Le titre de cet album interpelle… le sous titre encore plus. Sans compter l'illustration, cet enfant et son doudou, qui a fini de me donner envie de découvrir cette histoire. J'ai été très surprise déjà par la citation de
Jacques Séguéla en exergue : « Si à cinquante ans, on n'a pas une Rolex, on a raté sa vie ». Clairement, le ton était donné^^
L'album est entièrement construit sur une opposition entre le texte et l'image.
Opposition pleine d'ironie dans la deuxième moitié du texte, quand l'enfant pauvre est devenu adulte et riche, et qu'il ne semble pas plus heureux qu'avant, au contraire. Ironie de la vie ! Est-on jamais content de ce que l'on a ? Il semblerait que cet homme regrette son enfance, aussi difficile qu'elle ait été… peut-être parce qu'il avait le pouvoir, comme beaucoup d'enfants, de s'imaginer une belle vie.
L'album est entièrement illustré en noir et blanc, avec un seul accent de couleur, rouge, le doudou, symbole du bonheur et de l'enfance perdus.
Comment j'ai raté ma vie est un album drôle, ironique et terriblement acerbe. Il pousse à la réflexion sur l'importance que nous donnons à la réussite et à l'argent. Est-ce là que se trouve réellement le bonheur ? Ou plutôt dans cette enfance où tout était encore possible ? La toute dernière image apporte une réponse. Celle des auteurs, qui est aussi la mienne. Quelle sera la votre ? N'hésitez pas à plonger avec délice dans ce livre qui ne manquera pas de vous faire sourire, peu importe votre âge, mais pour des raisons différentes si vous êtes enfant, ado ou adulte. Je suis d'ailleurs sûre que lire cet album avec un enfant vous réservera des surprises…
J'ai reçu la version papier de ce livre dans le cadre d'un partenariat avec les éditions Grasset Jeunesse. Merci à Valéria pour la confiance.
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