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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
L'auteur propose avec ce nouveau titre une "comédie humaine" qui reflète les cultures urbaines contemporaines. On retrouve des personnages à la suite de Sarcelles-Dakar, du plomb dans le crâne, Gueule de bois et Dady est mort. J'avoue, je suis moins fan de la nouvelle maquette proposée chez Sarbacane.
Ici, on est au coeur de la cité avec leur code d'honneur et leur façon d'exprimer leurs joies, leurs peines, leurs rêves. On a envie d'écouter ses espérances d'adolescents tout en déplorant que les adultes ne les écoutent pas davantage.
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L'année de Terminale est une année charnière pour repenser son parcours et se projeter dans l'avenir.

Pour Djiraël et sa bande d'amis, elle est significative de leur envie de porter leurs valeurs au-delà de leur cercle. C'est pourquoi, pour en faire une année inoubliable, le jeune homme choisit de se présenter à l'élection de président des délégués.

Il s'agit à la fois de faire main basse sur l'argent disponible afin d'insufler plus de vie dans l'établissement et d'assouvir des projets plus personnels.

Car Djiraël et ses copains vivent en banlieue et sont souvent victimes de préjugés et de discriminations et chacun doit supporter le poids de l'espoir de sa famille en terme de réussite scolaire.

Une aventure d'une année où il faudra convaincre, les siens et les autres, s'organiser, prendre ses responsabilités et gérer à la fois ses sentiments et les émois du corps.

Une fresque bien écrite, avec des moments émouvants et des moments burlesques, qui nous interroge sur le regard que nous portons sur l'école, les jeunes, la banlieue.

A lire !
Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
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J'ai bu les paroles de Djiraël, de sa soif d'apprendre, de son intelligence et ses idées pas toujours aussi folles. Je n'ai qu'une chose à rajouter : je remercie l'auteur de nous offrir la possibilité de lire encore notre héros car oui, vous l'avez bien compris, il y a une suite ! Je n'ai aucun commentaire négatif à relever sur cet ouvrage, j'ai été bercée par la plume oscillant entre dureté et poésie à chaque page, par les protagonistes à la vie boitillante et par le message qu'il véhicule : l'espoir d'une vie meilleure, d'un système politique où il suffit peut être juste de s'investir et de persévérer pour sortir du lot et se battre. À lire et relire, je vous invite à lui laisser sa chance car il ne vous décevra pas !
Lien : https://booksetboom.blogspot..
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Sarcelles, en 1994, cette année sera exceptionnelle pour Djiraël, car il entre en Terminale et il se retrouve dans la même classe que tous ses copains : Sacha, Jazz, Rania, Armand, Doumam et avec leur professeur préféré comme prof principal : Monsieur Fèvre, le seul qui s'intéresse d'abord aux élèves avant de s'intéresser à leurs résultats !
Djiraël est un élève intelligent, mais il en fait le strict minimum. Il a du coeur et il promet à ces potes une année inoubliable.
[...]
Lors de cette dernière année qu'ils vont passer tous ensemble, Djiraël va devoir prouver qu'il est devenu un garçon responsable, il organisera avec la bande une grande fête pour le lycée, mais pas seulement…
Le lecteur pourrait être gêné par le langage assez cru et le style parlé du livre, mais les nombreux personnages sont si attachants qu'on oublie le vocabulaire parfois fleuri…
Lien : https://aproposdelivres.word..
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J'ai eu du mal à entrer dans le petit monde de Djiraël et de sa bande. C'est comme si je débarquais dans une histoire en cours, peut-être parce que ce roman est le préquel de quatre autres. L'écriture est truffée de jeux de mots un peu trop systématiques pour être pertinents. Et je n'arrivais pas à m'attacher à ce héros fanfaron qui passe son temps à élaborer des plans douteux pour se faire de l'argent facile ("Cette soirée n'avait été organisée que pour garnir mes poches") et ne brigue des responsabilités dans son lycée que dans l'intérêt de son "Komité" : "On était devenus des politiciens de la basse extraction".

C'est quand Djiraël commence à évoquer son "daron en carton" que j'ai senti le personnage évoluer. La carapace se fendille et les sentiments se dévoilent. L'adolescent souffre de l'absence de cet homme qui voyage tellement de par le monde qu'il ne le considère absolument pas comme un père. du coup sa mère est exigeante pour deux. Il ne partage rien avec son frère aîné et les petits ne sont que des ombres. Dès lors on comprend l'importance des "soces", la complicité et l'entraide qui les unissent : "On veillait les uns sur les autres". On comprend que dans cette cité de la banlieue parisienne, Djiraël et les siens ont "toujours progressé avec les moyens du bord". Surtout, ils subissent au quotidien les préjugés liés à leurs origines socio-culturelles : "J'étais convaincu qu'il me faudrait bien plus que des rêves pour réussir, dans un bled qui ne me considérait que par le prisme de mes origines, quoi que je fasse".

Or Djiraël et sa bande sont loin d'être "des petits voyous". L'adolescent est régulièrement qualifié d'intelligent par ses professeurs, même si son insolence lui vaut bien des sanctions. Ses potes le considèrent comme un leader naturel même si lui reste lucide : "Ce n'était pas demain que les petits, les faibles, les jeunes auraient leur mot à dire sur la manière dont devait fonctionner la Cité. Mais au moins, on s'était poilés !". Plus encore que les autres, Djiraël doit imposer sa place, lui qui n'est arrivé en France qu'à l'âge de sept ans : "Moi je décrétais qu'il était temps de foutre à poil les lois et les règles, et de mettre à nu les failles d'un univers qui faisait de nous des faibles!".

Cependant ce n'est pas en jouant "la victime des cités" que l'on peut convaincre... de même, côté adultes, il s'agit de "leur offrir des solutions plutôt que de chercher perpétuellement à les charger"... Excédé, Djiraël laisse peu à peu tomber sa désinvolture pour la révolte : "Je pourrais soulever des montagnes, les gens comme lui ne verraient toujours en moi que l'enfant au bonnet d'âne". Une révolte qui passe par des engueulades, des bagarres, des ruptures. de la frustration : "J'étais ulcéré de ne jamais pouvoir aider les miens faute de pouvoirs; de ne jamais réussir à faire entendre ma voix faute de légitimité. A force d'être faible, issu d'une minorité si invisible, je n'avais aucun moyen de hurler contre l'injustice". de la colère, aussi : "Etre noir, c'est pas une couleur, c'est un statut".

Ajoutons à cela des préoccupations adolescentes telles que le bac à passer, un professeur investi à défendre et une vie sentimentale chaotique à gérer, et l'on comprend mieux le bouillonnement intérieur de Djiraël ! Cette année de Terminale sera pour lui synonyme d'introspection et il en ressortira un Djiraël nouveau, "moins narcissique" et déterminé à "détruire le chacun-pour-soi". "OK le programme qu'on s'était fixé n'avait pas été tout à fait respecté" mais il pourrait "dire à Maman qu'elle avait eu raison de me faire confiance, et montrer à Papa que j'avais réussi en dépit de son absence".
Lien : https://www.takalirsa.fr/les..
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J'ai beaucoup aimé ce livre et pourtant, excepté un ou deux, je ne me suis pas attachée aux personnages. Tatiana m'est apparue comme une manipulatrice, Rania, une pleurnicheuse. Djiraël se cache un peu trop à mon goût derrière le côté noir de banlieue pour justifier ses combines à la limite de la légalité, quand il ne franchi pas carrément la ligne. La mère de Djiraël, que j'appréciais au début, est vite tombée dans mon estime quand elle reproche à son fils de n'avoir que 13 de moyenne comme s'il avait ramené un 4 et quand elle lui ordonne de cesser de se battre pour ses idées. En fait, elle et son mari, dont on se demande de quel droit il ramène sa fraise, n'étant jamais là plus d'une semaine d'affilée, semble conseiller à leur fils de ne jamais montrer d'émotion mais en même temps de faire profil bas, de s'écraser… ce n'est pas ma conception de l'éducation. Si j'avais un fils, je préférerais le voir s'élever contre l'injustice, quitte à repasser un examen un an plus tard, plutôt que de la voir ramper devant ceux qui se croit au-dessus de lui parce qu'ils sont nés du « bon » côté de la barrière.
Le proviseur, et surtout le CPE, devrait être traduit devant un conseil de discipline. Je l'ai pensé dès le début du livre quand le CPE essais, à mots à peine couverts, d'influencer le vote des élèves quant à la nomination du délégué des délégués, et mon sentiment n'a fait que se renforcer au fil de ma lecture.
En revanche, j'ai beaucoup aimé Mr Fèvre, qui est un prof comme tout le monde aimerait en avoir. Côté ados, j'ai bien aimé Maceo « jazz » ainsi que Sacha, même si j'ai grincé des dents devant certaines de ses décisions.
Ce livre est la preuve qu'on peut aimer un bouquin, vraiment l'apprécier, sans pour autant accrocher avec les personnages et leur personnalité.
La fin est parfaite, avec une pointe d'amertume mais qui fait bien passer le message qu'il est rare de gagner sur tous les tableaux, même quand on est dans son bon droit, et qu'il faut savoir lâcher sur certaines choses pour en obtenir d'autres plus importante.
Un petit point reste en suspension, à la toute fin, mais comme ce point concerne un personnage que je n'ai vraiment pas apprécié, ça m'a laissée complètement froide, j'ai préféré me concentrer sur la fin de l'histoire, sur l'amitié qui lie ces adolescents.
J'ai vraiment apprécié ma lecture, encore plus que si je m'étais attachée aux personnages. Parce que quand on aime d'entrée de jeu les personnages, on peut dire que la moitié du chemin est fait pour l'auteur. Même quand l'histoire a quelques défauts, il y a ce sentiment envers les personnages qui font pencher la balance sur « j'aime ». Dans le cas, où comme ici, je n'ai pas franchement d'affinité avec les personnages, il faut que l'écriture et l'histoire soient quasiment sans défaut pour que le texte fasse mouche. Et c'est exactement ce qu'il s'est passé ici, l'histoire est tellement forte et bien écrite que la personnalité des personnages en devient secondaire, pas pour l'histoire elle-même, mais pour l'appréciation qu'on va en faire.
Il semblerait que d'autres romans d'Insa Sané portent sur ces mêmes personnages (ou leur entourage, j'ai cru voir un résumé où le personnage principal serait le petit frère de Djiraël) et c'est donc avec plaisir que je retrouverais la plume de l'auteur dans un avenir, je pense, assez proche.
Petit bonus, après l'extrait, je vous mets le lien vers une interview de l'auteur.
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Insa Sané nous fait retourner en 1994, l'année où Djiraël entame sa Terminale. C'est donc une variation au sein de la Comédie urbaine entamée avec Sarcelles-Dakar. Cette année est importante pour le héros et ses amis, ils souhaitent terminer le lycée en beauté et pour Djiraël c'est le moment ou jamais de déclarer sa flamme à Tatiana pour laquelle il brûle depuis la Seconde. Il va être élu délégué et avec ses potes ils vont donc essayer de passer une année mémorable tout en tirant profit de leur situation. Mais embrouilles dans la cité et au collège, complications amoureuses, remises en question vont aussi être de la partie, l'année sera donc sans doute moins glorieuse, mais malgré tout riche en solidarité et en prises de conscience.
Un parler de « jeune des cités » émaillé de nombreuses références littéraires, le tout au service de la crédibilité et de la sensibilité du récit. Ces jeunes gens n'ont pas une vie facile et ne la rendent pas aux professeurs, sauf à un seul, qui les respectent et les estiment. Ils se servent de leur bagout, de leur humour et de leur tchatche pour avancer dans la vie, en rire un maximum pour ne pas se laisser déborder par le négatif. Ils sont drôles et attachants. Bien sûr ils ont leurs défauts, mais au fond ce ne sont pas des « méchants », ils ne sont pas aussi cancres que le corps professoral semble le croire.
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Si vous voulez faire lire à vos ados quelque chose qui leur ressemble, si vous voulez du roman jeunesse qui sort des sentiers battus du cliché « banlieusard », si vous voulez vous fendre la poire un bon coup avec des sales gosses irrévérencieux, insolents, intelligents et drôlement attachants, si vous voulez découvrir un style différent et fort, Les Cancres de Rousseau est le roman qui vous faut.
Lien : https://leslecturesdumonstre..
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Le quotidien d'une bande de lycéens de Sarcelles est ici raconté avec beaucoup de tendresse. Chaque personnage a ses fêlures, mais tous ont l'humour en bandoulière... Avant d'être des "jeunes de banlieue", ce sont des adolescents avec tout le bouillonnement que ça implique, l'esprit potache, l'amitié, l'amour, la colère, l'espoir... Une bien jolie découverte.
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Voilà un auteur que je ne connaissais pas mais que je vais m'atteler à découvrir car cette première lecture m'a vraiment séduite !

Le lecteur rentre dans l'univers de Djiraël, un adolescent en Terminale ES à Sarcelles. Sarcelles, ville connue pour sa banlieue difficile, qui ressemble en tous points à celle dans laquelle je travaille (à part qu'à Sarcelles il y a un lycée, ce qui n'est pas le cas dans la commune où je travaille malgré les 3 collèges et les 27 000 habitants, bref)

Djiraël et sa bande de copains, inséparables depuis des années. Il y a Sacha, une jeune fille garçon manqué qui doit s'occuper seule de son père alcoolique, Jazz, le passionné de musique dont le père a déserté le foyer familial depuis longtemps, Rania, belle jeune fille qui fait tout pour ne pas se faire remarquer depuis que ses parents adoptifs ont eu un enfant naturel, Armand, qui a du mal au lycée, et Doumam l'intello. Et puis il y a Djiraël. Djiraël est bon élève, mais il a beaucoup de colère en lui. Colère contre son père, toujours absent, colère contre les adultes du lycée, qui ne semblent pas le respecter, colère contre la misère sociale dans laquelle son quartier évolue. Djiraël est fait pour la politique ! D'ailleurs, il décide de se présenter aux élections pour être délégué. Mais pas facile de se faire élire quand les profs, le CPE et le Proviseur préféreraient un élève modèle à ce poste.

Djiraël est très amoureux de Tatiana, ça fait des années qu'il lui court après. Alors quand Djiraël doit choisir entre l'élection, ses amis, et Tatiana, il ne sait plus où donner de la tête !

J'ai adoré l'écriture d'Insa Sané ! On est tout de suite pris par le récit, on évolue avec les personnages et leurs sentiments, on comprend chacun d'eux et on ne juge pas parce qu'on sait ce qui les a amené là. Bien sûr, dans Djiraël et ses amis, je retrouve une grande partie mes élèves. Je retrouve le quartier, si bien décrit par l'auteur; je retrouve les situations familiales, toutes (ou presque) bien trop dures à gérer pour des enfants. Je retrouve cet énorme sentiment d'injustice, cette colère qui en qualifie certains, mais aussi ce désir de s'en sortir, quel que soit les moyens employés.

Je dois quand même dire que le discours sur l'Education Nationale m'a beaucoup gênée. Même si je respecte totalement ce texte, cette vision de l'auteur dont on sent bien qu'il a mis une grande part de lui dans ce texte. Déjà, il dit que les profs qualifient ce groupe de "cancres". Or, un élève qui a 13 de moyenne de terminale, je crois que mes collègues et moi en rêvons ! Jamais il nous viendrait à l'idée d'utiliser ce mot pour un élève comme Djiraël. Et puis il y a beaucoup de passages sur le lycée où seul M. Fèvre trouve grâce à leurs yeux. Tous les autres profs semblent détester leurs élèves, le CPE est vraiment une ordure et le Proviseur pas mieux. Je sais bien qu'il y a des profs qui sont comme ça, mais bon la grande majorité des profs ça me semble un peu bizarre quand même... Et puis différentes réflexions montre la méconnaissance du système éducatif (ce qui n'est pas gênant en soi mais Djiraël semble très sûr de lui pour le reste alors un lecteur qui ne connaît pas le système le croirait sur parole !)

J'ai beaucoup aimé la vision de la maman. Au lieu de montrer une mère dépassée par ses nombreux enfants et son mari toujours absent, Djiraël dépeint sa mère comme forte, indépendante, gérant sans encombre sa famille et décidant de reprendre ses études. Un bel hommage ! Par contre, la plupart des pères sont décrits, au mieux comme absents, au pire comme de véritables boulets que les enfants doivent soutenir.
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