On meurt toujours trop tôt ou trop tard. Et cependant, la vie est là, terminée : le trait est tiré, il faut faire la somme. Tu n'es rien d'autre que ta vie.
Alors c'est ça l'enfer. Je n'aurais jamais cru...Vous vous rappelez : le soufre, le bûcher, le gril... Ah! Quelle plaisanterie. Pas besoin de gril : l'enfer c'est les autres.
Moi, je suis méchante : ça veut dire que j'ai besoin de la souffrance des autres pour exister. Une torche. Une torche dans les cœurs. Quand je suis toute seule, je m'éteins
Je ne peux pas supporter qu'on attende quelque chose de moi. Ca me donne tout de suite envie de faire le contraire.
Est-ce que c'est possible qu'on soit un lâche quand on a choisi les chemins les plus dangereux ? Peut-on juger une vie sur un seul acte ?
On meurt toujours trop tôt - ou trop tard. Et cependant la vie est là, terminée ; le trait est tiré, il faut faire la somme. Tu n'es rien d'autre que ta vie.
Quand une fois la liberté a explosé dans une âme d'homme, les Dieux ne peuvent plus rien contre cet homme-là.
Garcin : Vous n'avez pas peur, vous ?
Inès : Pour quoi faire ? La peur, c'était bon avant, quand nous gardions de l'espoir.
Moi, je suis méchante : ça veut dire que j’ai besoin de la souffrance des autres pour exister.
ORESTE : Je suis libre, Électre ; la liberté a fondu sur moi comme la foudre.
ÉLECTRE : Libre ? Moi, je ne me sens pas libre. Peux-tu faire que tout ceci n'ait pas été ? Quelque chose est arrivé que nous ne sommes plus libre de défaire. Peux-tu empêcher que nous soyons pour toujours les assassins de notre mère ?
ORESTE : Crois-tu que je voudrais l'empêcher ? J'ai fait mon acte, Électre, et cet acte était bon. Je le porterai sur mes épaules comme un passeur d'eau porte les voyageurs, je le ferai passer sur l'autre rive et j'en rendrai compte. Et plus il sera lourd à porter, plus je me réjouirai, car ma liberté, c'est lui.
« Les mouches », Acte II, Egisthe : « … Un homme libre dans une ville, c’est comme une brebis galeuse dans un troupeau. Il va contaminer tout mon royaume et ruiner mon œuvre. Dieu tout-puissant, qu’attends-tu pour le foudroyer ? ».