assez chiant mais surtout le sujet s'incruste trop tard et la lecture deviens obligeant car j'aime pas commencer un livre et ne pas le finir.
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Lecture Jeune, n°132 - décembre 2009 - L'histoire se déroule en 24 heures comme une tragédie classique. Elle se situe en banlieue parisienne et commence alors que le monde entier attend les résultats des élections présidentielles aux États-Unis. À l'euphorie déclenchée par la victoire d'Obama succède le chaos provoqué par son assassinat. Les nombreux protagonistes tentent vainement d'échapper à leur destin personnifié par la Ville délétère. Pour gagner de l'argent, trois jeunes minables, Farrell, Freddy et Samir, s'associent avec un comparse, Greg, pour voler une grosse voiture à Enghien. Malheureusement pour eux, l'affaire tourne mal et ils découvrent, terrorisés, qu'ils ont affaire à une bande de caïds noirs bien organisée, les frères Djiraël et Tierno. Et pour corser le tout, une jeune fugueuse, Sonia, d'origine marocaine, croise leur chemin. Deux policiers, aux pratiques douteuses mais sensibles au désespoir du père de la jeune fille, se lancent à sa poursuite et mettent, sans le vouloir, un terme brutal à une idylle amoureuse.
Ce roman noir est d'abord « une histoire » qui tient par le talent du conteur interpellant le lecteur: « Ton histoire, dis-moi comment elle commence ». Car il s'agit bien, par le langage, le suspens, le rythme, de retenir jusqu'au bout l'attention de celui que l'auteur désigne ainsi : « Alors, mon frère, cette histoire, il t'en faudra pas mal si tu veux l'affronter... » En effet, les protagonistes sont nombreux et le conteur veut donner de l'épaisseur à ces stéréotypes, d'où de multiples développements qui vient à créer une véritable « fresque urbaine » commencée dans Sarcelles-Dakar et Du plomb dans le crâne. On n'échappe pas aux poncifs : les enfants perdus de la banlieue victimes du racisme qui n'ont d'autres solutions que la délinquance pour garder leur « dignité », Djiraël et Tierno, le machisme et le sexe qui ne laissent aux filles d'autres choix que les figures de « la maman et la putain », les rêves de bonheur et de pureté loin de la Ville, monstre tentateur et corrupteur, avide de « chair fraîche ». Il faut de l'estomac pour encaisser tout ça et ce livre s'adresse à des lecteurs aguerris et amateurs de slam. Gueule de bois est le premier roman des éditions Sarbacane à être édité à la fois dans les collections « Exprim' » et « Exprim' noir » : une façon de toucher un plus large lectorat. Colette Broutin
Lire la critique sur le site : Lecturejeune
30 autrices et auteurs de création jeunesse racontent comment le "Nous" résonne dans leur oeuvre à travers une vidéo réalisée par leur soin.
Dans cet épisode retrouvez l'auteur Insa Sané avec son ouvrage La Ville sans vent (Hachette romans)