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Citations sur Petit traité d'éducation lubrique (22)

Les amours imprévus sont toujours les plus beaux.
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Les pornographes sont comme les puritains, souvent : ils ne rient pas beaucoup, pas facilement. La lubricité s'accompagne au contraire d'un sourire ou d'un début de sourire, elle en est même la condition parfois.


(préface d'Arno Bertina)
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[...] Éros, sachez-le, a une sainte horreur du naturel. Il aime être abusé et chérit la fallace. Car Éros est artiste. C'est-à-dire menteur.
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« Une précaution pour finir de convaincre : faites-vous passer pour plus con que vous n’êtes. On se méfie généralement de ceux qui manient la pensée plus adroitement que leur bite. La plus subtile de toutes les finesses est de feindre la connerie, lorsque de celle-ci dépend votre succès. » (p. 36)
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La plus subtile de toutes les finesses est de feindre la connerie,lorsque de celle-ci dépend votre succès.
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Si le premier devoir de l'éducation religieuse consiste à éviter l'enfer à son prochain, le premier devoir de l'éducation lubrique consiste à l'y précipiter.
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Lorsque votre partenaire, haletant depuis quinze minutes, se rue sur vous, la bave aux lèvres et le corps agité de gestes convulsifs, ne vous effarez pas. Ces manifestations quelque peu surprenantes indiquent simplement que l’instant est venu, inéluctable, irréversible, impératif, d’agir (« Quod non agit, non existit » affirme Leibniz) et qu’il est temps de passer à la futution proprement dite.
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* Il existe une grande variété de baisers : onctueux, savant, frémissant, lyrique, rotatif, interrogatif, spirituel, rythmique, tourbillonnant, pointilleux, pastoral, persuasif….

* Aux manèges, magies, manigances, roueries, agaceries, aguicheries, titillements, susurrements et sortilèges traditionnels, nous ajouterons quelques suggestions de notre cru. Toutes s’appuient sur cette vérité incontestable : l’homme ne se nourrit pas seulement de pain. Ce sont des festins qu’il désire, des festins de joies, d’amours et de ravissements, jusqu’à ce que la mort le tire par la manche et fasse de ses os un excellent engrais.

* Les ruses des hommes et des femmes pour attirer l’objet de leur désir, l’envoûter, le circonvenir, l’émoustiller, l’affrioler, l’entortiller, l’embobiner, et finalement le séduire sont infinies.

* Ne pouffez pas stupidement si cet artiste vous confie, avec des airs, qu’il a renoncé aux bruyantes vanités du monde et vit désormais comme un cénobite. Même conseil lorsque sont prononcés devant vous les mots nyctalope, lapsus, centripète, psychagogue, psychopompe, homoncule… et les tournures grammaticales à l’imparfait du subjonctif telles que : bien que je le susse, etc.

* N’oubliez jamais ce conseil d’Oscar Wilde : le seul moyen de se délivrer de la tentation, c’est d’y céder.

* A qui vous tient d’interminables et fastidieux discours plutôt que de sauvagement vous arracher la jupe, dites en ingénue : « Qu’est-ce que parler d’amour sans point faire l’amour / Sinon voir le soleil sans aimer sa lumière. » Puis d’un baiser, fermez-lui la bouche.

* Si votre amant commet un solécisme et prend un orifice pour un autre, si, autrement dit, son sexe fourche, ne lui en tenez pas rigueur. Et enseignez-lui patiemment votre grammaire.

* Dites, par exemple, d’un air pénétré, que vous préférez, à la conception platonicienne de l’amour comme quête de l’objet manquant et mouvement d’élévation vers le Beau et le Bien détaché des plaisirs de la chair considérés comme vulgaires incohérents et éphémères (reprenez votre souffle tout en entrebâillant votre décolleté), la conception aristotélicienne qui regarde l’amour comme une puissance motrice féconde et généreuse, Souhaiteriez-vous que je le démontrasse ?

g – Si votre convoité reste sur sa réserve, montez le niveau d’un cran : convoquez Spinoza. Dites en dégrafant votre corsage : Ne pensez-vous pas que nier le désir qui est une force vive revient en somme à nier la vie même, et que seule une farouche et triste superstition nous interdit sa porte ? J’ai, pour ma part, le sentiment qu’aller vers ce qui me donne de la joie me permet progressivement de me hisser vers une forme de sagesse. Et au mot sagesse, faites choir vos dessous, tout en assortissant vos gestes d’une petite moue.

* Si l’affaire traîne en longueur, finies les minauderies ! Enfoncez, si j’ose dire, le clou, et n’y allez pas par quatre chemins, puisqu’un seul mène au ciel.

q - L’essentiel est de garder en tête que, quels que soient les stratagèmes, boniments, folâtreries, galanteries, affriolances, extravagances, pudeurs et impudeurs dont vous ferez usage, tous les ruisseaux mènent au fleuve et tous les ruisseaux à la mer. C’est ce que Racine, dont toute l’œuvre s’articula autour du sexe et des imbroglios qu’il enfantait chez quelques âmes contrariées et à l’imagination ardente, comprenez : des salopes.

Le con toujours causa ces luttes sanguinaires
Si l’on en croit l’histoire et les dictionnaires.
Florinde l’avait brun, Hélène l’avait blond.
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9 - Gardez à l’esprit que le plaisir des yeux redouble le plaisir du sexe, ainsi que l’affirme Saint Augustin. En vue de combler l’in et l’autre, redonnez de la lumière à votre teint grâce au blush Christian Dior et ravivez l’éclat incarnadin de votre chevelure avec le shampooing colorant Rouge Dynamite. Car Eros, sachez-le, a une sainte horreur du naturel. Il aime être abusé et chérit la fallace. (...)
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Si le premier devoir de l'éducation religieuse consiste à éviter l'enfer à son prochain, le premier devoir de l'éducation lubrique consiste à l'y précipiter.
(p.15)
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