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Jubilatoire !
Après le bon mais très exigeant 2084, La fin du monde (Grand prix de l'Académie française 2015), Boualem Sansal nous propose un récit d'anticipation plutôt réussi avec une verve fournie et impitoyable !

Partant de l'idée suivante : nous sommes à J-780 jours de la fin du monde et une civilisation extraterrestre infiniment développée, sachant que la Terre va disparaitre, fait appel à quelques personnes pour organiser le sauvetage de la moitié de l'humanité dans un gigantesque vaisseau qui viendra les mettre en sureté sur une exoplanète lointaine.
Qui choisir ? Quels critères ? Comment ? Les questions sont multiples, rudes, et pleines d'obstacles quand il faut sélectionner...

Mais au delà du récit de science-fiction, Boualem Sansal en profite pour nous dérouler une critique acerbe, approfondie et foisonnante
de tous les maux de la société française, européenne, mondiale.
Tout y passe : l'administration, ses usines à gaz, la désinformation, les religions, les dictatures, les conflits actuels, l'intégrisme, l'islamisme, l'arrogance des états, l'idéologie écolo, les Gafam, le FBI, la CIA, la zone 51, les russes, la Covid chinoise, l'inaction européenne, et par dessus tout le wokisme et son cousin la cancel culture, etc... j'en passe et des meilleures...

Ce parallèle SF/Pamphlet court tout au long du récit.
Vivre (Le compte à rebours) se lit très facilement et on ne s'ennuie pas une seconde !
Un bémol toutefois : parfois, trop c'est trop dans ses nombreuses dénonciations.
Coté SF aucun problème, l'idée est assez intéressante.
Conclusion : à lire.

Lien : https://laniakea-sf.fr/
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La terre va disparaître dans 780 jours. Un petit groupe d'appelés reçoit un message sous forme de rêves de la part d'une Entité extraterrestre car une partie de l'humanité doit être sauvée et cela s'organise. Mais comment, sur quels critères choisir ces candidats ? Quel va être la nature de ce mystérieux vaisseau chargé de les emmener sur une planète lointaine ? Et comment ne pas reproduire les rapports de force, les désirs de puissance, les idéologies en tous genres, religieuses et autres, les instincts de destruction, bref chasser le mal de cette nouvelle humanité ?

Paolo fait partie de ces premiers appelés avec Jason et Helen, deux Américains vivant comme lui à Paris. Peu à peu ils vont prendre contact avec d'autres appelés, développer une réflexion à propos de l'organisation de ce départ… Que va devenir la vie humaine sans la terre qui la nourrit, l'homme déconnecté de son environnement naturel, mais surtout culturel ? Et c'est là que s'ouvre la perspective d'un monde vraiment nouveau contre toutes les super puissances et les super puissants qui nous pourrissent la vie…mais aussi un grand vide sidéral. Et une lourde responsabilité morale.

Or l'homme est ce qu'il est , le signal est jeté pour mettre la planète à feu et à sang, pas grand-chose à regretter sur cette pauvre terre dont la vie abrégée se fond dans les profondeurs de l'éternité d'un univers habité par d'autres intelligences…Peut-être que notre disparition comme notre mort se fera dans un halo de lumière, que notre compte à rebours a commencé, que nous étions nés pour disparaitre ou pour espérer devenir éternels. Pas toujours facile à suivre mais beaucoup d'humour et de vérités dans ce roman de science-fiction et quelques bonnes réflexions sur ce qu'est devenu notre monde incontrôlable !
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"Après 1984, Boualem Sansal anticipe la fin du monde et confronte ses lecteur à une question aussi glaçante qu'essentielle : quels humains méritent d'être sauvés ?
...
Une nuit, Paolo fait un drôle de rêve, comme si une présence tentait de rentrer en contact avec lui. Dans un halo de lumière, un symbole apparaît, "J-780", comme un compte à rebours avant l'anéantissement de la terre. Plus tard, la découverte, sur la vitre d'une immeuble parisien, de ce même décompte va le conforter dans l'idée folle qu'il a été traversé par une vision et qu'il n'est pas le seul à avoir reçu cet avertissement. Peu à peu, le groupe s'agrandit et se donne un nom "les appelés". Passé la sidération et l'inquiétude vient le temps de la prise de conscience et de la mobilisation.
Une entité extraterrestre leur offre une chance, celle de sauver la moitié de l'humanité. On se retrouve alors plongé dans la plus terrible es courses contre la montre. Deux ans et des poussières d'une croisade pour la survie de l'homme, autour d'un choix cornélien : qui faut-il sauver ? Gouvernants ou gouvernés ? Religieux ou athées ? Faut-il amasser les souvenirs ou tout recommencer ?
Un roman d'anticipation nihiliste et perturbant, à l'image de son auteur, inlassable pourfendeur d'une époque obscurantiste et d'une humeur vautrée dans une autodestruction généralisée."

L'apocalypse selon Boualem Sansal par Léonard Desbrières. Aujourd'hui en France.
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J-780, c'est le message reçu par Paolo qui fixe le jour J comme échéance ultime de l'existence de la planète Terre et de ses occupants. Il découvre par hasard qu'un certain « Jason » a également été prévenu, et pense que d'autres élus, non encore identifiés mais qu'il va découvrir petit à petit sont également dans la confidence. Ils ont la lourde charge de déterminer la moitié de l'humanité qui sera sauvée par une entité extraterrestre et acheminée sur une autre planète.Il s'agit donc pour cette équipe restreinte qui communique par télépathie, d'imaginer des critères de sélection de ceux qui monteront dans l'arche et cela constitue le coeur du roman. L'occasion est belle pour passer en revue l'histoire des humains et donner libre cours à toutes les réalités et tous les fantasmes qui habitent l'auteur . Une histoire solide, beaucoup mieux construite que « Lux » de Maxime Chattam dans le même registre.
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Dans "Vivre", un récit de SF paru dans la collection blanche de Gallimard, Paolo, un professeur de mathématiques, pense avoir été choisi par des extraterrestres, qui lui auraient fait comprendre la disparition de la Terre d'ici 780 jours. le décompte est en marche, et notamment pour choisir qui seront les élus qui seront sauvés avec lui.
La quatrième de couverture est plus affirmé que mon résumé, mais pour ma part, j'ai lu le récit d'un narrateur qui pourrait tout à fait être cinglé et complotiste. L'ouvrage finit par trancher ce doute, mais en attendant, il faut se farcir les considérations de ce narrateur imbuvable, qui déglingue les wokistes, les gaucho, les universitaires, les extrémistes, les religieux,... Tout le monde, en fait. Tout le monde en prend pour son grade, pendant qu'à chaque chapitre le discours se perd en digressions et en rafales sur telles ou telles cibles. Certains pourront trouver cela jubilatoire, pour ma part je me suis profondément ennuyée. La construction est plate, le contenu quasi inexistant quand on enlève les critiques : le contenu SF n'est finalement qu'un prétexte pour cela.
La seule chose qui est réussie, c'est cette histoire de compte à rebours : cela donne envie de savoir si notre narrateur n'est donc qu'un énième illuminé, ou s'il se passerai quelque chose au bout des 780 jours.
Mais vu la souffrance qu'à été cette lecture, j'aurai mieux fait de sauter aux dernières pages pour le découvrir plus rapidement....
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Bon alors.

Je m'attendais à : une dystopie intéressante, de la science-fiction divertissante.

J'ai eu : une intrigue bancale et un auteur qui, même au milieu de la fin du monde, crache sa vieille haine du "wokisme" qu'il veut annihiler.

Passez, ça pue le boomer désorienté.
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Si Boualem Sansal est connu pour ses ouvrages et prises de position sur l'islam et l'intégrisme musulman (son remarquable Gouverner au nom d'Allah, paru en 2013 chez Gallimard, est très instructif), il écrit aussi des romans, qui, pour les deux derniers, ont pour sujet la fin du monde (voir 2084 : la fin du monde, paru en 2015 chez le même éditeur).
Dans Vivre - le compte à rebours, Boualem Sansal choisit encore une fois le roman d'anticipation : Paolo a reçu un message en rêve, celui d'un compte à rebours qui mènera à la fin de la Terre. En sortant du métro, il aperçoit le signe "J-780" à la fenêtre d'un immeuble. Il n'est donc pas le seul à savoir que le monde terrien finira dans deux ans. Pour en être sûr, il rencontre l'homme qui connaît aussi ce mystérieux chiffre : c'est Jason, un Américain, faisant partie comme lui des Appelés.
Paolo et Jason réalisent, au fil du compte à rebours, qu'ils ne sont pas seuls à avoir été contactés par l'Entité (entendons entité extraterrestre) : celle-ci leur a prédit la disparition de la Terre. Elle leur enverra un vaisseau pour sauver une partie de l'humanité (la moitié, tout de même, 4 milliards d'humains !), mais il faudra choisir... "élire". Voici donc les Appelés, ces hommes ordinaires, mus en sélectionneurs, en Noé, voire en Dieu.

Le roman est construit sur ce compte à rebours. le lecteur ne met pas en doute la santé mentale des Appelés : les faits sont acceptés, comme dans un texte de science-fiction. On n'est pas dans le fantastique, mais dans un véritable récit d'anticipation.

La suite sur le Manoir des lettres
Lien : https://lemanoirdeslettres.f..
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Boualem Sansal, met en scène la fin du monde… La fin du monde dans 780 jours (J-780). Quelques « élus » sont avertis et ont la possibilité de sauver une partie de l'humanité.
Se pose alors les questions : Qui ? Sur quels critères ? Etc… C'est surtout pour l'auteur un prétexte pour une critique acerbe de la société et de ces travers, des religions, des service secrets, du comportement de masse et j'en passe...
Plutôt bien écrit et prenant, ce livre contient quelques longueurs et à vouloir tout démonter cela finit par lasser… A lire néanmoins…
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Roman que l'on pourrait qualifier de roman d'anticipation dans lequel l'auteur imagine qu'il reste environ 780 jours de cie à notre planète et que seule une poignée d' "appelés" auront la possibilité d'aller vivre sur une autre planète. Mais ce n'est pas que cela. C'est aussi un roman sur notre époque et les bêtises qui s'y trouvent tels l'extrêmisme religieux, notamment l'islamisme, l'un de ses sujets de prédilection ou encore le wokisme mais plein d'autres également. Boualem Sansal est l'un de nos auteurs les plus brillants et il le confirme ici avec un roman à la fois science-fiction mais à la fois pamphlétaire aussi. Et quand c'est intelligent, et maitrisé de cette façon, c'est absolument jouissif !

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Là j'ai pris une claque, une lecture ultra dense, qui aborde une thématique usée : la fin du monde. Parfois, c'est limite philosophique ou sociologique au choix.

Paolo reçoit, via un rêve, le message subliminal que la fin du monde aura lieu dans 780 jours et qu'il doit choisir les élus qui seront emportés par un méga vaisseau. c'est une début d'une course effrénée pour trouver les autres "apellés", décider qui sera parmi les élus. Et au milieu, de cela le personnage principal à des réflexions philosophiques, sociologiques et en plus c'est drôle et bien construit. La fin ressemble à celle de la servante écarlate avec une archive historique. C'est exigeant mais ça vaut le détour.
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