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Nous retrouvons Riad Sattouf en Syrie, à l'age de 6 ans, en 1984.
L'album s'étale sur une année.
Marié à une Française de Bretagne, ayant fait ses études à La Sorbonne, son père reste un Syrien convaincu.
A 6 ans, Riad va à l'école où il apprend à lire et écrire en Arabe. Les épisodes où il apprend la langue font l'objet d'un bel échange de cultures. le reste est épouvantable, l'institutrice pratique encore la punition corporelle comme moyen d'éducation. Lamentable!!!
Les autres moments nous montrent des gens étroits d'esprit, mesquins, brutaux.
Les populations sont pauvres et doivent se procurer des biens, quand ils sont un peu nantis, en dollars via la Lybie et ce, au marché noir.
Les militaires étalent leurs richesses éhontément. L'obéissance aveugle au régime de Hafiz al-Asad, père du trop actuel Bachar, cela fait peine à voir.
Le personnage qui m'a le plus touchée, c'est la mère de Riad à qui son mari promet monts et merveilles qui n'arrivent jamais. Riad s'est débrouillé pour que le côté ridicule du père ressorte bien.
Quand elle revient voir ses parents, on croit qu'elle va rester en France? Et bien non, elle repart !!!!
J'ai beaucoup apprécié les petits commentaires de Riad en marge des paroles, signalés par une écriture liée, les flèches vers un détail du dessin. On a l'impression que le petit Riad s'exprime à travers l'adulte qu'il est devenu actuellement. Cela ne sonne pas faux du tout : l'enfant vit avec ses parents, observe...
Je lirai le tome 3 et j'espère que la maman sera libérée et les enfants aussi.
Vous l'avez compris, j'ai été prise par l'histoire en occidentale que je suis avec les valeurs que je possède et qui sont si différentes.
A mille lieues de là...
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Cette fois-ci, Riad Sattouf nous emmène en Syrie. Il est contraint d'aller à l'école et le moins qu'on puisse dire, c'est que ça se passe mal.
Abdel Razak, le papa, apparaît plus ambigu : il voudrait faire rentrer sa communauté dans la modernité mais peine à se dégager de la tradition.
Ce tome est plus dur que le premier : enfants (et animaux) maltraités, violence envers les femmes, haine acquise dès le plus jeune âge entre les Arabes et les Juifs.

Lien : https://dequoilire.com/larab..
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Apres avoir découvert et beaucoup aimé le premier tome de la série « L'arabe du futur « , j'ai tres vite voulu savoir ce que devenait le petit Riad Sattouf et je me suis lancée dans la lecture de ce second tome.
Ce second épisode de l'enfance de Riad va principalement se dérouler en Syrie. En effet, son père aspire à être auprès de sa propre mère vieillissante, et donc la famille de Riad qui a désormais un petit frère s'est installée dans le village natal du père.
Cela être l'occasion pour le petit garçon d'intégrer l'école pour devenir un bon petit syrien. Il veut se faire accepter par ses petits camarades malgré sa blondeur. J'avoue que cette partie m'a vraiment marquée et son horrible institutrice me laissera une impression fort durable.
A travers les souvenirs d'enfance de l'auteur, on mesure que dès l'enfance et aussi à l'école la haine de leur voisin Israël est bien présente.
Riad Sattouf, raconte, ne juge pas et il faut dire que la place de la femme dans la Syrie de cette période est particulièrement bien évoquée.

Bon, j'ai le tome 3 sous le coude, histoire de bien rester dans l'ambiance…
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Riad habite avec ses parents en Syrie. Un jour son père y construira une villa, aura un poste important, et sa mère aura tout l'électroménager ultramoderne qu'elle demande. le paradis. Petit blond né de mère Française et de père Syrien, il essaie de s'intégrer aux coutumes locales. Il faut savoir reconnaître ce qui est « interdit par le sacré », réciter les sourates du Coran, même si on n'y comprend rien, savoir soulager les coups de bâtons sur les doigts en se frottant les mains l'une contre l'autre, apprendre à jouer à la guerre contre les Juifs. Pas facile l'intégration quand on est un petit blondinet. Finalement il commence à savoir écrire en arabe et découvre les joies de lire Tintin en français. Un livre nuancé d'humour qui pourtant nous montre une réalité bien cruelle ; entre autres, les crimes d'honneur.
Les vacances en France, à Paris, en Bretagne et à la montagne sont une vraie bouffée d'oxygène. Les pages sont colorées de bleu. Cela fait du bien, car tout de même la vie de Riad au pays d'Hafez Al-Assad est insupportable.

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Le petit Ryad fait ses premiers pas à l'école du village. Avec courage et candeur, il s'intègre, se fait des copains, traduit pour sa mère en arabe et apprend le français dans Tintin.

On ne change pas une formule gagnante! Et ce second tome est tout aussi plaisant que le premier.
La famille Sattouf prend ses marques, le père toujours aussi surprenant et un poil hypocrite cherche reconnaissance de ses pairs et réussite professionnelle et financière. La mère devient moins transparente et impose son point de vue de façon plus affirmée.
Il faut faire avec le marché noir, la pénurie de biens de consommation, le clientélisme, la superstition des populations, l'obscurantisme religieux. Les anecdotes sont amusantes, grinçantes, décalées, ubuesques parfois, dans la Syrie de Hafez Al-Assad, dont le contexte politique et la disparité sociale apparaissent en filigrane.

Le plus surprenant est la manifestation quotidienne de la violence physique, en particulier à l'école où la pédagogie (assez indigente) est menée à grand renfort de coups de bâton par une institutrice voilée mais en minijupe. Une banalisation de violence et des châtiments corporels poussée à son paroxysme dans les relations familiales où la notion d'honneur (des hommes!) est essentielle.

Un second tome graphique dans la continuité du premier, qui perd donc la saveur de la découverte mais qui reste très touchant. J'en apprécie toujours autant les petits dessins, les minois des enfants, les couleurs bichromées, différentes en fonction du contexte (rose pour la Syrie, bleu pour la France, rouge pour la violence ou la colère). J'adhère complètement à l'alchimie de la précision des détails, de la naïveté de l'enfance et de la multiplicité des "brèves" de vie quotidienne.

En attente du troisième tome, sans doute déjà sur la table à dessin de Riad Sattouf...
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Je n'ai pas attendu plus d'une semaine après le tome 1 pour me lancer dans la lecture du Tome 2.
L'ambiance est moins angoissante ; comme quoi, on s'habitue à tout.
Après les vacances passées en Bretagne, Riad, a son grand désarroi, retourne en Syrie.
La grande nouveauté c'est l'école : chant à la gloire d'Hafez Al-Assad, la maîtresse à l'air gentille mais elle cogne, cogne et recogne et la cour de récré est le lieu de tous les dangers.
Bref, l'horizon ne s'éclaircit pas.
Crime d'honneur, corruption, pénurie de biens etc. parsèment ce deuxième tome.
Le père continue à s'enfoncer dans son monde. Comment la mère, qui reste lucide, arrive à supporter tout cela ?
Allez, la lueur de ce tome va tourner autour de Tintin mais je n'en dis pas plus.
Bon, reste à confirmer dans le troisième tome, mais quelque chose me dit que Riad n'a pas gardé un souvenir impérissable de son enfance en Syrie...
Ce tome est encore une réussite et je viens de réserver le troisième tome dans ma bibliothèque préférée.
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Ca faisait un moment que j'avais lu le premier tome mais on y revient assez facilement, en fait. On retrouve le petit Riad qui rentre à l'école syrienne. Les bancs sont surchargés, la maitresse cruelle et la religion est présente aussi bien dans les cours de recréation que dans les leçons. Riad Sattouf a toujours beaucoup d'humour pour parler de son enfance, même s'il se fait toujours battre par des enfants à cause de l'antisémitisme ambiant. Il y a malheureusement les évènements tristement présents comme la mise à mort d'une femme violée. On sent que le père commence à avoir quelques paroles assez radicales... Pour finir sur une bonne note, j'ai beaucoup rigolé lors l'épisode de ski de Riad. Bien hâte de lire la suite !
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Conquise par le premier tome, c'est avec plaisir que j'ai lu la deuxième partie de cette série sur l'enfance de Riad Sattouf. En 1984 et 1985, il s'installe sur les bancs de l'école primaire en Syrie. Les dessins sont d'une belle simplicité, très évocateurs, les mimiques rigolotes et les textes ont toujours cette gravité masquée sous une bonne couche de naïveté enfantine, même si Riad comprend déjà un peu mieux le monde qui l'entoure. Je comprends de mieux en mieux le succès de l'Arabe du futur, une jeunesse au Moyen-Orient, car Riad Sattouf manie habilement humour et sujets graves. Il nous divertit tout en nous instruisant sur le mode de vie syrien tellement différent de l'Occident, sans jugement. Je ne manquerai pas de lire la suite des aventures de cette chère petite tête blonde.
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Retour en Syrie, après un bref retour en France : papa rêve de construire une grande villa dans son village natal. le petit Riad se retrouve face à son pire cauchemar : aller à l'école!
Toujours aussi passionnant ce deuxième opus. le contexte politique est laissé de côté pour faire place aux mille petits détails d la vie quotidienne d'un petit écolier syrien dans les années 80 : la pauvreté endémique, la violence transmise par l'éducation, le made in China pour les rares objets... Riad est un petit prince avec son cartable en carton quand ses petits camarades n'ont qu'un sac en plastique pour ranger leurs crayons.
Et je continue à me demander comment sa mère a pu s'adapter à ce mode de vie si éloigné de ses origines bretonnes!
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Bon, rien à dire : "L'Arabe du futur" est un chef d'oeuvre... Le tome 2 confirme le génie du tome 1. Le petit Riad - 6 ans en 1984-1985 - nous balade entre Ter Maaleh (près de Homs), la Bretagne du Cap Frehel, les Galeries Lafayette (Paris) et son premier Euromarché (Langueux, près St-Brieuc) ; tout devient fascinant sous la plume du conteur de génie... La mer qui monte et la pêche aux lançons avec la grand-mère remariée. L'instit' sadique "à la schlague", mais en hidjab et talons-aiguilles... Et toujours ces pages en monochrome somptueux : ce rose syrien, qui parfois se teinte de rouge cauchemardesque - durant le "crime d'honneur" commis sur Leïla enceinte par ce con de parent alzheimérisant ("Hhhh c'est bien, ah oui c'est bien") et son fils dégénéré : argh, ces deux salauds qui seront sortis de prison trois mois plus tard ! Et l'amitié -- la belle amitié entre gosses - qui vous préserve de tout ! Avec ses plus solides alliés : ses cousins d'en face Waël et Mohamed ("les mecs les plus sympas du monde"), comme avec ses voisins de pupître Saleem et Omar (qui tousse beaucoup, sourit toujours - même sous la torture de la Maîtresse -- et soudain disparaîtra), Riad "tient le coup"... Et les têtes de cons de son âge (Anas et Moktar) n'auront plus jamais le dernier mot... Tant de petits détails "universels" de l'enfance, à la fois vrais et touchants... C'est beau comme un André DHÔTEL (Tiens, "La maison du bout du monde", roman magique de 1970, que je suis en train de finir...). Et Abd-el-Razak, le paternel du blondinet Riad, devient - en ce tome 2 - de plus en plus sympa aux lecteurs et "s'épaissit" sacrément en tant que personnage... Clémentine la maman s'affirme sans cesse et s'ennuie souvent... Yahyia, le p'tit frère, lui aussi grandit (en mangeant les oeufs de cafards de l'appart', probablement...). On apprend même à écrire en arabe et à prononcer presque les 28 lettres de l'alphabet ! ... ça nous change de l'arabophobie ordinaire et ringningnin du crétinisme lepéniste [Au fait, j'emm... les lepénistes. - n.d.a.]. Oeuvre magique... Car elle fourmille ainsi, sans cesse, de "petits détails vrais" simenoniens, tous originaux et beaux qui émaillent cette oeuvre graphique vraiment superbe !!! Historique. Durable. Sans doute immortelle. On y est sans cesse ému, on rit, on pleure, on vit ! C'est franchement tout aussi beau que le toujours méconnu et génialissime "Pedigree" (autobiographique et poignant) de Georges SIMENON... Un chef d'oeuvre, on vous dit !!! On attend bien sûr (tranquillement) les tomes 3 et 4... et la traduction prévue en langue arabe (classique ou dialectale), qui s'ajoutera aux déjà 14 traductions existantes pour "L'Arabe du futur", Grand Oeuvre des Lumières du XXIème siècle... "D'ores et déjà un classique", s'avançait un critique : plus que probable, au même titre que "Le Rouge et le Noir" ou "Tintin au Tibet", et sans hiérarchie aucune... Le paternel de Riad et sa môman si sympa pourront être fiers de leur fils, vraiment !!!

NOTE : en plus, chaque tome ne vous coûtera que le prix d'achat des daubes habituelles --branchouilles et vulgosses - à la "Vernon Subutex" ! Genre de truc 100 % banal encensé par LAKRITIKÜNANIM' (Vous savez ? Celle qui pue l'endogamie et la connivence...). Jamais lu des phrases-purée et une "pensée" aussi vulgaires et nulles que celles de la Madame Despentes (Ah, ces insistants "LA Romancière du XXIème siècle est née !" en caractères king-size... ) en ouvrant au hasard les pages de ce bouquin bien plombant au rayon "Daubes pour Gros Bourrins" du SuperU de Mirepoix... Par contre, est-ce un hasard ? Ils avaient même pôs "LES" Riad Sattouf ! Ah, les chacals !!!
Lien : http://www.regardsfeeriques...
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