Les Royaumes Oubliés - Les Lames du Chasseur, tome 1 : Les mille orques

Je retrouve Drizzt avec grand plaisir après l'intermède de la trilogie des mercenaires.
On retrouve également la compagnie au grand complet avec Catty, Régis, Bruenor et Wulfgar (et j'en oublie).
Je me dis que Salvatore a dû s'attacher à ses personnages pour développer autant leur psychologie, ils évoluent tous au gré des événements et à travers leurs questionnements existentiels, ce qui donne un relief intimiste à l'histoire que j'apprécie particulièrement (Et ne parlons pas de Drizzt, le grand "cogiteur" en chef ;)
On retrouve les ingrédients habituels, prétextes à l'aventure et aux bagarres dans un bon scénario, ici nos héros vont avoir affaire à une belle opposition, ce qui va nous procurer quelques bons moments.
Un très bon premier tome où l'on ne s'ennuie pas vu que par ailleurs on suit quelques histoires annexes plutôt sympas (du côté de Mirabar notamment).

Et me revoilà dans le royaume de Drizzit le gentil drow et ses amis.
Dans ce triptyque, foin de personnages secondaires plus ou moins dispensables et nous voici revenu à la base ( Entreri c'était sympa 5 minutes mais ce n'est pas lui le héro ).

Drizzt accompagne Bruenor qui doit être sacré roi de Castlemittral ( il l'aura mérité ), son voyage se faisant au côté d'une Cathi-Brie pleine de doutes et d'un Wulfgar qui a choisi sa voie.

Globalement on retrouve un équilibre ici. Certains personnages se posent des questions sur leur futur mais prennent leur marque, ce qui a le mérite de clarifier la situation. C'est plutôt plaisant puisque l'on en revient à la base du récit et certains personnages refont une apparition. L'auteur n'oublie pas le chemin parcouru durant sa saga, c'est vraiment appréciable.

Un petit bémol concernant les personnages. C'est peut être le fait qu'on les voyait toujours en superhéros prêt à des miracles mais ici j'ai été déçu à plusieurs reprises. Drizzt qui se tord la cheville stupidement, Cathi-Brie qui se blesse pas plus intelligemment ... Je comprend qu'il faille garder un peu de suspense et qu'ils ne peuvent être parfait mais ça m'est apparu un peu grossier. A côté de ça, ils enchainent les combats pendant des jours sans paraitre fatigués et repartent à chaque fois avec un repos minimal ( voir inexistant ). Je ne sais pas si c'est le volume de montre à combattre qui a poussé l'auteur a imposer des épreuves à ses personnages mais ça tombait un peu à plat.
Accessoirement, les combats des nains contre les orques sont complètement disproportionnés avec des nains qui peuvent tuer des orques par paquet alors que si on laisse l'aspect héroïque de certains personnages, un orque reste plus fort qu'un nain.

Bref, un tome sympa qui repart sur de bons rails. J'ai hâte de lire la suite.

Un retour de ma part dans le monde de Drizzt. Et tant qu'à faire pour une trilogie. Les lames du chasseur!

J'aime bien les personnages créés par Salvatore. Et je doit dire que cela me donne un lien avec le Dongeon & Dragons. J'ai joué pendant plusieurs années avant que l'aspect jeu disparaisse complètement de ma vie. Bref de tous les mondes créés par Dongeon & Dragon celui des Royaumes Oubliés fut le plus prolifique en tant que romans. Et Salvatore y est pour beaucoup. Son personnage de Drizzt est une pure réussite.

De la race des Drows - les Elfes Noirs - seul Drizzt fut un être bon!!!!

Salvatore a véritablement donné naissance à une légende avec ce personnage. Je vous conseille fortement de lire les trois premiers livres de cette saga.

Ce que j'aime également c'est la forme employé d'un roman à l'autre. Au début de chaque section une partie du journal de Drizzt est révélé. Là il y est question de philosophie. À quoi peu bien penser notre Drow préféré. Des réflexions très justes...

En tous les cas... Ce premier tome d'une trilogie n'est pourtant pas exceptionnel. Un chef orque plus futé et plus rassembleur que les autres unis plusieurs tribus orques et s'associe à des géants du froid. Cette petite armée se lance à la conquête des royaumes civilisés. Les premiers à écoper sont les nains.

J'aime bien également que Salvatore a rapatrié les frères Larmoire d'une autre de ses séries. Les nains "tape ça gueule" que je les appelle. Ils ne se manquent pas mettons! Et Pikel est le seul nain druide que je connaisse. Une barbe verte, un amour des animaux et franchement végétarien!!! Comprend jamais un maudit mot de ce qu'il dit. Son frère Yvan n'est plus capable de le supporter...

Les super héros finissent par gagner in extremis, avec une fin digne d'un film hollywoodien ...
Les méchants orcs sont vraiment très très stupides, alors que les bons nains sont vraiment très très malins ... et cassent de l'orc à tour de haches.
(Pas très vraisemblable si l'on ne considère déjà que le physique de ces 2 races ! )
Mais bon, l'auteur ne fait pas mystère de son parti pris ... quand, par exemple, les 400 "concitoyens" de Mirabar deviennent 500 "guerriers" qui protègent la retraite des héros ... !? Un peu voyant sur 2 pages consécutives (P. 242 & 243)
A lire au second degré donc pour passer un bon moment de détente.

Ma petite faiblesse... Lire un roman de Drizzt c'est simple comme une partie de JDR, c'est efficace, on a sa dose de créatures, de combats et de bons sentiments. Cette trilogie creuse un peu plus les relations entre les différentes races des Royaumes et la fin de ce premier tome est très énergique, prévoyant un second tome épique. C'est simple, mais quand on a un faible pour un personnage on s'en fiche. Et les nains sont impayables !