AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,53

sur 91 notes
5
0 avis
4
4 avis
3
1 avis
2
0 avis
1
1 avis
On retrouve ici quatre essais écrits par Nathalie Sarraute dans lesquelles elle développe un certain nombre de théories sur ce que l'on appelle "le nouveau roman". Selon elle, le lecteur se focalise trop sur les personnages au lieu de s'intéresser tout simplement à la psychologie qui émane d'eux mais qui cependant ne leur est pas propre. le romancier, dans le "nouveau roman" doit donc faire perdre ses points de repère au lecteur en "dépersonnalisant" en quelque sorte les héros pour que le lecteur se concentre dorénavant essentiellement sur la psychologie dans son ensemble qui peut s'appliquer à plusieurs personnes et non pas propre à ce personnage en particulier.
Un peu difficile d'approche par moments mais, en résumé, Nathalie Sarraute a été l'un des précurseurs à poser les bases du "nouveau roman" et c'est ce qui fait de cet ouvrage un classique à ne pas manquer !
Commenter  J’apprécie          211
C'est Stendhal qui a dit que “le génie du soupçon est venu au monde” et c'est Nathalie Sarraute, partisane farouche du nouveau roman qui fait sienne cette notion, en l'adaptant dans sa prise de démolition et de déconstruction du roman traditionnel. Dans cet essai théorique, publié en 1956, Sarraute appelle à un “soulèvement” contre le roman classique dont le modèle le plus illustratif est le roman balzacien ; ce type de roman d'après Sarraute, s'attache plus aux formes qu'à la réalité. Aussi importants que sont les éléments constitutifs du roman traditionnel, ils sont incapables de rendre à la réalité son vrai visage, sa vraie dimension.

L'intrigue, les descriptions, les dialogues, les personnes et leurs caractères… Tous ces éléments du roman classique ne sont que pur formalisme. Pour Sarraute, la réalité est ailleurs. Et cet “ailleurs” ce sont “les tropismes”. Les tropismes, pour elles, sont à la source secrète de notre existence, elle les définit comme des “mouvements indéfinissables qui glissent très rapidement aux limites de notre conscience ; ils sont à l'origine de nos gestes de nos paroles, des sentiments que nous manifestons, que nous croyons éprouver”, tout auteur qui veut rendre son roman plus réaliste doit mettre à jour ces tropismes. “L'ère de soupçon” est, en quelque sorte, la synthèse de toutes les idées de Nathalie Sarraute sur le nouveau roman, idées qu'elle a d'ailleurs admirablement appliqués dans toutes ses oeuvres.
Commenter  J’apprécie          90
Découvrir la théorie du "flux de conscience" et comment l'employer en littérature pour apporter un autre point de vue ou de la complexité au récit a été un choc pour moi.
J'avais sans doute déjà lu des romans qui employaient ce type de narration mais j'ai trouvé son analyse brillante.
Commenter  J’apprécie          90
Pour être précis, cette édition Folio regroupe quatre articles de Nathalie Sarraute sur la littérature : "De Dostoïevski à Kafka" (1947), "L'ère du soupçon" (1950) , "Conversation et sous-conversation" (1956) et "Ce que voient les oiseaux" (1956). En analysant les oeuvres des auteurs qui ont contribué au renouvellement du roman moderne (Dostoïevski, Kafka, Woolf, Joyce ou Proust), Sarraute évoque les conséquences de ce renouvellement sur son oeuvre, ainsi que sur celle de nombreux auteurs de son époque. Cet essai permet de poser un autre regard sur les fictions de Sarraute, non pas en les « expliquant », car la littérature n'est pas là pour nous expliquer quoi que ce soit, mais en montrant que l'auteure de Tropismes avait le souci constant d'offrir à ses lecteurs, à chaque parution, de nouvelles perspectives littéraires.
Commenter  J’apprécie          80
Quatre essais qui n'en font qu'un et marquent le début d'une ère nouvelle. Laisser derrière nous les formes dépassées du roman traditionnel et permettre aux écrivains modernes, aux visionnaires d'acquérir une légitimité pas toujours accordée par les critiques, tel est le but de Nathalie Sarraute véritable figure de prou du nouveau roman.
Commenter  J’apprécie          50
C'est long à mourir, très globalement illisible, à rallonge et particulièrement casse-tête à décortiquer pour des informations finalement pas si compliquées que cela à dire. le nouveau roman aurait gagné à être vulgarisé et expliqué correctement : on a l'impression qu'il faut avoir un style compliqué pour bien montrer que la théorie du nouveau roman est vraiment une nouveauté, oui vraiment, et si c'est obscur c'est que vos êtes trop attaché à ce que vous connaissez. pas étonnant que le nouveau roman soit passé de mode.
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (324) Voir plus



Quiz Voir plus

Nathalie Sarraute et son œuvre

Dans quel pays est née Nathalie Sarraute ?

France
Royaume-Uni
Pologne
Russie

10 questions
40 lecteurs ont répondu
Thème : Nathalie SarrauteCréer un quiz sur ce livre

{* *}