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sur 1999 notes
Toujours bluffé par la précision des souvenirs de Riad Sattouf. Mais comment fait-il pour être si juste par rapport à un passé douloureux pour le moins ? Par contrecoup, l'évolution de l'Arabe du futur à celui qu'il est devenu, en la personne de son père, est dévastatrice. Un immense talent qui aurait dû faire l'objet de maintes tentatives de récupération politique, et qui manifestement, si tant est qu'elles aient eu lieu, ont avorté, tant transparaît ici la pureté de ce qui est relaté.
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1992-1994. Riad est au lycée à Rennes pendant que son père maintient son petit frère en Syrie et que leur mère se bat pour le récupérer. Adolescence, premiers amours, complexes, mais aussi inquiétudes et sentiments d'infidélité au père et à sa part syrienne. Un volume touchant mais dont l'action ralentit et se répète un peu.
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Quoique ce tome soit, comme les précédents, sous-titré « Une jeunesse au Moyen-Orient », c'est un épisode purement breton qu'il raconte. Il perd donc un des éléments qui faisaient pour moi l'intérêt de la série, son aspect documentaire (je veux dire par là que j'ai appris de ce témoignage à la première personne sur le Moyen Orient). Au lieu de cela, on suit les émois d'un adolescent, ses complexes, ses peines de coeur ; on le fait sans déplaisir mais il faut reconnaître que c'est beaucoup plus convenu.

J'en retiens donc surtout des thèmes secondaires, mais qui font l'originalité de l'oeuvre : le désespoir abyssal de la mère dont on a volé l'enfant (et qui pleure même en dormant !), la critique des religions ; la difficulté de construire son identité ; la découverte de la violence des banlieues. C'est peut-être cette façon de ne pas trop souligner son vrai propos qui fait un des charmes de ce volume.
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Critique globale pour les 5 Tomes. Une Bd dont j'ignorais tout, excepté le titre dont on a fait un battage médiatique...

L'auteur raconte en dessin son enfance et sa jeunesse entre la Bretagne et le Moyen Orient, le plus souvent la Syrie.

À retenir de cette histoire: l'enfumage religieux sous n'importe quel drapeau est une option de vie permettant aux adultes de ne pas prendre de décision personnelle, et encore moins de réfléchir. C'est tellement plus simple de se laisser dicter le chemin. Enfin ça semble simple sur le papier mais la réalité humaine est bien plus fine et complexe. Les dieux n'avaient pas dû y réfléchir.
Il en va de même de l'enfumage médiatique, avec cette télé qui habite l'espace et crie tout le temps.

Les enfants remettent, sans le vouloir, les adultes à leur place, ils ne sont pas duppes, je dirai même qu'ils sont très clairvoyants. Enfin, nous comprenons que le plus important pour un enfant reste la sécurité d'un toit et la nourriture à satiété, l'affection (certainement pas le "qui aime bien châtie bien" dont raffolait aussi la chrétienté !), le calme, les projets enrichissants.

Raconter avec des yeux d'enfants permet au lecteur une palette d'émotions : rires, larmes et toute une déclinaison entre.

Bravo l'artiste !





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C'est toujours un bonheur de retrouver cette série. Nous sommes en 1992, Riad a 14 ans. A la fin du tome précédent, son père a enlevé son petit frère Fadi et a regagné la Syrie. La maman de Riad est désespérée, ses grands-parents seront fort présents pour notre plus grand bonheur.

Pour Riad, c'est l'adolescence, le temps de se préoccuper un peu plus de son look, de sdes premières amours. C'est d'office une période compliquée en soi mais les craintes que son père ne revienne pour l'enlever à son tour vont encore compliquer les choses.

Riad était enfin invité par son premier amour "Annaick" lorsque sa mère décide de l'enlever de l'école, de l'éloigner de ses potes qui trouvaient génial d'avoir un ami syrien , pour le "cacher" dans une maison en Auvergne abandonnant l'école et son entourage.

C'est aussi à ce moment que Riad va découvrir les auteurs de BD : Bilal, Moebius et l'univers de "Lovecraft", cela changera et affirmera son dessin.

La période de l'adolescence est aussi celle où Riad fait attention à son apparence, le look devient important tout comme les infleunces musicales, c'est la période de Nirvana, Kurt Cobain, le trash metal.

Riad va aussi prendre conscience des origines sociales, des bandes d'arabes qui viennent semer la peur dans les bus ou devant l'école, il va se poser des questions sur la magie noire, les croyances lorsqu'il fera avec sa mère un voyage à Lourdes.

Dans cet album pour la première fois, Riad s'exprime et prend part à sa vie , il verbalise alors qu'auparavant il voyait les choses avec son regard d'enfant.

Toujours aussi fan de cette série, il nous manque un volume à paraître pour la clôturer.

Lien : https://nathavh49.blogspot.c..
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On en est au 5e et avant dernier tome des aventures du petit Riad! Cette fois-ci, c'est l'heure de l'adolescence!

On retrouve donc la famille en Bretagne, après le drame de l'enlèvement du frère de Riad. Une famille qui souffre, Riad qui se prend l'âge ingrat de plein fouet et ne le vit pas forcément bien. Il se réfugie dans l'art, le fantastique, les jeux vidéos avec des potes geeks.

Les scènes sont toujours très drôles et à la fois dramatique. On passe de l'un à l'autre, dans la tête de cet auteur talentueux. On ne passe plus par la Syrie désormais, on se focalise sur le collège, le lycée... Les amours passent par là, puis repartent.

C'est au final un beau portrait de l'adolescence avec ses joies et ses peines!

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La fin du tome 4 était tellement surprenante que je me suis empressée de lire le 5.
Riad est en pleine adolescence, il va rentrer au lycée, doit passer son brevet et déjà commencer à penser à son avenir, se construire, apprendre à gérer ses relations humaines et amoureuses et par dessus tout ça supporter le conflit qui oppose sa mère et son père suite à l'enlèvement de son frère.
Et bien ça fait beaucoup pour une seule personne et finalement il s'en sort pas trop mal apparemment !
Malgré la situation pesante, certains passages m'ont beaucoup fait rire.
Cependant j'ai ressenti un peu moins d'émotions dans ce tome.
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Ah Riad! Avec quel plaisir, je retrouve vos aventures pour ce tome 5, après le final effrayant du tome 4. Nous retrouvons donc Riad, sa maman et son 2eme frère en plein désarroi, à Rennes. Riad essaie de mener une vie "presque" normale au collège en parallèle de sa famille déchirée et de sa maman au bord du gouffre... déjà que c'est difficile de mener une vie normale au collège, quand on est pas un "dominant"... un tome encore parfait de Riad Sattouf, traitant toujours avec justesse, retenue et humour, les petites et les grandes choses de sa vie. Et quand on a grandi dans les années 90, même si je suis un peu plus jeune que Riad, on se retrouve bien! Ouiiii les cassettes, ouiiii kurt cobain :)
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C'est toujours un plaisir de retrouver Riad Sattouf et ses souvenirs. Ce 5ème tome est axé sur l'adolescence du jeune homme à Rennes, après l'enlèvement de son plus jeune frère par son père syrien.

On découvre alors la complexité familiale et le déchirement d'une mère. Ce n'est pas pour autant qu'on ne retrouve pas l'humour de l'auteur, la distance entre l'adolescent et l'adulte d'aujourd'hui.

On y trouve de tout, ses passions d'ado, ses conflits internes, sa distance avec la religion, ses rapprochements avec les filles..ou plutôt ses tentatives ! La plume de Riad Sattouf nous plonge à merveille dans l'esprit adolescent, et dans les restes de l'enfance.

Les dessins sont travaillés et expriment parfaitement les pensées ou souvenirs de l'auteur. le choix des couleurs est plus fondamental que jamais. le bleu semble être le symbole de l'apaisement, de l'occident et le rouge, le symbole de ce qui a longtemps été banni dans son enfance en Syrie, mais c'est aussi celle des tentations et des passions. Nul manichéisme donc !

C'est donc, encore une fois, une très belle manière de faire le point sur son enfance.
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Voici un 5e tome vraiment formidable. le traitement des affres de l'adolescence est très bon. On retrouve certains accents des BD précédentes de Riad Sattouf sur les ados ( de "Retour au collège" aux "Cahiers d'Esther" en passant par "La vie secrète des jeunes"), comme si, quelque part, l'auteur avait eu besoin d'aborder l'adolescence des autres pour pouvoir aborder la sienne. Premiers émois amoureux, évolution de son apprentissage du dessin, découverte de la musique, et prise de distance d'avec ses parents, son père bien sûr, mais aussi sa mère. Entre gravité de la situation familiale et vie d'un ado qui construit maintenant son propre monde, ce tome trouve un bon équilibre.
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