C'est dans une atmosphère kafkaïenne que se déroule cette histoire. Monsieur José est un employé modèle du Conservatoire général de l'Etat Civil. Il passe sa vie à rédiger et à classer les fiches des vivants comme des morts, simple préposé aux écritures, et obéit donc aux officiers d'administration, eux-mêmes sous les ordres de deux sous-chefs, qui dépendent du tout puissant Conservateur en chef.
La seule passion de Monsieur José, célibataire qui vit à côté du Conservatoire, est de collectionner de la documentation sur des personnages célèbres.
Son travail routinier va se dérégler quand il découvre, collée à ses fiches, celle d'une parfaite inconnue. Que fait là cette fiche? Intrigué, Monsieur José va se mettre à la recherche de cette dame, va essayer de reconstituer sa vie, et entreprend pour cela les démarches les plus insensées. Il ira jusqu'à s'introduire de nuit dans l'école fréquentée jadis par la femme, passant par le toit, cassant des carreaux, se reposant dans le canapé du directeur. Entre autres...
le style est semblable à celui de "
relevé de terre": de très longues phrases à l'intérieur desquelles sont inscrits les dialogues, (avec des tiers, avec soi-même, avec le plafond...) .
Les majuscules permettent de s'y retrouver facilement. Mais on retrouve ici aussi le défaut du roman précité: certaines longueurs qui s'éloignent de l'histoire et qui sont assez rébarbatives