A qui vous parle encore de péché devant une innocente proposition cunnilinguale, ripostez sur un ton docte, par cette phrase de Friedrich Nietzsche : "Mépriser la vie sexuelle, la souiller par la notion d'impureté, tel est le vrai péché contre l'esprit sain de la vie." Rien de tel qu'une citation dite sur un ton docte pour en imposer aux petits esprits.
6-Les positions
19-Nous allions oublier la plus simple et peut-être la plus belle de toutes, où avions-nous l'esprit ?
Étreindre l'être aimé, longuement, doucement, tendrement, follement, le caresser à l'en user, l'empoigner violemment, comme on pille, puis l'enfourcher, le creuser, puis passionnément le respirer, le boire, puis l'enlacer encore, le traverser et le retraverser, jusqu'à se fondre, jusqu'à se perdre en lui, jusqu'à mourir en lui au milieu de ses bras, n'est-ce pas là, purement et simplement, la merveille des merveilles ?
« Et à qui vous parle de vice, rétorquez sèchement que le vice n’est vice que pour les âmes vicieuses, au revoir. » (p. 26)
« Un conseil donc : pour obtenir un succès d’estime en matière érotique, rasez-vous. Si vous êtes journaliste et barbu, n’hésitez pas à donner de surcroît votre démission. Deux précautions valent mieux qu’une. » (p. 18)
« Car étreindre n’est pas enfermer. Ni acquérir. Ni manœuvrer. Tous les poètes vous le diront. » (p. 14)
« Si votre convoité reste sur sa réserve, montez le niveau d’un cran : convoquez Spinoza. Dites en dégrafant votre corsage : Ne pensez-vous pas que nier le désir qui est une force vive revient en sorte à nier la vie même ? » (p. 45)
« À défaut d’être saintes, soyez courtoises. Et sachez, Mesdames, que rien n’est plus discourtois que de voir un homme bander sans lui tendre aussitôt votre main. » (p. 79)
CONDUITE A TENIR :
Celui ou celle qui a deviné les sentiments qu'éprouve l'autre à son endroit et perçu les signes qui les trahissent se doit, s'il est atteint des mêmes troubles, e viser impérativement l'union sexuelle [...], sous peine de tomber dans une langueur dépressive avec tout ce qui s'ensuit.
Afin de prévenir la satiété et le déclin libidinal qui lui est associé, enfermez votre partenaire dans u cave pendant quarante jours et quarante nuits. Il en sortira affamé. Le conseil est donné par Plutarque lui-même.
Le tout est de disposer d'une cave.
Ne dites pas publiquement qu'unetelle est une salope. Contentez-vous de dire qu'elle est une exaltée. Ou, si vous voulez impressionner, une hétaïre.