de jeunesse. Elle était comme un bon dîner laissé sur la table pendant la nuit. Elle était somptueuse, mais les invités étaient partis. Désormais ses joues tremblotaient quand elle marchait ») et de l'aphorisme, souvent au détriment des femmes (au choix : « le problème, c'est qu'un homme peut partir avec une femme plus jeune, mais pas l'inverse. Ça ne marche pas » ; / « Une chemise mal faite, c'est comme une jolie fille célibataire qui tombe enceinte. Ce n'est pas la fin du monde, mais c'est ennuyeux. »).

L'ensemble forme malgré tout un bel ensemble, qui ravira les amateurs de roman psychologique.
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Comme le dit Annette55, c'est un livre difficile à critiquer, et même à décrire.
Le résumé est simple: l'histoire du mariage et de la vie de Nedra et Viri, beaux, intelligents et heureux. Mais ce résumé ne suffit pas à rendre compte de ce qu'est ce bouquin. A travers l'histoire de Nedra et Viri, James Salter dissèque et cherche à comprendre ce qu'est un couple, un mariage, une relation amoureuse à l'épreuve du temps et des attentes de chacun.
L'écriture m'a réellement bouleversée: c'est le premier livre de cet auteur que je lis, mais très certainement pas le dernier. Ses métaphores sont magnifiques (ce n'est pourtant pas l'exercice le plus facile en littérature) et son style brillant et subtil m'a conquise.
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Critique éclaire:

Un roman qui s'écoule comme un long fleuve pas si tranquille. Un roman ronronnant, doux, tendre, délicat et addictif.

Critique constructive:

Ce roman n'est pas banal. Je l'ai acheté parce qu'il fallait que je lise du James Salter et la couverture, il faut le dire, est très jolie. Presque désuète, mais romantique.

Ce roman a un charme fou. Tout commence par l'image d'un fleuve, l'Hudson, qui va tranquillement, et le roman semble suivre sa trace métaphoriquement. Les vies de Nedra et Viri paraissent calmes et sereines, sans évènements majeurs. Mais la vie fait qu'il se passe toujours des choses qui ne vous laisseront pas indemnes. Nedra et Viri se croyaient immunisés mais ils feront comme tout le monde. Parviendront-ils à s'aimer jusqu'au bout ? Où arriveront-ils à la séparation? Qu'est-ce qui peut clocher dans un couple aussi "modèle" pour que tout parte en vrille?

(SUITE SUR MON BLOG ;) )
Lien : http://www.unefrancaisedansl..
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Un bonheur pafait est une chronique de la vie conjugale, familiale et amicale d'un couple dans la banlieue de New York dans les annees 70.
La qualité de ce livre tient dans le style de James Salter qui résume magnifiquement les petits et les grands plaisirs de la vie, ainsi que les joies et les peines d'un père de famille, amant et ami.
Les phrases de James Salter raisonnent en moi alors que je suis bien né au moins 50 années après lui.
Il décrit si bien cette masculinité virile et sentimentale américaine. Ce n'est pas son meilleur livre mais j'ai pris un immense plaisir à le lire et je ne comprends toujours pas pourquoi cet auteur a été si sous estimé. C'est un Grand écrivain. Un de mes favoris.







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Ce roman nous raconte la destruction lente d'un couple. Pourtant, on pourrait croire qu'ils ont tout pour être heureux car au début on les suit dans leur quotidien avec leurs filles mais, un jour Viri tombe amoureux et Nedra, de son côté, rêve de liberté.
Bien que l'intrigue de « Un bonheur parfait » est du déjà vue, j'ai trouvé la plume de l'auteur très belle car avec des phrases courtes, il sait décrire la détresse des protagonistes et pousse aussi le lecteur à la réflexion sur son existence. Même si je n'ai pas eu d'attache particulière pour Viri et Nedra, je dois reconnaître qu'ils m'ont quand même touché dans leurs actes et leur désarroi.
J'ai aimé également suivre l'évolution de cette famille au fil des années, la peur du vieillissement pour les parents mais aussi l'entrée dans l'âge adulte pour leurs filles.
Bref, c'est un roman sur la vie dans lequel peut-être certaines personnes pourraient s'y retrouver et qui montre bien aussi que la perfection n'existe pas ou bien, si cela existe nous sommes alors des insatisfaits.
Lien : https://meschroniquesdelectu..
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Avec un bonheur parfait, on s'invite dans l'intimité d'une famille sans histoire. Un mari architecte, une mère au foyer. Deux filles, neuf ans et sept ans. Une belle maison au bord de l'Hudson. Des amis biens sous tout rapport. Onde tranquille, le tableau parfait. Mais assez vite une phrase, citée en quatrième de couverture, nous tire de la torpeur, nous met en alerte "En réalité, il existe deux sortes de vie, selon la formule de Viri : celle que les gens croient que vous menez, et l'autre". Un ferment de désunion couve quelque part dans ce bonheur.

On prend la mesure du temps. de ce temps qui fatigue les corps, racornit les coeurs, atténue les souvenirs. La phrase est limpide, les descriptions sont élégantes, les analogies, heureuses, on est bercé par un rythme paisible, détaché. Certes, l'ensemble parait guère entraînant, parfois les scènes se succèdent sans réelles indications, c'est à vrai dire un récit en clair obscur comme les réminiscences projetés sur l'écran de la mémoire, avec de vraies thématiques existentielles. Un plaisir d'esthète.
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Un style sobre, petites phrases, de la légèreté, de la fraîcheur, Nedra, une brise d'érotisme...

A la manière d'un peintre pointilliste, d'un Seurat, de petits moments construisent une histoire. Et comme au début on ne voit rien, il faut du temps pour accrocher.

On s'attache aux personnages au fur et à mesure qu'ils se révèlent.




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L'héroïne de ce roman est la désillusion. Celle-ci est incarnée par une femme puissante d'avoir su sortir de son modeste milieu plus que modeste. Elle a réussi et elle ne cesse de vouloir réussir encore. Elle veut plus d'amants, plus d'argent et n'est satisfaite de rien. Elle devient frustrée de ne pas obtenir toujours mieux et, après avoir compris qu'elle ne pourra jamais être heureuse, elle prend de plein fouet la réalité, le temps qui passe, les expériences de moins en moins exaltantes.

Elle a cru au bonheur parfait, conforme à l'image que lui renvoie la société, à l'idée de la réussite : obtenir l'amour et l'argent. Elle n'a pas compris que le bonheur est en elle, qu'il ne sert à rien d'attendre des autres, qu'il faut qu'elle s'aime pour elle et pas pour ce qu'elle doit être.

Ce récit d'une cruauté terrible est servi par une magnifique narration.

Lien : http://objectif-livre.over-b..
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L'histoire d'un couple sur plusieurs années. L'auteur décrit avec justesse les différentes personnalités, personnalités auxquelles on s'attache, sans doute grâce à tous leurs défauts qui font qu'on peut s'identifier à eux. Une histoire d'un bonheur pas si simple et pas si parfait que ça.
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